Photos + report : Metalfreak

Quand un groupe de thrash metal fait plus de 9000 kilomètres pour venir jouer au Brin de Zinc, le minimum pour un thrasher Rhône-Alpin digne de ce nom, c’est bien de faire la courte distance qui le sépare de cette salle, sinon inutile de venir couiner après coup parce qu’il n’y a pas assez de concerts du genre dans le coin !
Je ne citerai personne, suivez mon regard !
Toujours est-il que LomoR, trio de Saint-Pierre, est venu déverser sa rage typiquement Slayerienne en nos contrées et, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça a secoué sévère du côté de Chambéry ! Et puis, quand on vient de la Réunion vers la Savoie en plein mois de décembre, on a la foi ! Et pour bien faire les choses, c’est le groupe de Lons-le-Saunier Obsession qui est venu chauffer tout le monde.

Encore une fois, Rage Tour a bien fait les choses et le Brin de Zinc était suffisamment rempli pour que les pogos servent à quelque chose (comprendre, bousculer un maximum de monde). La dernière fois que j’avais eu le plaisir de voir Obsession sur scène, ça date un petit peu : c’était en août 2018 au Rock ‘n’ Eat avec mon Lil’Freak de fils en première partie des légendaires Hirax. Et premier constat, quelques changements de line up, notamment avec l’arrivée d’une chanteuse qui, malgré un visage angélique, nous hurle ses parties vocales avec une hargne digne d’une Sibylle Colin-Tocquaine des grands soirs. Et le heavy / thrash metal des Franc-Comtois fait mouche à chaque salve. Les riffs se multiplient et les titres s’égrènent les uns après les autres avec une fluidité telle que, lorsque le dernier titre est annoncé, on se dit que le temps passe vraiment trop vite quand la musique est d’une telle qualité.

Quant à Lomor, il n’y a pas photo (enfin si : une sacrée galerie en fin d’article, même !) : les adorateurs les plus fervents de l’ancienne bande à Kerry King peuvent se sentir moins orphelins depuis l’arrêt de leur groupe préféré quand ils écoutent ce trio, capable de foutre, à trois, autant de bordel que les Californiens en mode quatuor ! Un seul album à leur actif, sorti en décembre 2022 (« Perseverance of sickness« ) en autoproduction qui a tellement bien été parcouru en long, en large et en travers que j’en suis reparti avec le CD après le concert, preuve que les trois Réunionnais ont été plus que convainquant.

Un guitariste / chanteur (Eric « Babouk » Castelnau) aussi chauve que longiligne qui grattouille aussi ses six cordes chez les deathcoreux de The Hill Is Burning en guise de frontman déverse ses riffs et sa rage avec une facilité déconcertante, accompagné par un charismatique bassiste et un batteur qui martèle ses futs comme si sa vie en dépendait : bref, un bon set de thrash metal old school à haute teneur Slayerienne comme on aime s’en prendre de temps en temps.

Bref, ça a tabassé méchamment dans la chaleur du Brin de Zinc ce 08 décembre dernier, pour la plus grande joie des thrashers qui se sont déplacés.