Motocultor Festival 2015 : Jour 1 (14/08/2015)
Live report : Bloodybarbie
Photographie : Bloodybarbie
Photos report : http://www.soilchronicles.fr/photographies/motocultor-festival-jour-1-14082015
La météo annonçait les 4 saisons en trois jours pour un Motocultor 2015 dans tous ses états. A commencer par le premier jour en ce 14/08/2015 avec une averse de pluie et ce dès qu’on a franchi la frontière de la Bretagne. On craignait le pire !
On arrive au Parking, la voiture patine sur ce terrain boueux, j’avais complètement oublié l’indispensable des fests à risque : les bottes en caoutchouc qui auraient sacrément été utiles pour cette journée.
12H30 : une énorme queue devant l’entrée, j’en connais qui vont rater Nesseria (moi par exemple), le premier groupe qui aura l’honneur d’ouvrir les festivités, même si initialement, il était prévu que ça soit Psykup qui commence.
J’arrive cependant à temps pour Belenos, ouf !
Belenos (Massey Ferguscène) :
Je commence ma journée de fest avec du bon black metal aux riffs celtiques, se rapprochant de ce que fait Nydvind. Je n’ai jamais eu de chance d’assister à un concert des bretons puisque je les ai ratés de nombreuses fois et, aujourd’hui, ils ne m’échapperont pas. Un jeu propre, des riffs apaisants et transperçants comme sur album, magique non ? Bien que ces quelques rayons de soleil entre deux nuages éclairent la scène, leur mélodies et musique restent aussi sombres et mélancoliques. Quarante-cinq minutes de plaisir intense avec une setlist de morceaux soigneusement interprétés de sorte qu’ils ne forment qu’une entité (même s’ils sont extraits des différents albums). Du moment que le premier morceau commence, vous êtes noyé dans vos pensées et vous écoutez sagement jusqu’à la fin. Belenos, c’est aussi le genre de musique qui calme et où vous trouverez rarement des pogos de bourrins. Encore faut-il que vous reveniez à la réalité pour voir s’il y’en a derrière vous quand vous êtes hypnotisé… J’avoue que j’ai perdu conscience de la réalité pendant un moment.
En vérité, ce n’est pas un vrai groupe, mais le projet solo d’un seul musicien qui s’occupe des compositions et de l’enregistrement de tous les instruments, monsieur Loïc Cellier, qui mérite tout le respect pour ses œuvres envoutantes. Et pour les live, bien évidemment, il joue avec ses musiciens de live dont le jeu rend honneur à la version originale. Un plaisir aussi bien pour les oreilles que pour les yeux d’ailleurs. En attendant avec impatience la sortie de leur nouvel album prévue en 2016.
La séance d’hypnose est terminée, un retour à la réalité s’impose et le festival se poursuit avec un groupe, qui fera tout l’effet inverse. La transition promet d’être brutale !
Psykup (Dave Mustage) :
Un retour sur scène après 5 années de silence radio, Psykup s’est reformé en juin 2014 et avait donné un concert parisien en novembre 2014 (sold-out d’ailleurs) qui nous en avait mis plein la gueule. Toujours aussi en forme, avec beaucoup d’humour (qu’on ne comprend pas toujours… tant qu’ils se comprennent…et encore) et de phrases ‘philosophiques’ profondes, si profondes qu’il est difficile de les retenir ( »Est-ce qu’il y en a qui sont ici pour lire un livre de philosophie? Nous non plus »). C’est normal quand on a deux chanteurs sur scène (sauf que Julien joue de la guitare et pas Matthieu, qui lui s’amuse à taquiner les autres zicos) qui lorsqu’ils ne chantent pas, ils discutent. Difficile de rester indifférent à leur énergie et délire : soit on rigole, soit on fout le bordel (ou on fait les deux).
Psykup c’est la folie sur scène : leur style musical nous rappelle fortement l’époque de Strapping Young Lad, des titres complètement décousus, délirants et ….bizarres… et peu communs comme mon morceau préféré : « Teacher » (c’est un peu le Jim Carrey du metal), parfois très courts et qui ne suivent aucune des règles de la musique structurée… C’est ça de faire de l’avant-garde métal et violer les traditions !
Deuxième groupe de la journée et celui-ci a déjà épuisé le public !
