Photos : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak
Reports : Lyslia Huxley / Cassie Di Carmilla / Metalfreak / Morgan
Vidéo : Coolstoner
(Metalfreak) On y retourne, trois ans après la dernière édition, on se prend le premier jour du premier weekend avec une chaleur à acheter une maison en viager. Les organismes vont morfler, on le sait ! Le pic de chaleur est prévu pour le lendemain, et vu ce qu’on se prend déjà à dix heures du matin, ça promet pour la suite. Les bouteilles d’eau sont pleines, let’s go !
Vendredi 17 :
Heart Attack
(Metalfreak) Notre Phil qui moshe comme un maniaque n’a pas tari d’éloges en parlant de « Negative sun » (>> ici <<), sorti pile poil une semaine avant, il me fallait m’en rendre compte par moi-même !
Et s’il faut reconnaître une qualité chez cet ancien, c’est qu’il n’est pas loin de ne pas avoir tort !
Déjà, ouvrir un Hellfest, c’est un sacré pari : Mainstage clairsemée, chaleur déjà intense… les mecs arrivent masqués pour entamer leur thrash metal empli de groove pour le moins efficace !
C’est qu’ils ne semblaient pas intimidés tant par la taille de la scène que par l’étendue du site et ont foutu le feu d’entrée.
Pari réussi, entame parfaite ! les Cannois peuvent garder la tête haute…
Mais pour des raisons évidentes de curiosité, je n’ai pas assisté au set en entier : je tenais à découvrir les régionaux de l’étape, Shade And Dust, qui ont remporté le tremplin The Voice Of Hell avec leur combinaison de death metal mélodique et de metalcore.
Même si j’ai trouvé leur set moins énergique que celui d’Heart Attack – en même temps, ils avaient placé la barre très haut –, j’ai trouvé que leur victoire au tremplin n’avait rien de volé.
A suivre
Mortis Mutilati
(Cassie Di Carmilla) Né entre Paris et Clermont-Ferrand sous la plume du multi-instrumentaliste Macabre (ancien membre de Azziard et Moonreich, notamment), le groupe de Black Metal sort une première démo en 2011 puis un premier album en 2012. Toutefois, ce ne sera qu’avec leur troisième album, en 2015, que le groupe prendra sa griffe actuelle grâce à la voix aérienne d’Asphodèle. Tel un corbeau fraichement remplumé, Mortis sortira deux autres albums dont le dernier, en 2020, qui s’intitule ‘The Fate Of Flight 800’.
Ce volatile à cinq têtes annonçant un trépas future (et vainqueur du tremplin The Voice Of Hell), arrive sur la scène Temple pour leur célébration mortuaire.
Le teint livide, les yeux vitreux et les haillons sont de rigueur pour un service funéraire aussi sale que leurs oripeaux. Le groupe officie alors dans un Black Metal froid au chant sépulcral torturé dont seules quelques envolées lyriques d’Asphodèle, douce mélancolie romantique, viennent percer les ombres de ce cimetière pour attirer les malheureux dans les bras de la succube.
Outre le côté taphophile voire nécrophile des textes, Mortis Mutilati est un ossuaire dont la richesse musicale des arrangements demande un temps de contemplation entre la lenteur dépressive et le Black Metal violent.
Necrowretch
(Cassie Di Carmilla) Ce quatuor valentinois fondé en 2008 est détenteur de trois EP et de quatre albums. Signé chez Season of Mist, ‘The Ones From Hell’ (2020) rencontre un véritable succès auprès des disciples du genre Black / Death Metal.
Ici, la messe se veut satanique. Loin des langueurs blasphématoires habituelles, Necrowretch sanctifie le Death Metal avec conviction d’une technicité et d’une efficacité incontestable. Il ne laisse aucun repos aux condamnés avec un rythme déstructuré et soutenu par la lourdeur des riffs oppressants empruntés au Black Metal. De cette part sombre, il va sonder au plus profond du malsain, avec brutalité, à la cadence d’un blast irréfréné. Vlad, leader du groupe ; vient chanter pouilles à la bien-pensance, glorifiant le Démon d’une voix agressive.
