Report + photos : Metalfreak

Belle idée pour la rentrée que de nous offrir ce premier Metallian Fest qui, à défaut d’être sold out, aura quand même rameuté 650 personnes, et à la Belle Electrique de Grenoble s’il vous plait !

Score pour le moins honorable puisque cette date se situait un jeudi à 17h.

Il a donc fallu manœuvrer habilement en ville, surtout emprunter les rues parallèles, pour éviter les bouchons et avoir un minimum de chances pour se trouver, pas trop loin, une place de parking – payante certes, mais place de parking quand même -.

Inutile de dire que la queue était déjà bien longue avant l’heure de l’ouverture des portes : après tout, l’addition de deux tournées – celle d’And Then She Came / Arch Enemy d’un côté, et celle de Nervosa / Enforcer / Flotsam And Jetsam / Destruction de l’autre – méritait bien un minimum d’affluence !

And Then She Came débuta les hostilités : avec un son beaucoup plus modernes que les cinq groupes qui ont suivi, ils ont eu la lourde tâche d’enflammer un public pas forcément venu pour eux mais ils sont su non seulement le convaincre mais aussi fait l’exploit de repartir avec des applaudissements mérités.

Il faut dire qu’ils n’ont pas fait semblant : emmenés par une Ji-In Cho survoltée qui sautait et courait partout, le groupe nous a envoyé une énergie et une bonne humeur communicatives.

La soirée commençait sous de bonnes auspices !

Nervosa suivait et c’est une autre paire de manches : trois filles belles comme tout, toutes mignonnes mais qui vous envoient un thrash ultra brutal et rapide, old school tout comme il faut avec une rage aussi phénoménale que leur dextérité ! Et ce n’est rien de le dire !

Nervosa, en concert, tue !

Ces trois petites lettres pour définir leur prestation suffiront : il suffit d’entendre la chanteuse hurler sa rage avec son lot de regards assassins / hystériques (au choix) pour en être convaincus !

Et de temps en temps, entre deux morceaux, la belle chanteuse brésilienne se met à nous parler – en français s’il vous plait – avec une jolie petite voix toute douce, contrastant avec la débauche de furie dès que les riffs reprennent !

Setlist : Hypocrisy – Arrogance – Death ! – Surrounded by Serpents – Intolerance Means War – Masked Betrayer – Theory of Conspiracy – Into Moshpit

J’attendais beaucoup de ce groupe, j’avoue être resté sur ma faim : Enforcer et son speed metal sorti tout droit de l’année 1985 aurait pu / du me mettre la tête  à l’envers, je me suis contenté de quelques secouages de cervicales de temps à autres, entre deux sourires gentillets vers mes collègues photographes en me demandant si c’était  bien les mêmes Enforcer qui m’avaient séduit à l’écoute de leurs albums…

Leur set était sympathique, d’un revival eighties absolu et assumé, les musiciens s’en donnaient à cœur joie et semblaient être heureux d’être là mais… ça n’a pas pris ! La faute à la voix suraiguë et vite irritante ? Un visuel trop kitsch ? Allez savoir…

A la fin du set d’Enforcer, j’en avais les fesses qui faisaient bravo d’entrée : j’allais enfin voir Flotsam And Jetsam : je n’irais pas jusqu’à dire que je n’étais là que pour eux notamment grâce à la présence de Destruction et d’Arch Enemy, mais pas loin.

Fan du groupe depuis « Doomsday for the deceiver » – c’est dire si ça date -, je n’ai malheureusement jamais eu l’occasion de les voir.

Et j’avoue : j’ai pris une baffe sacrément monumentale, de celle qu’on ne prend pas souvent chaque année !

Il y avait tout : set hyper carré, musiciens qui maîtrisent leur sujet, interaction avec le public, furie thrash entrecoupée de passages instrumentaux mélodiques et surtout de nombreux titres tirés de « Doomday… » et de « No place for disgrace » comme « Hammerhead« , « No place for disgrace« , l’énorme « Dreams of death » ou « She took an axe« .