S’ils n’ont pas sorti de nouvel album depuis 2008, leur retour sur scène est de bon augure, en attendant une belle surprise de leur part prochainement !
Setlist Psykup:
-To be(tray) or not to be
-Love is dead
-Rock n’ roll assistance
-Teacher
-Your vision
Birds In Row (Supositor Stage):
Encore un groupe au nom bizarre dont je n’ai jamais entendu parler avant ce jour. Etant de nature curieuse, je me suis accordée deux morceaux de leur set, histoire de me faire une idée du groupe, avant d’aller voir Killers qui jouaient en même temps.
De leur style vestimentaire (tatouages, coupe de coreux, écarteurs) et leur jeune âge, on devine avant d’entendre la moindre note que c’est un groupe dont le genre se termine par “core”. Et c’est gagné, j’avais bien raison ! Les jeunes lavalois nous livrent du bon metalcore comme les aiment les coreux, à la Converge, suffisamment bon pour mériter d’être écouté en album (c’est ce que j’ai fait en rentrant du fest). Je serais vraiment restée jusqu’au bout avec plaisir, mais il fallait que j’aille voir les vieux de la vieille, Killers.
Birds In Row fut une belle pêche en tout cas, je me suis promise de réécouter tranquillement chez moi !
Killers (Massey Ferguscène) :
Trente longues années de pratique du heavy metal, ça n’use pas mais ça rend plus fort, parait-il (regardez Bruce Dickinson, qui a même fait fuir le cancer) ! Ça se voit sur les traits et les cheveux blancs du frontman Bruno Dolheguy. Le compère chauve Patrick Oliver quant à lui, au t-shirt du film Shining, reste intact (hormis les quelques poils blancs de sa barbe qui le trahissent). Leur musique, elle, est restée encore plus intacte ! Même si le débout de ce concert était mou, ils se sont vite rattrapés avec ces riffs de heavy metal classiques, des soli à gogo et des excès de vitesse. Il y a même eu un morceau de heavy metal chanté en basque (« Txoria Txoria ») ! Et un super autre titre à la Maiden (L’assassin).
Heureusement qu’ils ont été invités au Motocultor car ça manquait sacrément de heavy metal au meilleur de cette forte affluence extrême/Thrash/Core.
Les vieux sont en plein vie avec une hyperproductivité tout au long de leur carrière, et d’ailleurs ils ont pondu fraîchement leur vingtième album en juin 2015, « Le Baiser de la Mort » (ça donne pas envie d’essayer d’embrasser l’un d’entre eux si c’est pour en mourir) dont ils nous interprétèrent quelques extraits bien sympa.
Rien n’arrête ces tueurs, même pas le temps ! Ça fait plaisir et pour vu que ça continue !
Setlist Killers :
-Imido
-Le fils de la haine
-Maitre du Metal
-Délire de Mort
-Mauvaise Graine
-Au nom des morts
-Tricheurs
-Le loup
-Txoria Txoria
-L’assassin
Ancient Rites (Dave Mustage) :
Le premier truc qui impression chez les flammands d’Ancient Rites, c’est le gabarit de rugbyman- catcheur du frontman qui impose d’ailleurs un sacré charisme. Il pleut un peu plus mais difficile pour le public de rester immobile face à une telle déflagration de brutalité, mêlant black au folk et aux textes inspirés de la littérature (même de Baudelaire) ou de l’histoire. Pour ma part, cette partie ne m’a pas spécialement marqué, voire m’a laissée complètement indifférente à ces milles et un blasts (je ne les ai pas compté, hein), au point de ne garder aucune trace audio dans ma mémoire ; seules les traces visuelles perdurent et les voilà. En tout cas, le son était mauvais !
Mars Red Sky (Massey Ferguscène) :
Entre All Out War – dont je n’ai jamais entendu parler – et Mars Red Sky, groupe français de stoner (j’étais sacrément en manque) dont j’ai beaucoup entendu dire du bien, notamment comment étant leader de la scène stoner rock/doom française, le choix est vite fait. C’est sur scène que je vais enfin avoir ce plaisir de les découvrir, avec mon premier concert de stoner en ce Motocultor. Et quelle grosse méga claque que j’ai reçue ! Ok, je n’irais pas jusqu’à dire que les bordelais ont révolutionné le genre – plus personne ne le révolutionne d’ailleurs – mais ils arrivent à nous procurer 45mins de stoner de très haute gamme, du pur plaisir. Une compétition entre différentes pédales (fuzz vs wha-wha), autant dire que la guitare est gâtée d’effets spéciaux et spatiaux, donnant naissance à des sons étranges et planants. Nul besoin de drogue, la musique se suffit à elle-même.
