Photos + report : Migou

MEF

Mémé se réveille, en ce samedi matin, les oreilles encore assourdies de concerts de la veille. A moins que ça ne soit l’âge ? Mais ne parlons pas de choses qui fâchent… Elle est encore sur son petit nuage, avec comme les enfants l’envie de remettre le couvert. Et ça tombe bien car ce samedi soir, c’est la seconde partie de ce premier Metalearth Festival.

Mémé s’est laissée entendre dire que Vincent D., qui a imaginé ce festival quelques années en arrière, était fan de thrash metal. Rien de plus normal de voir une affiche en ce sens : death, thrash, hardcore. D’autant plus que la tête d’affiche, Primal Age, avait déjà répondu présent dès 2015, alors même que le projet n’était qu’un embryon en gestation. Ce qui est tout à fait raccord avec les valeurs portées par le groupe de hardcore – edge metal. Allez, pour l’occas’, je vous re-claque ze phrase qu’on trouve partout à propos de Primal Age : « Reconnu pour son engagement envers la cause animale, végétarisme, véganisme, écologie ». La surconsommation de masse, leur dada…
Parlant écologie… Mémé a fait un petit détour auprès du stand des assos. Elle y a rencontré les deux bénévoles de Sea Shepperd et celui de Bretagne vivante. La veille, ils n’avaient pas vendu beaucoup. Mais le plus important n’est-il pas la sensibilisation ? Et en fin de compte, Mémé a tout de même vu pas mal de personnes avec des goodies.

Photo 1 Sea Shepperd et Bretagne Vivante

Pour cette soirée, l’horaire d’ouverture des portes a été décalé de 15 minutes. Car tout en annonçant la mauvaise nouvelle du forfait de Mörhkvlth, prévu la veille, le festival avait offert la bonne nouvelle d’un groupe supplémentaire le samedi. Quatre groupes ! Et le coup d’envoi se fera d’ailleurs avec la cerise sur le pompon : Slaves of Imperium.

Photo 2

Avec un soupçon de fébrilité, Vincent – co organisateur – croise les doigts pour que tous les festivaliers aient intégré l’avancée des passages. Et c’est devant une salle parsemée, comme la veille que le groupe Morbihannais Slaves of Imperium s’est jeté dans l’arène.

Photo 3 Slaves of Imperium

Un tout jeune groupe de 3 ans d’âge à peine… Ahhh… Mémé me souffle à l’oreille qu’il porte en son sein un bassiste qui a son propre one-man band de black metal progressiste avant-gardiste (Créature). Forcément… un bassiste aux cheveux longs, on ne tient plus Mémé la frétille ! Néanmoins, elle a tout de même avoué qu’elle avait été agréablement impressionnée par les 5 musiciens qui défendaient leur album « Observe. Analyse. Sanitize ».
Des morceaux de death/thrash très bien construits. Avec ce qu’il faut de ponts, de breaks et de ralentissements aux moments importuns. Il y a de la vélocité dans les envolées de la guitare lead. Le batteur s’en donne à cœur joie. Quelques problèmes techniques lui ont permis de meubler par un petit solo bien vu. Déjà pros, les gars. Ils savent occuper la scène. Le chanteur, malgré son caban blanc qui flashe la rétine, a cet air vénère qui sied au genre et prend les poses quand il le faut, comme il le faut. Mais voilà, ça joue bien, très bien même et… on a encore un tout petit peu cette sensation de 1+1+1+1+1… Un chouïa de cohésion et ce serait parfait !

Photo 4 Slaves of Imperium

Slaves of Imperium, c’était la cerise sur le gâteau, le pompon sur le béret du marin (on est à Brest, tout de même !) et c’était surtout une très belle surprise. Tous prennent un réel panard à être là, sur scène. Ça se sent ! Et ça fait plaisir à voir, qu’elle dit Mémé.

Changement de batterie, bières, merch, little documentaire, sortie clopes (ou pas.. Mémé n’étant pas adepte de la nicotine. Mais ça lui permet de parler de l’asso Mégo, qui en collectant les mégots de la soirée, va recycler tout cela en petits objets. Malin !)
Et… top départ pour le second groupe de la soirée ! On reste en Bretagne. En Finistère, précise Mémé ! Teska a rassemblé tout le monde auprès de leur 3ème et nouvel album « Singularity ».

