Mortuary + Warside + Aeon Patronist (Lyon, Rock ‘n’ Eat, 23 janvier ...
Photos + report : Metalfreak
Il n’y a pas beaucoup d’alternatives ces temps-ci si on veut assouvir notre soif de brutalité : on a l’option « se faire une manifestation habillé en gilet jaune et parader devant quelques CRS microcéphales » ou « se faire un putain de concert de death metal » !
Pour ce 23 janvier 2020, la seconde alternative paraissait la plus sage…
Au moins, elle nous garantissait presque de ne pas finir en garde-à-vue et de passer une soirée pour le moins agréable nonobstant quelques visages désagréablement grimaçants présents ce soir-là, mais qu’importe, l’important restant la musique et les potes, c’est avec un énorme plaisir que je retrouvais les Mortuary qui m’avaient scotché lorsque je les ai vus pour la première fois sur scène au Hellfest 2017…
Depuis ? Un album « The autophagous reign » qui s’avère être une tuerie absolue de death / thrash metal des plus intenses, qui faisait suite à un certain « Nothingless than nothingness » non moins dévastateur.
C’est une bonne centaine de personnes qui ont envahi le Rock ‘n’ Eat pour se mettre les cervicales en bas de genoux par headbangings effrénés en se collant devant une scène sur laquelle trois groupes vont se succéder.
Ce sont les Lyonnais d’origine Réunionnaise d’Aeon Patronist qui attaquent d’entrée la soirée : de mémoire, je ne les ai pas revus depuis 2016 lors d’un Firinfest 2 à Grenoble. Une chose est sure : s’ils sont restés ancrés dans un black / death metal très technique, cette dernière a énormément évolué, nous scotchant à plusieurs reprises lors du set et prouvant que, à force de talent et surtout de travail, on obtient de sacrées réussite. Et chacun des titres joués ce soir en était la parfaite illustration. Vivement le nouvel album.
Avec Warside, on reste dans le brutal, dans l’extrême certes, mais on enlève le côté technique et on se prend salves sur salves d’un death / thrash metal lorgnant sur le grind. Et niveau dévastation, ils en connaissent un rayon : ça part de partout et chaque riff semble être composé dans l’unique but de retourner la tête de l’auditeur ! Les machines à riffs que sont les guitaristes envoient leurs banderille sans s’arrêter, la section rythmique semble avoir décidé de rester en mode tachycardie, et le chanteur hurle sa rage comme si sa vie en dépendait !
Bref, je découvrais ces Lyonnais, j’ai pris une belle surprise pleine face !
Ça me va…
Mais bon, si les deux groupes d’ouverture nous ont régalé par leur technique, leur brutalité et surtout leur précision, il ne faut pas oublier que je me suis tapé l’aller retour Lyon – Genève dans l’unique but de voir les Nancéens de Mortuary – bon, aussi de me faire une partie de flipper Iron Maiden au bar, et accessoirement de mettre deux-trois branlées au babyfoot, mais il faut reconnaître que les adversaires (surtout les bons) deviennent rares, à mon grand regret, mais on s’égare – et de vérifier en live s’ils allaient tabasser comme sur le dernier album en date !
On ne va pas se mentir : c’était la guerre pendant plus d’une heure !
Là aussi, les Lucky Luke du riff que sont les guitaristes jouaient à celui qui ferait saigner le plus d’oreille (dans le bon sens du terme) de par leurs riffs tranchants comme des lames de rasoir, le bassiste y allait de son boxon lui aussi, le batteur semblait être tentaculaire, et le chanteur nous prouvait que la dernière génération de hurleurs du genre avaient encore beaucoup à apprendre !
Et le tout, dans une bonhomie sympathique : le groupe Lorrain était visiblement heureux d’être là ce soir et ne s’en cachait pas… Ils ont enchaîné les titres avec une intensité rare… on en transpirait comme si on était en plein été !
Ce soir là, la Lorraine avait envahi Lyon avec une ultra violence on ne peut plus extrême, et le pire… c’est qu’on en redemandait !
Putain de show, merci à l’ensemble du staff du Rock ‘n’ Eat, ainsi qu’à Aeon Patronist, Warside et Mortuary ! Ça valait le coup de venir de si loin…
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