Les saturations résonnent dans nos cavités auditives, mais je reste admirative face à de tels jeux de cette belle guitare dont la grosse Carl Carton que Julien arrive à faire parler sans même utiliser une talkbox ! Un énorme bravo !
A quoi pourrais-je les comparer : à tout et à rien, c’est bien ça le problème. Ce qui importe c’est que ça soit bon à écouter et surtout à vivre lors d’une prestation inoubliable comme celle-ci. Je m’impatiente de les revoir bientôt au Desertfest de Belgique.
Heart Attack (Dave Mustage) :
Après les tueurs (Killers), l’attaque cardiaque (ça craint), Heart Attack, vainqueur du Headbang Contest (Tremplin national de metal) venu du sud de la France (Cannes). Le son de loin attise ma curiosité, bien que l’envie de faire un break et de manger s’impose, surtout avec cette pluie qui s’est intensifiée. Je me force à aller admirer le spectacle. Et oui, voir de gros circle pits se multiplier et terminer dans de la boue est signe de l’effet positif que produisent les français sur le public ainsi que deux wall of death !! Autant dire que c’est une réussite même si musicalement ça ne casse pas trois pattes à un canard ; ça reste un bon groupe de live pour secouer la foule. Pour ma part, je n’en garde que des souvenirs à l’état de trace.
Rise Of The Northstar (Supositor Stage):
Alors là, pas question de rater cette partie que j’ai déjà ratée en février 2015 lors de leur passage à Paris. Cette jeune élite française du hardcore a tellement persévéré qu’elle a réussi à signer chez Nuclear Blast. Les voilà qui entrent sur scène, déguisés en samouraïs (très classe d’ailleurs) pour honorer leur dernier album, traitant des mangas japonais ; la tenue vestimentaire est assortie ! Le frontman a l’air d’avoir un petit souci, puisqu’il se pointe avec des béquilles, et croyez-moi, ce n’est pas pour le style : il s’est réellement cassé la jambe, mais un grand merci à lui d’avoir fait l’effort de maintenir le concert (en même temps, il ne chante pas comme un pied). La sélection des morceaux était parfaite, autant dire que c’était le meilleur (à croire qu’ils lisaient dans mes pensées, d’ailleurs) et pour terminer avec un bon « Samouraï Spirit » bien aggressif avec un énorme wall of death !
Un set bref mais intense (les 45 minutes sont passées excessivement vite, une distorsion spatio-temporelle comme on ne l’a jamais ressentie).
Setlist Rise Of The Northstar :
-What the Fuck
-Welcame (Furyo State of Mind)
-Bosozoku
-Bejita’s Revenge
-Sound of Wolves
-Dressed All in Black
-Again and Again
-Demonstrating My Saiya Style
-Authentic
-Samuraï Spirit
Solstafir (Dave Mustage) :
Après une branlée de ROTNS qui nous ont rendus fous et surexcités, voilà Solstafir pour nous apaiser, le grand moment de méditation et de décontraction de la journée. Ce groupe venu de très loin (Islande) pour nous faire vivre une bonne heure aussi mélancolique et glaciale que leur pays. Le quatuor est devenu très à la mode depuis peu, jusqu’à faire des sold-out comme à Lyon et Paris en début 2015 (je n’ai même pas pu y aller), je me rattrape donc en ce festival. Le show est à la hauteur de mes attentes malgré un petit problème de son qui s’est vite résolu, l’ambiance également (hormis le petit souci au début) et le public semble totalement absorbé et réceptif à la beauté qu’ils nous transmettent. La setlist est, certes, courte à cause de la durée (et lenteur) des titres joués, semblant être infinis, mais si fluides qu’on ne ressent même pas la transition. A moins de connaître la discographie à la mesure près, il est difficile de distinguer les différents morceaux qui prennent fin au bout de quelques longues minutes. Et cela, même si la setlist piochait aussi bien de leur dernier album « Otta » avec les meilleurs morceaux (« Otta » et « Nattmal »), que dans deux de leurs meilleurs opus « Svartir Sandar » (l’éponyme ainsi que le sublime « Fjara »), et dieu merci un extrait de leur second chef-d’œuvre « Köld ». Le frontman arrive tout de même à faire de l’humour entre deux morceaux (« Can I hear the men? Can I hear the ladies ? The ladies always win »)
Le comble, c’est que l’attitude “joviale et sereine” des membres va à l’encontre de leur style « hippie » (je vous laisse admirer les photos) ; c’est très plaisant quand un beau soleil les illumine.
