Motocultor 2023 – Jour 2 : Vendredi 18 août (Carhaix) ...
MOTOCULTOR : vendredi 18 août 2023 (Jour 2)
Version Seblack
Et c’est reparti pour une journée qui s’annonce bien plus chargée que la veille avec quatorze groupes à shooter et à écouter. Et quoi de mieux qu’un bon groupe de Death pour finir de se réveiller à 13h du matin. En plus ils sont Français, ils s’appellent Gorod et c’est une machine de guerre. Très bon set avec des musiciens qui ont pris plaisir à jouer malgré une assistance encore un peu clairsemée.
Le ciel est bien gris ce matin dans le Finistère, mais pas de quoi entamer le moral du groupe tunisien Carthagods qui va donner une leçon XXL de Heavy à la fois sombre et énergique. Un régal à écouter.
Place au groupe qui, sur cette édition, détient la palme du nom le plus imprononçable : Hrafngrimr, ils viennent de France et pratiquent une musique Neo Nordic. On retrouve un ancien membre de Skald pour donner un ordre d’idée. Bien que n’étant pas plus friand que cela de ce genre de groupes ou collectifs, le concert s’avère plutôt prenant et visuellement bien fait. Une bonne découverte.
Alors que le ciel devient vraiment menaçant, beaucoup se demandent si le déluge ne va pas s’abattre pendant Déluge. Voilà un petit moment que je n’avais pas entendu parler de la formation de Post Black ou de Untrue Black Metal pour les paraphraser. Autant leur album Aether m’avait séduit, autant le petit dernier Ægo Templo m’avait laissé de marbre. Alors? Et bien ce fut un excellent show ! Certes la clarté du jour n’est pas la plus appropriée pour ce genre mais bon il faisait gris et surtout les musiciens ont tout donné, à commencer par le chanteur littéralement déchaîné.
Direction la Davemustage pour la performance des néerlandais de plus en plus inclassables de Gggolddd. Post Metal? Electro? Dark Music? Ambient? Un peu de tout ça. Honnêtement je ne suis pas sûr que faire jouer ce groupe sur la grande scène était une bonne idée. Je ne suis pas parvenu à rentrer dedans malgré les efforts déployés notamment par la mystérieuse chanteuse Milena Eva.
Les Montpelliérains de Hypno5e ont eu plus de chance, évoluant sur une Massey Ferguscène plus intimiste et propice à leur metal expérimental. On aime ou on n’aime pas mais le groupe sait comme pas deux emmener l’auditeur qui le veut dans une rêverie musicale. Une prestation qualitative même si le son ne m’a pas toujours semblé retranscrire les nuances de la musique d’Hypno5e.
Je passerai plus rapidement sur le set d’Insomnium, groupe auquel je ne suis jamais parvenu à accrocher malgré mes efforts. Ce concert n’a pas changé la donne, les fans semblaient ravis, c’est tout ce qui compte.
Bon finis la douceur, les shows planants, mélodiques et retour à la brutalité avec les bien nommés Vio-lence. Oui Vio-lence, qui fut brièvement l’un des premiers groupes de Robb Flynn et qui a ressuscité en 2019 en rassemblant un line-up assez spectaculaire : Phil Demmel à la gratte, Christian Olde Wolbers à la basse et bien sûr au chant un Sean Killians pas venu ici pour faire du tourisme et des amabilités. Bon dieu qu’il a l’air méchant, il boufferait la foule. Le concert ? Une tuerie où on se surprend à reconnaître ces bons vieux plans Thrash US qui vous déboitent les cervicales.
Pas le temps de se remettre qu’il faut courir vers la Davemustage pour commencer ce qui constituera le premier volet d’une Sainte Trinité du Death Metal avec les Anglais de Carcass. Ils ont pas l’air, avec leur mine affable, mais ils ont mis au public une de ces branlées revisitant aussi bien les classiques que leur répertoire plus récent. Une belle mandale, une belle ambiance, pas mal de slammers, les fans d’Epica qui commençaient à se placer ont pas dû tout comprendre.
