Metalearth #2 – J2 (Brest, Salle Léo Ferré, 15 Avril 2023) ...
Photos + report : Migou
La nuit a été rude, pour entamer ce second jour de festival. Oh ! Mémé ne va pas se plaindre. Je pense que tous les bénévoles doivent être encore bien plus crevés qu’elle. Mais il faut bien avouer qu’après être rentrée, il a fallu un petit temps pour redescendre sur Terre. Une heure plus tard, Mémé était toujours en période de « musicaféine ». Cet après-midi, il faudra mettre un peu de cache-misère sur les valises déposées sous ses yeux – une consigne bien embêtante ! – d’autant plus qu’en ce samedi, ce seront quatre groupes à défiler sur les planches de l’Espace Léo Ferré. Ce qui implique un début plus tôt que la veille, l’ouverture des portes étant programmée à 18h !
C’est donc en plein après-midi que Mémé se dirige vers le quartier de Bellevue. Cette fois, elle avait revêtu sa longue robe noire, agrémentée de son éternelle casquette de membre de la team Soil Chronicles. Elle a passé un peu de temps devant le miroir. Ce soir, elle revoit pour la seconde fois Fractal Universe. Elle en frémit d’avance !
Mémé sort son vert(ueux) pass presse et la voilà à nouveau in situ. Cette fois, elle sera face à trois des membres du groupe en charge de l’ouverture du festival, Argue.
Vincent, Ryan et Guillaume donneront le ton et la réplique à Mémé et Jean-Marc (Toujours de France Metal et à qui elle a encore proposé le duo. Merci ! ).
Pour retrouver l’intégralité de l’interview, c’est par >> ici <<.
Sachez, par ailleurs, que Argue, qui se prononce « Arguioue », est le petit dernier à compléter l’affiche du Metalearth, en lieu et place de Hatch ayant déclaré forfait 1 mois auparavant. Ils nous offriront un set digne des plus grands. Mais… revenons au déroulé de la soirée…
Juste après Argue, France Metal recevait Fractal Universe. Il n’a pas fallu bien longtemps à Jean-Marc pour convaincre Mémé de rester… Mais elle restera en mode petite souris curieuse, sans intervenir… ou presque. Mémé est une incorrigible bavarde (ce live report en est la preuve rutilante). Rester sans rien dire est un supplice. L’interview sera à retrouver auprès de France Metal… Bien entendu, il aura été question de la grande aventure du 70000 Tons of Metal, cette croisière spécifique au genre musical qu’on affectionne tous.
Bon… pendant que Mémé écoutait (essuie la bave qui coule du coin de ta bouche, Mémé !) l’interview de Fractal Universe, elle aurait dû passer au catering. De fait, elle a chamboulé tout le déroulé du maître du Temps, nouveau poste de cette année, efficace et adorable. Ce sera en compagnie du groupe Despite The End, qu’elle cassera la croûte. Et toujours ce menu excellent ! Bravo aux deux chefs !
18h… Ouverture des portes ! À 19h, le premier concert n’est pas encore lancé. Un petit quart d’heure de retard pour cette seconde journée. Mais quoi !? Un quart d’heure, ce n’est pas grand chose ! Et cela a permis de retourner voir Ferus, l’association de protection des grands carnassiers de France, association invitée pour ce Metalearth 2023, boire quelques bières et retrouver des amis. Pour Mémé et les autres comparses photographes, c’est réglage du matos !
19h15, Argue déboule sur scène ! Ils vont nous mettre un feu pas possible !
Un Deathcore technique sans concession dans ta face. Guillaume ne mâche pas ses screams. Il ne fait pas semblant, on est à fond avec lui. Les quatre autres membres du groupe sont également bien présents. Vincent et Ryan nous envoient des riffs qui tuent le game d’entrée de jeu. Encore une fois, on peut relever le côté technique de ce Deathcore que propose Argue. Florent, avec sa basse, remplit l’espace visuel autant que la section rythmique, en écho avec Julien , le batteur. Et avec tout ça, j’vous mets quoi ? Des gars adorables, abordables, passionnés.