En trois mots : hypnotique, magique et unique ! Autant dire que ces 45 minutes n’ont pas été suffisantes pour les fans, et à l’inverse, les non-fans se sont bien fait chier. Parait-il, d’après ceux qui les auraient vus en concert, ils auraient fait leur meilleure prestation au Motocultor.
Setlist Solstafir :
-Svartir Sandar
-Ótta
-Náttmál
-Fjara
-Goddess of the Ages
Aborted (Supositor Stage) :
« Après le calme, la tempête » dit-on. Hé bien la tempête, ou même pire : l’apocalypse ! Après Solstafir, cette transition méga brutale se fera, au choix, entre Aborted et (encore) du Stoner Rock avec Admiral Sir Cloudsley. Le choix est vite fait pour moi, surtout quand on est grand fan d’Aborted et qu’on ne les a jamais vu en concert. J’attendais avec impatience cette boucherie (histoire de se nourrir aussi de chair et d’os) et c’a été le gros carnage dès les premières notes, exactement comme je concevais un concert d’Aborted !
J’ai bien pris mes précautions pour m’éloigner au max du centre de la foule, de peur de me péter quelque chose alors qu’il me reste deux jours et demi de festival – pas le moment de se casser un membre – mais aussi pour admirer la beauté et la brutalité d’un circlepit/wall of death (« Il n’y a pas assez de slammers, je veux en voir partout » dixit Sven) ! Et je ne vous raconte même pas comment la foule s’est déchaînée : je pense bien qu’hormis pour Tankard, Eluveitie ou Madball, le pit n’a jamais été aussi mouvementé et violent… Un vrai régal pour les yeux en tout cas, j’ai cru qu’il allait se transformer en ring de catcheurs ! Enfin je dis ça, j’avais les yeux rivés sur un des (centaines de) meilleurs guitaristes du métal pour moi, sir Mendel ! Un jeu aussi beau et propre que sur album, difficile de lui trouver la moindre demi-fausse note… A la perfection ! Le tout avec un grand sourire et beaucoup de sérénité, ce qui n’est pas DU TOUT le cas du frontman. A le voir gueuler de toutes ses forces dans son micro pour sortir ses growls de toute son âme, pig squeals et tous autres sons nécessaires, on avait l’impression qu’il allait s’éclater les cordes vocales et les veines. Mais il est resté intact du début jusqu’à la fin ! Bon, ça lui arrive de respirer, entre deux morceaux de 5 minutes pour nous parler en français et nous dire qu’on ne bouge pas assez (il voulait nous tuer ou quoi ?).
Sinon au menu, on a eu le droit une belle setlist avec des extraits de leur super dernier album « The Necrotic Manifesto » (mon préféré ) bien évidement, dont la pochette magnifique orne la scène. Après, lorsqu’on regarde le look un peu geek du batteur, on a du mal à imaginer que c’est lui à la tête de ces 666 666 blasts inébranlables et de ce jeu de batterie de dingue ! Certes le son n’était pas à la hauteur de leur production sans pour autant être trop dégueulasse.
