Muscadeath – Live Report du vendredi 29 septembre 2023 ...
Muscadeath – Le Champilambart, Vallet (44)
Les 29 et 30 septembre 2023
Live report par Mémé Migou – Jour 1
Vous connaissez Mémé et les aventures de sa p’tite voiture bleue ? Eh bien, elle a remis le couvert (bleu, le véhicule, pas vert !)
Armée de chocolats pour se tenir concentrée tout au long des 3h et quelques copeaux, la voilà à caracoler sur les routes bretonnes, jusqu’en Loire Atlantique. Du fin fond de la pointe extrême jusqu’à l’embouchure, en cet espace-temps où on ne sait si on navigue en terres bretonnes ou non (mais ne réveillons pas les vieilles querelles), elle aura passé pas moins de 4 départements en revue. Le centre du monde, en ce dernier week-end de septembre, est à Vallet ! Vous ne me croyez pas ? Écoutez et regardez tout autour : des sudistes (coucou Mika Hell, Sandy et Chris), des voitures immatriculées dans le 59, le 60 (au passage, coucou à François de Tragos), du 29, du 35, du 56… et le numéro complémentaire ? Oh… il revient peut-être à France Black Death Grind, avec son bel accent « belge » de l’Est ! Et j’oublie la palanquée de parisiens, d’Agenais (coucou Gauthier!)…
Bref ! Le public vient de partout pour goûter au Muscadeath. Et cette première soirée aura comblé largement mes attentes de Death-Blackeuse en herbe. Allez, venez voir, on va regarder ça d’un peu plus près…
« Niveau orga et son, excellente impression. On sent que les mecs sont rodés. C’est carré.
Je suis déjà venu en 2002, ça fait très longtemps que je n’étais pas revenu au Muscadeath. C’est un retour après 10 ans sans concerts ! Ça fait du bien de revenir ! » – Mickaël
Petit aparté : Mémé n’excellant pas dans la prise de notes à la volée, elle présente d’emblée ses excuses si tous les propos ne sont correctement retranscrits… Ou pas, hein… finalement, elle a une bonne excuse : son sonotone était calibré en mode concert !
Il revient à Circle Ov Hell d’entamer les (d)ébats…
Un Black teinté de symphonique, un apéro à la mode Septic Flesh. Kratos Aurion/William ne ménage pas sa peine et offre une prestation prompte à nous embarquer. Le Skull chope notre regard et nos objectifs. Le seul petit bémol serait un set d’une même intensité d’un bout à l’autre. Ah ça ! On ne peut nier qu’ils se donnent à fond, pour notre plus grand plaisir. L’Ordalie Noire est belle et bien représentée. Merci pour cette mise en bouche de qualité !
« Circle Ov Hell, découverte intéressante. Prestation scénique bonne, ça donne envie d’aller voir plus loin. » – Mickaël
« Arrivé en retard, j’ai raté le 1er concert. De tout ce que j’ai écouté sur la playlist Spotify, je voulais voir Circle Ov Hell ! God Dethroned aussi, bien sûr. ACOD, ce que j’en ai entendu m’interpelle. » – Didier
Le mot est lâché : l’organisation est bonne ! Ben, dans son interview avec JP et Mémé, nous disait son envie de garder un fest à taille humaine, quasi familial. On peut dire que le pari est relevé haut la main !
Et oui… tout roule ! Les engrenages sont presque bien huilés. Le presque, c’est pour le (seul) terminal CB du bar qui fait des siennes alors que nous sommes tous assoiffés et armés de… cartes ! (en même temps, on n’avait qu’à payer en monnaie muscadeath!)
Et oui… l’ambiance est aux sourires, aux discussions, aux regards bienveillants. Au Muscadeath, on s’y sent à l’aise. Sauf dans le rang des photographes pour qui le lightshow offre des sueurs froides. Un lightshow de la mort qui tue les mirettes, qui en met plein les yeux pour le plus grand bonheur des spectateurs… des lights rouges, vertes, bleues, et dans le dos des artistes (on va s’organiser une partie de « devine qui chante en ombre chinoise sur ma photo »). Maintenant, dans la peau du festivalier, j’avoue, ça claque !
Mais ceci, ce ne sont que des peccadilles ! On a passé un week-end extraordinaire !