Il est de nouveau temps de remonter du côté de la Supositor où le show de Deicide a été interverti avec celui de Napalm Death qui a pris du retard sur la route du festival. Rien qu’à voir le logo rouge sang du groupe floridien, le frisson vous parcourt. Au vu du public massé devant la scène, Deicide et Glenn Benton sont très attendus. Orienté sur l’album culte Legion (mais pas que), le show ne fait pas dans la dentelle : c’est du brutal ! Glenn Benton ne dit rien (cela vaut mieux ceci dit) et grogne ou hurle comme un damné, le son est bon sans plus mais suffisant pour apprécier les brûlots impies de cette formation légendaire. Grrrr.
C’est donc le plein de haine fait que je me dirige vers….Epica. Ben quoi ? Oui autant le dire c’est pas mon genre de prédilection et même pas du tout. Mais être live reporter sur un festival comme le Motocultor c’est aussi sortir de sa zone de confort pour parler d’une formation qui est quand même une des têtes d’affiche de la soirée. Le monde massé devant la Dave Mustage est d’ailleurs éloquent. Bon pas de bol il pleut à l’entame du concert, pas de quoi éteindre la flamme du groupe qui monte sur scène le sourire jusqu’au oreilles. Le son est excellent, la musique puissante, les musiciens enthousiastes et la voix de Simone Simons éblouissante. Elle virevolte sur scène, le lightshow est somptueux, il y a des flammes, de la pyrotechnie. Je ne ressors pas fan pour autant mais incline bien bas ma capuche pour saluer une prestation qui a dû ravir les fans d’Epica.
C’est donc en virevoltant, moi aussi, que je me dirige maintenant du côté de la Massey Ferguscène où la formation américaine de rock expérimental Health s’apprête à jouer. Un set que j’ai trouvé éprouvant que ce soit musicalement avec un rock bruitiste ou visuellement avec le bassiste branché sur une centrale nucléaire exécutant des sortes de gesticulations tribales incessantes. Pas ma came comme ce qui s’annonce ensuite du côté de la Davemustage.
Ah Wardruna ! Jamais je n’ai réussi à accrocher sur disque, je saisis le concept et tout et tout mais jusque-là leur musique m’a laissé de marbre. Ce Motocultor était donc l’occasion de voir si le charme opérerait en live car sur ce type de formations ce sont des choses qui arrivent… ou pas. Et bien non, j’ai eu beau prendre le temps de me poser, d’écouter, de regarder, le charme n’a pas opéré. Reconnaissons à Wardruna le mérite de proposer un spectacle ambitieux, léché jusqu’aux moindres détails. Mais non, je ne me suis pas envolé avec le grand corbeau. C’est ainsi et cela ne remet pas en cause la qualité de la prestation donnée face à un public attentif pour une grande partie ou en train de roupiller de manière méditative pour une autre.
C’est donc l’âme en peine que je me dirige vers les joyeux lurons de Katatonia histoire de finir de se démolir le moral. Bon pas de chance, le set commence avec une demi-heure de retard, ce qui est un peu dommage pour quelqu’un qui aurait voulu basculer discrètement sur le show de Marduk par exemple… Enfin les premières notes résonnent, la musique de Katatonia est toujours aussi sinistre et belle… mais la tentation est trop forte, je file à Marduk retrouver un peu de haine et ma collègue Migou qui shoote le groupe.
Bon en termes de haine c’est surtout la haine du bon son que j’ai trouvé. Qui a dit qu’on n’entendait pas la basse dans le Black Metal? Et bien là on n’entendait qu’elle (et la batterie). Il est un peu désolant de voir un groupe qui semble envoyer tout ce qu’il a sur scène mais se retrouve avec un son aussi merdique. LA déception de cette journée et du fest en général. Du coup je retourne bouder devant Katatonia avant de débriefer (entendre boire un coup en parlant de la journée) sur les sonorités des Russes d’IC3PEAK…. Finalement le camping et les années 80… On entend d’ailleurs différents Warm up se mettre en place avant l’ouverture du Macumba sur les coups de 3 heures du mat…
Version Mémé Migou
Alors, cette première journée du jeudi a posé de très bonnes bases. En ce vendredi, on va naviguer dans des eaux plus calmes avec une programmation passablement bien folk et/ou pagan. Bon… on ne va pas se mentir, Mémé appréhende certains groupes, tandis qu’elle attend avec impatience un Marduk de derrière les fagots. Ah… On est Black Metal ou on ne l’est pas !
