Rédigé par Helen C. et Wën
Crédit photos : JAEGLE Thomas et GOURMELEN Marie
SAMEDI 23 JUIN (bodom) Sur le papier, cette seconde journée s’annonce certainement comme la plus chargée pour nous avec pas moins d’une douzaine de groupes programmés. Donc le temps d’aller faire quelques provisions au supermarché du coin (envahi par des hordes de gens louches tout de noir vêtus), qu’on se retrouve rapidement devant la grande scène en train d’attendre After Forever tandis que les israéliens de Salem terminent leur prestation sur la seconde scène (à l’oreille, sans être original, leur show avait bien l’air sympa).
Les néerlandais ne tardent pas à faire leur entrée nous présentant en trombe les trois premiers titres de leur récent opus éponyme. Ne disposant que de 30 minutes, le groupe ne perd pas de temps en fioritures, mais éprouve néanmoins une joie communicative, ils sont contents d’être ici (même si leur place sitôt dans la journée peut surprendre). Floor est impériale et en l’absence de Sander, c’est George Oosthoek (ex-Orphanage) qui assure les parties de chant masculin. Après les deux classiques tonitruants que sont ‘My pledge of alliegeance 1’ et ‘Monolith of doubt’ (que nous attendions avec impatience) le groupe terminera sa prestation sur ‘Energize me’, dernier single en date, choix qui ne fera pas l’unanimité au sein de l’assistance.
(helen) Une fois de plus, il y a la queue à l’entrée, mais rien de comparable à hier (et heureusement!). On remarquera que le Leclerc et le Sport 2000 ont été dévalisés, impossible de trouver paire de botte ou imperméable…! Bref, me voilà rentrée, pile à temps pour le show de Vader. Moi dont les oreilles sifflent dès que je touche à du plus brutal que Gojira, me voilà agréablement surprise par Vader. Le sont est plutôt pas mal de l’endroit où je me trouve et il faut dire que les gars de Pologne envoient bien la sauce! Du bourrin de chez bourrin, mais l’atmosphère aidant (il ne pleut pas, ô miracle!), je me laisse emporter par le son et déguste cette prestation comme il se doit. En voilà une bonne découverte! Un show très bien assuré qui redonne la patate.
! (bodom) Même avis. Après la claque prise il y a quelques temps à Lyon, j’attendais également leur venue. Malgré un temps de jeu très short également, les polonais auront malgré tout impressionné avec leur death technique et ses incessants changements rythmiques. Le son n’est pas mauvais du tout ; la basse et la batterie, claquantes comme il faut, donnant un sacré coup de punch aux compos. Miam !
C’est le temps des allers-retours d’une scène à l’autre et les chances de voir les troubadours finlandais de Korpiklaani en notre pays étant tellement rares, il ne fallait pas manquer l’occasion d’aller danser dans la boue (qui commence doucement à sécher, ouf). Personnellement j’ai été un peu déçu, le coté folk passant assez mal l’épreuve du live. Nous pouvons quelques T-shirt Kreator patauger et sautiller gaiement, mais niveau musique cela reste bien moins entraînant que sur album. De plus, le fait de passer en pleine journée (sans compter le son abominable) nuit un peu au spectacle, m’est avis.