Necrowretch est un groupe à la musique morbide et puissante à réveiller les morts !
(Metalfreak) Je ne compte plus le nombre de fois où je les ai vus, je sais par contre le pourcentage de claques que j’ai prises lors de leurs prestations live : 100%
Vlad est habité, il n’y a pas photo. Dès l’instant où il monte sur scène, c’est pour dévorer le public, que ce soit dans une petite salle ou sur la scène de l’Altar ! Il vient en découdre à grands coups d’un death metal putride on ne peut plus malsain. Et les zicos qui l’entourent ? Des tueurs, ni plus, ni moins.
Necrowretch faisait partie des groupes que je ne comptais pas louper !!!
Numen
(Cassie Di Carmilla) Numen, groupes comptant parmi les rangs du label français Les Acteurs de l’Ombre Productions a traversé sa frontière ibérique pour partager les mythes et légendes d’autrefois de sa région basque natale.
Fondé en 1997, le groupe sort un EP en 2000 suivi d’un premier album en 2001. Après un troisième album éponyme paru en 2007, le groupe ne reviendra qu’en 2019 après une longue traversée d’un désert de batteurs expérimentés du genre dans ses contrées. ‘Iluntasuna besarkatu nuen betiko’, sa dernière parution fait honneur à la langue originelle de ses créateurs.
Le sextuor nous replonge dans l’histoire païenne de son pays grâce à des parties Pagan voire Folk alliées à un Black Metal puissant. Cette alliance rend l’histoire épique et captivante. On apprécie toute l’émotion autour de cette mythologie dans la voix du chanteur Aritz Navarro. Les riffs sont sombres et la batterie violente. Quelques passages atmosphériques invitent à la divagation de l’âme.
Le temps du set, l’esprit s’évade et l’imagination recrée ses paysages sonores païens où la vie était aussi rude que la musique du groupe.
Ego Kill Talent
(Metalfreak) C’est plus par curiosité que par intérêt si j’ai été voir les Brésiliens d’Ego Kill Talent, histoire de voir pourquoi beaucoup de monde ne m’en disait que du bien.
Alors oui, c’est un putain de rock bien foutu, avec du refrain et du couplet qu’on a envie de chanter à nouveau à tue-tête après les avoir entendus une seule fois… mais j’avoue ne pas avoir été plus emballé que ça. Peut-être que le groupe qui passait à l’Altar m’intéressait autrement plus.
C’est après un titre pendant l’attente au pit photo et un deuxième pendant la prise de clichés que je suis parti direct vers l’Altar en me disant que si Enforced ne m’intéressait pas autant, je serais sans doute resté plus longtemps, encore une fois par curiosité.
(Metalfreak) Je dois bien l’admettre, le « Kill Grid » des Américains d’Enforced m’avait particulièrement plu, gratifiant l’album d’un plus que mérité 9/10 (>> là <<). Le thrash metal mâtiné de death du groupe de Richmond est aussi impitoyable sur scène que sur album, et quand on a eu entre les mains cette déflagration, on comprend de quoi je veux parler !
Quelle claque !
Mephorash
(Cassie Di Carmilla) Voici venue l’heure de la procession des quatre serviteurs orthodoxes de Mephorash. Cette organisation a vu le jour en Suède en 2010. En une décennie, quatre opus sortiront de l’ombre de Shadow Records (dont le dernier, en 2019 : ‘Shem Ha Mephorash’).
Inspiré de la Kabale, la tradition ésotérique du judaïsme, le groupe offre un Black Metal occulte bien exécuté. Même s’ils n’innovent pas dans le genre, la prestation reste remarquable.