Mince, c’était Noël avant l’heure ! Ils auraient encore joué « Doomsday… »,  « Der Führer » et « Misguided fortune » et je cristallisais direct.

Bravo messieurs !

Setlist : Seventh seal – Dreams of death – Hammerhead – Monkey wrench – Desecrator – Life is a mess – She took an axe – Smoked out – No place for disgrace.

Difficile de passer après Flotsam And Jetsam ?

Peut être pour beaucoup de groupes mais surement pas pour Destruction !

Ça fait plus de trente ans qu’ils nous prouvent que ce sont des tueurs sur scène, ils n’allaient pas changer leurs habitudes ce soir là !

Maintenant, pour ceux qui les ont vus plusieurs fois, qu’y a-t-il de plus ressemblant à un concert de Destruction qu’un autre concert de Destruction, aussi dévastateur soit-il ?

Ben rien, bonne réponse : si la setlist est régulièrement en remaniement, la musique du groupe reste très prévisible et c’est tant mieux : c’est comme ça qu’on les adore !

Par contre, ils n’ont pas été servis par le son, pour le moins brouillon, avec un chant inaudible suivant où on se trouvait !

Par contre, niveau puissance, ils mettent une claque à n’importe quel autre groupe du genre, ils restent parmi les maîtres du thrash allemand : nos teutons flingueurs ont  tout dévasté pendant 80 minutes.

Ça tombe bien, c’est tout ce qu’on leur demandait !

Setlist : Under Attack – Curse the Gods – Pathogenic – Nailed to the Cross – Mad Butcher – Dethroned – Life Without Sense – Total Desaster – Thrash Attack – Black Death / Invicible Force – Second to None – The Butcher Strikes Back – Thrash Till Death – Eternal Ban – Bestial Invasion.

 

Ils m’avaient déjà bien scotchés au Hellfest, Arch Enemy a fait encore plus fort ce soir à Grenoble.

Alissa White-Gluz fait l’exploit de faire oublier la pourtant incroyable Angela Gossow et ce n’est pas un mince exploit.

Quant à la paire Amott / Loomis, c’est juste du lourd.

Quelle furie pendant tout le set : c’est bien simple, ça part de partout…

Un déferlement de riffs sur un chant on peut difficilement plus puissant, avec une Alissa qui s’en donne avec une telle rage, ça donne un spectacle exceptionnel. Rajoutons à ça quelques interactions avec le public, la chanteuse étant francophone, ça donne un set on ne peut plus réussi.

Assurément dans mon top 10 des meilleures prestations live auxquelles j’ai assisté.

Khaos Overture – Yesterday Is Dead and Gone – Burning Angel – War Eternal – Ravenous – Stolen Life – My Apocalypse – You Will Know My Name – Bloodstained Cross – Under Black Flags We March – As the Pages Burn – Dead Eyes See No Future – Avalanche – No Gods, No Masters – Dead Bury Their Dead – We Will RiseRappel : Blood on Your Hands – Snow Bound – Nemesis – Fields of Desolation (Outro).

Un grand bravo et un non moins grand merci à Yves, Muriel, François et toute l’équipe de Metallian Productions pour une nouvelle soirée réussie, qui n’a pas été, une fois n’est pas coutume, sold out, mais qui valait le déplacement !

Les 650 personnes présentes peuvent se vanter d’avoir assisté à quelque chose de grandiose !

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2 commentaires sur “Metallian Fest 1 (Grenoble, la Belle Electrique, 22 septembre 2016)”

  1. pingback pingback:
    Posté: 5th Oct 2016 vers 1 h 36 min
    1
    Metallian Fest 1 (Grenoble, la Belle Electrique, 22 septembre 2016) | Soil Chronicles

    […] le live report (ici : http://www.soilchronicles.fr/reports/metallianfest1), retour en image sur cette soirée […]

  2. pingback pingback:
    Posté: 23rd Oct 2016 vers 16 h 49 min
    2
    Metallian Fest 1 (Grenoble, la Belle Electrique, 22 septembre 2016) | Soil Chronicles

    […] le live report (ici : http://www.soilchronicles.fr/reports/metallianfest1), retour en image sur cette soirée […]

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