Festival du Menhir Chevelu III (première partie): Plougonvelin [22-23.04.2011] ...
Ami lecteur,
C’est avec un grand plaisir et une motivation sans faille que j’aborde cette troisième édition du festival du Menhir Chevelu, qui l’année dernière s’était déroulé au centre ville de Carhaix, dans le Finistère. Pourquoi le Menhir Chevelu car pas très loin, s’érige un Menhir sur lequel se détachent des excroissances pierreuses faisant tout simplement penser à une épaisse chevelure. Ca, c’est l’origine du nom. L’origine du festival ? Une tribu de passionnés prêts à se donner les moyens de forger sur l’enclume du Metal et du Metal Extrême. Encore rouge, l’épée promet d’être meurtrière.
Les échos de la deuxième édition avaient déjà été très bons, mettant en valeur l’éclectisme du festival, son ouverture dans l’univers du Metal, passant du Black Metal Extrême au Metal plus celtisant et coloré. Cette fois, le Menhir Chevelu arborera une carrure qui a tout d’un Grand. Une affiche alléchante et variée, des groupes internationalement reconnus, une ambiance des plus agréables, le tout sans être coincés entre les 100000 personnes d’un Wacken Festival. A Plougonvelin (Espace Keraudy) près de Brest, tout a été mis en place cette année pour le plus grand plaisir des festivaliers. Une crêperie ambulante, un bar fourni en bières de qualité (la fameuse « Couille de loup » par exemple) et autres choix de boissons, un terrain de camping ouvert pour l’occasion, un parking de taille logé juste à côté d’un supermarché, il est rare de voir tant de choses simples mais indispensables, réunies dans le cadre d’un festival Metal. Souvent également, il sera possible d’échanger avec les membres des groupes et de forger des contacts.
Le festival se déroule en réalité sur trois jours. Vendredi, c’est à Brest même qu’il a fallu se rendre, juste en face du port au Black Label Café. Un Warm up qui attirera moins de monde, mais qui chauffera l’ambiance toutefois avec énergie ! 3 groupes se sont enchaînés sans soucis dans un esprit Metal comme on les aime, et la soirée se termine avec le plaisir d’une bonne chope ensemble. Un grand merci donc à Outer Heaven, As It Comes et Soul Dmentia pour avoir assuré toute la soirée.
Le lendemain et ce après une première nuit passée dans la voiture, les premiers festivaliers se réveillent autour d’un café, sous le soleil de Brest déjà cuisant. Plougonvelin n’est pas très loin et la route se déroule sans problème. J’arrive à l’Espace Keraudy et ne peux que constater la qualité du lieu. Une grande salle (notons le tapis rouge !!), une scène spacieuse, le tout séparé de l’espace bar, expo/vente, sanitaire, de quoi s’y sentir à l’aise de suite. Beaucoup de festivaliers se connaissent et en effet, en Bretagne les liens se forgent assez facilement.
Sans retard, les noms présents sur l’affiche se transforment rapidement en sons, et on débute avec la vitalité de Cave Growl et Soul Dmentia et les très attendus de Perversifier, dont le chanteur guitariste n’est autre que celui d’Abnorm, qui avait joué l’année dernière au menhir également ! Quelle prestation de feu, bourrée de riffs d’une technicité surprenante !
SuperTanker et le Black Metal allemand de Dies Ater suivent la danse et je suis très surprise de découvrir de réels talents qui confirment encore une fois que le Menhir Chevelu sait mettre en valeur aussi bien les groupes de renom, que des talents moins médiatisés. On a droit au Corpsepaint et à des concerts de haute volée, un gros clin d’œil à Dies Alter donc j’aime beaucoup la mise en scène de leur musique !
Je n’ai la chance de voir Bliss of Flesh, Finsterforst et Riger pour un souci d’organisation du couchage de la nuit suivante, j’en ai eu toutefois par la suite de très bons retours, surtout concernant Riger qui aurait dégagé une puissance très particulière sur scène.
Le public est très ouvert, on y trouve autant de metalleux de tous âges, que de personnes d’autres cultures et les échanges, la communication se passe de manière très décontractée, de petits groupes de personnes passent de fourgons en fourgons, de voitures en voitures… on aura l’occasion chacun de se croiser au moins trois ou quatre fois par jours ce qui augmente le côté intimiste et pas désagréable du festival !
Le passage d’Otargos met tout le monde d’accord, sur cet aspect communicatif autour du Metal. En effet, je me souviens avoir été complètement blackboulée dans tous les sens devant la scène, tentant d’obtenir des clichés qui somme toute, sont ratés. Ceci dit, quel répondant de la part du public, et quelle générosité de la part de ce groupe qui nous offre un Black Metal classique, mais puissant et efficace. Plus je suis ce groupe, plus je me rends compte des progrès effectués, années après années.
Destinity, le groupe suivant m’a réellement impressionnée par la qualité de sa prestation. Un chant juste, une précision rythmique et des lignées musicales très intéressantes. On prendra en compte également leur excellent jeu de scène et le charisme du chanteur, très expressif et mobile !
Certains regretteront sur les deux jours la qualité sonore qui parfois a fait défaut mais très franchement, ça n’est pas gravissime tant l’enchaînement des choses s’est bien déroulé.
On en arrive à la tête d’affiche de ce Samedi, avec un excellent Loudblast, que j’avais vu à St Brieux quelques semaines plus tôt. Ils ont été très puissants et ont eu un retour digne de leur prestation. Toujours aussi robuste, musclé et vigoureux, Loudblast n’arrive pas en plaisantant, et ses grosses semelles précises et lourdent achève d’affirmer la stature de ce groupe pas né de la dernière pluie.
La soirée s’achève au bar et sur le parking pour la plupart des festivaliers, les rires fusent dans tous les sens, entre metalleux on a toujours beaucoup de plaisir à se retrouver, c’est peu dire…
A tout de suite pour la deuxième partie!
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