Il s’agit d’une théurgie basée sur des riffs incisifs purement Black Metal, adjoints de lignes plus mélodiques. La musique oscille entre le martèlement martial de la procession et les lenteurs des invocations. Mashkelah M’Ralaa, l’orateur de cette liturgie, hurle ses adjurations avec ferveur et, parfois, les chantent d’une voix claire déchirante tandis que les chœurs appellent les fidèles à psalmodier avec eux.
La théâtralisation des arrangements et de la prestation des membres de ce culte captive un public hypnotisé par les flammes vacillantes sur les sigils en métal et par les mouvements rituels du chanteur. Pour ma part, j’en prends plein les oreilles, les yeux et les vêtements puisque je me retrouve baptisée par le sang nauséabond bénissant les premiers rangs de s(p)ectateurs.
Cadaver
(Metalfreak) S’il y a bien un groupe que je ne pensais pas voir un jour sur scène, c’est bien Cadaver.
Coup sur coup, en 1990 et 1992, ils nous ont balancé « Hallucinating Anxiety » et « … In Pains » et, encore aujourd’hui, ces deux baffes de death metal passent régulièrement sur ma platine. C’est que le père Anders « Neddo » Odden en a encore sous la semelle et cela s’entend.
Avec en prime un batteur multi-bras en la personne de Dirk Verbeuren (qui n’aura pas fait le déplacement pour rien puisqu’il aura joué lors des deux sets de Megadeth) et un contrebassiste qui aura divinement fait le métier, Cadaver nous a replongé dans les méandres de ce death metal typiquement nineties et quelque peu homogène, pour le plaisir des plus nostalgiques.
Seth
(Cassie Di Carmilla) S’il y a des monuments musicaux qui s’imposent dans le paysage français, Seth fait partie des pierres angulaires du Black Metal hexagonal depuis plus de vingt ans et, cette pierre, depuis les événements de 2019 et la sortie de leur sixième album (‘La morsure du Christ’, 2021, Season of Mist), est l’une de celles calcinées de Notre Dame de Paris.
Les bordelais, toujours en rébellion contre l’Eglise et l’austérité chrétienne, s’engagent dans une nouvelle messe noire dont ‘Les Blessures De L’Âme’ restent gravées sur l’autel de leur discographie, une génération plus tard, malgré des changements dans leurs ordres. Le dernier album du groupe ayant été conçu comme une suite logique du premier opus, la cohésion musicale possède de solides fondations.
Ces ambassadeurs du métal noir français officient dans un Black Metal so 90’s d’une technicité qui n’est plus à prouver. Le matraquage d’Alsvid fait trembler le sol et les riffs mortels d’Heimoth sont brûlants. Les ouailles entonnent volontiers les alexandrins et les élégies du charismatique Saint Vincent. Cet édifice de violence se voit allégé par les subtiles parties de claviers de Pierre Le Pape qui viennent sublimer cette construction. Et sous l’immondice apparaît alors la beauté du romantisme vampirique. La beauté d’une femme pieuse dont la robe de mousseline laisse place à celle d’hémoglobine. La Vestale fait tournoyer des éventails de feu avant que le culte ne s’éteigne sur le piédestal.
Frank Carter & The Rattlesnakes
(Metalfreak) J’en rigole encore !
Je tenais à les voir, les avoir au bout de mon appareil photo. Un concert de Frank Carter & The Rattlesnakes est l’occasion de se prendre un pur moment de rock ‘n’ roll !
Et ce fut le cas, dans tous les sens du terme.
A part parfois à la Warzone et surtout à la Valley, le temps alloué pour les photographes est d’un seul titre. C’est comme ça, nous autres accrédités aux pits, on le sait.
Lorsque c’est la tour de ma fournée, Frank Carter a la délicieuse idée d’aller au milieu de la foule profiter d’un slam bien sympathique et de chanter au milieu d’un circle pit réservé uniquement pour lui.
