Live report + photos + vidéos : Bloodybarbie

kreator toulouse

 

Kreator c’est une valeur sûre en live surtout quand Sepultura se joint à eux pour un plateau explosif. Soilwork étant l’intrus de l’affiche avec un death mélo frôlant le metalcore et Aborted de quoi bien s’échauffer les cervicales (ou se les péter) dès l’ouverture avec son brutal death grindcore rigolo.

 

Aborted :

S’il y a bien un groupe de Brutal grindcore que je soutiens à fond c’est Aborted, une bande de belges qui ne se prend pas au sérieux mais font de la musique béton avec des pochettes sublimement gore et raffinées, avec des thèmes/paroles/intitulés bien recherchés en toute finesse. Et sur scène, la déconnade et la bonne humeur n’y manquent pas, tant que le super frontman chauve Sven, qui headbang fièrement avec ses cheveux invisibles, est aux commandes du micro. Les gars ont l’air de tout sauf de méchants garçons qui font du grind/Brutal death, un contraste qui me fait toujours marrer, surtout quand on voit Ken, le batteur aux lunettes au sourire permanent, tout comme Mendel (mais sans les lunettes), seul le bassiste et le guitariste chevelus y mettent un peu de crédibilité à la brutalité !

 

 

Un court set de 30 minutes composé surtout d’extraits de leur dernier album qui n’a pas bénéficié d’une tournée en son honneur lors de sa sortie l’année dernière et a bénéficié d’un bon son ce qui n’a pas toujours été le cas pour un concert d’Aborted.

En tout cas, le doigt de Sven n’a pas bien réussi à faire tourbillonner le public comme il le voulait mais il a réussi à créer un Wall of Death !

Setlist Aborted :
-Intro
-Divine Impediment
-Cadaverous Banquet
-Meticulous Invagination
-Hecatomb
-Coffin Upon Coffin
-Termination Redux
-Threading on Vermillion Deception
-Bit by Bit

 

Soilwork:

Sous la magie des riffs de “Ride the majestic” que les suédois font leur entrée sur scène, le seul moment fort et intense de leur set. Il m’est difficile d’apprécier Soilwork en live car sur album je peux choisir d’écouter seulement une sélection des meilleurs morceaux et puis en tête d’affiche la liste est tellement longue qu’il y a des chances de voir ses morceau préférés joués par son groupe. Ce soir-là, non seulement le son n’était pas top pour eux et une des deux guitares était complètement inaudible par moments, mais aussi il y a eu pas mal de fausses notes. Malgré tout, il y a eu quelques passages sympas (pour ne pas dire que du mal).

 

 

Même si Speed voulait créer des tourbillons au son du public tout comme Sven, il a échoué et a fini par abandonner. Et puis, d’habitude Sylvain, le guitariste français,  adresse quelques mots au public français mais cette fois-ci il s’est abstenu donnant un air snob à ses compatriotes, alors que ça ne coûte rien de dire bonjour et quelques mots, c’est très dommage.  En tout cas ce concert n’est clairement pas le meilleur souvenir que Soilwork peut laisser eu encore moins pour acquérir de nouveaux fans, je les ai vus en meilleure forme !

Setlist Soilwork:
-The Ride Majestic
-Nerve
-Rise Above the Sentiment
-Bastard Chain
-The Living Infinite I
-The Chainheart Machine
-Two Lives Worth of Reckoning
-Late for the Kill, Early for the Slaughter
-Stabbing the Drama

 

Sepultura :

Pendant l’installation du plateau pour Sepultura, j’observe un petit individu qui commençait à s’exciter, un gamin de 8 ans, accompagné de ses parents, puis je lui pose la question “Quel est ton groupe préféré (même si j’ai deviné la réponse) ». Il me répond en growlant “Sepulturaaaaaaaaaaa”, c’était trop mignon (bon il y a pire comme goûts mais j’aurais dit Kreator) ! Il y a de l’espoir dans la jeunesse éduquée dans le metal.

Les longues minutes s’écoulent et le vrai show commence avec une entrée en puissance de cette horde brésilienne avec leur nouveau morceau “I am the enemy” de leur dernier album “Machine Messiah” sorti en février 2017 (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/sepultura-machine-messiah).

 

 

Que dire à part que c’était une tuerie encore plus tuante que la dernière fois que je les ai vus suite à la sortie de leur précédent album. Parce que déjà ce nouvel album est nettement mieux, plus original et plus travaillé avec l’intégration d’éléments orientaux qui passe super bien que ce soit en album ou en concert. On a eu le droit à un excellent set mêlant quatre nouveaux morceaux (“I Am The Enemy” et “Phantom Self”, “Althea”, “Sworn Oath” ) et les classiques qui ont font trembler plusieurs d’entre nous, comme à chaque fois, entre “Arise”, “Ratamahatta” and “Roots Bloody Roots”, “Refuse/Resis”! Un Derrick Green toujours aussi en forme et charismatique qui attire tous les regards vers lui et uniquement vers lui même si ce n’est qu’un chanteur à deux cordes mais pas que, puisqu’il intervient également sur certains passages aux percussions avec ses deux toms basses ! Il s’est tout de même montré moins proche de son public que ce que j’ai vu dans le passé. Aucun changement dans le line-up comparé à la précédente tournée, les deux plus anciens membres : Andrea Kisser à la guitare et Paul Jr à la basse et le plus jeune étant le batteur Eloy depuis 2011.

