Epica, Amberian Dawn et Sons of Seasons [04.11.2009] ...
Reporter/Interviewer : MPK
Le groupe inaugurant cette réunion… SONS OF SEASONS. Pour l’instant, on le zappe et on le met de coté car il fera l’objet d’un traitement spécial par la suite…
PART ONE
AMBERIAN DAWN / EPICA
En guise d’intro, je vous le concède, assister à un concert d ‘Epica dans la capitale des Gaules commence plus à tenir du rituel annuel que de la date de la décenie à ne pas manquer. Jugez en par vous mêmes, puisque Le Transbordeur de Villeurbanne les a acceuilli en 2007 après des blaireaux poseurs (ayant un blaze du style Ride The Sky) ouvrant de façon risible une soirée ou la tête d’affiche n’était autre que le Sonata Arctica de Tony Kakko nous assénant à cette occasion une prestation « Enorme »..
Rebelote en 2OO8, mais cette fois ci la bande à Mark Jansen, notoriété et réussite obligent, est le groupe « Phare » d’une réunion permettant à beaucoup de métaleux présents sur place de découvrir un Amberian Dawn prometteur et foncièrement intéressant. Petite parenthèse, puisque j’ai choisi la touche de l’originalité plutôt que celle du « Live Report bête et méchant », pour vous dire que les finlandais dont j’avais chroniqué leur premier opus avaient alors gagné aisément la salle par leur fraicheur, quelques titres hymniques comme « Valkyries », et un bassiste totalement « halluciné ». Car même si comme je l’avais écrit à l’époque, le jeu de scène d’Heidi Parviainen avait la prestance d’une huitre apathique, son chant et l’envoutement dégagés par le combo étaient captivants et séducteurs. A l’égal de leur gentillesse et leur accessibilité que j’ai pu apprécier après leur set en vidant quelques blondes en leur compagnie…
Et donc en cette fin d’automne 2OO9, la trilogie se termine dans les mêmes lieux avec le même attelage bien rodé et heureux de nous resservir le couvert. Qu’importe l’impression de réchauffé; le Transbordeur est blindé et en configuration Open, accès aux gradins du haut ouverts pour les bobos, les papis et les mamies, votre belle mère, et les enfants des confrères chroniqueurs d’AOR… Un millier de métaleux de tous âges, tendances acnéiques et sapes Gothiques majoritaires cependant. Une demi-heure de queue pour accéder dans le temple, tarif syndical oblige…
Arrivera donc par la suite dans une salle surprise et chauffée à blanc de plaisir, Amberian Dawn. Le combo comptant de nombreux fans dans le public et venus plus spécifiquement pour eux, offrira un melting pot de ces deux premiers albums. On oscillera ainsi entre Speed Metal et Ballades faisant basculer les aficionados dans l’extase, et on appréciera les progrès scéniques du combo. Ces membres ont pris confiance, et jouent plus facilement et tactiquement avec leurs auditeurs. Le spectacle ne tient plus sur le seul titulaire de la quatre cordes, et quand bien même notre Heidi ne sera jamais une Véronica Freeman ou une Angela Gossow; elle assure dorénavant correctement. Leur Gig de onze titres passera comme une trainée de poudres et d’encens; et même un « Kokko » en partie a capella par la faute de soucis techniques ne brisera pas l’emprise des finlandais sur un public conquis.
Set d’AMBERIAN DAWN:
Intro
He Sleeps In A Grove
Kokko
Lionheart
Passing Bells
Shallow Waters
Willow of Tears
Sunrise
Snowmaiden
Valkyries
Incubus
River of Tuoni
Forcément l’ensemble des privilégiés sur place est oint à la perfection pour accueillir le clou de la soirée; nos bataves d’Epica… Déflorant la scène lyonnaise par un Samadhi sur mesure, le show se révélera à la fois énorme, conquérant, ultra professionnel -mais avec une « âme» réelle contrairement à la tournée d’un Nigtouiche par exemple-, et particulièrement atypique et unique. Pourquoi cette unicité? Tout simplement parce que la divine diva rouquine était encore tout simplement aphone quarante huit heures avant ce concert!!! Les dates prévues à Madrid et Lisbonne ayant tout naturellement été annulées, une ombre de doute planait sur la suite de la tournée d’une part. Et de l’autre sur la capacité de Simone à assurer conséquemment. Le combo décidera donc de modifier sa set list afin de préserver un tant soi peu sa front woman. Et celle-ci s’en tirera avec les honneurs malgré ses problèmes de santé entrainants quelques déraillements ou tiraillements dans son lyrisme…
Sa prestance scénique, à l’image de son sourire ou de ses headbangs, suffirait à elle seule à subjuguer un auditoire entièrement dévoué et soumis. Et dès son entrée initiale sur « Resign To Surrender », l’affaire est réglée et dans le sac, a contrario de la bouteille d’eau qu’elle gardera toujours à proximité. Sexy, complice aussi bien avec les zykos qu’avec son auditoire, la belle rouquine sait faire ce qu’il faut pour être conquérante et les fans se gargarisent et roucoulent à la contempler. Mais avec la disparition de titres comme « Tides Of Time » ou « Unleashed », le véritable moteur du combo restera un Mark devenu tout simplement phénoménal en trois années.