A peine le temps de papoter avec Mickaël que Moonreich nous appelle de son soundcheck. Comme j’avais hâte de les revoir, tant je m’étais pris une grosse claque au Motoc ! Le set est le même, il me semble, ce qui n’est pas pour me déplaire. Un set essentiellement basé sur leur dernier album, « Amer », que j’avais adoré. Et quand, à la différence de Carhaix où le concert avait eu lieu en plein jour, sur une scène extérieure, sous le cagnard, je bavais d’avance de les retrouver pour transformer l’essai dans une salle, en soirée, dans une programmation plutôt Black/Death Metal.
Peut-être avais-je trop projeté mes attentes… Car si c’était propre et généreux, je suis moins rentrée dans le set. Pourquoi ? Ça tient à peu de choses, une simple sensation d’avoir quelqu’un agacé en face de moi. Ce qui n’enlève en rien à la qualité de la prestation et de l’album. D’ailleurs, d’autres festivaliers me diront avoir la sensation totalement inverse, préférer ce set à celui du Motoc.
« On n’écoute que du Black… à 80% On habite à côté. On aime le Muscadeath. On est venus sur le tard au Black. Et ce qui est bien, c’est justement qu’il y ait une journée spéciale Black… On est venus pour Aorlhac » – Isa et Fifi
Et ça tombe bien… Car c’est le moment pour les Cantalous de délivrer toute la colère des volcans d’Auvergne. Et la lave coulant de sa gorge, Mémé n’avait d’yeux que pour Spellbound. Attention, le reste du groupe n’était pas là pour compter les cacahuètes, hein ! Que ce soit bien clair ! Tout Aorlhac nous fut monstrueusement bon ! Mais j’avoue que cette rage écoulée par le canal du corps de Spellbound en pleine vibration de ses cordes vocales sur un visage dégoulinant de sueur… Juste waouw ! Cette façon de se donner entièrement corps et chant n’a fait que rajouter aux morceaux que le groupe nous propose. Mémé vous a dit combien elle avait aimé leur dernier opus ? Décidément, LADLO peut être fier de son roaster !
Pour revenir sur le set, Mémé a été embarquée, chamboulée, hypnotisée. La claque, la classe !
« L’ambiance du Fest est géniale. L’affiche est très cool. Ce petit enchaînement Moonreich, Aorlhac, Acod… ! L’organisation est très bien : simple, efficace. Une programmation cool. Ce qui est génial, c’est que ce n’est pas mainstream. Beaucoup de groupes français. C’est bon ! Ceux de Ladlo…
C’est la première fois qu’on vient et on reviendra ! On est entre potes, donc forcément, c’est bien ! » – Lilian, Esteban, Jules et Antoine (qui n’a rien dit mais qui savoure quand même).
Alors, retour devant la scène… Et quand, dans le public, tu chopes la grande silhouette de Chris Martyr et juste devant celle de Mika Hell (France Black Death Grind, Metallian, …), on ne peut pas se tromper : y a du ACOD dans l’air !
Les grosses machines commencent à coloniser la scène. ACOD, il n’y a pas à redire, c’est un groupe qui prend son envol. Soyons conscients que de les voir dans une salle qui n’appelle pas 5000 personnes est un privilège. Les gars ne se sont pas contentés de jouer leur dernier album, on a pu, au détour d’une note, reconnaître le refrain de « Broken Eyes » qui a fait les beaux jours du précédent album (2018). Ils ont mené leur rituel d’une main de maître, c’est-à-dire fermement. Enfin, j’entends par là qu’ils ont chopé le public et l’ont retourné comme une crêpe au caramel beurre salé. Les premiers rangs étaient en ébullition… Il était temps pour les vieilles jambes de Mémé de se caler sur les côtés. On va pas la laisser se casser le col du fémur quand même !
« Je n’ai pu voir que quelques minutes du 1er groupe. C’est du local, j’ai apprécié. Y avait déjà du monde. Le feeling était là !
ACOD, on l’attendait… et on n’a pas été déçus. C’est le Behemoth à la française. Et là, on a assisté à un groupe qui va devenir énorme.
ACOD, c’était un truc qu’on voulait voir. Manquait un peu de basse… Mais on se dit qu’on a de la chance de pouvoir assister à un truc pareil.