 

 

En tout cas sons et lumières étaient au top du top, irréprochables et l’ambiance aussi. On notera la montée en décibels du public et son réveil apocalyptique multipliant les circle pits et headbangs !

Un set aux petits oignons pour ceux qui ont aimé le nouvel album, et les nostalgiques ont été servis équitablement même si on aurait tous aimé que le plaisir dur plus longtemps! Sepultura, sepultuerie comme dirait le Metalfreak !

 

Setlist Sepultura:
-I Am the Enemy
-Phantom Self
-Choke
-Desperate Cry
-Alethea
-Sworn Oath
-Inner Self
-Resistant Parasites
-Refuse/Resist
-Arise
-Ratamahatta
-Roots Bloody Roots

 

Kreator:

Bien qu’étant grande fan de Sepultura, j’ai conservé un maximum de mon énergie pour savourer et vivre pleinement chaque instant de Kreator, surtout avec une telle setlist violente, haineuse et grandiose qui permet de ressortir tout le mal en nous sous forme de headbang, de cris, de chant, de joie et d’amour….tel un exorcisme par les incantations du créateur. Et c’est “Hordes of chaos” qui ouvre les hostilités !

 

Les allemands s’étalent tel un gaz parfait sur toute cette grande scène allant même à parcourir les marches de l’enfer, montant et descendant, même si à un moment, le sacré frontman Mille Petrozza ne pourra plus trop se mouvoir restreint pas son micro fixe. Il laisse tout de même ce plaisir à ses acolytes Sami Yli-Sirniö et Christian Giesler qui ne se sont pas gênés à occuper tout cet espace que leur offre le Bikini. Lumières aveuglantes parfois, souvent très bleues, mais avec des moments corrects pour les photographes. Malheureusement, le son n’a pas été au top pendant tout le set.

La setlist est composée principalement d’extraits du nouvel album “Gods of Violence” fraîchement sorti (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/kreator-gods-of-violence), qu’ils ont défendu avec passion lors de cette tournée, qui est une méga tuerie en live, tout comme pour Sepultura ! L’éponyme “Gods of Violence” contrairement à la version originale, a été joué en version un peu plus ralentie bizarrement, c’était perturbant mais très intéressant à la fois.

Quelques petites animations sur scène avec des monstres qui apparaissent de temps en temps sur quelques intro, font une figure de combat et disparaissent dans les ténèbres. Autre distraction : la diffusion de clips sur écrans et Mille qui anime le show, ordonnant les wall of death et les circle pits.

 

 

On connait l’addiction de nos chers thrasheurs aux confettis. La dernière fois c’était surtout au début du concert, et là c’était vers la fin ou la salle baignait littéralement sous ces mille et un confettis suspendus partout, je plaignais les personnes qui allaient avoir un sacré boulot après la fête !

Le moment où le frontman lève le drapeau de la haine nous laissant deviner le morceau qui suit, “The Flag of Haaaaate” ! La jouissance atteint son apogée quand les tubes de Kreator furent interprétés : “Under the Guillotine” et “Pleasure to Kill” qui mettent fin au show !

 

Quand la parisienne s’invite à Toulouse, premier constat c’est que le public n’est pas forcément ultra fan des groupes qui jouent, et même la tête d’affiche puisque je vous promet que si c’était à Paris, le public aurait accompagné ne serait-ce que Kreator sur tous les refrains . Bon après ça s’explique quand on n’a que quelques concerts par mois, on y va à tous et on ne se pose pas de questions ! En tout cas, le public toulousain n’a pas manqué de foutre le bordel et multiplier les pits surtout sous l’emprise de Kreator, une sacrée bonne ambiance et j’ai pris une sacrée méga claque que je n’ai pas eu depuis un moment, merci Kreator pour cette tuerie monumentale et pour cette setlist géniale !

Le Bikini nous a offert un assez bon son et des lumières acceptables mais qui ne revient pas les photographes mais ça reste moins pire qu’à Grenoble, dixit mon collègue Metalfreak dans son report (http://www.soilchronicles.fr/reports/kreator-grenoble2017).

Enfin, un grand merci à Nuclear Blast pour l’invitation, à Garmonbozia et SPM Prod pour l’organisation et bien évidemment aux groupes d’avoir sacrément bien animé cette soirée d’enfer !

 

 

 

Setlist Kreator :
-Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
-Phobia
-Satan Is Real
-Gods of Violence
-People of the Lie
-Total Death
-Phantom Antichrist
-Fallen Brother
-Enemy of God
-From Flood into Fire
-World War Now
-Hail to the Hordes
-Extreme Aggression
-Civilization Collapse
-Violent Revolution
-Flag of Hate
-Under the Guillotine
-Pleasure to Kill

 

 

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