Intervieweuse : Bloodybarbie
A l’occasion de la sortie du premier album « Upon The Hill » (chroniqué ici : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/shuffle-upon-the-hill) du groupe Shuffle, originaire du Mans, Alex (le batteur) a répondu à notre interview pour nous en dire plus sur leur nouveau né ainsi que sur son groupe.
Tout d’abord, peux-tu présenter votre groupe et nous raconter l’histoire de sa formation? Y-a-t-il eu un changement comparé à votre EP ?
Nous sommes quatre dans le groupe : Jordan à la guitare et au chant, Jonathan à la basse et chœurs, Sullivane aux claviers et chœurs et Alex à la batterie.
Nous nous sommes rencontrés au sein d’un projet lancé par la compagnie TDM, une association au Mans faisant de l’accompagnement de groupes. Ce projet était un tribute band de Pink Floyd, cela nous a permit de nous rencontrer et de faire naitre l’envie de monter un groupe ensemble. Il s’en est suivi plus d’une centaine de dates en France, mais passant aussi par la Belgique, l’Allemagne et la Suisse.
Oui, il y a eu du changement par rapport à notre EP. Nous avons évolué que ce soit au niveau de nos influences ou de notre conception de la musique. Entre temps nous avons aussi pris en expérience et en maturité.
Pourquoi avoir choisi Shuffle comme nom du groupe ?
Pour sa signification ! En anglais, Shuffle a beaucoup de différents sens. Nous aimions surtout le sens aléatoire de ce mot. Au tout début du groupe, nous ne voulions pas nous enfermer dans un style particulier et Shuffle retranscrivait bien cette volonté.
Quelles étaient vos motivations et influences, puisqu’on sent un cocktail de différents styles musicaux que ce soit pour l’EP ou l’album… ?
Nous voulions que cet album marque un tournant dans l’histoire du groupe, une nouvelle marche à franchir. L’objectif était d’arriver au produit finit le plus « pro » et qualitatif possible. Nos influences ont évolués depuis l’EP. Nous écoutons plus de groupes progressifs comme Porcupine Tree ou même des groupes de Gangsta-Punk.
Nous voulions, comme pour le premier EP, réussir à marier le meilleur de tous ces groupes que nous aimons.
Que raconte votre album et pourquoi le choix de « Upon The Hill » comme titre ?
De manière générale l’album parle des sentiments humains. Les bons, comme les mauvais… Le titre signifie sur la colline, il résume le point de vue adopté dans l’écriture des textes. Nous nous plaçons comme de simples observateurs sur une colline, regardant le monde sans jamais prendre parti.
Vous semblez adorer les photos de la nature, on peut voir un paysage différent sur chaque album/EP, est-ce pour vous un moyen de représenter votre musique ?
Tout à fait. Les différents paysages que nous avons utilisé pour nos visuels expriment des émotions et résument l’état d’esprit général du disque. Pour « Desert Burst » (notre premier EP), nous avons choisi de représenter un homme seul dans le désert. Il y a la fois la chaleur des couleurs mais aussi le sentiment de solitude et de perdition. Pour « Upon The Hill » c’est plus sombre. Il y a ces grosses masses rocheuses et une dominante de bleu qui créaient un sentiment de froideur. Nous avons choisi de contraster avec les dessins de nature qui repousse au milieu de ce décor chaotique. Le dessin ramène une certaine chaleur car il est humain et transmet un message positif.
Y-a-t-il une histoire derrière ces paroles ? On peut ressentir une sorte de psychédélisme surtout quand on lit « Schyzophrenic Maze », « Is it real » ou « Crazy » (un peu à la néo- métal) ?
Oui, chaque texte traite d’un sentiment différent. Elles sont écrites d’une façon assez large, c’est l’auditeur qui se fait son propre point de vue sur des sujets que nous rencontrons tous les jours.
« Schizoprenic Maze » parle de ce que l’on nous dit quand on est petit, on est persuadé que le monde est tout beau tout rose, cela change en grandissant.
« Is It real » est une histoire triste, la perte de quelqu’un de cher.
« Crazy » parle du sentiment de colère, une personne en train d’exploser.
Qu’est-ce que vous cherchiez à transmettre à votre auditeur à travers cet album ?
Avec cet album nous souhaitons amener à la réflexion pour que l’auditeur à réfléchisse par lui même plutôt que de délivrer un message. Nous n’avons pas la prétention de vouloir donner des leçons, simplement d’amener le public à se questionner.
Et qu’est-ce que vous utilisez comme matériels pour chaque instrument ?
Nous somme des geeks du matériel et nos instruments évoluent constamment ! Pour la batterie, j’utilise une Tama Starclassic avec des cymbales Zildjian. Les guitares sont des PRS sur un ampli MesaBoogie Dual Rectifier en disto ainsi qu’un Roland Jazz Chorus pour le son claire. Sullivane le clavieriste joue sur un Korg Krome et un Korg Cx-3 V1 (réplique d’orgue hammond des années 60). Jonathan, le bassiste joue sur Basses Spector 5 cordes le tout branché sur un SVT2 de chez Ampeg.
