Iron Maiden

Le 26 février 2010 posté par Metalfreak


Après un retour mouvementé sous les intempéries, une arrivée à Lyon à 5h du matin, et une courte nuit de repos, il est temps de reprendre ses esprits et de faire un petit retour sur cette grosse soirée de Mercredi, à Bercy. Seconde date en deux jours pour Iron Maiden dans notre belle capitale, et second POP B plein à craquer. Surtout que cette tournée monument s’annonçait comme l’équivalent du « Early Years » de 2005, mais en se consacrant cette fois-ci à la période 84-88 (la meilleur et le plus faste pour de nombreux fans) !! Miam !!

A l’ouverture des portes, les gens entrent nonchalamment dans la salle. Faute de place en fosse en raison d’un temps d’indécision trop long avant d’acheter notre place, c’est des gradins que nous assisterons aux shows. En hauteur (mais pas trop) et plutôt bien placé au final, avec une scène bien dégagée. Une scène qui sera rapidement investie par les musiciens de Lauren Harris. Dire que j’avais des à priori négatifs, quant à la probité de la miss en première partie de Maiden, tiendrait du doux euphémisme. Parvenue, certainement. Etre la fille du bassiste de la Vierge de fer aidant incontestablement à se faire un nom et à se retrouver à décrocher des places de première partie devant 10 000 à 40 000 personnes suivant les soirs. Surtout que sur album, les compos n’atteignent pas non plus des sommets de créativité. Néanmoins, il s’avère qu’ici la prestation s’avère tout à fait correcte, pas prétentieuse, et le tout passe finalement assez bien. Du Avril Lavigne en un peu plus rentre dedans, pas trop méchant et qui permet de faire passer le temps agréablement.

La présence d’Avenged Sevenfold, j’avoue, que je ne l’avais pas trop saisi non plus au premier abord. Mais au final, le constat s’impose de lui même, puisque la musique, en plus actuelle et un peu plus core, se trouve très inspirée par celle d’Iron Maiden/Helloween, les leads, certaines mélodies et le jeu des twin-guitares y faisant fortement penser dans l’approche. Après, l’approche se veut incontestablement plus ancrée dans une mouvance actuelle, notamment le chant, assez maîtrisé si l’on excepte quelques screams un peu trop clichés et prévisibles (entre les chansons, en intro, pendant, après, bref …). Sur une scène dépouillée à l’extrême (nul élément de décor) le groupe s’en tire plutôt bien et à part quelques fans (trop) intransigeants et aussi bornés que des mules, les Américains auront fait bonne impression, avec un son puissant, un set carré, des grattes inspirées et des choeurs bien sentis.

Mais trêve de papoteries … Place maintenant à ceux que tout le monde ici attend ! Les lights s’éteignent et retentit le désormais traditionnel ‘Doctor, doctor’ d’U.F.O. suivi par un ‘Transylvania’ pour bien mettre en bouche … tout le monde est sur le qui-vive. Et quand résonne le célèbre discours de Churchill servant de préambule à l’album « Powerslave » et au « World Slavery Tour » qui s’ensuivit, c’est fort logiquement que l’on voit débouler la partie instrumentale de la formation sur ‘Aces high’ et ‘2 minutes to midnight’ rapidement rejoint par un Dickinson sautillant et s’époumonant. A son habitude, Nicko McBrain se retrouve encastré dans le décor, très pharaonique, reprenant le visuel de la tournée de 84-85. Alors que l’on s’attendait à une setlist axée sur les albums « Powerslave » (84), « Somewhere in time » (86) et « Seventh Son Of A Seventh Son » (88), Iron Maiden surprend son monde en enchaînant sur ‘Revelations’ (monumental en live) puis sur l’archi classique ‘Trooper’ de l’album « Piece of Mind » (83). On s’apercevra bien vite que la setlist, plutôt que de rester centrée sur les trois albums cités plus haut, va aussi se focaliser sur quelques classiques des albums précédents, une sorte de « Live After Death » amélioré, quelques treize (pardon, vingt-trois ans … merde … on vieillit) plus tard. Nous aurons ainsi droit (dans le désordre) à trois titres de « Number Of The Beast » et le sempiternel ‘Iron Maiden’ de l’album éponyme juste avant le rappel.

Moment fort du concert, et je pense m’exprimer au nom de beaucoup, l’enchaînement ‘Rime of the ancient mariner’ et ‘Powerslave’, imminemment jouissif. Plus de vingt minutes épiques à souhait, aux multiples ambiances et aux riffs si puissants et accrocheurs. La fosse est littéralement sans dessus dessous (et certaines tribunes aussi). Autre surprise, autre classique, un ‘Fear of the dark’ des familles, (seul représentant post-88, qu’on se demande presque ce qu’il fait là), terriblement bon, comme seul Maiden sait si bien en pondre, ou tout le public reprend les différentes parties de gratte en coeur ! Magistral ! Et en guise de rappel, les Anglais nous gratifierons de trois titres : « Seven deadly sins, seven ways to win, seven holy paths to hell, and your trip begins » … ‘Moonchild’ assez inattendu pour ma part, mais pas illogique. Là ou tout le monde s’attendait à ‘The evil that men do’, le sextet lui préfèrera ‘The clairvoyant’ pour terminer en apothéose sur le traditionnel ‘Hallowed be thy name’. Un show de Maiden, serait incomplet sans sa célèbre mascotte et Eddie, sera bien entendu de la partie, intervenant à deux reprises durant le set, venant perturber une première fois le groupe sous forme de momie géante décharnée durant ‘Iron maiden’, puis pour le rappel, prenant cette fois ci le look de la pochette de « Somewhere In Time ».

Un p’tit bilan ? Un groupe toujours très en forme c’est indéniable, Dickinson et Harris continuent à parcourir la scène de long en large, même si certaines longues notes et quelques aigus deviennent difficiles à tenir pour le chanteur. Côté guitaristes, pas de surenchère, si ce n’est dans les soli, à part pour Gers fidèle à lui même, dansant sur place et allant même à jongler avec sa guitare (un jour, ça va se terminer par un drame cette histoire, c’est sûr ^^). Pour la batterie, il est dur de déterminer les sentiments de McBrain, mais il à l’air de tenir une sacrée pèche, le bonhomme. Une setlist au final un peu trop prévisible et plus axée pour la public Américain ou la période 86-88 à un peu moins bien vendue outre-Atlantique. Très appréciable pour tout dire, mais qui amène quelques regrets, puisque l’occasion était idéale (et peut être à jamais passée) pour ressortir les vieilleries épiques que sont ‘Stranger in a strange land’, ‘Alexander the great’, ‘Seventh son’ ou le génialissime ‘Infinite dreams’ (j’ai un gros faible pour celui-ci) … ahhh j’en ai des frissons ! Seul bémol aussi, le son qui par moment, tournait vite en bouillie, empêchant se savourer le jeu et les mélodies croisées des trois guitares. Là, j’aurais assisté à l’un des concerts de ma vie, assurément. Mais bon, soyons franc, ce fut tout de même énorme, et quoiqu’on en pense, quoiqu’on en dise, Iron Maiden reste incontestablement l’un des tous meilleurs groupes de metal du monde. Rien que cela !

Intro – Churchills speech

01. Aces high

02. 2 minutes to midnight

03. Revelations

04. The trooper

05. Wasted years

06. The number of the beast

07. Can I play with madness?

08. Rime of the ancient mariner

09. Powerslave

10. Heaven can wait

11. Run to the hills

12. Fear of the dark

13. Iron maiden

14. Moonchild

15. The clairvoyant

16. Hallowed be thy name

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