On arrive sur le site qui commence à se remplir. Il y a un peu plus de monde devant les scènes, déjà. On se pose et on attend le coup d’envoi, avec Seblack, histoire de faire le point. Et on se dit qu’il va y avoir beaucoup de monde devant Gorod. Moi, je pars sous le chapiteau de la Bruce Dickinscène. Place au premier groupe, Boisson Divine…
Je suis très étonnée de voir le chapiteau bondé. Une ambiance folk et festive s’empare du public… jusqu’au technicien, dans les coulisses, que je vois danser sans bouder son plaisir.
Je savais qu’il pouvait y avoir polémique autour d’une de leurs chansons. Force est d’admettre qu’ils ne l’ont pas entonnée… Bien au contraire, ils ont entamé quelques chants bretons, dont « Tri Martolod », en mettant à l’honneur le Gwen Ha Du. Eh oui, ce fameux drapeau breton, en blanc et noir (littéralement, Gwen Ha Du !), que l’on voit partout, sur toutes les manifestions de par le monde entier, fête son centenaire ! Happy birthday !
Le set de Boisson Divine se termine avec des mains qui claquent, des poings levés, et tout le public qui chante avec le groupe « La Libertad ». Un début festif et de qualité. La fan de Death Metal que je suis est un peu marrie d’avoir loupé Gorod, mais je ne peux nier qu’avec Boisson Divine, on n’a pas bu le vin jusqu’à la lie…
C’était carton « plein » !
Il est temps de pousser un cocorico ! Car le trio belge formant Psychonaut vient nous mettre une grosse mandale ! Dans le genre émotion forte, ils se placent là. Plusieurs fois, tout au long du set, j’ai pensé à Monolithe. C’est bien lourd et très pro. A côté de ça, ils sont heureux d’être sur scène et ça se voit.
Le dernier morceau du set, le plus connu, « The Fall of Consciousness », emballe le public de ses riffs entêtants.
Carton « intense » !
Crédit vidéo : Bruno Guezennec
Plop plop plop… Mémé file tout au bout, vers la grande scène en open air, pour voir débouler le Thrash haut en couleurs des espagnols de Crisix. Mais que c’est fun, ce qu’ils nous proposent ! Et c’est complètement raccord avec le sourire qu’ils arborent de bout en bout. Ou presque… Julian Baz a eu beau nous dire qu’on devrait se révolter contre la mode tyrannique de la joie et du bonheur, « cause we love to hate ! »… il portera constamment le sourire sur ses lèvres. Et ce ne sont pas les comparses qui vont arborer triste mine. En même temps, un groupe qui sait te pondre des titres tels que « Macarena Mosh » ou encore « It’s Tough To Cook A Song » sur le Pizza EP (poke, JP ! Y a pas d’ananas sur la pizza !), ne peut qu’être hyper fun.
Pour terminer, relevons le changement de micro, sur l’un des derniers titres, où Marc Busqué lâchera sa guitare au profit du chant, nous faisant reprendre en chœur avec lui, entre autres, le téléphone en guise d’antisèche « Antisocial » avec ce petit accent qui sent bon le soleil. Ce dernier ira d’ailleurs se mêler à la foule, dans le pit.
Carton « fraîcheur ibère »
… y bière car il faisait encore bien beau à ce moment-là… Et vous imaginez bien qu’en disant cela, je tease un peu sur la suite de la journée.
Vision de Didier, papy du Léon festivalier : « Premier concert du week-end, et ça démarre très fort, un Thrash old school percutant, idéal pour se mettre dans l’ambiance »
Crédit vidéo : Bruno Guezennec
Altesia, sous le chapiteau à double pointes de la Massey Ferguscène, remplace d’arrache-pied les 4 progueux français de Esthesis par les 5 progueux bordelais de Altesia. Quand Mémé dit progueux, ce n’est pas péjoratif, hein ! Bien au contraire. Le progressif, c’est la vie, tellement ça apporte en émotion.