Bref, niveau photos, quand ne mesure que 171 centimètres, c’est compliqué…
Heureusement que ma consœur Lyslia Huxley a suivi le délire et, voyant ma difficulté à shooter l’artiste, a rattrapé le coup, et mon ami Coolstoner dans le public pour filmer ce moment ! Rien que pour ça, les deux sont engagés à vie dans Soil Chronicles.
(Lyslia Huxley) Jour 1, milieu d’après-midi genre au plus chaud de la journée, 41° à l’ombre ça fait beaucoup en plein soleil mais le devant de la Mainstage était déjà bondé. Ils avaient joué à la Warzone en 2017 pour un premier show mémorable que j’avais lamentablement loupé ! Vus ensuite au Stéréolux à Nantes en 2018 pour une superbe prestation. Il revient donc cette fois, 2 albums plus tard, sur la Mainstage du Hellfest. Fidèle à ses habitudes, Franck n’a pas mis longtemps à sauter dans la foule qui l’a porté pour finir par y plonger et faire le poirier. Très classe avec sa chemise, on reconnaît le style British jusqu’au bout des pieds avec ses jolis mocassins. Il a ensuite enchaîné en dirigeant un beau circle pit avec un espace safe pour les filles, il y tient à toujours promouvoir une présence féminine dans les pits. Le punk reste pour eux un état d’esprit et ça se ressent.
Cette envie de se mêler à la foule est partagée, c’est ensuite Dean Richardson, le guitariste, qui y est allé pour jouer un morceau.
Leur style est un mix admirablement structuré de leurs multiples influences et précédentes formations, le hardcore punk des Gallows ou plus rock de Pure Love et à voir ce serait pas surprenant que leur nom de scène soit un clin d’œil aux Bee Gees. Ce sont d’excellents musiciens qui s’éclatent sur scène, ils nous transmettent toute leur énergie, un réel plaisir.
De très bons titres extraits de toute leur discographie parmi lesquels « Sticky », « Juggernaut », « Devil inside me », « Crowbar », « Lullaby » ou la belle chanson « I hate you » avec une spéciale dédicace, on sent le vécu… Un choix très apprécié où il ne manquait juste cette fois que « Vampires », mais le timing était assez serré. Et message passé via Go get a tattoo, rdv chez Rose of Mercy, le studio que Franck a ouvert à Londres.
Necrophobic
(Metalfreak) Pour avoir l’intégralité de leurs albums, les voir enfin sur scène était comme une évidence, mais voilà, je n’ai vu Necrophobic que l’espace de deux titres.
A l’Altar, c’est comme à la Mainstage, tu ne peux shooter qu’un seul titre. Quelle que soit sa durée d’ailleurs, j’en parlerai pour la deuxième journée avec Rectal Smegma. A la Valley, c’est minimum deux.
Tu la vois venir, la subtilité ?
Je patiente donc tranquillement que ce soit mon tour pendant “Black Moon rising” et me retrouve dans le pit pour “Mark of the necrogram”.
Pendant ces deux morceaux, c’est une déflagration de titres black / thrash metal du plus bel effet ! Visuellement, c’est aussi sympathique, surtout quand on est photographe.
Le titre se termine, la sécurité nous fait comprendre d’une petite tape amicale sur l’épaule que le temps alloué est terminé et qu’il faut laisser la place aux suivants. Pas grave, je me dis que je vais faire le tour et refaire la queue.
Je t’en foutrais !
Pour sortir de l’Altar, faut passer par la Temple. Et en passant par la Temple, tu entends ce qui se passe à la Valley.
Et là, j’aime ce que j’entends !
Que dis-je, j’adore !
Black Mountain y distille son revival rock seventies bourré de psychédélique.
Bon, ok, j’y fais un tour, histoire de prendre deux-trois clichés avant de retourner à l’Altar !
Deuxième je t’en foutrais !
