Interviewer : Sebastien
Interviewé : Cédric (batteur)
Retranscription : Bloodybarbie
Suite à la sortie de leur album “Resurrect”, nous avons eu le Plaisir d’interviewer The Walking Dead Orchestra pour en savoir plus sur leur groupe et leur album (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/thewalkingdeadorchestra-ressurect)
- Avez-vous connu un changement de Line-up par rapport au précédent album ?
Il y a eu l’arrivée de Kevin et Pierrick depuis quelques mois. Florian, le chanteur, est arrivé depuis un an et demi. Non pas à cause de discordes mais c’est difficile de défendre du death metal si tu n’as pas d’affinités avec, et c’est mieux d’avoir des gens qui défendent ce style.
- Quelles étaient vos influences musicales à la base quand Jean-Baptiste et toi avez formé TWDO ?
On a commencé en 2011 et on a eu vraiment une structure de groupe à partir de 2012. Notre principale influence était Dying Fetus mais aussi Misery Index et Aborted. Cannibal Corpse aussi, quand même !
- Vous êtes partis en tournée en Amérique du sud ; comment un groupe aussi jeune a-t-il trouvé une telle opportunité ?
Le premier bassiste, Edouardo, qui est un ami de longue date, est équatorien et est retourné en Equateur pour rejoindre sa famille ; il est maintenant au ministère de la culture. Au début, on avait chacun nos groupes parallèlement, on s’était dits qu’un jour on arriverait à former un groupe ensemble et qu’on partirait là-bas pour faire des dates avec d’autres groupes qu’il connaissait. On a monté cette tournée avec le groupe Death Communal qui sont des amis d’enfance d’Edouardo. D’ailleurs, on a même fait un split CD avec eux, qui est sorti en Equateur et en France.
- Comment est le public là-bas ?
C’est un public de malade, ultra passionné, qui est prêt à faire 12h de bus de nuit pour voir une date de groupes qu’ils vont aimer. Il y a un vrai mouvement métal, les gens ont transformé des énergies négatives en quelque chose de positif. On peut faire le parallèle avec la période des années 70 où les gens étaient oppressés par la dictature et ont décidé de véhiculer du positif par le biais de la musique et faire passer un message fédérateur et ça nous a bien surpris !
- Concernant au nom du groupe, à quoi fait-il référence : à la série ou la BD?
Avec JB, on était plutôt fan de la BD, on lisait tous les deux la BD. Puis un jour, on a décidé de faire du death métal, le metal de la mort, des morts vivants et de fil en aiguille on arrive à « The walking Dead ». Le « Orchestra » c’est par rapport à la grand-mère de JB qui nous a quittés il y a quelques mois, qui nous disait à chaque fois qu’on la voyait : « alors avec l’orchestre, ça avance ? » En tout cas, même si on aime les zombies et les films d’horreur, les textes n’ont rien à voir avec cet univers.
- Est-ce que tu suis la série ?
Oui, de temps en temps mais ce n’est pas une série que j’apprécie spécialement ; je suis plutôt Black Mirror.
- Quels sont les thèmes récurrents dans vos textes ?
C’est de la SF, post-apocalypse, des gens face à une nature qui a changé, hostile, face aux personnes qui essaient de survivre dans un environnement très compliqué et on a été pas mal inspiré par tout ce qui est manipulation humaine…
- Resurrect est donc un concept album ?
Oui, dans la continuité du premier, c’est le même personnage récurrent, auquel il arrive des péripéties. Un peu comme Iron Maiden, Megadeth, on attendait à chaque fois la pochette pour voir comment « Eddy » allait être habillé, c’était quelque chose qui nous parlait beaucoup.
- Pour mettre en image toute votre créativité, qui est votre illustrateur ?
On a bossé avec Remy Cooper de Edge Split Design. On était sensible à ses dessins, on a lui donc fait une méga charte graphique avec le plus de précision possible (des images photoshop à l’arrache pour qu’on lui fasse comprendre dans quel position on le voulait, des croquis sur papier…) pour que son ébauche puisse correspondre tout de suite à ce qu’on voulait. C’est impressionnant ce qu’il nous a sorti à la fin, sans avoir ni le son ni les textes !
- Comment vous travaillez au sein du groupe ?
C’est JB et moi qui composons, les textes… 90% des taches. Puis les autres amènent un regard extérieur puis on affine et on arrange. On compose beaucoup en live.
- Est-ce que l’album a été composé avant l’arrivée de Florian ?
Oui, 90% de l’album l’était. On a fait pas mal d’arrangements, ce qui nous a pris beaucoup de temps, le découpage des parties de chant pour l’adapter et voir si on introduisait des parties de texte en anglais, en français comme ce qu’on a fait… C’était important que Florian intervienne à cette partie pour adapter ce découpage des textes à son feeling et son interprétation. On a des parties qu’on voulait plus percussives, surtout les refrains par rapport au précédent album.
- Un chanteur ce n’est pas rien à changer, pourquoi votre choix s’est porté sur Florian ?
C’est un copain de longue date, qui a des projets musicaux avec qui on a partagé des scènes. On avait trouvé un chanteur qui est russe… donc c’était compliqué pour les visas. Florian s’est présenté un peu naturellement autour d’une table.
- Quels sont vos objectifs avec ce Resurrect ?
Notre objectif principal, c’est d’asseoir notre nom en France et à l’international avec le label et puis Roger de Replica. On est à fond sur les démarches pour participer à des festivals comme le Summer Breeze, le Sylak et autre, peut-être repartir sur un tour support, je peux ne pas donner trop de détails pour l’instant. Le plus important pour nous c’est de faire du live.
- En parlant de tournée, comment vous vous êtes retrouvé entre Benighted et Loudblast sur la Coalition Tour?
On avait une connexion avec des personnes qui bossent dans les salles où se déroulaient certaines dates. Comme je l’ai dit, on est beaucoup sur le démarchage, puis notre style et esthétique collaient bien sur l’affiche avec Benighted et Loudblast. Et c’est comme ça que ça s’est fait avec Broken Hope, le Neurotic Death Festival… Mais bon, on ne peut pas tout le temps partir en tournée parce que ça coute pas mal d’argent.
- Les aftershows devaient être épiques avec Loudblast et Benighted !
On ne consomme pas trop d’alcool : c’est comme quand tu vas au boulot, tu te pointes pas la tête comme ça. On a envie de vivre les choses à fond et sereinement, donc on n’est pas très aftershow. On peut boire une bière ou deux mais on ne va pas rester debout jusqu’à 4h du mat’, car on a doit aussi conduire le camion et se reposer.
- Vous jouez dans d’autres groupes en parallèle ?
Oui, Florian qui est dans Rise of Doom, un projet metalcore et aussi Bring me Eternity, un mélange un peu metal, avec des orchestrations et des sons électro bizarres, on ne sait pas trop dans quoi le classer.
- Je sais que c’est un peu tôt vu que l’album vient de sortir, mais vous avez déjà pensé à la suite ?
On a beaucoup de matière pour pouvoir continuer (sauf les paroles qui eux viennent en dernier), mais on ne veut pas griller les étapes. Pour moi, c’est Resurrect qui va décider de l’avenir.
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