Comment ils nous ont chauffé la salle ! Un truc de dingue ! Tellement que Mémé en tombait nez à nez avec tout… j’ai bien dit TOUT… le staff du Metalearth à chaque fois qu’elle se retournait. Vincent, Antoine, Mika Hell, David, Anne-Hélène et tous les autres de la team Il faut dire qu’ils étaient attendus, les p’tits gars d’Argue. Parce qu’ils étaient à maintes reprises programmés sur Brest et à chaque fois, la date était tombée à l’eau (les mauvaises langues, je vous vois déjà parler de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut… ). Eh bien en ce samedi, Argue aura déchanoirisé son histoire d’amour avec Brest. C’est bien de l’amour (un peu vache, au vu de l’énergie folle dépensée). On a frisé le crime passionnel. A 20h, l’Espace Léo Ferré était déjà survolté ! On en redemande ! Argue ? Revenez sur Brest, boudiou !
Bon… pour tout vous dire, Mémé n’a pas pêcho, ce soir… enfin, elle n’a pas pêcho la setlist de Argue. Il faudra faire sans. Mille excuses !
« Argue… C’était génial, franchement, incroyable. Ca ressemble vachement à du Parkway Drive. Et puis sur scène, ils envoient ! La première fois que je les voyais sur scène. Sur album ils sont excellents, sur scène ils sont excellents aussi. » – Malo et Sam
« Moi j’adore, j’ai rien d’autre à dire. Simple et efficace. » – Rémi
« On est arrivés un peu en retard, on a vu les quatre dernières chansons. Belle mise en bouche. Ça démarre fort ! On est au niveau d’hier soir, à la fin, quasiment, donc c’est la suite. » – Guillaume
Mémé vous a dit que ce samedi était encore Sold Out ? Ben voilà, c’est dit ! Pour autant la salle ne sera pas totalement complète (bon, ok, à peu de choses près tout de même). Parce que des personnes sur guest list ou de médias accompagnants ne sont pas venus. Dommage, car les orgas ont tout de même refusé des personnes à l’entrée. Ben oui, vu que c’était sold out ! Faut suivre un peu ! Et tant qu’à faire, autre petit bémol pour Mémé : ce sont des lights assez sombres qui émailleront ces quatre sets. Sombre, rouge et enfumé… Tout pour plaire aux photographes ! Mais on est tous d’accord, le live est avant tout pour le public. Dont acte, Mémé, acte !
… D’accord, je vais prendre une tisane de camomille et ça va aller, ne vous inquiétez pas. La tachycardie provoquée par Argue va passer…
Ah ben non ! Elle ne passera pas car arrivent maintenant tous les membres de Despite The End. Soyons honnête, Mémé ne connaissais pas. Mais étant donné qu’elle a dîné en leur compagnie, elle a pu en savoir un peu plus sur eux et leur générosité. Car Despite The End a une démarche… Si Mémé vous dit que Vartan Yorganciyan, le chanteur et fondateur, est arménien, ça vous fait penser à… à… à… ? S.O.A.D ! Bingoooo ! Avec le même élan de générosité que peut déployer un Serj Tankian. Ici, le Metal moderne (terme ô combien fourre-tout) que propose DTE se veut un cri en faveur de l’écologie et des enfants en situation de handicap.