(helen) Il va donc sans dire que c’est d’un pas guilleret (il ne pleut toujours pas) que je me dirige vers la Gibson Stage, voir Korpiklaani. Du bon metal festif, youpi faisons tous la nouba! Je ne suis pas fan ultime du genre, mais il faut avouer que le show est « distrayant » et pas du tout désagréable à l’oreille. D’après des avis extérieurs, les fans ont pris leur pied! Ambiance folklo et festive à souhait! Du très bon live que je ne manquerai pas à leur prochain passage sur Paris ou autre! Que du bonheur… Enfin, bonheur, tout est relatif, puisque Epica prend possession de la Main Stage. Epica, le bonheur des yeux, pas forcément celui des oreilles. Ne me lynchez pas, le groupe ne fait juste pas partie de mes groupes de prédilection, voilà tout! Un show que je n’aurai donc pas suivi, juste de loin, histoire me convaincre que ce n’est vraiment pas ma came. Un spectateur masculin sera sans doute plus à même d’apprécier le spectacle…
(bodom) Et bien nos avis divergent (comme pour Korpiklaani) apparemment, car cette fois c’est à mon tour d’être enjoué. Même si j’apprécie bien le combo, je n’attendais pas spécialement quelque chose de leur prestation, en particulier pour leur attitude live (public de plus en plus jeune, plans de poseurs, ventilos et tout le toutim), mais les bataves ont réussis à me surprendre. L’entrée en la matière ne se fait pas aisément puisque les musiciens ont décidés de commencer par un morceau du prochain album, pas si facile que cela à appréhender pour une première écoute, qui plus est en condition live (et le son qui va avec, jamais évident pour les orchestrations). Le public se réveillera lors de l’interprétation de compos plus classiques telles que ‘Cry for the moon’, ‘Seif-al-Din’, ‘Mother of light’ et le monstrueux ‘Consign to oblivion’. Epica a opté pour la carte du bourrin, en jouant ses compos les plus rapides qui s’alternent très bien avec les nouvelles, du même acabit. Un bon concert au final.
(helen) De la musique fuse de la Gibson Stage, allons voir ce qui s’y trame. Eh bah ce n’est pas joyeux. Le coreux de chanteur de Kickback a la langue trop bien pendue, insulte le public et est extrêmement vulgaire, prononçant des mots que la décence m’interdit de reproduire ici… Il est hué, se permet de traiter un des festivalier de « pédé », incite les autres à lui « casser la gueule », c’en est trop. Si encore le son me plaisait… Mais on a affaire là à du Metalcore cent fois revisité, rien d’original ni de nouveau, mais ce n’est pas une raison pour s’en prendre au public que diable! Bref, trop de provocation tue la provocation et c’est avec bonheur (pour moi) que prend fin le set.
Cependant, des accords brutaux me parviennent de la Main Stage. « Fous ta cagoule » comme dirait l’autre, ou plutôt « Fous ton bandana »! Bah oui, Brujeria prend possession de la scène. Les Mexicains au son Brutal Death (d’où le nom ?) viennent me prouver que le mot brutalité n’est pas vain. Ca gueule, ça bourrine, à tel point qu’ils réussissent à m’achever à coup de machette et de riffs crades. Seul moment qui réussi à capter mon attention, le remix version Metal de la Macarena (si si, vous vous rappelez, la danse à la mode il y a bien dix ans… voire plus). Qu’il est poilant de voir le metalleux se trémousser sur un titre pareil. Moment de franche rigolade en compagnie de l’autre live reporter.
(bodom) Tout à fait. J’avais déjà pu écouter leur terrorriste-death-metal-en-foulard il y a quelques années sans que rien de spécial ne m’interpelle. Pareil en live.
(helen) Mais les Américains de Walls of Jericho m’appellent, et c’est avec plaisir que je retourne du côté de la Gibson Stage. Du bon Hardcore avec une chanteuse, que du bonheur! Je me laisse entraîner par la musique et apprécie la très bonne prestation délivrée par le combo. Du talent à revendre, un groupe à suivre! Et hop, retour à la Main Stage pour le show d’Amon Amarth.
(bodom) Dire que nous attendions la prestation de nos vikings favoris avec impatience relève de l’euphémisme. Et pour le coup nous avons été gâtés autant au niveau musical que du spectacle. Avant l’entrée des suédois, nous assistons à une simulation de combat entre deux figurants en armure ; sous les hourras du public, le vainqueur traine la dépouille de son adversaire hors de la scène et c’est parti ! Amon Amarth débarque en trombe sur ‘Valhall awaits me’ (headbang) enchainé par un ‘Runes to my memory’ (pogo) et le classique ‘Death in fire’ (re-headbang). Le groupe est en forme et alterne les ambiances passant sans vergogne du mélodique (‘Cry of the black bird’) au gros death-bien-suédois (‘Asathor’). Le public venu en connaissance de cause ou par simple curiosité le leur rende bien. Un des gros concerts de ce Hellfest assurément qui se conclu en apothéose par un ‘Ride for vengence’ et un ‘Poursuit of vikings’ des familles. Par Odin, voila qui déboite son cul de poney !!!!
