Interviewé : Michael (basse/chant)

Intervieweuse : Bloodybarbie

A l’occasion de la sortie du nouvel album Horizon Noir de StuBorA , Nous avons eu le plaisir d’interviewer Michael, chanteur et bassiste du groupe, pour en savoir plus.

Enchantée, Michael, peux-tu nous raconter ton histoire avec StuBorA, est-ce que tu étais membre depuis la formation du groupe ?

Non pas du tout ! En fait, Cyril est le seul membre d’origine. Il y a eu trois phases dans la vie du groupe : la première était la période Hardcore entre 1998 et 2004 (2 albums). Puis ils ont perdu leur bassiste et ont décidé de changer d’orientation musicale, donc il m’ont proposé d’intégrer le groupe en tant que bassiste. C’était ma seule condition pour les rejoindre car je ne voulais pas jouer du hardcore. On s’est partagé le chant et la composition. Dans cette deuxième phase, on a sorti deux albums et un EP. Ensuite, le batteur a eu un accident de la route grave et une longue convalescence. Quand il pouvait reprendre le cœur n’y était plus et il nous a quittés. On a eu du mal à retrouver un batteur et puis, via des annonces, on est tombé sur Niala, un batteur de très haut niveau, ce qui nous a permis de faire des choses encore plus poussées et techniques, sans limite. Ce qui nous a ouvert la porte à plus d’idées dans les compositions. C’est pour ça que l’on a intitulé l’album Résurrection, il correspond à ce nouveau départ. Puis il y a eu Horizon Noir qui a pris un peu plus de temps car on voulait quelque chose de bien fait et bien produit. On a pris le temps qu’il fallait pour fignoler les détails. En deux ans, on a composé 20 titres puis on a fait le tri pour n’en garder que 13.

Sur album, on entend plusieurs guitares mais vous n’êtes que trois, est-ce que vous envisagez de recruter un guitariste à la longue ?

Non, pour l’instant on restera trois parce que, par expérience, on sait qu’il est difficile d’intégrer un nouveau musicien, surtout de fort caractère. On est déjà deux forts caractères : Cyril et moi. On a trouvé notre équilibre comme ça, on s’entend bien donc on restera trois pour le moment.

Et toi tu as joué dans quel style et quels autres groupes dans le passé ?

Du death, du rock et du thrash. Mes goûts ont évolué et j’ai penché vers du rock mélodique. 

La leçon que j’en tire, c’est que même si on n’a pas les mêmes goûts et influences, on est sur la même longueur d’onde et motivation, et ça c’est précieux.

Vous répétez souvent ? 

Non, en fait chacun travaille de son côté, on a chacun notre home studio et on s’échange les fichiers. Nos activités et nos familles ne nous permettent pas de répéter très souvent, surtout que Cyril habite Paris et Niala et moi sommes à Nancy. La répétition nous sert à travailler sur la mise en place des arrangements et non pour composer. 

Pourquoi avez-vous choisi StuBorA comme nom de groupe ?

Ça vient de stubborn qui veut dire entêté en anglais. À l’époque, la mode était aux noms qui se terminent en OA donc le nom s’est transformé en StuBorA.

Les textes et les titres de l’album sont assez pessimistes, qui les a écrits ?

Pour le texte, c’est Cyril et moi qui avons écrit chacun nos morceaux. On se partage les tâches sur l’écriture de textes. Pour Horizon Noir, j’ai écrit « Soleil noir », « À en crever », « Nos funérailles » et « Cerveau limité ».

On s’est rendu compte, quand on a partagé nos textes, qu’on écrivait sur les mêmes thèmes par pure coïncidence, donc Horizon Noir faisait le lien entre nos textes. 

D’ailleurs, je n’ai pas trop su de quoi tu parlais dans les textes du titre « Soleil Noir » ? La dépendance ?

Justement on veut laisser ouvert à interprétation !

Ça peut parler de dépendance si tu le veux mais ça parle de la fin d’une relation amoureuse. 

Où avez-vous enregistré l’album ?

On a fait tout chez nous, on a tous des home studio et Cyril touche sa bille en informatique, donc il nous a fait un truc plutôt propre fait maison. Il s’occupe du mastering, du mixage des enregistrements et même du tournage de tous les vidéos clips que tu as pu voir. C’est lui qui fait le montage, on fait tout nous-même. 

Où est-ce que le clip de « Soleil Noir » a été tourné ?

Il a été tourné dans la Meuse dans un vieux terrain de tennis désaffecté qui donne sur une vue de forêt, et donc ça collait bien avec le thème du vidéo clip « Horizon Noir ». 

Quelle a été pour toi la partie la plus difficile dans cet album ?

Je dirais que c’est le fait qu’il a pu y avoir quelques tensions entre Cyril et moi dans les compos, c’est ça d’être deux caractères forts et motivés. Il faut que chacun se retrouve dans les compos de l’autre, parce que s’il y a un morceau que tu n’aimes pas, tu ne peux pas le jouer. La partie qui me tracasse le plus, c’est l’écriture des paroles.

Pourquoi avez-vous choisi le français pour les textes ?

Pour pouvoir exprimer ce qu’on avait à dire, c’était plus facile pour nous de le faire en français dans notre langue maternelle, même si on se débrouille bien en anglais. Il ne faut pas se leurrer, il y a aussi le problème de l’accent qu’il faut travailler. Sur un chant saturé ça ne s’entend pas, mais sur un chant comme la nôtre c’est plus critique.

Est-ce qu chacun chante le morceau qu’il a composé, sinon comment vous faites ?

Tout à fait, il arrive quand même j’intervienne sur quelques lignes de chant (car nos voix sont différentes) sur ses morceaux que Cyril a écrit ou inversement. 

Avez-vous pas essayer de soumettre votre album à un label ?

Non, pas pour cet album-là, on a eu de très très mauvaises expériences dans le passé avec des distributeurs, on s’en sort quand même pas mal tout seuls. 

Des dates prévues prochainement ?

On bosse dessus en ce moment, mais ça va venir bientôt.