Le son est toujours propre, au Muscadeath. Depuis 2 ans, l’affiche est très très forte ». Et pour l’un d’entre eux : « C’est mon premier Muscadeath… C’est assez intimiste et très facile d’accès. En regardant la moyenne d’âge [Oui… Il parle à Mémé], on sent un public qui veut une qualité de prestation. » – Warzull, Dahmer et Ingalls qui boivent du Muscadet (bouteille Muscadeath) en l’honneur de Sébastien qui est en convalescence.
Sur le comptoir du bar, Mémé aperçoit ce bleu clair caractéristique de l’affiche de la Seisach Metal Night, dont ACOD sera de la fête, ainsi que Necrowretch… qu’on découvre dès l’ouverture des lourds rideaux noirs qui s’ouvrent et se ferment au gré des changements de plateaux.
Et paf ! Un déferlement de Death-Black haineux vous arrive.
Ici, le show est au cordeau. C’est qu’ils savent y faire… Voilà 15 ans qu’ils délivrent leur Death Old School sur scène et sur disque. Petit à petit on sent qu’on verse dans le côté Death de la soirée. Avec Necrowretch, on garde encore de cette hargne faite de Black Metal. Un délice.
« Pas vraiment Black de souche, je retiens Necrowretch. Un jour excellent ! » – Franck
« Necrowretch, de loin j’ai trouvé bof… Mais en me rapprochant, devant, ça rendait mieux » – Vincent
« Le son est bien foutu. Très bonne organisation. C’est bien carré. Plus ça avance dans la soirée, mieux ça va. D’ailleurs, le coup du rideau [entre les sets], c’est pas mal. Ca permet de découvrir le groupe.
Acod, ça m’a plu d’emblée.
Necrowretch, je les avais vus à l’UBU, ici le son était bien mieux. Le meilleur son, pour moi, c’était sur Aorlhac. Par contre, les lights, ça flashait dur ! Necrowretch, j’aime beaucoup leur son. Mais c’est le seul groupe que je connaisse. » – Gus
Bien… voici venu le temps des rires et des chants… enfin, voici surtout venu le temps du dernier groupe de la journée, avec les bataves de God Dethroned. Les ligths changent, on sent bien que nous passons sur un niveau différent. Meilleur ? Pas forcément. Nos frenchies n’ont certainement pas démérité ! Ce que j’entends ici, c’est d’avoir un groupe international. Ça se sent, ça se voit. Non pas qu’ils soient pédants… non non non…. c’est léché. C’est ça, c’est léché. Les lumières sont mieux dosées, plus blanches, quelque peu de face aux zicos. Maiiiiis… c’est tellement bien rôdé et léché que ça en manque un peu de ce qui fait le sel du live, un chouïa de mise en danger. God Dethroned, c’était super bon… Mais nos groupes français ont tout donné pour défendre leur set.
Bon… n’allez pas faire dire à Mémé ce qu’elle n’a pas dit : c’était un kif de voir God Dethroned !
« Ma découverte ? ACOD. Sinon, j’ai aussi aimé Necrowretch, que je connaissais. God Dethroned, que j’apprécie… Pas sur skeud, mais sur scène c’est bien ! Circle ov Hell, bien aussi ! « – Pierig.
« ACOD, c’était pas mal. De bons riffs Thrash. God Dethroned, vraiment intéressant dans le pit ! » – Mathieu. Mémé commence à fatiguer. Sa tisane à la camomille devait certainement commencer à faire son effet… A près de 1h30 du matin, il est plus que temps pour elle d’aller reposer son dos fourbu et ses jambes de p’tite vieille.
La journée, la soirée… ça a été quelques heures de pur bonheur, il ne faut pas se le cacher. Maintenant, au vu de l’heure, le bonheur, c’est dans son lit !
A demain pour le jour 2… (après la mise en plis, hein!)
« Je viens tous les ans, c’est un bon festival. Tous les groupes qui sont passés, j’ai bien aimé. A chaque fois, il y a une belle programmation. Je suis venu avant tout pour le festival. J’aime bien Carcass, tout ce qui est Death, Thrash, Black. Ici, je sais que ça va être bon. » – Franck
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