Comment se passe la composition au sein de votre groupe ?
Nous avons la chance d’avoir un studio, ce qui nous permet de nous enregistrer en permanence. En générale Jordan ramène ses idées puis chacun apporte son grain de sel. Il nous arrive aussi de faire naitre des idées lors de bœufs. Nous enregistrons toutes ces idées pour les retravailler par la suite.
Que pensez-vous de la scène du rock/prog en France ? Et au Mans ?
Il y a quelques très bons groupes comme Gojira, Klone, Really Addictive Sound… Mais c’est très difficile dans le prog ou le rock alternatif, surtout quand on chante en Anglais. Il n’y a pas beaucoup de créneaux sur les gros festivals à moins de profiter d’un buzz et de remplir des salles…
Nous avons la chance d’avoir une scène très variée au Mans, beaucoup de styles y sont représentés.
Qu’est-ce qui vous a le plus attiré dans le rock alternatif ?
Ce qui nous a le plus attiré est la large variété de sons et de styles regroupés sous cette étiquette. Cet état d’esprit nous correspond complément dans le sens ou il n’y à pas de règles. Si demain nous souhaitons faire un album Salsa-Métal rien ne nous en empêchera !
Quelles sont les difficultés rencontrées pour cet album ?
La première et la plus évidente est la difficulté financière. Nous avons mis beaucoup de temps et d’argent dans ce projet pour aller le plus loin possible. C’est pour cela que nous avons lancé une campagne de financement participatif avant la sortie de l’album, pour qu’il puisse voit le jour sous les meilleurs auspices.
Nous avons aussi du revoir notre méthode de travail. Il nous arrivait fréquemment de partir en concert pendant les phases de compositions. Cela voulait dire travailler sur l’aspect concert alors que nous étions sur un tout autre travail qu’est celui de la composition.
Combien de temps vous avez mis pour le composer et l’enregistrer ?
Il nous à fallu deux ans entre la première note écrite et la réception de l’album à la maison. Ce fut une aventure difficile mais très enrichissante, nous sommes très fiers !
Votre production et mixage sont très propre et bien faits, comment vous vous y êtes pris ?
Nous avons tout d’abord maquetté l’album en entier dans notre studio. Nous savions donc exactement vers ou nous voulions aller. La deuxième phase à été l’enregistrement à Paris. Nous nous sommes entourés du réalisateur Arnaud Bascuñana et avons travaillé dans les Studios Soyuz et 180. Sur place nous avons réenregistré une partie des instruments et toute la voix. Nous avons aussi gardé certaines prises faites chez nous.
Si vous deviez tourner avec un groupe, lequel vous choisirez ?
Deftones, sans hésitation !
Quels sont vos projets 2015 ?
Dans un premier temps, nos projets sont concentrés sur la sortie de l’album, le défendre sur scène et auprès des médias. Ensuite la tournée, faire un maximum de dates en France puis à l’étranger, trouver un plus gros tourneur. Mettre en place petit à petit un show de plus en plus structuré. On va également essayer de sortir des clips des chansons de l’album au moins tous les 3 mois, avec des réalisateurs différents. Et nous travaillerons ensuite sur le prochain opus, qui sera peut-être un EP acoustique. L’objectif étant avec cet album que le nom du groupe soit identifié, de mettre un premier pied dans le milieu professionnel pour pouvoir s’entourer et diffuser au mieux notre musique.
J’ai lu que vous avez ouvert pour de grands groupes comme Shaka Ponk et Revolver, comment vous êtes arrivés à décrocher une aussi belle première partie ? Vous étiez en tournée européenne avec eux ?
Pour ces premières parties nous avons tout simplement été appelés par les organisateurs. Non, nous avons seulement ouvert pour ces groupes lors de dates par chez nous.
J’ai vu que vous êtes en tournée française ? Ça s’est bien passé et comment avez-vous décidé de faire une tournée française ? Comment étiez-vous accueillis par le public parisien et quel était votre ressenti en jouant au Gibus Café ?
Oui nous somme actuellement en tournée ! Tout se passe au mieux, les nouveaux titres de l’album ont été très bien reçus par le public. Cette tournée s’inscrit dans la suite logique de la sortie de notre album. Nous devons tout d’abord le défendre sur les scènes de notre territoire puis à l’étranger.
Merci pour cette interview et bonne continuation !
Site officiel : http://shuffle-musik.com
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Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCEwNt6pPUwRTbydO4toAMMg
1 Commentaire sur “Shuffle”
Posté: 1st Juil 2015 vers 11 h 13 min
[…] : chroniqué ici : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/shuffle-upon-the-hill et interviewé là http://www.soilchronicles.fr/interviews/shuffle). C’est déjà arrivé deux-trois fois que Roger travaille la promo de groupes M&O : en […]
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