Photo 5 Teska

Hey ! Teska, ça fait tout de même 20 ans que le groupe existe. Bah oui, ceci explique le très bon set qu’ils nous ont servi. D’accord, la scène était petite, mais ça n’a pas empêché Guillaume, le chanteur, d’aller de droite et de gauche.
Très rapidement Mémé a capté le geste circulaire invitant le public au mosh pit. Le signal pour les festivaliers furieux d’en découdre musicalement parlant, mais également celui pour Mémé de se coller encore plus à la scène ou de filer sur le bas côté. Avec son arthrose galopante, ce n’est plus d’son âge, tout ça ! L’énergie est déjà bien bouillante. Le public en redemande.

Photo 6 Teska

Bref, Teska, un thrash metal alternatif qui se pose là… et puis là… et encore là ! Un groupe du coin, mais qui restera au centre de la scène metal !

Allez, je vous fais grâce de l’entracte pour tailler directement dans le dur. Troisième groupe : Death Decline ! Alors là, « mes p’tits lapins », ça envoie du pâté. Mémé va vous épargner la blague sur la moutarde avec le pâté. Ce n’est pas parce que les 5 gars viennent de Dijon, qu’il faut en faire tout un plat ! Bah si, quand même… car ils ont fait pas mal de route pour être avec nous ce samedi ! Et pour le bonheur de nos oreilles, qui plus est. Death Decline, fondé en 2009, 3 albums, dont le dernier « The Silent Path ».

Photo 7 Death Decline

Déjà, on commence avec un chanteur nus pieds ! Et de sa douce voix nous parle entre chaque titre, nous offrant des petits mots doux tout à fait de saison « mes p’tits lapins ! ». Ouais ouais ouais ! L’arnaque que cette intro tout en douceur ! Quelle ventilation ! Ça déboîte sa Mémé ! Pu… (Mémé, voyons, ton langage!) quelle claque ! C’est simple… L’attitude du chanteur, ses gros yeux qui nous fixent, la langue parfois sortie, l’intensité du chant et de la musique, on était véritablement dans un Haka long de 30 minutes. Avec juste quelques petits lapins disséminés de-ci de-là. Ll’ambiance dans le public était survoltée. Tout y est passé : pogo, pit, wall of death. Un carnage (dans le bon sens du terme, n’est-il point, mes p’tits lapins !)

Photo 8 Death Decline

Death Decline… Et on peut dire que leur death(enned thrash), ils l’ont bien décliné, les dijonnais ! Alors, la prochaine fois qu’un chanteur de thrash(enned death) appelle Mémé « mon p’tit chat » (enfin… pas spécifiquement Mémé, mais le public), elle sait qu’elle va s’en prendre plein la tronche !

And the last but not the least… tadaaaaaam ! Primal Age !

PA (78)

On avait dit à Mémé que commencer un live report avec un concert de black metal, ce n’était pas facile, niveau luminosité. Mais croyez-moi que le hardcore, ce n’est pas bien mieux. Ça bouge à une vitesse ahurissante. Là… plus là… ici… là-bas… en haut… en bas ! Mémé ne compte plus le nombre de photos ratées, dont quelques fails qui feront son hilarité quand Alzheimer viendra la faucher. Mais qu’à cela ne tienne, Mémé est là aussi pour vivre l’instant présent, vivre les concerts pas ses oreilles, par ses yeux et par tous les poils dressés de sa peau.
Que dire de plus, sur Primal Age, sinon qu’ils nous ont offert une leçon magistrale de hardcore ? Leur dernier LP, « Masked Enemy », vient ponctuer une carrière longue de quasi 30 ans ! 30 ans à porter des valeurs engagées HxC ! Une bouffée d’électricité, une ardeur décuplée par la générosité des membres à offrir un set de haute volée. Ici aussi, ça mosh et ça pit, dans la salle bien remplie (encore une fois, quasi complète)… mais ça slam aussi ! Et Didier, arborant un joli t-shirt Sea Shepperd, s’est même payé le luxe de chanter couché et porté à bout de bras au beau milieu du public. Magistral !

Primal Age (54)

Voir un tel groupe dans une salle dont la jauge n’excède pas 180 personnes, c’est tout simplement de la pure jubilation ! Un déferlement d’énergie, un raz-de-marée, la Nature qui reprend ses droits…
Le Metalearth Festival se clôture sur un taux d’adrénaline encore haut sur l’échelle de l’excitation. Mémé n’arrivera pas à dormir de sitôt. Pas grave, n’ayant pas de foodtrucks aux alentours, elle fera comme un soir de rugby, une troisième mi-temps, avec raclette improvisée !
See you soon, Metalearth
Et Mille bravo ! Les artistes et le public n’ont eu de cesse de vous féliciter. C’est mérité !
On se retrouve l’an prochain pour la seconde édition !

Primal Age (12)

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