Photos + report : Metalfreak
La nuit a été courte, très courte… trop courte !
A 11h30, on était déjà au rendez-vous, devant la porte de la salle « Le trait d’Union » et, vu le programme proposé en ce dimanche, hors de question de louper un seul groupe.
Vu la tête des amis photographes, ils n’avaient pas dormi plus que moi, mais avaient la ferme intention de ne rien manquer non plus. C’est devant une salle pas encore remplie que Shotgun Logic nous déverse son thrash metal old school à fort potentiel agressif ! En 2018, ils avaient déjà ouvert pour la première édition du Lions Metal Festival et leur prestation m’avait déjà scotché, et l’impression a été confirmé à l’écoute de leur premier EP éponyme sorti à la même période. Un EP plus tard (« Adaptive Manipulator« , sorti en 2023), on se rend compte des progrès qu’ils ont fait et ont mis tout le monde d’accord. Belle entrée en matière.
Changement de groupe, d’univers mais pas de batteur puisque Fabien, batteur de Mind Imperium, a remplacé celui du groupe précédent suite à une blessure à la main, C’est donc au tour de Mind Imperium de déverser sa musique sur la scène du festival. Ici, l’agressivité et la vitesse a fait place à une musique plus lourde, plus groovy, aux sonorités plus proches d’un Gojira que d’un Exodus. Pour moi plus original que passionnant, ce groupe a su malgré tout me captiver de par ses ambiances troublantes et son univers torturé.
Doom ? Black ? Death ? Un peu de tout ça ? Réponse « D », mon Capitaine. Machiavellian God venu directement de Roumanie s’est montré appliqué et particulièrement transcendant avec une alternance d’atmosphères souvent contrastées. Entre violence et douceur, rage et mélancolie, le groupe a su passer d’une atmosphère à l’autre sans que quiconque n’y voit une quelconque transition. Du bel art !
J’avoue, je les attendais avec impatience. Il faut dire que Hrothgar fait partie de mes chouchous depuis quelques temps et n’ont jamais réussi à me décevoir scéniquement parlant. Leur invitation à la guerre au moyen d’un death metal mélodique fortement influencé par Amon Amarth a tout pour séduire ! Mieux que ça, j’ai déjà vu des groupes ramer devant leur public, j’ai rarement vu l’inverse. Hrothgar nous l’a offert un court instant. Ils ont surtout prouvé que leur place est sur de grandes scènes de festival. on les aurait bien vus au Wacken cette année mais il en a été décidé autrement le 21 juin dernier au Rock ‘n’ Eat. Une autre fois peut être, ça ne sera que mérité !
Autre formation que j’attendais avec impatience : Sangdragon ! Avec eux, c’est bien simple : où qu’on regarde, il se passe toujours quelque chose ! En même temps, quand on est la bagatelle de huit artistes dans un groupe, ça remue quelque peu sur scène ! Musicalement, c’est d’une précision impressionnante : leur mélange de black et de death metal, aux fortes sonorités médiévales, avec les costumes qui vont avec, ça a de quoi séduire tout un public. Et quand c’est distillé avec autant de rage et de conviction, on ne met pas longtemps à adhérer ! Et vu l’accueil – mérité – qu’ils ont eu, on comprend qu’il y a belle lurette qu’ils n’ont plus grand chose à prouver. Du grand spectacle pour du grand art !
Un peu de death metal old school ? Celui des Entombed, Grave ou Unleashed ? Helslave est passé par là, a tout ratiboisé en l’espace d’un set et a mis une sévère branlée à tous ceux qui pensaient qu’un groupe Italien ne pourrait pas nous coller des mandales typiquement Scandinaves. Un bel apéritif en attendant les groupes de fous furieux qui suivront ! Quelle baffe !
Pour ma part inconnus jusqu’à ce jour, les Allemands de Groza nous ont donné une brillante (si j’ose dire) leçon d’un black metal des plus froids à la noirceur absolue ! Les Allemands à capuche se sont montrés d’une misanthropie à toute épreuve. Rien de bien original à se mettre sous la dent mais, encore une fois, d’une efficacité impressionnante ! Une belle découverte en ce qui me concerne !
Et si tu penses que les baffes s’arrêtaient là, tu pouvais tendre encore d’autres joues. Hideous Divinity, s’il vous plait. Les Italiens ont envoyé leur brutal death metal très technique avec une facilité et une violence qui frôlent l’insolence ! D’année en année, la musique d’Hideous Divinity devient plus technique, plus brutale, avec des musiciens et un chanteur qui se donnent à fond. Et le public n’est pas dupe et se montre particulièrement réceptif devant cette orgie de décibels à haute teneur en brutalité pure. Epoustouflant !
Pour ma part, pour des raisons évidentes d’horaires professionnels – je commençais à quatre du matin le lendemain et il y a deux heures de route pour rentrer -, Benighted sera le dernier groupe que je verrai ce soir-là, faisant volontairement – mais à contrecœur – l’impasse sur Wolfheart. Et, quelque part, et ce sans faire offense à ces derniers, finir un festival avec une apocalypse annoncée telle que seuls la bande à Julien Truchan est capable de nous envoyer, ça avait de la gueule ! Les Attila du brutal death ont été égaux à eux-mêmes : ils ont une fois de plus tout explosé avec une brutalité et une précision démentielle !
Ce groupe est définitivement ce qui se fait de plus ultime en France et un show de Benighted est l’assurance de se faire bastonner les oreilles de la première à la dernière note. C’est sur cette dernière note que je prends congés avec encore dans les oreilles cette furie sonore…
Une fois de plus, Mick a fait de son festival une pure réussite et le Lions Metal grandit doucement mais surement et surtout, a désormais une crédibilité certaine. Encore merci pour l’accréditation, pour ton accueil toujours au top et pour tout ce que tu fais pour le metal en général. Rendez-vous l’année prochaine !
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