Sans dire que ce dernier a appris a chanté (ou grawlé…), sa dimension vocale a pris de l’emphase et délivre dorénavant toute la richesse de son coffre. L’effet visuel étant en plus bien plus accrocheur maintenant avec les nouveaux chevelus entourant le fontman, la machine Epica a beau avoir un cylindre grippé; la locomotive lancée à plein régime déboule sans coup férir. Mark a toujours la même facilité et propension à l’échange avec le public; et même si la recette est inchangée par rapport à l’année précédente; l’effet est sans rémissions. On se reprendra un petit coup de Star Wars, Kasperi Heikkinen (Amberian Dawn) prendra la guitare sur « Incentive », on ouira le même solo ravageur de batterie qu’en 2oo8, et le dialogue interactif avec le public restera dans la veine déjà entaillée. Un bis (voir ter) répétitif qui conserve malgré tout un réel attrait, d’autant plus que le combo dans son ensemble paraît s’éclater et ne pas être juste un support ou faire valoir. D’ailleurs, à voir Simone s’amuser comme une folle à gratouiller l’instrument d’Isaac (n’ayez pas de vilaines idées, voyons!!! Et en plus Oliver n’est pas loin…); on capte bien qu’il ne s’agit pas d’un vernis de façade mais d’une réalité profonde.
L’originalité ne sera pas de mise sur les rappels ou la « French Crusade » et « The Phantom Agony » achèveront les -rares- sceptiques ou mauvais coucheurs. Du travail de pro à tous les niveaux, qui malgré la disparition de la facette surprise ne peut que vous subjuguer. Et quand bien même tout ne peut être parfait, les quelques défauts -et liés surtout à ce précisé auparavant- détectés sont sincèrement négligeables et vraiment histoire de chercher « la petite bête »!!!
Au final, la belle Simone risque de modifier les Us et coutumes des lyonnais. Ceux-ci, habitués à honorer la Vierge Marie tous les ans depuis des lustres, par un pèlerinage à Fourvière et des expositions de lumignons, risquent de remplacer la date du 8 décembre … Par celle du passage annuel D’Epica.
SET D’EPICA
Samadhi
Resign to Surrender
Sensorium
Destruct
Menace of Vanity
Incentive
Burn to a Cinder
Martyr of a Free World
Cry for the Moon
Seilf Al Din
Imperial March
Obsessive Devotion
Consign to Oblivion
Rappel :
The Last Crusade
The Phantom Agony
PART TWO
SONS OF SEASONS
Bon les ptits graisseux et le ptites graisseuses, comme je vous l’ai dit plus avant, Epica et Amberian Dawn, c’était bien, très bien; voir sincèrement excellent. Mais le vieil MPK, retiendra surtout de cette soirée une découverte: Celle de Sons Of Seasons!!!
Plutôt que de tresser des louanges pendant des heures sur les têtes d’affiches, afin de caresser dans le sens du poil « qui de droit » et assurer ses arrières pour des futures demandes d’accréditation… L’anti conformiste que je suis préfère vous faire découvrir un combo au potentiel surprenant, à l’alchimie détonante, et je l’espère au lendemain chantant. Car chez Soil Chronicles, je n’ai ni les pieds, ni les poings liés; et peux écrire ce que bon me semble; sans considérations et pressions externes détestables. Donc contrairement à certains webzines ou j’ai officié auparavant, je peux me permettre ici de vous écrire une ode à « Sons Of Seasons » alors que je dois délivrer théoriquement un reportage de concert. Et n’en déplaise!!!
Revenons en donc à nos moutons, pour vous cadrer le combo nouveau venu sur la planète Metal, mais pas démuni d’expérience puisque entité crée par Oliver Palotai (claviste de Kamelot) et ayant comme chanteur le charismatique Henning Basse (Metalium).