Après un petit problème de son – le premier du fest – très vite réglé, Altesia saura imposer sa loi auprès du public venu les découvrir ou les soutenir. On y retrouve des accents à la Psychonaut, des touches jazzy, notamment dans les plans de guitare et de clavier. Les voix claires sont souvent en duo, sur un registre assez aigu, de ténors. Claires, lipides, belles. Les moments éthérés alternent avec des passages où ça s’énerve un peu. Néanmoins, on reste globalement sur un tempo régulier (ce qui n’empêche pas les changements de rythmes).
« Accroupie, la jeunesse ! Savez-vous vous comporter comme des grenouilles ?! » et tout le monde accroupi, se mettant à sauter comme des batraciens. Inutile de dire que Mémé sera restée campée sur ses jambes pleines d’arthrite… mais surtout parce qu’elle a du mal à suivre le troupeau… Oups…
Carte « Wow ! Belle découverte »
Quelques pas sur le côté, et Mémé entre sous le chapiteau voisin où est attendu l’un des premiers groupes étonnants et détonants. C’est le Togo qui va débouler sur scène avec Arka’N Azrafokor (je ne l’écrirai qu’une fois tellement j’ai peur d’y faire des fautes). Des percussions africaines, un chant qui balance sa rage et des paroles dignes d’un griot. Je ne veux pas tomber dans le cliché, mais c’est aussi leur culture métissée au Metal que le groupe met en avant. On oscille entre les sonorités issues de l’Afrique et d’autres passages bien plus velus. Sur scène, le visuel est tout aussi captivant, avec les peintures blanches qui brillent dans l’obscurité.
Carte « Ouch ! J’me suis pris une mandale » !
Crédit Vidéo : Bruno Guezennec
Et à partir de là… en fait, déjà bien avant… Mémé ne va pas arrêter de faire de grands écarts. Non pas de distance entre les scènes, mais entre les genres.
Sur la Supositor, juste à côté, Humanity’s Last Breath va hypnotiser notre Mémé !
Les quatre membres de HLB viennent juste de sortir un nouvel album dont la presse se fait un bon écho. Sur scène, c’est un déferlement de Deathcore énervé qui nous arrive. Ils sont quatre, mais Mémé n’a eu d’yeux que pour le chanteur, encapuchonné, d’une aura à prendre le plateau d’assaut, ses longs cheveux noirs et soyeux voguant au vent qui commençait à se lever et aux quelques gouttes qui venaient chatouiller les lunettes de notre vieille chroniqueuse.
Midinetterie mise à part, ce fut une grosse impression, que ce set de Humanity’s Last Breath. En débrief, l’un de mes colocataires de camping avait également été happé.
Carton « grosse impression » !
Alors, après cette décharge émotionnelle, on va en vivre d’autres, sous différents formats. Retour sous chapiteau pour un set complètement ahurissant, celui de Lili Refrain. Alerte spoiler ! On va enchaîner Terror, Luc Arbogast, Haken, Uuhai, Napalm Death, Hanabie et Marduk ! Vous la sentez comment, cette deuxième partie de journée étirée comme des membres sur une roue de supplice ?
Revenons à Lili Refrain…
Comment mettre des mots sur ce que l’on a vécu ? Lili Refrain, c’est la fille de Eluveitie et de Mütterlein. Un chant pagan, utilisant même parfois une voix de soprano, mêlé à un visuel et un traitement de la musique comme le fait Mütterlein, c’est-à-dire toute seule, avec le jeu des boucles sonores. Mais là où nous sommes plongés dans le chamanisme, avec Mütterlein, une forme de sorcellerie blanche, très moderne dans l’acceptation du terme, nous serons ici en présence d’une véritable sorcière, de celle qui convoque les esprits, qu’ils soient bons ou mauvais. On reste sans voix face à ce spectacle… Bien que j’ai pu trouver un chouïa répétitif sur le longueur.
