Photos + Report : Muchy

En ce samedi 8 Avril 2017, quoi de mieux qu’une soirée avec des groupes qui ont bercé mon adolescence ?
La soirée se passe dans un Moulin (Marseille) surchauffé où se sont rassemblées 1000 personnes en manque de leurs idoles réunies pour un ultime concert teinté d’hommage.
Eths a rappelé Candice au chant et Yom à la batterie, Aqme pour Sombres Efforts et Babylon Pression avec les participations de Cyril (Jtrom, ex-Eradikal Insane) et Elow (ex-Damaged Voice). Tous se sont passés le mot : nous rappeler la bonne époque et qu’en fait, dans nos têtes, on est toujours aussi jeunes et cons.

Babylon Pression entame le show avec ses titres survoltés. Les riffs sont incisifs, les samples agressifs haranguent la foule et exhortent à la révolte. La setlist fait la part belle au dernier album « heureux d’être content » sorti en 2017.

Le public ne s’y trompe pas et commence à sentir monter la pression imposée par les textes engagés.

Un sacré défouloir !
Elow apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes, mais Jtrom monte sur scène. Et là, la sauce va devenir piquante… Un petit pig squeal pour se chauffer la voix et annoncer à la foule que le titre s’annonce chaotique. Et bim, c’est parti ! Matt et Cyril se répondent et la scène prend feu. Premier circle pit dans la fosse.
A retrouver impérativement lors du Var West Fest #2 le 8 Juillet 2017.

Babylon Pression a bien chauffé à blanc la salle qui attend avec impatience…

… AqME. Le groupe va reprendre en intégralité son premier album « Sombres efforts » en ajoutant au set certains titres des albums plus récents. Le retour dans nos années lycée commence maintenant.
Arrivé courant 2012, Vincent affiche une aisance exemplaire sur scène. Parfaitement intégré à l’esprit du groupe, il y apporte une certaine touche de virilité. L’écoute de Superstar en est… l’exemple même.
Les pogos, circle pit, et autres mouvements de foule sont les plus belles réponses à l’énergie dégagée par AqME. Tout le monde reprend en cœur les titres phares du premier opus sorti il y a 15 ans dont le groupe en a rafraîchi l’âme.

A écouter en vinyle dans une version remasterisée, c’est la claque assurée.
Maintenant, le public est prêt pour la tête d’affiche. Même ceux qui croient encore prient pour leur salut…

Rythmique de la bête.
Le public ne tient plus. S’en est trop. La foule exulte aux premiers regards et sourires lancés par le groupe. On va vivre un grand moment. Pour cette dernière date, face à son public, Eths déchire le Moulin avide de HxC à l’ancienne par ses premiers accords crachés par les amplis.
Candice ouvre le bal avec «Pourquoi ». Un signe.

Danse mystique avec son acolyte guitariste Staif, face à face avec Yom derrière les fûts. On est bien en 2000.
De l’EP Autopsie à III, toutes les époques sont couvertes. Les titres majeurs sont étrillés un à un jusqu’au dernier.
La fosse est déchaînée et compte bien rendre cette soirée mémorable. Si le concert est enregistré pour diffusion d’un DVD, ceux qui ne l’auront pas acheté s’en souviendront.
Eths aussi.
RUL, batteur remplaçant de Yom après son départ et Damien à la basse s’en donnent à cœur joie et prouvent une nouvelle fois qu’ils n’ont pas volé leur place au sein de la formation.
La communion et les échanges avec le public démontrent que le groupe prend du plaisir.
Une soirée où chacun donne de sa personne, quitte à se foutre à poil et à slamer quand le groupe le met au défi. On est chez nous, c’est notre soirée et on fait ce qu’on veut !

Quelle claque ! Tout le monde repart chez soi, en 2017, des images plein les yeux, en pensant que demain il y a contrôle d’histoire géo avec cette saloperie de guerre froide au programme…
Le concert a été l’occasion pour Eths avec nombre de ses membres d’origine, sous l’impulsion de Virgil de Tendkill Entertainment, de rendre hommage à des frères tombés trop tôt : Bleu et Ju Isilion.
Ce soir c’était comment ? Coriace. Ce soir c’était où ? Nowhere.

« Music is a Drug »