Photos : Metalfreak
Report : Antirouille

Ce vendredi 29 avril, Solar Distortion organisait un concert en hommage à un féru de musique metal underground, trop tôt disparu : Lionel Bolore, dit « Slay Yo ». Lionel était un fan absolu de thrash, de death, de core, de crust et tous groupes au discours revendicatif. C’est lui qui m’avait fait découvrir DeathAwaits en m’ordonnant, j’insiste sur « ordonner », d’écouter l’album Abominable.
Ce soir, nous décidions de lui offrir DeathAwaits.
Fan de Thrash et de core, qui de mieux que Primal Rage.
Fan de nouveauté, il aurait aimé DeadMan’s Trigger.

Il est 21 heures et les DeadMan’s Trigger ouvrent le bal. L’exercice n’est pas facile, surtout pour Clem, le chanteur qui sortait d’une opération et que je ne m’attendais pas à voir sur scène. Il était convenu que ce soit Alex, le bassiste qui prenne le micro. Notre quintet a fait monter l’intensité titre après titre et ont su apprivoiser un public qui les découvrait ce soir.

Leurs riffs acérés ont allumé la mèche à un bidon d’explosif qui n’allait pas tarder à nous péter à la poire. Les parties groovys accentuaient les relances qui n’étaient prétexte qu’à se bousculer. Belle découverte ce soir et big up au frontman.

C’est au tour de Primal Rage de monter sur scène et attaquent par « Repression »… Comment te l’expliquer… c’est parti dans tous les sens. Ils ont plié le game en un titre. Le Brin de Zinc est en train de connaître l’une des bagarres qui laissera des traces dans les mémoires et les corps.

Ce qui a enflammé la foule ? Une énergie incroyable venue de la scène envoyée par des musiciens qui avaient une rage emmagasinée depuis des années, ajoute à ça l’envie de jouer et d’en découdre ce soir. Cette énergie a explosé à la gueule du public qui lui a rendu au centuple ! Pogos, circle pit et wall of death ont chauffé à blanc la petite salle savoyarde sous les salves de riffs thrashy Slayeriens . Chaque titre a été une grenade a fragmentation qui a explosé dans le pit. Bordel, quelle baffe on a encore pris ce soir !

L’intégralité du dernier album « Awakening the Masses » sorti en novembre dernier, a été joué ce soir, et dire qu’ils l’ont défendu est un faible mot, je dirai plutôt qu’ils nous ont attaqué avec.
Pour conclure et pour reprendre une expression à David, puisque c’est d’actualité, « à tous nos politiciens : Kill Yourself »

C’est aux boss de monter sur scène, les DeathAwaits vont à leur tour tout dézinguer. Il ne fallait pas mettre un photographe dans le pit. Metalfrfeak, Sev’freak et moi-même avons essuyé bien des orages, mais nous n’avions pas prévu celui-ci. Dès «Worship », issu du dernier album XX paru ce mois d’avril, le public s’est mis à littéralement perdre la raison. C’est la guerre, la bagarre et « Brainless » n’arrangera pas les choses, bien au contraire. Flo devient insaisissable à l’objectif, une photo sur deux sera floue car le frontman est toujours en mouvement.

« Life Is Too Short for Soft Porn » réveille les plus anciens fans qui entrent à leur tour dans l’arène pour se frotter et se secouer la carcasse. «Incuria Sui », initialement en duo avec Arno de Black Bomb A, est à son tour interprétée. Quel délice d’entendre Flo entonner un couplet en français ! On le souhaitait au fond de nous, c’est chose faite. « I Am the Abominable » relancera la machine qui n’avait pourtant pas besoin de ça, et notre Bobert national (merci à toi d’être venu de Lyon frérot) hurlera comme à son habitude dans le micro. Le set se conclura avec « Enclosed in Booth », titre joué ce soir pour rendre hommage à Lionel qui l’adorait. Je pense qu’avec le merdier foutu ce soir, il l’a entendu et a pris part à la guerre avec nous. Les DeathAwaits, vous avez encore une fois été énorme !

Merci à Solar Distortion pour cette date mémorable et pour verser l’intégralité des bénéfices à « soleil rouge ». Depuis 20 ans, les clowns comédiens de Soleil Rouge interviennent dans plus de 20 services et espaces pédiatriques de l’hôpital couple/enfant du CHU de Grenoble, et Lionel était adhérent.
Un grand merci à Thomas, une fois de plus, qui gère une salle merveilleuse.
Merci à Romain et Julien pour le déplacement, au public venu en masse. De nouvelles têtes, des anciennes, vous avez répondu présent.
Un grand merci à DeadMan’s Trigger, à Primal Rage (bordel, les gars, quel chantier !) et à DeathAwaits pour qui je vais vouer une passion pour deux désormais.

Big up à Sev’Freak qui en a bien bavé ce soir-là. Chris, je ne t’oublie pas, merci pour les clichés qui, comme d’habitudes sont moins bien que les miens (Humour, il déchire tout le boss, comme à chaque fois).