Annihilator + Archer Nation + Rising Steel (Grenoble, l’Ilyade, 29 octobre ...
Photos : Metalfreak
Report : Antirouille
Metallian Productions a fait venir une fois de plus une légende du metal et c’est à l’Ilyade qu’il fallait être ce 29 octobre pour voir et entendre jouer Annihilator.
Chargé d’ouvrir ce soir pour nous, les grenoblois de Rising Steel nous ont présenté pas moins de quatre titres de leur album à venir, « Fight them all« , sur les sept joués. Il faudra patienter encore un peu pour le voir dans les bacs mais l’accueil des deux nouveaux titres d’ouvertures que sont « Mystic Voices » et « Fight Them All » a été plus que favorable et ont déchaîné un public déjà bien nombreux. L’ambiance a monté d’un cran pour le duo et désormais incontournable « Breaking The Silence » et « Dead Or Alive », issus du dernier en date « Return To The Warlord ».
Le quintet est en forme, notre frontman va s’accaparer la scène et le public qu’il électrise de sa présence et de sa voix perchée très haut. Tony et Matt, ce dernier étant arrivé depuis peu au sein du groupe, vont nous régaler de leurs riffs heavy et parfois thrashy, et de leurs soli haut en couleur.
Flo occupe lui aussi toute la scène, croisant le manche (de sa basse) tantôt avec celui de Matt, tantôt avec celui de Tony. La maitrise est totale derrière la batterie et on sent que Steel Zard a envie de défier les bpm par moment mais qu’il s’y refuse. « Metal Nation » nous promet un album futur bien plus incisif que son prédécesseur et « Warlord », du premier EP du groupe, régale aussi bien les fans de la première heure que les derniers conquis ce soir. « Malefice » conclu un set carré et confirme que l’attente sera longue, très longue jusqu’à l’arrivée de « Fight Them All ».
Rising Steel a fait plus que le job ce soir en s’imposant devant un public chauffé à blanc.
C’est au tour d’Archer Nation de fouler la scène de l’Ilyade. Le trio californien accompagne Annihilator sur sa tournée « a tour for the demented 2019 » et profiteront de cette escale iséroise pour se faire connaitre. Sauf que… ça n’a pas pris. Le heavy mélodique de nos américains n’a pas fait mouche, le public attendait une envolée qui n’est jamais venue.
La majorité des titres joués ce soir étaient issus de leur dernier album « Beneath The Dream » et l’autre partie survolait leurs deux albums précédents. Le bar se rempli mettant à mal le staff derrière le comptoir, les premiers « Annihilator ! » se font entendre du milieu du pit et les fumeurs commencent à sortir.
Rising Steel et Archer Nation auraient dû changer leur place sur le running order. Public difficile ou impatient de voir la tête d’affiche, Rising Steel a-t-il monté la barre trop haut ? Quoiqu’il en soit, on ne boudera pas la fin du set des californiens.
Ce qui suivra sera au-delà de nos attentes…
Jeff Waters, entouré du guitariste Aaron Homma, du bassiste Rich Hinks et du batteur Fabio Alesssandrini, monte sur scène sur des acclamations proches de l’hystérie et « Betrayed » confirme que nous avons en face de nous une légende du metal, LA légende Annihilator. Il est difficile de dresser une set list quand on a devant soi 16 albums sur 30 ans de carrière. Certains auraient préférés une liste différente, d’autres attendaient plus de titres de la première période (NdMetalfreak : oui, oui : « Human insecticide »), il n’en demeure pas moins que 10 des 16 albums seront représentés ce soir. « King of The King » sera interrompu par Jeff, jugeant les pogos trop près de la scène et surtout dangereux pour les enfants et les personnes handicapées présentes aux trois premiers rangs (NdMetalfreak : je confirme, et pour avoir shooté plus de 350 concerts, souvent de metal extrême, et dénonce quelque peu ce manque de respect total vis à vis des spectateurs et que j’ai très rarement vu en 20 ans de photos : l’excuse merdique de dire « tu es à un concert de thrash, te fous pas dans la fosse si tu ne veux pas être bousculé » prouve une intelligence inexistante chez certaines personnes microcéphales, d’autant moins excusables et défendables qu’un des principal excité est un ancien membre de Soil Chronicles que personne chez nous ne regrette et qui avait pourtant pour leitmotiv que les metalleux de Grenoble étaient tous des cons… CFR, tu vois, on ne t’a pas oublié, là ça ne te dérangeait pas de te mélanger à eux. Cela dit, un grand merci à un de ces pogotteurs d’avoir fait barrière pour que je puisse prendre quelques clichés tranquillement… c’était un minimum. Pogotter oui, écraser les autres – mon fils de douze ans était dans le public – et mettre des pains non !).
Le titre reprend et la première partie survolera une large période discographique du groupe, de « Schizos » issu d’ »Alice in Hell » de 1989 à « One to Kill » issu du dernier en date « For The demented« , en passant par des incontournables comme « Ultra Paranoïa », « No Way Out » ou encore « Set The Wordl On Fire ». Fabio met fin à cette première partie dans un formidable jeu de batterie et le set reprend, impérial. « Knight Jumps Queen », « Twisted Lobotomy » ou « Phantasmagoria » déchaînent un public qui se densifie toujours, la magie Annihilator opère. Jeff conclut le show par un hommage à leur premier album, « Alice in Hell« , sorti il y a tout juste trente ans et ce sera trois titres de ce dernier qui seront joués et pas des moindre : « Burns Like a Buzzsaw Blade », « W.T.Y.D » et « Crystal » suivi d’« Alison Hell » (NdMetalfreak : et « Human insectice », bordel ?)
Il y a des dates qu’il ne faut pas rater et celle-ci en faisait partie. Merci à Metallian Productions de nous faire profiter de ces grands moments de metal. La prochaine est déjà bloquée pour moi, le 30 novembre, toujours à l’Ilyade pour Sortilège, Elvenstorm et Sacral Night.
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