Photos + report : Fast Freddy

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Comme tout le monde, le Hellfest reprend les affaires après deux années sur lesquelles on a beaucoup écrit… Et pour le coup, ils mettent les bouchées doubles avec une affiche des plus monumentales cette année à Clisson ! Pour promouvoir cette 15ème édition, l’habituelle tournée Warm Up égrène les salles de France avec les keupons de Tagada Jones et les thrashers de Crisix qui sont accompagnés par des groupes du cru, en l’occurrence ce soir Buy Jupiter et First Try, combos lyonnais qui font leur petit bonhomme de chemin !

Pour un début de semaine, on note quand même une belle affluence avec plus de 400 préventes au compteur et les billets vendus sur place ! Les portes ouvrant à 19h30, la bière « made in Ninkasi » coule à flot en attendant de pouvoir accéder à la scène… Ou les scènes devrais-je dire puisque les groupes vont être répartis entre le Kao pour les deux têtes d’affiche et celle du dessus pour les groupes locaux ce qui permettra de faire un non-stop toute la soirée, le changement de matériel s’opérant entre-temps. Un concours d’air-guitare est même organisé pour faire patienter le public qui se masse de bonne heure. Pendant ce temps-là dans le tour bus parqué sur le côté, les Espagnols de Crisix semblent bien se marrer à réaliser quelques vidéos délirantes avec leur mascotte qui sévit dans l’excellent clip « W.N.M United » avant d’entamer la soirée !

2 CRISIX (8)

20h30, les lights s’éteignent, c’est le début de quasiment quatre heures de show non-stop d’une intensité extrême. Pas de round d’observation, Crisix envoie la soudure dès le premier morceau : ce sera un set survitaminé, fou tant sur scène que dans la fosse ! Les Espagnols ont de l’énergie à revendre et sont visiblement contents d’être là, souriants, communicatifs bref, plaisant à entendre comme à voir ! Chaque membre donne sa pleine mesure, il n’y en a pas un en dessous du lot et la complicité est évidente ! Julian en frontman aguerri manie la foule à sa guise et la plonge dans une ambiance de frénésie dévastatrice sur chaque morceau, bien aidé par un duo de guitare « Busi » et Albert survoltés ! Les titres s’enchainent vitesse grand V entre ceux du dernier opus « Full HD » récemment sorti et ceux des cinq premiers albums… Ils font tous mouche et déchainent le pit qui y va de son wall of death sur l’emblématique « The Great Metal Motherfucker » et de son méga circle pit sur le non moins célèbre « Ultra thrash » qui viendra clore le set ! Entre temps, un medley de cover (Metallica, « Walk » de Pantera ou encore « Antisocial » de Trust) nous fut servi par Crisix, ces derniers ayant pris soin d’échanger leurs instruments histoire d’ajouter une touche de fun, si tant est qu’elle manquait ! Décidément, avec des groupes comme Crisix ou encore Angelus Apatrida, le Thrash espagnol a de sérieux atouts à faire valoir et ce n’est pas le public du jour qui me contredira !

5 FIRST TRY (2)

Le temps de remonter du Kao que les Lyonnais de First Try sont déjà en train de déverser leur Hardcore à tout va ! Après avoir disparu de la scène depuis 2016, ils remettent le couvert non sans une certaine émotion mais aussi avec l’envie des premiers jours particulièrement palpable avec un line up qui a légèrement évolué. Rappelons qu’ils avaient durant leur première vie partager la scène avec des pointures du genre comme Madball, Terror, Get The Shot pour ne citer qu’eux ! Les titres sont courts mais d’une telle puissance qu’ils te permettraient de recharger en 10 minutes le parc de voitures électriques de la place lyonnaise ! C’est tonique, expéditif, direct, sans artifice ni habillage superflu, tu prends tout en pleine face et tu restes debout comme tu peux ! Le duo de hurleurs se réparti la charge (si je puis dire) dans une sorte de battle de débauche d’énergie dont aucun ne sortira vainqueur ! Et le public me direz-vous ? Il découvre ou redécouvre ce combo qui malgré sa pause n’a rien perdu de sa fougue sans pour autant le manifester autant que l’on pourrait s’y attendre pour un groupe de ce registre ! Au final, First Try a parfaitement géré son retour et a permis de maintenir le public chaud bouillant avant de passer le relais à Tagada Jones !

1 TAGADA JONES (9)

Retour sur la scène du Kao où les Rennais font leur entrée sous les acclamations d’un public d’ores et déjà conquit et qui sait qu’il va passer un bon moment ! Faut dire que malgré plus de 30 années d’existence, Tagada Jones ne montre aucun signe de fatigue, bien au contraire ! L’expérience emmagasinée semble leur donner des ailes ! Niko, Waner et La Guiche virevoltent sur le devant de la scène pendant que Job tient la baraque derrière les fûts ! Entre leur musique faite de riffs accrocheurs, de textes revendicatifs qui harponnent le système et certaines de ses dérives, des refrains entrainants et fédérateurs, nul besoin de vous expliquer que la fosse s’est rapidement transformée en un joyeux merdier !

1 TAGADA JONES (1)

Pogo à outrance, slam au carré et wall of death de folie ont jalonné un set dévastateur… A un tel point que le son a disparu une petite minute, probablement pour aller faire une pause, ce qui n’a nullement émoustillé ni les zicos, ni les aficionados ! Sans surprise là-aussi, l’incontournable « Mort aux cons » a fini de transcender le pit qui s’est égosillé comme jamais à reprendre en cœur ce titre phare du groupe ! Nico remerciera allègrement tout ceux qui ont œuvré pour cette soirée réussie, l’orga, les techniciens, les crews et bien évidemment le public pour la fête ! Bref, Tagada Jones a une nouvelle fois régalé, sans surprise !

4 BUY JUPITER (11)

Pas le temps de reprendre ses esprits, car Buy Jupiter a pris le relais sur la scène supérieure et malgré l’heure qui avance, les Lyonnais délivre un set de Metal moderne progressif ponctué de touches de Djent plutôt époustouflant si l’on en croit les réactions du public ! Première scène depuis un bon moment qui voit la première apparition d’Arthur à la basse et qui a tenu toutes ses promesses ! « Pi » au chant n’a rien perdu de ses habitudes, il est un show dans le show passant autant de temps sur scène qu’au sein du public, sur les tables ou le bar du Ninkasi, bref, il ne tient pas en place et a visiblement les cordes vocales bien affûtées ! Sur scène, ça envoie du lourd, Lucas pilonne les fûts et malmène ses cymbales avec une puissance impressionnante tandis que les guitaristes et le bassiste headbanguent en symbiose avec les riffs qu’ils envoient ! Le style interpelle car la construction des morceaux plutôt barrés avec de nombreux breaks dénote avec ce qu’ont proposé les autres groupes de la soirée mais cela fait son effet dans la fosse, le public en redemandant ! Bref, une excellente remise en jambes pour Buy Jupiter et un moment apprécié à sa juste valeur par tous ! Les lights s’éteignent, la poussière retombe, il est temps d’aller se désaltérer histoire de finir la soirée en douceur !

4 BUY JUPITER (8)

Quelle date, quelle soirée, quel put1 de bon moment on a passé au Ninkasi grâce à cet Hellfest Warm Up Tour 2022 que nous remercions pour l’occasion !

Organisation vraiment pro, lights et son aux petits oignons, prestation énorme des 4 groupes et public de folie le tout dans un excellent esprit, bref, on en redemande !

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