Déjà, comme dit plus haut, à la Valley, on a droit à deux titres (minimum). Et la fournée de photographes s’est juste arrêtée devant moi. J’ai donc dû attendre quelque peu ! Pas grave, la musique de Black Mountain est on ne peut plus envoûtante, un pur régal. La chaleur est tellement intense sous la Valley qu’on se croirait dans un sauna : la sueur dégouline frénétiquement le long des bras et dans le dos. Qu’importe !
Ce que j’entends est divin, je me sens transporté par la musique des Canadiens.
Et quand c’est à mon tour de passer, nous ne sommes que quelques photographes, les derniers…
Je suis resté jusqu’au bout… fasciné, hypnotisé… Et Necrophobic, ben je ne les ai pas revus !
Rotting Christ
(Cassie Di Carmilla) Originaire d’Athènes et porté par les frères Tolis, voici l’incontournable groupe grec Rotting Christ, fort de treize albums depuis le début des années 90.
La Temple fait plus que salle comble puisque la foule s’amasse en dehors de la tente. Les percussions tribales de Themis Tolis commencent à faire trembler le sol. Ce jeu martial effréné continue de faire le succès du groupe. Il en va de même pour les riffs saccadés ainsi que les déclamations emphatiques du frontman Sakis Tolis qui n’en reste pas moins un orfèvre de la litanie. Il n’y a aucune prise de risque chez Rotting Christ. On reste dans le champ lexical occulte et gentiment blasphématoire. C’est précis et percutant. Son Black Metal mêle les mélodies à la puissance bien que le groupe use et abuse depuis quelques années des chœurs et des arrangements grandiloquents. Il n’y a pourtant rien à jeter dans ce set ! Chaque titre est une pièce indissociable de l’œuvre grecque.
Lords Of Flesh
(Metalfreak) Grave ayant annulé, trois de ses membres sont venus et ont enchaîné les reprises de titres death metal avec quelques grogneurs du genre (Vlad, Stéphane Buriez, Anders Strokirk…) pour une petite heure de retour aux sources du death metal !
High On Fire
(Metalfreak) Encore une fois, le même circuit : Altar puis Valley via Temple et tu tombes sur les monstrueux High On Fire… et puis… tu restes à la Valley, encore une fois !
Le sludge / doom metal du trio d’Oakland fait mouche à chaque fois.
Du brut, du puissant, de l’implacable… et surtout du jouissif !
C’est la deuxième fois que je quitte un bon groupe de death metal pour aller me régaler sous la Valley malgré l’atmosphère étouffante due à la canicule sous cette tente. C’est dire si la programmation de la Valley a été qualitativement exceptionnelle cette année.
Le pire est que ce n’est pas la dernière fois que ça va arriver !
Dropkick Murphy’s
(Lyslia Huxley) Toujours beaucoup de monde devant la Mainstage pour le groupe de punk celtique originaire de Boston. Ils commencent à être des habitués du Hellfest. C’est leur 4ème participation. Au départ plus connus pour leurs reprises de chansons traditionnelles irlandaises et leurs participations à la Fête de la Saint Patrick à Boston, ils ont enchaîné les tournées dans le monde entier et leur propre style a conquis le public. Ken Casey était cette fois seul au chant, Al Barr étant resté auprès de sa mère qui a actuellement besoin de son assistance. Certains diront que Ken n’était pas en forme, effectivement sa voix s’en est certainement ressentie.
Bonne setlist, des classiques, « The Boys are Back », » Johnny I Hardly Knew Ya », « Rose Tattoo » et tout le monde chante à en couvrir le principal interprète. Gros pogos en général avec des moments plus intenses, des pluies de confettis, des flammes, c’était chaud !
