Dark tranquillity, Poisonblack, Fear My Thoughts

Le 26 février 2010 posté par Metalfreak

Entre Dark Tranquillity et votre humble reporter, c’est un peu une histoire d’amour … Histoire ayant malheureusement tourné court courant 2005, après avoir préféré une autre en ce jour fatidique de la St-Valentin. Amant ingrat, jamais ne fus-je pardonné de mes écarts sentimentaux et une longue période d’abstinence forcée commença, seulement entrecoupée de fugaces apparitions (Graspop 2005 et Hellfest 2007). Au comble du désespoir, je ne pourrai que remercier mes proches de MyReferenceEvents, qui jouant le rôle d’entremetteurs, arrivent à persuader la belle formation suédoise de revenir en terre lyonnaise.

Et putain, ce fut bon!

Accompagnés de leurs collègues de Fear My Thoughts (All) et Poisonblack (Fin), il était hors de question de louper cela. Premier jour vraiment froid de l’année, les portes tardent à s’ouvrir mais sitôt celles-ci débloquées, c’est une horde de fans qui investit le Kao. Beaucoup s’autorisent un moment boisson, si bien que Fear My Thoughts commence sa prestation devant un parterre encore assez dépeuplé. Dans un registre un peu heavy, un peu prog et un peu core (oui, monsieur), d’entrée, le groupe essaye d’envoyer la purée, mais malgré tous les efforts des frontmen, le public reste un peu figé, applaudissant poliment le groupe entre les morceaux. Il faudra attendre la fin de la prestation des allemands et que la température monte un peu pour que les premiers rangs commencent à sortir de leur torpeur. Malgré quatre albums à leur actif, dont un dernier plutôt bien accueilli, FMT peine encore à convaincre sur scène et quelques approximations vocales sont à noter ci et là. Mais sinon, le tout reste quand même d’un niveau fort honorable.

Après un très court changement de plateau (ça c’est de l’organisation), débarque Poisonblack. Le groupe investit la scène sous les acclamations grâce, il faut le dire, à la popularité d’un seul homme : son chanteur-guitariste Ville ‘Super Gay’ Laihiala (vocaliste de feu-Sentenced). Le groupe aura vite fait de se mettre une partie du public (qui a dit les filles ?) dans la poche, avec son heavy-rock accrocheur. Un brin poseur, des textes sombres et romantiques, Poisonblack reprend exactement là ou Sentenced s’est arrêté, il y a quelques années. Les finlandais profitent du set pour faire le tour de leur courte discographie (trois albums), laissant naturellement la part belle aux titres de « A Dead Heavy Day », le petit dernier. Les compos sont avant tout axées sur le trio guitares/basse, avec un claviériste qui n’est pas en reste non plus, s’amusant comme un fou dans son coin. La prestation est sympathique.

Mais les choses sérieuses ne font que commencer. Place est faite aux héros de la soirée, ceux pour lesquels plus de 400 personnes ont fait le déplacement, ceux que tout le monde attend et qui ne vont pas tarder à faire monter la pression dans le Ninkasi, le transformant rapidement en véritable étuve. Le groupe tient d’entrée à mettre les points sur les i, balançant les hits sans se poser trop de questions. Là ou les fans massés aux premiers rangs s’attendaient à un ‘Nothing to no one’ ou à un ‘Terminus’ pour débuter les hostilités, les suédois surprennent de suite par l’enchaînement ‘Treason wall – The new build – Focus shift’ (Outch !) déclinant la suite sur l’ultra classique ‘The wonders at your feet’ et un ‘Lost to apathy’ qui le vaut tout autant. Le groupe fait vraiment plaisir à voir, surtout son charismatique chanteur Mikeal Stanne ! LE Stanne ! Ce mec n’arrête pas de sourire, de se dandiner … Qu’il fasse n’importe quoi, il a la classe (limite, il a dû être bassiste dans une vie antérieure). Le frontman, tient le public d’une seule main, aidant certains slammers à monter sur scène ce qui encourage évidemment à entretenir un certain bordel dans la fosse.

Au rayon des nouveautés ce seront pas moins de sept titres (sur dix) de « Fiction » qui seront interprétés dont, dans la suite des choses, l’énorme ‘Inside the particle storm’ (on reprend son souffle sur l’intro) et l’efficace ‘Nothing to one’. Le groupe avait prévenu, ce « Where Death Is Most Alive -Tour » serait l’occasion d’alterner les nouveautés tout en dépoussiérant quelques vieilleries au passage. Et la demi-heure historique, surtout centrée sur la paire « The Gallery » et « The Mind’s I », commence maintenant. Jugez plutôt, pèle-mêle : ‘Lethe’, ‘Dreamlore degenerate’, ‘Edenspring’, ‘ThereIn’, ‘Punish my heaven’, seulement entrecoupés d’un magnifique ‘Misery’s crown’ ! Tout le monde bouge bien sur scène et s’en donne à cœur joie, échangeant sa place, allant faire son p’tit solo à gauche, sa p’tite rythmique à droite, serrant les mains au passage. Quand les lumières se rallument, Stanne nous annonce, que plutôt que de se faire rappeler pendant cinq minutes, Dark Tranquillity préfère tout autant jouer un morceau supplémentaire. Qui s’en plaindra ? L’ambiance n’a du coup pas eut le temps de retomber à l’entame de ‘The mundane and the magic’ (ou comme à son habitude en concert, le chant féminin studio sera interprété en ‘clair’ par le petit rouquin de chanteur), pour finir en apothéose sur un ‘Final Resistance’ (tu m’étonnes) et le le tant attendu et bien nommé ‘Terminus’, ou la scène se fait littéralement envahir par près d’une vingtaine de personnes. Fin !

Quelques poignées de main plus tard et quelques bottages de cul de slammers irresponsables, on commence à s’extraire de tout ce monde, à reprendre son souffle et à commencer à ressentir les douleurs au cou et au thorax … ça à bien bougé, ce soir ! En attendant un peu nous aurons même pu croiser les membres des différents groupes à leur sortie de la salle, hyper dispos et d’une rare humilité, histoire de taper un peu la causette. On verra même les membres de Poisonblack partir sans prévenir à la recherche d’une bar ouvert, sous le regard incrédule des organisateurs et des autres groupes.

Merci à Pat’ pour le hot-dog à la sortie et d’une manière générale à toute l’orga, pour avoir si bien géré. Ça fait quelques années maintenant, qu’on a plus à rougir de nos organisations à Lyon, qui n’hésitent pas à remonter les manches pour faire de notre ville une étape obligée sur le passage de belles affiches! Pourvu que ça dure !

Set List Dark Tranquillity :
01 The Treason Wall
02 The New Build
03 Focus Shift
04 The Lesser Faith
05 Wonders At Your Feet
06 Lost To Apathy
07 Inside The Particle Storm
08 Nothing To No One
09 Edenspring
10 Lethe
11 Dreamlore Degenerate
12 Misery’s Crown
13 Therein
14 Yesterworld
15 Punish My Heaven
16 The Mundane And The Magic
17 Final Resistance
18 Terminus (Where Death Is Most Alive)

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