Finntroll (Dave Mustage) :
Parce qu’à partir d’Aborted et jusqu’à la fin de la soirée, il n’y a plus de repos et on enchaine avec du Folk. C’est au tour des trolls finlandais de nous faire danser maintenant, plus gentiment que pour Aborted. Cela faisait deux ans que je ne les avais pas vus en concert, et c’est avec grand plaisir que je me tiens attentive à cette partie, tant attendue, pour tout fan de bon folk métal puisque c’est leur journée d’ailleurs (Eluveitie en tête d’affiche de la journée). Ils font leur entrée sur scène après une courte intro folk acoustique. Les musiciens, bien maquillés et avec costume et oreilles d’elfes, s’installent à tour de rôle avec leur instrument, mais le festin ne commence que lorsque Mathias fait son entrée sur scène et pousse un hurlement de troll dans son micro pour que la foule s’excite – et ne se désexcite qu’à la fin de cette partie d’ailleurs. Certes, les gens qui sont restés pour cette partie sont de gros fans : la preuve c’est qu’ils connaissaient les paroles (en finnois approximatif) mieux que moi ! Quel bonheur de se retrouver dans une aussi bonne ambiance pour un concert de Finntroll, même si en concert (tête d’affiche), c’est d’autant plus impressionnant et jouissif. Beaucoup d’extraits de leurs derniers albums qui grouillent de groove et de mélodies avant-gardistes m’ont semblé différents de ce qu’ils ont joué lors de leur dernier concert (Lyon) : on dirait que ces morceaux sont devenus plus magiques et matures avec le temps, ou quelque chose que je ne saurais dire a changé ! En tout cas je les ai mieux appréciés cette fois ! Bien évidemment, je ne parlerai pas des titres cultes et incontournables que tout le monde attendait avec grande impatience (le décibelmètre et le pit le prouvent) pour conclure la setlist avec « Jaktens tid » et « Under bergets rot ». Si ce fest manquait de walls of death, « När Jättar Marschera » en aura amorcé un bien gros.
Setlist Finntroll :
-Blodsvept
-Mordminnen
-Solsagan
-Nattfödd
-Trollhammaren
-När Jättar Marschera
-Skogsdotter
-Häxbrygd
-Jaktens tid
-Under bergets rot
Eluveitie (Dave Mustage) :
Je vais donc vous avouer quelque chose, si j’ai fait des pieds et des mains pour venir à tout prix à ce fest, c’est principalement pour voir pour la troisième fois en un an Eluveitie et, si je pouvais les voir toutes les semaines (prête même à prendre un abonnement pour ça), et bien je le ferais sans hésiter. D’ailleurs certains fans (clin d’œil à Alexandra et Guillaume) sont venus seulement un jour pour voir Eluveitie pour la énième fois. Je vous laisse devinez la soft die hard fan que je suis, mais pas aussi fanatique que les fans de Sabaton pour qui leur groupe fétiche devient une drogue et une maladie obsessionnelle !
J’espérais juste que la setlist soit différente de leur concert à Paris le 11/11/2014 ainsi que celle du Troll & Légendes en avril 2015. Et effectivement ce fut le cas ! Ils n’ont pas fini d’honorer leur dernière fierté qu’est l’album « King » dont la pochette (que je n’aime pas) décore le fond de scène. Et c’est d’ailleurs avec les premiers blasts du puissant et frissonnant « King » que démarre cette heure de jouissance, que les bousculades commencent, que tout le monde chante et, avec « Nil », encore plus agressif, la foule devient incontrôlable et limite dangereuse : je me suis retrouvée poussée vers le coté par ce large pit qui s’est créé. En tous cas, on était bien serrés (même trop) entre nous !
Tiens donc, des nouveaux titres apparaissent dans la setlist : ce sont « Neverland », le posé « Slani’s Song », démuni de tout blast, pour reposer la foule, ou encore l’inattendu et dansant « Uis Elveits » à forte dominance de cornemuse. Les blasts et la zizanie sont de retour avec « Kingdome Come Undone » qui vous maintient difficilement sur place, surtout quand on vous pousse de partout. Le calme revient avec ce magique « Quoth The Raven » ou encore le magnifiquement houleux « Tegernako » où Chrigel reprend sa mandoline pour en jouer les passages qui en nécessitent, sans pour autant lâcher son micro. Vient le moment de défi de la flûte pour jouer aussi vite que les blasts sur « Havoc » – mais elle y arrive difficilement !
Le frontman, multi instrumentiste, nous joue de la guitare, de la flûte (sur « Thousandfold »), de la cornemuse, et chante lorsqu’il ne joue pas ! Il se séparera de son micro pour jouer de la mandoline et Anna abandonnera sa vielle à roue le temps d’un morceau, faisant sa proposition habituelle de choix de la langue pour « The Call Of The Mountain » (qui a été traduite et chantée en plusieurs langues)… Le public votera français. D’ailleurs, cette version a été jouée différemment de la version originale et live sur certains passages.
