Photos + report : Fast Freddy

Un jeudi soir sous la terre au Rock ‘n’ Eat one more time pour assister à une affiche qui mêle une fois encore différents styles de Metal ! L’affluence n’est pas à son maximum mais nombreux sont ceux qui ont répondu présents, les deux combos rhônalpins ayant leurs fans qui ne les louperaient pour rien au monde surtout lorsqu’ils jouent « à la maison » !

C’est en arborant un line up remanié que Mother & Pearl ouvre la soirée de ce début avril ! En effet, suite au départ récent de Mathieu, c’est Xavier (également hurleur chez Burn Your Karma) qui a repris le manche ou plutôt le micro au sein de cette formation qui a franchi (oui, je sais, Mitch, elle était facile) les 15 ans d’existence, déjà ! Côté fûts, c’est Pierjan qui s’y colle comme ce fut déjà le cas sur les premières dates qui ont suivi la pandémie et comme à son accoutumée, il n’a pas fait les choses à moitié.

On ne va pas tourner autour du pot, Mother & Pearl a réalisé un excellent set tant sur le plan musical en exécutant une dizaine de titres parmi les plus emblématiques du groupe que sur celui de l’énergie déployée sur scène, Xavier, malgré de longs mois maintenu hors de planches n’ayant rien perdu de sa communication et de son sens de l’humour qui ont de fait adhérer naturellement le public, ce dernier ne se faisant pas prier pour participer aux refrains de « Renegades », « Psycho Thrill » ou encore « Russian Roulette » ! Des put1 de riffs bien lourds parfaitement mis en valeur par un tempo basse-batterie ad hoc, le tout accompagné par les vocalises de Xavier ont fait mouche, c’est solide, propre et efficace ! Il y a du plaisir à être de nouveau sur scène chez Mother & Pearl et cela est visible sur chacun des membres du groupe !

La bonne ovation finale ne trompe pas, le nouveau line up est adopté et on a hâte de le revoir à l’œuvre !

Changement de plateau pour faire place neuve pour Spheres, combo de la capitale qui a vu le jour fin 2017 et qui se produit pour la première fois sur les bords de Saône dans le cadre d’une tournée hexagonale visant à promouvoir « Helios », leur dernier album ! On ne va pas se mentir mais leur Metal Prog n’a pas convaincu, le public ayant littéralement déserté la salle durant leur prestation… Ce fut donc un set intimiste en quelque sorte pour ceux qui y ont assisté ! Il est vrai que le Prog servi par Spheres est quelque peu interpellant ou plutôt désarçonnant, l’alternance des tempos, sonorités et des phases claires et saturées déboussolant les plus avertis !

Au final, nous avons assisté à un set plutôt fade, les morceaux semblant tous du même bois, sans qu’aucun ne prenne le dessus sur les autres. Quant à l’interprétation plutôt introspective par les membres du groupe, elle n’a pas incité à l’adhésion du public qui du reste n’était plus là… A cela on ajoute les quelques soucis techniques qu’ils se sont créés… Ah oui, j’allais oublier, un cover de Pantera « Cemetery Gate » s’est immiscé dans la set list… Bref, vous l’aurez compris, de mon point de vue, ce ne fut pas le clou du spectacle !

Il est un peu plus de 22h30 lorsque Last Addiction fait son apparition sur scène. Jeune formation qui a vu le jour en 2015 (déjà) entre Grenoble et Lyon, Last Addiction a le vent en poupe après avoir décroché sa participation l’année dernière au fameux Wacken Open Air, ce n’est quand même pas rien ! Le public a repris sa place et ne tarde pas à manifester son engouement pour le quintet de beaux gosses façon BFMV… Les yeux brillent, les cœurs battent la chamade et… Je vais m’arrêter là hein !

S’appuyant sur des morceaux accrocheurs aux mélodies qui ne le sont pas moins, mêlant Heavy, Metalcore, Post et Prog, Last Addiction s’affirme pleinement sur scène montrant une certaine assurance et/ou aisance malgré leur jeunesse, signe du potentiel qu’ils dégagent ! Les screams et chants clairs de Dylan épousent parfaitement les riffs entrainants de Gaël et Vincent, le tout cadré comme il se doit par le duo basse-batterie ! Vous rajoutez à cela un plaisir communicatif et non dissimulé d’être sur scène, de l’envie et de l’énergie à revendre et vous vous doutez bien que ce live fut apprécié à sa juste valeur par un parterre conquis ! Au final, un set bien ficelé (10 morceaux dont « Trauma Trigger » en avance de phase puisqu’il s’agit d’un nouveau single sortant le 13 avril) et parfait pour finir la soirée de la meilleure des manières !

Merci aux trois groupes, au public pour avoir mis une bonne ambiance sans penser au lendemain matin et à la gueule dans l’cul que cela allait amener (on ne vit qu’une fois) et bien évidemment au staff du Rock ‘n’ Eat (Bar, cuisine, son, lights) pour l’accueil qui nous donne toujours l’impression d’être comme à la maison !