Photos + report : Antirouille

 

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Samedi 29 août, Metal in Veins nous donnait un avant-goût de son Fest à venir sur Culoz (le 13 novembre) en faisant venir trois groupes tirés de leur affiche : Shaytan, Catalyst et Mortuary. Cette Warm up sans en être une, se déroule dans la mythique salle du Brin de Zinc de La Ravoire (proche Chambéry).

Après avoir montré patte blanche à l’entrée et discuté avec bons nombres d’habitués, nous avons assisté ni plus ni moins à un concert « comme avant », et je te prie de me croire que les automatismes sont vite revenus. On y reviendra.

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C’est dans une quasi obscurité que Shaytan a ouvert devant un public conquit et acquis. Les tueurs Anneciens n’ont pas laissé de temps morts en nous envoyant avec férocité leur thrash / death survitaminé. Ça faisait un bail que je ne les avais pas vu sur scène, le 14 octobre 2017 pour être précis, ici-même, aux côtés de Sublime Cadaveric Decomposition. Que d’évolutions en quatre ans ! Le quatuor nous envoie un jeu carré, propre et presque machinal. La machine est rodée et on en est à se demander si ce n’est pas la dernière fois qu’ils jouent les chauffeurs de salles. D’ailleurs, en parlant de chauffer une salle, là où certains mettent la moitié de leur set à nous faire entrer dans le bain, nos Haut-Savoyards ont fait monter la température dès le premier titre, et on palpait déjà une certaine tension pendant l’intro. Shaytan nous a dézingué, nous a tiré à bout portant ses titres et ont atteint leur cible à chaque salve. Le public en redemande et monte même sur scène pour un final que nul n’a pu capter faute de lumière. Une prestation qui a surpassée mes attentes. Je ne vais pas te mentir, bordel que j’ai kiffé ce set ! Par pitié, un album et vite…5

 

Les lumières se rallument… ah tiens, il y en a bien, en fait, des lumières et nous prenons un bol d’air bien mérité, comme pour redescendre sur Terre. Ce qu’on venait de vivre semblait irréel, imagine-toi un peu : un concert dans des conditions normales devant un groupe qui a craché ses tripes et son énergie trop longtemps emmagasinée.

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On y retourne, Catalyst bout d’impatience et ça se voit. Enfin, ça se voit… pas longtemps car la salle est replongée dans sa maintenant légendaire obscurité. N’en déplaise, ce que mon objectif n’a pas pu capter, mes yeux l’ont fait car le visuel est important sur un set de Catalyst. Je te promets, tu es vite hypnotisé par les doigts agiles qui courent sur les cordes. N’aie pas peur, tu n’as pas ici de branlette de manche, pas non plus de surenchère, tu as des virtuoses qui t’offrent de belles lignes techniques sur des envolées puant le heavy. Si Catalyst est capable de t’attendrir avec son death technique et ses mélodies envoutantes, il sait aussi te mâcher la face avec cruauté, bestialité et agressivité. L’équilibre est juste parfait et les passages plus atmosphériques alternent ou se juxtaposent avec la brutalité malsaine. L’ensemble est juste… parfait. Paul, le batteur a quitté le groupe et c’est désormais « animal » Stef qui officie au poste de batteur / broyeur. Ben bordel, le gars n’a pas joué depuis deux ans et là… il s’est bien rattrapé ! Sa frappe est juste et forte et je guettais dans les airs pour voir si notre « animal » ne perdait pas un bras en jouant. La dernière fois que j’ai entendu une telle frappe et ressenti une telle vibration, c’était au zénith de Paris un 26 octobre 2015. Le potentiel de ce groupe est indéniable, j’irai jusqu’à dire que la relève est là.

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Nous revoilà dehors à refaire le monde autour d’un verre, riant, échangeant sur cette période sombre, parlant des reports ou des annulations de concerts qui n’en finissent pas et on se sent soudain chanceux d’être ici. Entre rires et éclats de voix, on entend deux trois accords. Vite, la troisième partie du concert reprend.

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La lumière… oui bon, voilà… Je ne citerais que les dernières paroles de Goethe, deux petits mots prononcés avant de rendre l’âme: « Mehr Licht ».

Nous voici devant un monstre de la scène death hexagonale avec 32 ans de carrière au compteur, six albums dont le dernier The Autophagous Reign, sorti fin 2019, Mortuary est sur scène et compte bien foutre à feu et à sang la petite salle savoyarde. Pat tourne comme un lion en cage, il devient difficile de le shooter entre ses allées et venues et le manque de lumière. Mortuary joue à quatre ce soir, et l’absence de Bastien a été remarquablement comblé par Alex qui a été impérial. Bravo ! Il fait nuit, qu’à cela ne tienne, je range l’appareil photo et je décide d’en prendre plein la gueule, bordel, c’est un des dinosaures de notre scène, ici, en Savoie, alors profitons de chaque seconde. Le public se déchaine, la tension monte, les pogos commencent et on a même le droit à un slam…c’est sûr, c’est reparti comme en 21. Les titres s’enchainent, le public se déchaine, et bien que défendant son dernier album, les Mortu font le tour de leur discographie pour notre plus grand plaisir. Jo fait le show derrière ses futs et nous transmet toute son énergie. Je peux te dire que l’ambiance était électrique et que la fin du set nous a laissé cons. On en aurait bien voulu plus, bien plus.

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Super plateau que nous a servi Metal in Veins ce soir. Du coup, le rendez-vous est pris pour le New Blood Fest.

Un merci à Shaytan que je vois évoluer au fil des ans, Catalyst qui est à surveiller du coin de l’œil et qui sortira très prochainement un album que je ne doute pas un seul instant être de très haut niveau et bienvenue à Stef « animal », et enfin Mortuary que je peux rayer de la liste des groupes que je devais voir et qui nous a transmis une pêche que t’as pas idée ! T’avais qu’à être là, ce soir, c’était un plateau à ne pas louper.

Comme toujours, un big up au Brin de Zinc et son accueil toujours au top.

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