Ciel, il est temps d’aller prendre une Guinness.
Il commence a faire de plus en plus humide devant les mainstage, le sol est plus imbibé d’eau que le public en bière. La foule est venue en masse se défouler pour ce concert des Dropkick Murphys. Une formation de Punk Celtique apportant un peu de bonne humeur et redonnant la pêche pour ce début de fin de soirée.
Le groupe se fait attendre sur une belle ballade irlandaise des Chieftains chantée par Sinead « The Foggy Dew », quoi de mieux pour une mise en bouche. Les godets et pichets , remplis de bière cramée, sont levés et dansent au rythme de cet hymne traditionnel, la foule trinque, elle est heureuse d’être présente tout le monde est ami…
Retentissent alors les guitares de « State Of Massachusetts », et la tempête fait rage. Un tourbillon de cris de sauts, de joies. Il faut dire qu’après le concert un peu plus tôt dans l’après midi des « Street Dogs », premier chanteur des Dropkick, on atteandait avec impatience le celte de Boston.
Un peu de fraîcheur dans ce monde bruyant et peuplé de brutes sanguinaires appelés « Heavy Metalleux ».
Musicalement assez simple, mais rigoureusement efficaces, les Dropkick Murphys enchaînent avec brio les morceaux péchus et énergiques, avec d’autres plus lents, en deux temps, au refrains beaucoup plus celtiques. Le premier lancé est « Black Velvet » où les choeurs soulignent les lignes de chants, mais le titre au rythme le moins rapide qui recevra le plus de louanges du public est bien évidement « Johny, I Hardly Knew Ya » aux airs très celtiques. Les cornemuses de « Deeds Not Words » rappellent alors à l’ordre, un retour au Punk plus Rock n Roll. Le chanteur, portant sa fameuse casquette irlandaise, court le long de la scène, allant crier ses couplets aussi bien pour les spectateurs de droite et de gauche, dominant le public qui chante aussi fort qu’il peut avec lui, (sans bien sur s’arrêter de sauter).
Les morceaux s’enchaînent , à la manière des Ramones, pas de temps perdu, le guitariste hurle les « One, Two ,… » ou donne alors le nom des titres et c’est parti. Pas un instant de répit que du Rock N Roll, il fallait chercher sa bière avant car là on est lancé et pris dans les circle pits de »Going Out In Style » il faut dire que les cornemuse çà aide pour se mettre dans l’ambiance.
Que dire alors de l’émotion ressentie pour le fameux « Rose Tatoo », une introduction pourtant pas des plus rapides, un rythme peu soutenu, le chant est assuré par le guitariste, mais une titre prenant, le corps et les tripes sont remuées,… Une larme de Guinness s’est échappée de votre serviteur. Quelle puissance aussi pour les parties énergiques lorsque les violons et la flûte soulignent délicatement la guitare, une dimension supplémentaire du plus bel effet.
La fin du concert se fait alors dans une suite logique l’énergique « The Irish Rover », l’entraînant « Your Spirit’s Live », la reprise des australiens avec « T.N.T. » jouée à la sauce celtique qui met tout le monde d’accord, personne ne peut rester de marbre à son écoute, on est obligé de lever le point, sauter sur place, taper des mains, enfin tout ce qu’il peut faire dans cette foule. La clôture se fait alors sur leur hymne » I’m Shipping Up To Boston » sur lequel le public donne tout car il sait qu’ensuite s’en sera fini.
Un show d’une heure excellemment joué, on voit l’expérience de la foule. On pourrait penser que les Dropkick ne sont pas à leur place car devant un public plus métal, mais pourtant ils mettent une ambiance d’enfer et arrivent à convaincre beaucoup de monde. Il faut dire que les amateurs de Rock ne peuvent que aimer. Une heure c’est trop court, on en demanderait plus… On va remplir le pichet de Guinness pour oublier….
Mine de rien à côté un concert Thrash c’est plutôt calme.
Setlist:
1. STATE OF MASSACHUSETTS
2. CAPTAIN KELLY’S KITCHEN
3. SUNDAY HARDCORE MATINEE
4. BLACK VELVET
5. BASTARDS ON PARADE
6. JOHNNY, I HARDLY KNEW YA
7. DEEDS NOT WORDS
8. GOING OUT IN STYLE
9. THE DIRTY GLASS
10. WORKER’S SONG
11. CITIZEN CIA
12. ROSE TATTOO
13. THE IRISH ROVER
14. YOUR SPIRIT’S LIVE
15. T’N’T
16. I’M SHIPPING UP TO BOSTON
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