Ce dernier, vocaliste de haute tenue et personnage hors normes, donne à la musicalité exacerbée du premier une dimension d’excellence et une facette malsaine au Dark Metal concocté. Forcément, la partie majoritaire du public remplie de boutons sur le pif, et correspondant à une certaine frange de donzelles effarouchées, a du crier aux loups et dénigrer ce jeu de scène scandaleux!!! N’empêche que le Metal est un truc d’hommes, et non de taiseux ou de fiottes, et que Sons Of Seasons est un putain de bon groupe, ayant sorti un sacré premier album. Si vous ne devez juste retenir qu’une chose de ce live report; faites moi plaisir et gravez dans vos neurones ceci : « Sons Of Seasons ». Et si vous êtes assez curieux où avez envie de nouvelles sensations agréables; essayez vous à l’audition par exemple d’un « Fall Of Byzanz ».
En attendant plutôt que de vous abreuver de longs discours, j’ai préféré prendre contact directement avec Monsieur PALOTAI et lui laisser le soin de vous présenter Sons Of Seasons. Après de nombreux échanges de mails avec lui, une certitude, le sieur est raffiné, affable, intelligent, et en parfaite équation avec la musicalité ciselée qu’il délivre.
Jugez-en par vous même:
PART THREE
INTERVIEW OLIVER PALOTAI :
Votre groupe est un nouveau venu sur la Planète Metal, mais peux tu nous retracer en quelques mots votre parcours, nous retracer votre histoire? D’où venez vous, vos aspirations, et pourquoi « Sons Of Seasons » ?
Wow, plusieurs questions en une seule. Ok, on va les prendre les unes après les autres. Nous sommes réellement un nouveau « Band » et nous avons sorti un premier album à la mi 2009 intitulé “Gods Of Vermin” chez Napalm Records. J’ai fondé le groupe début 2007, commencé à écrire des morceaux et recherché les bonnes personnes pour le line-up. J’ai été, et suis encore un membre de nombreux groupes internationaux: Kamelot et Doro actuellement, et dans le passé Uli Jon Roth, CircleIICircle ou Blaze Bayley. C’est pourquoi je produis, orchestre et effectue aussi bien les arrangements musicaux dans le Metal, que le Jazz ou la musique classique. Sons Of Seasons représente ainsi parfaitement ma culture et mon itinéraire musical aboutissants à mon processus personnel d’écriture ne s’imposant aucunes limites..
“Sons Of Seasons” est réellement un groupe, ou un projet solo d’ Oliver? Es tu le cerveau de ce combo?
C’est réellement un groupe, pas un projet solo. J’ai écrit les titres de “Gods Of Vermin”, oui, mais avec les contributions de Tijs Vanneste (Oceans Of Sadness), Simone Simons (Epica) et notre chanteur, Henning Basse. Pour le prochain album, j’espère que notre nouveau guitariste P. Pierez, nous donnera des idées cools.
Doro, Kamelot, Blaze Bailey, Metalium… Vous n’avez aucune expérience musicale? (Killing joke)
C’est seulement la partie Metal de mon passé. J’ai étudié la musique classique et le Jazz et je suis d’ailleurs encore très actif dans ces styles aussi. Concernant les compétences des musiciens de “Sons Of Seasons”, il était très important que celles ci soient en harmonie et particulièrement durant les répétitions. Que tout le monde puisse écrire notre musicalité et ne pas avoir de problèmes avec des structures complexes, pour ainsi exprimer celle-ci plus facilement.
Napalm Records pour votre premier album, c’est un choix ou une chance (sourires…)?
Je ne suis pas sur d’avoir correctement saisi le sens de ta question. J’avais contacté un certain nombre de labels après avoir achevé la pré-production de “Gods Of Vermin ». Ce fut définitivement avec “Napalm Records” que le courant passa le mieux. Ils nous montrèrent beaucoup d’intérèts et avaient des perspectives intéressantes pour le futur de notre groupe.
Comment définirais-tu votre genre de musique? Du Dark Symphonic Metal ?
Je n’aime pas trop les tris, les classifications. D’ailleurs les chroniqueurs ont un dur boulot pour nous répertorié dans une catégorie stylistique; ce que je trouve génial. Hahahah. Nous l’appelons donc “Dark Symphonic Metal” depuis que l’on ait eu besoin de nous répertorier.
Et que pourrais-tu nous dire des sessions d’enregistrement studio? Es tu content du résultat final?
Il était très important pour moi que le Cd soit le reflet du groupe et fait par le groupe! Vous seriez surpris de constater le nombre de personnes bossant dans l’ombre avant que cela ne devienne un album. Chaque musicien de Sons Of Seasons a enregistré un grand nombre d’album dans sa vie, mais surtout en tant que musiciens de studio. Pour « Gods Of Vermins » nous avons tout fait nous mêmes, aussi bien le livret que le co-mixage. C’était une réelle plus value, même si parfois ce fut une expérience difficile. Et je me prépare au second album, car nous pourrons ainsi encore mieux restituer les titres crées.