Carton « uppercut dans la mâchoire » !
Terror… Boum ! Du Punk Hardcore venu tout droit des States ! Ils arrivent, ils dévastent et laissent pantois. Enfin, Mémé a tout de même entendu quelques langues persifler qu’elles étaient un peu déçues ; Ils ont fait le taf, mais rien de plus rien de moins. Ça tombe bien, c’est aussi le ressenti de Mémé. C’était bien, mais très vite, elle est repartie prendre poste sous le chapiteau d’à côté, permettant de suivre le show malgré tout. Quand tu ne tournes pas dans le pit, ça peut te passer au-dessus de la tête.
Carton « en carton » !
Vision de Didier, festivalier : « Show ultra puissant, mais écourté de 10 minutes pourquoi ? ben je sais pas. » Psssst… C’est parce que c’est du Hardcore.
Crédit Vidéo : Bruno Guezennec
Et maintenant, le carton « bah ça alors ! »
Bah ça alors ! On s’attendait à un concert un peu hors sol, avec Luc Arbogast, et comme il l’a dit lui-même, l’ovni du festival. Finalement, hormis le fait que ce n’était pas franchement Metal, qu’il n’y avait pas de guitare saturée, on reste dans la lignée d’un Wardruna, de Lili Refrain ou dans un autre registre du folk de Boisson Divine qui a entamé la journée.
J’avoue que ce n’est pas ma tasse de thé, mais je suis restée d’un bout à l’autre du set. Pourquoi ? C’est simple, d’abord parce que le sieur a une technique vocale à faire pâlir d’envie la moitié de la Terre, passant d’une belle voix grave de basse à la celle aiguë de contre-ut. Avec une facilité désinvolte, qui plus est ! Ensuite, parce que le sieur fait le show. Il balance ses petites vannes ou piques pour aller chercher le public. Il ne lui en fallait pas plus pour réagir, d’ailleurs. Et finalement parce que je vois ma collègue sortir du pit photo en larmes. Je tourne la tête et je vois une autre dame, à la crash barrière, en larmes également. Et quand le set se termine, c’est la copine Black Metalleuse qui arbore des yeux rougis par l’émotion.
Monsieur Arbogast ! Quelle est donc cette sorcellerie !?!
Haken ouvre le bal sur la Massey Ferguscène juste à côté. Ce n’était pas initialement prévu car j’avais mis une option sur Napalm Death. Mais une info nous apprend que les sets de Deicide et de Napalm Death seront intervertis, ces derniers n’étant pas encore arrivés à bon port. On échange donc nos rôles avec Seblack et je file voir Haken.
Les britanniques nous offrent un set colorés de prog mâtinée d’accents pop (mais pas popisante)… à moins que ce ne soit l’inverse. Voix claire et bien placée, du groove, des refrains catchy. Un chouette moment.
Carton « Coeur avec les doigts »
Uuhai avait tout pour faire un carton plein, lui aussi. Dans la lignée des The Hu qui ont fait un tabac au Hellfest, mais aussi dans celle des excellents Tengger Cavalry qui usent aussi du chant de gorge mongol malgré qu’ils soient sino-américains, les membres de Uuhai proposent un Metal fait de modernité et d’éléments de leur culture. Le chant de gorge, un instrument qui ressemble à une guitare violoncelle ornée d’une tête de cheval… Le tout dans un cri de communion qu’ils nous ont appris à dire correctement : « Uuhai » ! On se retrouve sous le chapiteau comme dans une yourte, à participer à la harangue mélodique du groupe. C’est un beau moment, même si plusieurs ont pu trouver que ça tournait un peu en rond.
Carton « oooooohmmmmm » !