Terme fourre-tout de Métal moderne ? Mais oui ! Regardons plutôt auprès des influences du groupe, on est clairement à la croisée des chemins entre le Metalcore, ses chants screams et ses refrains mélodiques, le Hardcore et son côté énervé et le speed du Thrash…
Dans ce Neo Métal, ultra mélodique autant que rentre-dedans, on nous a servi un set efficace, radical, survolté, un sans-faute. ! Et sans fausse note, car dans les genres qui affectionnent les voix claires en refrain, Mémé stresse toujours quand arrive le live, la peur du fausset, de la note bleue ou carrément à côté de la plaque lui tord les boyaux. Ça arrive tellement souvent, pour le plus grand malheur de nos oreilles. Maiiiiiiiiis, ici, il n’est pas question de ça ! La voix de Vartan est précise, ronde, chaude comme la salle Léo Ferré ! Belle presta, avec une setlist tirée des deux albums à l’actif de ce jeune groupe de quatre ans. A noter, leur tout dernier single, « We Are Orphans ».
« Il y a un des groupes qui est passé, que je connaissais déjà. Je l’ai vu l’année dernière, Despite The End, j’avais vraiment kiffé l’année dernière. Là, cette année, c’est encore mieux. Je trouve qu’ils ont évolué plutôt de manière positive. Le chanteur a une voix top ! Et franchement, on s’est bien éclatés ! » – Mathieu
Setlist : Survive the Turn ; Bullets For the Wicked ; Into the Past ; Butterfly ; Paralyzed ; We Won’t Obey ; Bitterness ; We Are Orphans ; Influences ; The Change
De nouveau un documentaire version écolo et la possibilité d’aller papoter avec Ferus et les groupes déjà passés ou à venir au merch, ou bien encore se désaltérer d’un soft (ben oui, l’abus d’alcool et patati et patata… Mémé conduit, donc on reste soft !) sur l’entre deux tours (je préfère de loin ceux-ci à celui de mai 2021 !). On a à peine 15 minutes avant de se reprendre une tannée avec le groupe suivant.
Nothing But Echoes s’installe et la tornade ne va pas s’arrêter avant la fin du set.
Le groupe nous enverra un superbe gig et portant même les couleurs du Metalearth sur scène. Les nantais de Nothing But Echoes nous feront voyager au fil de leur énergie, des refrains mélodiques comme de ces riffs acérés et ce chant bien vénère !
Et ce titre mémorable, où le cœur de la batterie de Céline (là, le slogan More Women on stage peut claironner haut et fort) a frappé à l’unisson de celui du chanteur, Marc, un genou à terre, la tête enfouie près de l’autre. Et le nôtre en écho… En écho… … En écho… Simplement poignant.
On retrouve également avec plaisir Thomas, qui avait déjà joué quelques mois auparavant dans cette même salle, mais avec Opal Insight, cette fois. Gilles et Julien sont hyper présents scéniquement. Chacun des cinq est là, nécessaire, comme les doigts de la main, celle qui essuie les larmes d’une Humanité en déclin… En effet, « The Sixth Extinction » est peut-être l’un des thèmes du Metalearth, mais c’est également le titre de leur dernier album. Vous la voyez, l’alliance écoLOGIQUE entre les deux ?
Nothing But Echoes nous embarquera en un voyage dans le futur proche, une forme de roman d’anticipation musical, où l’ambiance cataclysmique nous prend à la gorge. On en sort les poils dressés. Merci à tous les cinq !
« Nothing But Echoes, Fractal Universe et Witches, s’il faut en citer trois sur tout le festival. Mais sinon, dans l’ensemble, tous les groupes ont fait une belle performance et ça se ressent aussi dans les échos que j’ai eu dans la salle. » – Gwendal
Setlist… ahhhh…. ces fameuses setlists que Mémé a zappées. Eh bien, c’est tant mieux ! Cela vous donne une occas’ de plus d’aller les voir, vous aussi, en live ! Na !
Allez… La fin de ce Live Report approche. Ce sera en apothéose avec Fractal Universe…
Fractal Universe a clos le Metalearth Festival 2023, 2ème édition (vous avez vu ? 2ÈME et pas seconde ! On attend la suite, maintenant ) d’une façon dingue ! 1h20 d’un show dantesque où le Death tech s’est acoquiné au prog‘ pour offrir ce qui fait que Fractal Universe est Fractal Universe : unique !