(helen) Pour ma part, un groupe que je connaissais de nom, que je découvre en live et par lequel je suis conquise! Ce festival va sans doute finir par me convaincre d’aimer le Death Mélodique (bodom : ben oui, quoi ^^)! Assurément, je suis soufflée par la prestation et transportée par la musique!
(bodom) Sur la petite scène Napalm Death se prépare, le grind death des anglais m’ayant vraiment saoulé lors du No Mercy Fest d’Avril, je ne m’attarde pas et on se retrouve une nouvelle fois à flâner entre les stands du marchandising. Grosse sueur froide à la sortie puisque je m’aperçois que je ne sais pas lire un planning et que Napalm Death jouant dans une 90 minutes, c’est Cynic que je viens de rater ! Mais quel boulet je fais … rater Cynic ! Bordel ! Mais ce n’est pas vrai ! Ca fait mal de savoir que j’ai sûrement loupé l’unique occasion de les voir de ma vie…. Bref. A toute chose malheur est bon, nous serons au moins bien placer pour le show de Pain Of Salvation.
Et là, je vais me venter d’avoir réalisé l’un des coups les mieux senti du festival : je reste devant pour Pain Of Salvation. Je m’étais fermement ennuyé lors de leur dernière venue à Lyon ou j’avais trouvé le groupe vraiment froid et distant. Et là, ce fut absolument le contraire, tout le monde souri, tout le monde chante, Gildenlow court partout et fait partager sa bonne humeur. 40 minutes de folie ou classiques (‘Ashes’, ‘Undertow’, ‘Used’) et titres de « Scarsick » s’enchaînent avec une mention à ce ‘Disco queen’ d’anthologie ou quand le progressif rencontre le disco ! Ahurissant ! Encore une baffe ! Au fond, c’est l’orgie générale, on aperçoit de loin des mottes de boue décrire de gracieuses courbes (ou pas) dans les airs ; occupation saine et alternative pour les insensibles au prog.
Bon, cette fois, ce sont bel et bien Napalm Death qui débutent leur set (merde … Cynic, quoi ). Il est quasiment 21h lorsque les Fils De Bodom (aucun lien de parenté) montent sur scène. Un concert que je suivrais d’une oreille discrète puisque je me retrouve projetée par une amie dans la tente VIP ou Dark Tranquillity ont élu domicile. Bref, à ma sortie, COB finit son set qui aux dires des spectateurs aura été assez moyen. Helen ?
(helen) Pause méritée pendant le show de Children Of Bodom, qui ne me convainc pas vraiment. Du vu et du revu, sans grand intérêt pour moi. Mais ce n’est là qu’un avis personnel bien sûr.
Le temps passe, passe, il est temps pour moi d’aller prendre ma claque avec Moonspell. Fernandoooooooooooo! Oups, je me laisse un peu emporter, mais comment ne pas l’être devant ce groupe qui mélange à la perfection Metal et Gothique?! C’est sombre, violent, très violent, mais à la fois très envoûtant. Je me trouve au milieu de la fosse, entourée de fans, moment assez intense je dois dire. Je me laisse flotter (sur la gadoue) au-dessus des nuages, qui commencent d’ailleurs à se dissiper. On aperçoit même des étoiles. En bref, une atmosphère correspondant tout à fait au combo portugais, qui assure, une fois de plus. Aucun morceau de Sin Pecado joué, mais qu’à cela ne tienne, le set reste quand même ENORME!
(bodom) Et voilà le premier des deux groupes cruci(fixi)aux pour tout fans de black qui se respecte : Immortal. Après plusieurs années d’inactivités, les norvégiens reprennent du service pour une tournée des festivals d’étés. Du line-up mythique, reste Abbath (basse) et Horgh (batterie), mais le groupe n’a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes et investit la scène avec une bonne dizaine de minutes de retard ! Le show, très second degré, ravira les blackeux présents avec comme point d’orgue l’enchainement ‘At the heart of winter’, ‘Battles in the north’ et ‘Blashyrkh’ (et son crachat de feu) par le leader des panda-violents. Un show vu de loin, puisque pas spécialement fan de leur musique. Et puis derrière, Immortal ou pas, c’est Therion qui joue sur l’autre scène, faut pas plaisanter non plus.
