Photos + report : Alain Rebours

Après deux éditions sur une journée, celle-ci s’est déroulée sur deux jours.
Un petit festival qui est en train de monter doucement mais sûrement. Cette année, le parrain du Festival était Philippe Courtois, alias Son Altesse Sérénissime de Largillière, chanteur de Misanthrope.
Vendredi : Départ 6h30 de Cannes pour récupérer mon ami Olivier Gavelle. Nous avons fait la route ensemble pour deux jours de bonne humeur et de convivialité. Pour l’affiche de cette année, c’est le Sud qui montait en force avec Schrodinger, Heart Attack, Dirty Black Summer et Scarlean. Impossible de rater ça.

16h30 – C’est à Kamizol-K de débuter. Ce groupe de Lyon formé en 2015 a un style bien particulier, un mélange de métal et de hardcore. Son duo de chanteurs, Lionel et Marie, Nico son bassiste, Anthony à la batterie et Gaétan à la guitare ont mis le feu à la salle. Dommage qu’à ce moment le public n’était pas encore très nombreux.

Puis, c’est au tour de Schrodinger, groupe niçois formé en 2019 de monter sur scène et d’enchaîner avec un rock expérimental qui fait le grand écart entre différents styles : voix douce avec des rythmes de salsa puis voix growlée avec des gros riffs.
Schrodinger, un véritable O.V.N.I. qui a séduit le public qui commençait à bien remplir la salle.
Nous avons même eu droit à une petite apparition derrière les fûts de Monsieur Sébastien Cahmi, ingénieur son au studio Artmusic (Scarlean, Heart Attack et Schrodinger).

C’est ensuite au tour de Los Disidentes Del Sucio Motel. Ce groupe Strasbourgeois avec 16 ans de carrière à leur actif, nous a offert un bon gros rock stoner progressif. Un public captivé par une excellente prestation et une grande complicité sur scène.

C’est enfin au tour d’Akiavel d’entrer en piste, le deuxième groupe du Sud que l’on ne présente plus. Après le Hellfest, le Motocultor et le Plane ‘r’ Fest, c’est au FuriosFest que le public va s’enflammer dès leur arrivée sur scène. C’est la guerre, implacable. Jay, Butch, Chris et Auré réalisent un set diablement carré.

Petite surprise du premier jour : Julien Truchan viendra pousser la chansonnette avec Auré (gruiiik). Le public est conquis.

Le temps de changer de matériel, on enchaîne avec un autre style, Headcharger, un bon gros rock stoner qui te met une bonne grosse claque avec leur puissance et leur mélange de métalcore heavy metal et de rock stoner.
Juste le temps de grignoter un morceau et de boire une bière et enfin le dernier groupe de la soirée.

Shaârghot nous assène un Metal indus à la fois percutant et dansant avec en prime costumes post apocalyptique, laser et lance-flammes. Leur show ne laisse pas indifférent. Une énorme énergie se dégage sur scène et dans le public.

La journée a été longue et c’est sur ses notes que je vous laisse. On va aller se reposer un peu pour pouvoir attaquer la journée du samedi.

Samedi : Cette deuxième journée démarre avec Dust On Earth, dont les membres sont à 200%. Une belle entrée en matière et une vitalité extraordinaire pour ce deuxième jour.
Puis c’est au tour de Pitfloor, tout jeune groupe qui a vu le jour en 2022.

Sly le chanteur, Tit le batteur, Ben le guitariste et Seb à la basse se sont donnés à fond avec un mélange de metal punk hardcore, des influences crossover et des chants, tantôt hurlés, tantôt rappée et bien entendu des textes engagés.

Ensuite, c’est à Bad Situation de prendre possession de la scène. Un duo formé d’Aziz Bento (guitare / chant) et Lucas Pelletier à la batterie, nous a donné un bon gros rock bien musclé, même si les puristes pensent qu’un bassiste serait le bienvenu. N’en déplaise à certains, il y a d’autres duos qui marchent très bien avec ce line-up (Inspecteur Cluzo ou Knucklehead) pour ne citer qu’eux. Une très belle prestation.

Ce sont les Suisses du groupe de Chaoseum formé en 2018, qui vont maintenant nous emmener dans leur univers ; un mélange de Groove death, thrash et alternatif : un cocktail délicieux et pour ma part, une belle découverte. Je vous recommande leur dernier album sorti fin 2022, First step to Hell.

Puis c’est à Scarlean, groupe originaire d’Avignon de nous faire voyager dans son univers, une envolée lyrique et des riffs agressifs. Bref, tout un panel d’émotions emmenées par la voix mélodique d’Alex. Leur set est parfaitement bien maîtrisé et mené de main de maître par Michel, Olivier, Jo, Fabien et Alex. Le public est enchanté.

Séquence émotion. Avant le spectacle de Scarlean, Christophe Bourry (créateur du Furios Fest) sera invité sur scène pour recevoir en guise de remerciements, un cadeau de la part de tous les groupes présents au festival.

On continue avec le sud et le groupe Dirty Black Summer, originaire de la Côte d’Azur. Certains des musiciens ont déjà un passé dans des formations qui ont laissé des traces musicalement (Svart Crown, In Other Climes, Worsand).
Leur premier album devrait voir le jour d’ici peu. Un EP 6 titres sorti en 2021 est toujours disponible. Nous sommes sur un bon rock, bourré de testostérone, un show court, mais intense, soutenu par la voix de Mickael. Pour moi, c’est toujours un régal de les voir sur scène.

Une petite pause et c’est reparti pour l’avant-dernier groupe de la soirée, Heart Attack. Ce groupe de Cannes a lui aussi fait ses preuves sur la Mainstage du Hellfest ainsi qu’au Motocultor.

La deuxième surprise de ce festival, c’est le chanteur de Death Decline, Alexis Fleury et Auré d’Akiavel, qui montent sur scène.
C’est le chaos dans le public, tout le monde headbangue aux rythmes enragés d’Heart Attack. Petit bémol, trop de fumigènes qui brouillent la vue sur le show qui semble très en place.
Bravo et merci Kevin, Chris, Christophe et Will pour le cassage de cervicales !!!

On termine la soirée avec Benighted. Julien, Kevin, Emmanuel et Pedro nous envoie un set de toute violence comme ils savent si bien le faire. Circle pit et slam sont de rigueur. Auré d’Akiavel est même invitée à se joindre à Julien pour un morceau. C’est le feu dans le gymnase.

Cette fin de soirée aura marqué les festivaliers qui manifestement se sont régalés. Souhaitons une longue vie au FuriosFest qui a su relever le défi d’une édition sur deux jours.
Bravo et merci à Christophe Bourry et à toute ton équipe pour ces 2 jours de folie.
Bravo à tous les groupes présents sur ce Festival et merci au public d’être venu si nombreux.