Revenus de la croisière 70000 Tons of Metal, c’était la deuxième fois que Mémé les voyait, la première étant au Metallian Birthday Party, il y a un an. Et là, mazette ! Ils ont encore level UP ! La conquête de la planète Metal est en marche…
Quel professionnalisme et quelle générosité dans le contact avec le public ! Ils n’ont pas été avares des descentes au milieu du public, que ce soit Hugo et sa gratte ou Vince et son saxo. De gros passages très jazzy viennent émailler le set. On nage en plein Metal Progressif. Malgré tout, les près de 80 minutes seront sous le joug du Death technique bien velu, growls et énergie à fond la caisse. La salle ne s’en sortira pas indemne.
Personne ne pourra nier la tornade qui a dévasté Léo Ferré. Tout le monde est resté sur le cul, Mémé la première. Heureusement, elle n’a pas perdu son dentier, elle pourra servir 70000 tonnes de sourires aux quatre sur scène, tous aussi impliqués les uns que les autres. Valentin et Clément assureront une section rythmique qui tirera de Mémé, les yeux exorbités, un wow de pur bonheur.
Arrêtons là toute flagornerie (qui pourtant n’en est pas car Fractal Universe mérite tous les éloges ici couchés sur papier).
« Merveilleux. Sur les quatre , c’est le dernier qui marquera le plus ! » – Aurore et Seb
« C’était une super édition ! Et puis, Fractal Universe, grosse claque ! J’ai pillé le merchandising. Un succès, belle ambiance, puis très familial. En plus beaucoup de gens qui se connaissent, ça discute. Au top, quoi ! » – Gwendal
« Encore une grosse claque avec Fractal Universe, que j’avais déjà vu à l’Amarok » – Kevin
Setlist (ouaiiiiis pour une fois, Mémé n’a pas oublié !) : Sons of Ignorance ; Oneiric Realisations ; Symmetrical Masquerade ; Interfering Spherical Scenes ; Scar Legacy of Hatred ; Narcissistic Loop ; Flashes of Potentialities ; Chiasmus of the Damned ; Epitaph ; Black Sails of Malancholia ; Fundamental Dividing Principle ; A Clockwork Expectation ; Falls of the Earth ; Tears of Misanthropy (bis).
À plusieurs jours de l’event, rien ne vaut l’écho de nos souvenirs. Rien ne vaut ces images et ces poils dressés à repenser à cette soirée, à CES soirées dantesques. Merci à toute l’équipe du Metalearth pour avoir bossé depuis près de 1 an à concocter cette seconde édition. Il y avait de la pression (hormis au bar), celle de voir si « l’essai » (qui était déjà un solide pari) de la saison 1 allait être transformé en tour de force avec cette saison 2. Cette saison 2 allait-elle réitérer le succès de la saison 1 ? Nous avons désormais notre réponse. C’est un grand oui, chaque fois salué de toutes parts, du public, comme des groupes. L’organisation, le sérieux, le fun… Tous les ingrédients sont là pour un festival qui va s’inscrire, on l’espère, dans la durée et dans la lignée des plus grands.
« La prog est bien, très bien. J’ai bien aimé les deux premiers groupes. J’ai écouté un peu ce qui va suivre et franchement ça me plaît pas mal. Ils [L’équipe du Metalearth] ont bien bossé, c’est un boulot de longue haleine et ils sont à fond dedans. On ne peut que les remercier pour leur festval. La bière est bonne, les gens sont sympas. C’est carrément bien. » – Jean-Phi
Merci aux groupes pour leur générosité, merci aux festivaliers pour leur énergie et leurs retours… et merci au Metalearth pour ces deux soirs et la confiance accordée à Mémé.
Et maintenant, tout l’monde au dodo !
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