Nous préférons donc profiter du peu de monde pour aller se placer pour Therion. Et nous attendons. Et nous attendons encore … que se passe t’il donc ? La scène est prête et éclairée, les musiciens attendent, mais rien … la raison en est simple : avec le retard pris, Immortal n’a pas encore terminé son show et se permet en plus de l’allonger. C’est donc un Therion énervé qui prend possession de la scène, surtout qu’il leur a été demandé de raccourcir un peu leur set afin de tenir dans les clous. Mais en temps que professionnels, le groupe laisse place à la musique. Troisième fois que j’assiste à un de leur show … mmmh, je suis assez mitigé, pour cette fois, en partie pour la setlist qui laisse logiquement une bonne place aux classiques, mais qui débute par ‘Seven secrets of the sphix’ et ‘Rise of Sodom & Gomorrah’, titres que j’ai toujours trouvés pompeux et répétitifs. Mais la période récente est également bien représentée avec (entre autre) les toujours efficaces ‘Blood of Kingu’ et le heaviesque et jouissif ‘Son of the starve of time’. Therion, ce n’est pas moins de huit musiciens sur scène, se qui permet une bonne alternance des chanteur(euse)s. Cet ultime concert avec Mats Léven a vu aussi joués des morceaux plus anciens comme ‘Wine of alluquah’, ‘Draconian trilogy’ (il me semble) ou ‘Ginungagap’. Après un énorme ‘To mega therion’ que tout le monde s’attend à voir clôturer le show, les suédois termine par un dernier ‘Cult of the shadow’, puis se retirent. Au final, une prestation sympa, mais pas la meilleure que j’ai pu voir. Mais peut-être aussi qu’une scène ouverte ne convient pas autant qu’une salle plus petite et chauffée à bloc.
(helen) Type O Negative, dernier groupe de la soirée. Voyons voir un peu. Les albums m’avaient plus ou moins convaincue, mais là impossible de saisir la magie de la musique si spéciale du géant vert et de son groupe. La faute au froid ? Possible. Ceci dit, vu de loin, le show a l’air d’en valoir la chandelle. Un concert « pas mal », mais groupe à revoir dans de meilleures conditions pour mieux apprécier. Il est temps d’aller se coucher avant d’attaquer la dernière journée…
(bodom) Hmmm … Un show typique de Type O, bien dans l’esprit décalé du groupe. Je ne connaissais pas plus que ça, j’ai bien aimé (surtout la seconde moitié du set), le groupe joue toujours aussi mal, Steele ne sait toujours pas chanter, mais c’est super rock’n’roll et on se laisse prendre au jeu ! Avant l’enchaînement final, le groupe revient sur scène sur des applaudissements et des hourras … enregistrés sur bande ! Tout un programme, on vous dit !
Quelques setlists
After Forever
01. Evoke
02. Discord
03. Transitory
04. My pledge of allegeance #1
05. Monolith of doubt
06. Energize me
Epica
01. Indigo
02. The obsessive devotion
03. Cry for the moon
04. Menace of vanity
05. Seif al din
06. Mother of light
07. Consign to oblivion
Amon Amarth
01. Valhall awaits me
02. Runes to my memory
03. Death in fire
04. Cry of the black bird
05. Asathor
06. Victorious march
07. The poursuit of vikings
Cynic
01. Veil of maya
02. Celestial voyage
03. The eagle nature
04. Sentiment
05. Evolutionary sleeper
06. I’m but a wave to
07. Uroboric Forms
08. How could I?
Pain Of Salvation
01. Scarsick
02. America
03. Used
04. Ashes
05. Undertow
06. Disco queen
07. Inside
Moonspell
01. In memoriam
02. Finisterra
03. Memento mori
04. Blood tells
05. Opium
06. Vampiria
07. Alma mater
08. Full moon madness
Immortal
01. The sun no longer rises
02. Withstand the fall of time
03. One by one
04. Sons of northern darkness
05. Tyrants
06. Wrath from above
07. At the heart of winter
08. Battles in the north
09. Blashyrkh
Type O Negative
01. We hate everyone
02. The profit of doom
03. Anesthesia
04. These three things
05. Killy ou tonight
06. Love you to death
07. Christian woman
08. Black n°1
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