Pas d’animations sur l’écran géant juste leur logo, mais on ne peut que mieux apprécié les performances musicales de Tim Brennan à l’accordéon ou Jeff Da Rosa au banjo. Mention spéciale après un » God bless you guys » pour Barroom Hero dont une nouvelle version vient de sortir avec un groupe ukrainien, jouée sous un éclairage bleu et jaune. Une reprise convaincante de « TNT » d’AC/DC interprétée par le bassiste de la tournée Kevin Rheault et un nouveau titre acoustique de leur prochain album en avant première « Two 6’s Upside Down », single à l’écoute depuis le 6 Juillet en attendant la sortie de l’album le 30 Septembre… A suivre car leur prestation sur scène doit être reprise dans leur clip.
Pour finir « I’m Shipping Up to Boston » et à bientôt !
Primordial
(Cassie Di Carmilla) Primordial est un groupe irlandais œuvrant dans un Black Folklorique depuis sa première démo en 1993 et comptabilisant neuf albums à ce jour. Ceux qui me connaissent s’écrieront « Pouet Pouet » en lisant le terme folklorique. Le fruit ne tombe jamais bien loin de l’arbre même si ses branches écrivent « Hellfest ».
Ce quintette aborde l’héritage culturel de ses ancêtres celtes. On ressent dans sa musique la nostalgie de la grandeur des civilisations anciennes au destin tragique. La violence guerrière se galvanise au son des riffs des cordes Black Metal Epique à l’atmosphère lourde et mélancolique et, même lorsque le tempo accélère, on est bien loin de la légèreté du Pouet Festif. A contrario, les arrangements folks témoignent d’une fragilité émouvante qui exprime la profonde implication du groupe dans sa musique. Une ferveur portée par l’ardeur du chant d’Alan Averill Nemtheanga dans l’intégralité de ses registres et qui n’a d’égal que la présence scénique de ce frontman.
Bien que la critique de la société moderne transparaisse dans l’œuvre de Primordial, j’y perçois néanmoins une volonté de la voir changer car, après tout, comment envisager le future sans se retourner sur le passé ?
At The Gates
(Metalfreak) J’étais le premier dans la file des photographes. Cassie voulant absolument ne pas manquer Primordial, j’ai écouté de loin ce set, histoire aussi de reposer les organismes fortement éprouvés par la chaleur étouffante de la journée.
En discutant avec quelques amis, ils se sont demandés comment ça se faisait que je n’allais pas voir Baroness. “J’irai jeter une oreille après mon passage à la Temple”…
J’ai bien shooté At The Gates pendant “Spectre of Extinction”, titre qui ouvre le dernier album en date “The Nightmare of Being” et le set de la formation suédoise par la même occasion ; et c’est sur les premières notes de “Slaughter of The Soul” que je m’achemine vers la Valley.
Et là, comme une révélation : Baroness, j’avoue honteusement que je ne connaissais que de nom.
Plus maintenant !
Je peux te dire qu’après cette performance, j’ai passé quelques heures à l’Extreme Market pour aller acheter les albums.
Baroness a livré une prestation magique, bourrée de feeling et d’émotions, avec pour point culminant un “Eula” à coller des frissons malgré la canicule, tant ce titre a été interprété avec un feeling hors normes avant de monter en puissance de façon magistrale.
J’y ai même vu une photographe se retrouver les larmes aux yeux devant ce titre d’une beauté quasi absolue, magnifié par les soli d’une guitariste aussi belle que talentueuse.
Sans doute le plus beau concert auquel j’ai assisté ce premier jour.
J’en suis resté scotché, au point de me dire que, pour ce jour, c’était inutile d’aller voir un autre groupe tant mon plaisir était à son paroxysme.
Et At The Gates, comme un syndrome Necrophobic, ben je ne les ai pas revus non plus !
Cro-Mags
(Metalfreak) Malgré Baroness, ayant retrouvé mes esprits, il me restait quand même quelques forces pour aller voir les légendaires Cro-Mags.
Un groupe que j’admire depuis l’adolescence tant son crossover / thrash metal / hardcore a fait se secouer des nuques par millions.
