Photos + report : Musta

C’est avec beaucoup d’émotions que je rédige ce live report. En effet, il s’agit de mon dernier concert à Montpellier puisque je quitte cette ville après neuf ans et demi en terre Occitane.
Autant fêter ce départ avec un concert et pas des moindre puisque les Norvégiens d’Enslaved nous ont fait le plaisir de tourner pour la première fois de leur carrière à Montpellier afin de célébrer la sortie de leur nouvel album Heimdal paru le 03 mars 2023. Ils sont accompagnés du groupe Britannique Svalbard et de Wayfarer, un quatuor en provenance des États-Unis.
L’affiche du soir comporte donc trois formations aux sous genres plutôt différents.

La salle Victoire 2 est pleine à craquer ce vendredi 15 mars, je n’ai vu cette salle aussi bondée de monde que pour Napalm Death, même Abbath n’avait pas ramené autant de monde. Il s’agit de la seule date de la tournée dans le sud de la France, les gens sont venus de partout : Toulouse, Toulon etc.

Wayfarer ouvre les hostilités à 20 heures face à une salle bondée. Le décor est très simple, le groupe se contente de lights pas trop épaisses. Je n’ai hélas pas grand chose à dire de ce groupe car ils ont vraiment joué très peu de temps. Nous n’avons hélas pas pu prendre le temps de savourer leur performance même si les artistes étaient très pro et la qualité du son au top. Je n’ai de surcroît pas pu profiter pleinement du concert à cause d’un problème technique : ma carte mémoire était pleine et j’ai passé beaucoup de temps à vider cette dernière. En conséquence, je n’ai pas été suffisamment concentrée et m’en veux pour cette erreur stupide. Quel dommage car le concert semblait bien. À revoir pour se faire un meilleur avis et avec une durée plus longue ce serait mieux !

Place ensuite aux britanniques de Svalbard, ces derniers commencent à jouer aux alentours de 21 heures il me semble. Le running order a été très carré ce soir. Je ne connaissais Svalbard que de nom et n’avais jamais écouté leur musique avant ce soir.

Le décor est aussi sobre que pour le groupe précédent toutefois les lights sont plus belles, un plaisir pour faire de belles photos. Svalbard a une chanteuse guitariste (la frontwoman du groupe) pour la majorité des chansons mais également un chanteur guitariste que l’on entend assez régulièrement. Ils sont très dynamiques sur scène. Toutefois, je trouve que l’on entendait trop peu la basse, la guitare a trop pris le dessus durant le set. Personnellement, je n’ai pas du tout accroché à leur style musical une sorte de post hardcore si je ne me trompe pas.

Même s’ils étaient à fond durant tout le concert, je n’ai pas adhéré mais le public semblait plutôt réceptif à leur univers. Ils finissent leur show fortement acclamés par la fosse avant de laisser la place à la tête d’affiche du soir.

La légende norvégienne Enslaved monte sur scène aux alentours de 22 heures, de suite le leader du groupe Grutle Kjellson met le feu avec ses acolytes et incite le public à faire un maximum de bruit. Le décor est toujours aussi sobre ce soir : un simple drapeau arborant le logo du groupe et on peut voir à nouveau ce dernier sur le clavier. Les lights sont en revanche trop épaisses rendant le travail de photo très désagréable, pas terrible quand on ne peut photographier que pendant les trois premières chansons.
Le groupe débute son set en jouant « Kingdom » présent dans leur dernier album Heimdal, quatre chansons de cet opus seront joués les trois autres étant « Forest Dweller », « Congelia » et « Heimdal ». Enslaved a décidé de jouer plusieurs chansons issus de leurs deux derniers albums et à la fois de jouer de très anciens morceaux tels que « Fenris » présent dans leur célèbre album Frost. La qualité du son était excellente encore une fois. Le quintet a montré toute sa technicité en live, le talent musical était à son paroxysme. Un grand bravo au batteur pour son jeu de batterie juste dingue et son solo mémorable. Toutefois, Grutle Kjellson parle beaucoup trop c’est presque pénible à force.

En effet, il parle entre chaque chanson pour demander qui les a vu à Toulouse, qui était né dans les années 90, j’ai trouvé ça risible, un ami m’a dit “la prochaine étape, il va nous dire ce qu’il a bouffé”. Je n’ai rien contre les interactions avec le public et n’aime pas spécialement quand les artistes ne disent pas un mot mais il faut un peu doser quand même. De plus, une partie du public s’est révélée d’un cringe assez abyssal (stage dive totalement inadapté pour ce style enfin, cela n’engage que moi). Une femme tentait même de stage dive quand il n’y avait pas de musique sans succès … Mais bon, l’ensemble du concert s’est bien déroulé, la fosse s’est déchainée et les pogos étaient assez violents (au point qu’on a failli m’arracher les cheveux alors que j’étais au premier rang). Enslaved n’a laissé personne de marbre ce soir. Le groupe a fait un rappel et termine avec « Isa » et « Allfadr Odinn » de leur très vieil EP Hordanes Land de 1993. Ils terminent leur show dans un grand bain de foule. Bravo à eux ! Je les avais vu en 2016 et j’avais été très déçue je n’en attendais rien et ils m’ont agréablement surprise !

Setlist : Kingdom, Homebound, Forest Dweller Sequence, Congelia, Fenris, The Dead Stare, Heavenless, Heimdal – rappel : Isa, Allfadr Odinn
La fin de mon aventure montpelliéraine s’achève, j’ai fait un nombre incalculable de concerts en presque dix ans ici. Boucler cette aventure avec le super concert d’Enslaved fait du bien au moral. Un grand merci à Victoire 2, Garmonbozia Inc. et What The Fest d’avoir organisé cette date et pour leur confiance. Ils nous ont toujours reçu chaleureusement et répondu favorablement à nos demandes pour la couverture des concerts.