On les connait, ces morceaux que tout le monde attend, et le fait qu’ils soient joués dans leur pays d’origine qu’est la Bretagne, les rendent encore plus authentiques, comme ce tubesque « Inis Mona » qui est à la tête du succès du groupe. Dommage qu’on n’ait pas eu le droit à « Luxtos », cet autre titre traditionnel Breton.
Chrigel termine son set en remerciant le public chaleureusement, et reconnait que, sans les fans, le groupe n’aurait pas pu vivre de sa musique, nous remerciant pour notre fort soutien (mérité d’ailleurs, même si parait-il qu’il est snobe avec les fans).
Des groupes comme Eluveitie, on en devient vite drogué, surtout de vivre pleinement leur musique en live (qui devient plus puissante que sur album), et c’est surtout l’ambiance et l’énergie du public qui donnent encore plus de charme aux morceaux ! Ce qui me plait le plus chez Eluveitie, c’est qu’en trois concerts, hormis 4 morceaux communs, on a des setlists complètement différentes à chaque fois et ça c’est génial !
Setlist Eluveitie :
-Origins (Intro)
-King
-Nil
-Neverland
-Slanias Song
-Uis Elveti
-Thousandfold
-L’Appel des montagnes (The Call Of The Mountains, French Version)
-Sucellos
-Kingdom Come Undone
-Quoth the Raven
-Tegernakô
-Havoc
-Inis Mona
Madball (Supositor Stage) :
Vous savez ce que j’ai osé faire? Je n’ai pas honte et je vais vous le dire ! J’ai choisi de voir Madball au lieu de Tripkykon – pardonnez-moi Satan, j’ai péché !
Non mais parce que je savais que j’allais voir Triptykon au Fall Of Summer et donc j’ai préféré voir Madball pour satisfaire la coreuse en moi, surtout que je les ai ratés lors de leur concert au détriment de Satyricon (bien évidement là, le choix s’impose vite). Et puis avec ce froid qui commence à devenir désagréable, soit il faut rentrer dans son sac et dormir au chaud, soit ne pas arrêter de bouger sur du Madball (faut pas compter sur la musique statique de Triptykon pour head et corpbanger pendant une heure).
Certes le fest a été déserté après Eluveitie, comme par magie. Tryptikon avait certainement attiré plus de monde, d’autres sont allés manger. J’ai été curieuse de voir ce que donnait Madball sur scène, même si ce n’est pas mon groupe de hardcore préféré – bien qu’ils soient parmi les meilleurs du style – mais il était indispensable de les avoir vus au moins une fois, et c’était la bonne occasion puisque que le groupe était en méga forme même à minuit, à voir le frontman débordant d’énergie, courant partout sur scène – c’est bien le plus en forme parmi nous j’ai l’impression !
Little Big (Dave Mustage) :
On m’avait parlé de ce groupe marrant à voir sur scène, Little Big, mais honnêtement je n’en pouvais plus : difficile d’avoir plus d’endurance après une journée aussi intense, je suis allée me coucher.
Live report du Motocultor 2015 jour 2 : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-2-15082015
Live report du Motocultor 2015 jour 3 : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-3-16082015
6 commentaires sur “Motocultor Festival 2015 : Jour 1 (14/08/2015)”
Posté: 17th Oct 2015 vers 11 h 32 min
[…] Le live report complet est par ici : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 […]
Posté: 29th Fév 2016 vers 1 h 53 min
[…] live report du Motocultor 2015 jour 1 : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 […]
Posté: 29th Fév 2016 vers 1 h 56 min
[…] Live report du Motocultor 2015 jour 1 : http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 […]
Posté: 29th Fév 2016 vers 2 h 02 min
[…] report du Motocultor 2015 jour 1: http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 Live report du Motocultor 2015 jour 2 […]
Posté: 30th Mai 2016 vers 3 h 44 min
[…] Live report du Motocultor 2015 jour 1: http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 […]
Posté: 2nd Août 2016 vers 21 h 58 min
[…] report du Motocultor 2015 jour 1: http://www.soilchronicles.fr/reports/motocultor-festival-2015-jour-1-14082015 Live report du Motocultor 2015 jour 2 […]
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