C’était aussi l’occasion d’aller à la Warzone pour la première fois de la journée, histoire aussi d’aller admirer la splendide nouvelle statue de Lemmy.
Et Cro-Mags, fidèle à sa légende, a retourné la Warzone !
A quoi fallait-il s’attendre d’autre ?
Bref, la palme du colérique à la trogne la plus renfrognée revient indubitablement à Cro-Mags et à son chanteur des plus charismatiques.
Ca fait longtemps qu’on ne dit plus « je vais à un concert de Cro-Mags » mais « Y a bagarre ! »
(Lyslia Huxley) A ce moment-là pas possible d’être ailleurs, vraiment pas ! L’histoire des Cro-mags est mouvementée : séparation, nouvelle formation, reformation… à l’image de l’emblématique bassiste et principal chanteur M. Harley Flanagan. Le groupe a été crée à New York, au début des années 80. Harley vient du Lower East Side, un quartier tristement renommé pour sa précarité, c’est la violence des rues qui l’a forgé. En étroite relation avec le milieu punk à tendance skinhead, il faisait déjà partie de la scène punk rock de l’époque à 10 ans en commençant comme batteur. Harley souhaitait exprimer sa rage et ses revendications par un style de musique encore plus violent et lui correspondant mieux, on peut dire qu’il est avec les Cro-Mags à l’origine du New York Hardcore, du crossover, mélange de trash, punk hardcore et metal. Ils se sont fait connaître par de nombreuses tournées avec des groupes comme Motörhead ou Megadeth, propageant leur courant musical et influençant ainsi de nombreux groupes.
Présents dès 2005 au Furyfest sous le nom de Harley’s War ce sont des habitués du Hellfest. Harley Flanagan aussi énervé qu’attachant était accompagné cette fois de Garry Sullivan à la batterie, Rocky George et Joe Affe à la guitare. La setlist représente bien leurs albums phares « The Age of Quarrel » et « Best Wishes », ou encore le dernier « In The Beginning » sorti en 2020.
Un jeu de scène survolté, c’est plus que de l’énergie là, des pouvoirs surnaturels certainement, en tout cas c’est du vrai hardcore comme on l’aime et wow <3 Du monde à la warzone ce soir-là pour les acclamer, c’était agité, ambiance au top !
Volbeat
(Morgan) Cette première soirée au Hellfest était bien mouvementée grâce à Volbeat qui a mis une sacrée ambiance ! Pour la deuxième fois en tête d’affiche au Hellfest, à 01:00, seuls les survivants à cette chaude journée sont présents mais autant dire que c’est exclusivement leur public. Sont présents sur scène Mickaël Poulsen, chanteur et cofondateur de Volbeat, Jon Larsen à la batterie, Rob Caggiano à la guitare et Kaspar Boye Larsen avec eux depuis déjà quelques années à la basse.
Une super utilisation de l’écran est à souligner avec de nombreux effets appliqués en direct sur les musiciens qui donnaient un côté magique à leur prestation ! C’était vraiment un super concert, maîtrisé par les rockstars danoises qui ont joué beaucoup de chansons de tous leurs albums sans réelle préoccupation pour la setlist. Fidèles à leurs influences mêlant rock’n’roll, metal et rockabilly, ils savent aussi nous surprendre avec 2 special guests au piano et au saxophone pour quelques minutes à garder en mémoire.
On attendait tous leur quatre plus gros tubes : « Still Counting », « Lola Montez », « A Warrior Call » et « For Evigt », mais » A Warrior Call » et « For Evigt » n’ont pas été joués sur scène ce soir-là. Forcément un set un peu court au vu de leur discographie très appréciée dans sa globalité, soit 8 albums studio, tous disques d’or au Danemark , à revoir donc en exclusivité !
(Metalfreak) Et ce n’est que le premier jour, le lendemain promet d’être brûlant, que ce soit sur les scènes ou au niveau de la météo…
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