Photos + report : Metalfreak

Vu la baffe qu’on a pris à l’écoute de leur dernier album « Those who reign below« , la venue de Mercyless au Brin de Zinc de Chambéry ne passait pas inaperçue parmi les fans du groupe ! La concert était donc sold out ce 10 janvier dernier et la soirée allait devenir très vite incandescente ! On ne peut que remercier les toujours impeccables Under Black Horizons pour leurs choix de programmations toujours soucieux d’allier qualité et brutalité dans le choix des groupes proposés. Voyez plutôt : ce sont les South Of Hell et les petits nouveaux de Ghouldozer qui sont chargés d’ouvrir pour les légendes Mulhousiennes.

Et justement, Ghouldozer, c’est eux qui étaient chargés d’ouvrir le bal sanglant ! Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’hémorragie a commencé dès les premiers instants ! Ils ont salement déversé leur death metal old school, dégoulinant à souhait, à la face de tout un public qui a été relativement surpris de voir une formation aussi récente jouer une musique si difficile à appréhender avec une telle maturité. Ils ne comptent encore pas d’album mais on sait d’avance que c’est prometteur ! A revoir, le potentiel est là

Les Auvergnats de South Of Hell, on ne les présente plus : une réputation scénique solide au service d’un death metal, évidemment old school, alternant les passages les plus oppressants avec de la brutalité pure ! Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas usurpé cette réputation dans les milieux underground. Ils avaient ouvert ici, au Brin de Zinc, déjà pour Mercyless, en juin 2018 et avaient mis un feu du diable ! Ce soir là, six ans et demi plus tard, sans soucis technique, ça a été l’apocalypse…

Et dire qu’ils n’ont qu’un album (« Rising of hate« ) qui date de 2015… on en redemande !!

Je ne peux pas m’en cacher : Mercyless, je les suis depuis leurs débuts, pas uniquement par proximité géographique (je suis Mulhousien d’origine), du temps où il s’appelaient encore Merciless, lorsque j’étais au lycée avec Rade Radojcic, bassiste sur les albums « Abject offerings » (1992) et « Coloured funeral » (1993), avec qui j’échangeais cassette et 33 tours, ami de tape trading, et dont la brutale disparition en 2015 reste une douleur très forte encore dix ans après… Et chaque concert, chaque nouvel album de Mercyless est l’occasion de repenser à lui un furtif instant et de s’apercevoir que le temps file à vitesse grand V !

Un concert de Mercyless, c’est l’assurance d’avoir ce qu’on recherche : une belle dose de violence, de brutalité et de précision. Ceux en mal de metal de la mort, celui des racines du genre, est toujours aussi bien représenté par son patron français et le changement régulier de musiciens ne change pas la donne. Le grand Max tient à conserver l’esprit d’un death metal des plus purs avec un sens de la brutalité hors norme. C’est ainsi !

Evidemment, presque tous les albums sont représentés, que ce soit « Those who reign below » (« I am Hell »), « The Mother of all plagues » (« Rival of the Nazarene »), « Pathetic divinity » (« Pathetic divinity », « Eucharistic adoration », « Christianist »), « Unholy black splendor » (« God is dreaming », « Infamy »), et « Abject offerings » (Abject offerings », « Without christ » « Burned at the stake », « Substance of purity ») et la traditionnelle reprise de Death « Evil dead », l’impasse ayant été faite sur l’album « Sure to be pure » et, plus surprenant, sur « Coloured funeral« .

Bref, Mercyless a démontré une fois de plus qu’en matière de death metal old school, ils restent non seulement les patrons et ce n’est pas près de changer ! Qu’on se le dise !!!