Vision de Didier, Papy du Léon festivalier : « Groupe Mongol dans la lignée de THE HU, concert sans prétention mais très plaisant à écouter, et puis c’était ça ou EPICA, j’ai choisi l’exotisme »
Ouch ! La Supositor s’est pris un bon suppositoire dans l’arrière-train ! (En traduction moins poétique nous dirons qu’on s’est pris un gros coup de pied au cul ! ) Bah oui… Barney et ses potes ne nous ont pas épargnés. Les papys du Grindcore (oui oui, ils sont papys comme je suis une Mémé, on est bien d’accord hein !) atterrissent sur la scène avec leur Death Grind à nous secouer les aoûtats. Non mais… c’est une chance de voir ces mecs ! Napalm Death, quoi ! Ils sont là depuis 1981 et ont une discographie longue comme la langue de vipère de Nelly Olson. Alors Mémé se tait et écoute. Mémé écoute et se rend compte de la chance d’être là, à cet endroit, à cet instant. Et Barney, en pleine possession d’une forme olympique, arpente la scène, complètement habité par le démon de la folie.
Carton « chuuuut ! On se tait et on écoute ! »
Enfin… On se tait et on se couvre car il commence à bien pleuvoir…
Vision de Didier, Papy du Léon festivalier : « C’est furieux, c’est carré, c’est propre. Du Napalm Death dans le texte. »
Crédit Vidéo : Bruno Guezennec
Du coup, aller voir les 3 petites « poupées » de Hanabie devient plus casse-gueule. Quand Mémé se pointe sous le chapiteau, force est d’admettre qu’il est déjà bien rempli. Hey ! Elles sont attendues, les Japonaises ! En même temps, avec Gaku Taura de Crystal Lake comme producteur, on ne peut que s’attendre à une déferlante.
En termes de vague, on va tous être aspergés par l’énergie débordante de Hanabie. Une salle plongée dans le noir et des effets de lumière en contre-plongée pour illuminer les 3 nanas qui viennent jouer/chanter de front (la batteuse restant en arrière…. d’ailleurs je ne l’ai pas vue) sur des tenues plutôt flashy. Poupées, nanas, tenues… On pourrait me taxer de sexiste. Moi-même en écrivant, je me demande pourquoi m’appesantir sur le sujet. Parce qu’elles en jouent, tiens !
On alterne des chants minaudés et des growls bien sentis. Certains vont en ressortir complètement requinqués, survitaminés, personnellement, quelques titres m’auront suffit…
Carton « les autres ont adoré » !
Quand Marduk arrive, c’est avec religion que je colle mon appareil photo devant mes yeux afin de garder trace de ce show. Sortant leur « Memento Mori » ce vendredi 1er septembre, Marduk nous offre un set de Black Metal comme on les aime. Oui mais…
… Pour la première fois, on pourra déplorer un son pas adapté au live des suédois. Plusieurs sont partis tout colère d’avoir trop de basses. On pourra même retrouver un tag sur la tente montée pour se reposer qui dit à peu de choses près « Si ça se trouve, le truc en fait c’est que ceux qui ont fait la sonorisation de Marduk c’est les mêmes qui nous mettent de la techno le samedi matin #BOUMBOUMdanstesoreilles ». On ne va pas tirer sur l’ambulance. Le pour qui du pourquoi, on ne le connaîtra pas et puis c’est passé. Mais c’est dommage.
Et en plus, il pleut dru (k). Marre !
Carton « Je veux revoir Marduk » !
Vision de Didier, Papy du Léon festivalier : « La grosse déception, la faute à de gros soucis techniques au niveau des guitares, il se murmure qu’ils n’avaient pas leur ingé-son, c’était un peu mieux sur la fin, mais comme c’était un des groupes que j’attendais le plus… »
Crédit Vidéo : Bruno Guezennec
Comme la veille, on finira devant une petite bière, avec Seblack, à débriefer tout en écoutant de loin IC3PEAK qui ne nous transportera pas plus que ça. En même temps, quand on n’est pas dedans…
Sur ce, bonne nuit ! Il est prêt de 3h30 du mat quand Mémé posera ses vieilles lunettes après avoir trié ses photos et revu ses petites notes dans son carnet à spirales.
Ah oui ! N’oubliez pas de regarder la galerie photos… il y a quelques goodies « ambiance ». Peut-être votre trombine ?
Laissez un commentaire