Curiosité, “Gods of vermin” par exemple… Serais tu “dark and mystic”? Quelles sont les inspirations de ta musicalité et de tes lyrics?
Mes inspirations viennent de la littérature, de l’histoire et du folklore local. Je lis beaucoup, et c’est une grand partie de celles-ci.
Henning est une “fuckin great voice of metal”!!! Tu ne le penses pas???
Sans aucun doute. Je l’ai entendu pour la première fois au Japon, où il était le chanteur de Firewind (Ndrl: Des grecs, excellents !!!) , ouvrant avant Kamelot. J’ai pensé de suite qu’il s’agissait de l’un des meilleurs chanteurs que j’avais eu l’occasion de voir. Une voix incroyable!!! Et de suite je lui ai demandé si il serait interessé par quelque chose de nouveau…
Que disent les chroniques et les critique à propos e votre premier album? D’ailleurs es tu intéressé et concerné par c qui es écris sur Sons Of Seasons?
J’ai surtout été surpris par toutes les retombées positives engendrées. Notre musique est assez complexe et je sais le grand nombre de Cds que les journalistes ont a chroniqué chaque semaine. Tu ne peux écouter « Gods of Vermin » une seule fois, et ensuite le juger raisonnablement. Mais nous avons reçu réellement un très bon accueil, même des awards de « nouveau groupe ». Naturellement, tous n’étaient pas élogieux, certains dénonçant un nouvel album de Kamelot, ce qui n’était un aucun cas le dessein initial.
Simone Simons, Mark Jansen sont tes amis… Quelles sont tes relations avec Epica? Et pour nos lecteurs, qui est Tijs Vanneste?
Tijs est le chanteur d’”Oceans Of Sadness”. Il fut aussi, durant une courte période celui de Sons Of Seasons. Une incroyable « bête de scène”, non de non! Epica et Mark, je les connais depuis qu’ils venaient juste de créer leur groupe et supportaient Doro. En outre, Simone est ma petite amie et nous vivons ensemble en Allemagne. Elle est d’ailleurs toujours la première à juger mes chansons.
Je pense sincèrement que votre musicalité sera appréciée en France. Quel est ton sentiment, ton opinion, à ce propos?
J’ai une relation spéciale avec la France. J’y ai passé énormément de temps durant mes études, mes vacances et les tournées. Le public français est très « sophistiqué » et complexe; plus connaisseur que n’importe où ailleurs. Notre « fan club français” fut d’ailleurs le premier crée de tous. Pourtant, nous n’avons joué qu’à Toulouse, Lyon et Paris; et j’espère que nous y retournerons dès que possible.
Que peux tu nous dire de la tournée avec Epica et Amberian Dawn?
C’était une bonne tournée et cela s’est bien passé au niveau des relations humaines. Ce n’est pas facile quand tu n’as qu’une demi-heure devant un public qui ne t’a jamais entendu et n’est venu que pour la tête d’affiche. Mais j’ai rarement fait une tournée s’étant aussi bien déroulée.
J’étais au “transbordeur” à Lyon, le 4 novembre. Une super prestation de “Sons Of Seasons”, mais je t’ai trouvé assez… “Shy”!!! Et surpris après le concert par les demandes d’autographes et de photos? (Avec mes enfants, par exemple? Laughin’)… Est-ce que Sons of Season est prêt à lutter dans la planète Metal?
Huuuum, peut-être étais je dans un jour “Shy », hahaha. Parfois je me mets en retrait dans ma bulle car durant une tournée tu n’as plus de vie privée. Mais la communication avec les fans et leur retour est très important pour moi. D’ailleurs après chaque concert, nous allons à leur rencontre.
Qu’aimerais tu dire à vos fans français (et aux autres aussi d’ailleurs…)???
Cela risque de paraitre “Bateau” car beaucoup de groupes disent cela; mais nous apprécions l’honnêteté de notre public.. Le partage de dossiers musicaux et les téléchargements illégaux ont ruiné l’industrie musicale, et les victimes majoritairement en sont les artistes.. Particulièrement pour les nouveaux venus sur la scène, tout est incroyablement difficile de nos jours. Le mythe de la rock star riche est exactement cela : Un mythe!
Les derniers mots seront les tiens…
Encore une fois, que j’espère retourner en France aussi tôt que possible. Je suis fou du fromage français, Hahahahah. Cela et des de bons concerts, c’est tout ce dont j’ai besoin…
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