Punk Rock à B2 : O.D.S. + Boxon + Slashers + The Fennels (Brest, Espace Léo F ...
Photos et report : Mémé Migou
Crédit vidéos : Bruno Guezennec
Un samedi soir, vous connaissez la formule consacrée (coucou Mitch) : « Mémé prend sa p’tite voiture bleue », allume ses phares tout neufs et direction le quartier de Bellevue. La météo n’est pas de mise, en ce début de week-end. Mais ce n’est pas grave, la chaleur, elle est dans nos cœurs. Oups… désolée, je m’emporte dans les paroles mièvres. Revenons les panards dans les Charentaises, sur le sol de l’Espace Léo Ferré : la chaleur, on va la trouver au milieu du pit et sur scène. Ce concert, organisé par l’ultra sympathique association Lilianéjosé Rock Music, promet de secouer le popotin de notre Mémé : du punk, du rock… beaucoup de rock… et même du hard rock. Des p’tits jeunes et de la reformation, de la maîtrise et de la très bonne humeur.
C’est un tout jeune groupe qui fêtera son cinquième concert – et le premier sur une scène digne de ce nom – qui prend place en ouverture de la soirée. Jeune de par sa date de formation, jeune aussi de par ses membres. Mince ! Mémé se prend un coup de vieux monumental, là…
Bon OK… Mais avec tout ça, est-ce que la musique est aussi verte ? Ben non, c’est plutôt bien foutu. On goûte le bon vieux rock d’antan. Et le quatrième morceau du set nous montrera toute la technicité du groupe avec des plans travaillés, un riff bien senti et une mise en place assez soignée. D’ailleurs, la batterie nous offre un panel de rythmes en guise de breaks bien étonnants. Un batteur que l’on retrouve chez Sweet Monster.
L’introduction du concert est bien pesante, on sent que quelque chose va se passer, on est tenu en haleine de la suite. Globalement, ça le fait. Un petit bémol sur les quelques lourdeurs « maladroites » : on sent le travail, on le sent parfois un peu trop. Un peu de fluidité, qui viendra avec l’expérience scénique, et ce sera tapis rouge pour The Fennels.
« Les Fennels, super ! Ils ont une belle carrière à venir. J’ai pris une claque. » – Tof
Setlist : Intro ; Soldier ; On My Way To You ; Bomb ; Side Oh Heaven ; Storm Day ; Welcome To My World ; Silence is loud ; Enemy ; Wall of Death (?) ; Witch (?)
Et Tof de poursuivre : « J’en ai pris une deuxième avec le second groupe. J’ai pas vu le concert passer. Franchement, belle découverte ! » Alors… voyons ça d’un peu plus près :
Slashers :
On entre de plein pieds dans le punk…. Voilà, on y est. Post Punk, me soufflera Bruno, le seul papy du Léon à avoir pu faire le déplacement. Bon, Mémé n’est pas une grande connaisseuse du genre, mais elle continue tout de même à dire que les deux chants, qui se donnent la réplique, sont bien estampillés punk ! Par contre, musicalement, ça envoie ! On a des plans ciselés où on peut parler de post punk.
De leur propre présentation, Slashers, le duo quimpérois, donne dans l’Horror Punk. Eh ouais, avec un nom pareil, on ne s’en serait pas douté. On voit bien le clin d’œil aux films d’horreur du genre éponyme.
Première chose visible et hors contrôle : la salle s’est vidée ! Pas de leur faute… Les deux gars ont bien défoncé ceux qui sont restés. C’est juste que les copains et la famille venus pour le groupe précédent… sont repartis juste après. Quel dommage de ne pas poursuivre la soirée.
Deuxième chose, la place du batteur est vide. En lieu et place, un mignon p’tit ordinateur en guise de boîte à rythmes.
Et sur scène, alors, Mémé ? Sur scène, il y a deux musiciens, l’un à la guitare – short, t-shirt sans manche et chaussettes relevées… on tutoie le claquettes chaussettes, ce qui matche bien avec la timide crête qui flirte avec le mulet – et une basse avec tout le décorum punk qui va bien.
Le guitariste arbore une voix légèrement plus grave que le bassiste. Mais les voix restent bien aiguës, criées, crachées. La différence entre les deux est légère, ça se joue à un poil de cul de fourmi près. Et pour les oreilles non averties, comme celles de Mémé, globalement, le chant est sensiblement pareille d’un bout à l’autre du set. Ce sur quoi, Bruno claironnera à juste titre « comme le Black Metal pour ceux qui ne sont pas Blackeux ». Et… il faut bien dire qu’il n’a pas tort, le Bruno ! Ça mis à part, les parties jouées défoncent bien !
Pari gagné pour Slashers qui défendait son second album, sorti il y a trois semaines. Même le petit problème technique de pédale en rade n’a pas lésé le duo, bien au contraire. L’esprit punk planait dans la salle
En vrai, Mémé a kiffé ! Et elle n’a pas été la seule : « J’attends le troisième groupe. Mais le deuxième, le punk, ça me plaît bien. Ils ont fait le taf. Il y avait de la mélodie dans la mélancolie. Ce qui est rare dans le punk… » – Laurent, qui rajoute en guise de mot de la fin « Prout » (oui, il y tenait…. Alors, petit truc de Mémé, pour combattre les flatulences, le charbon, c’est plutôt bon!)
Setlist : Fatberg ; Night of the Living Dead ; Shadows of Hiroshima ; Cannibal ; I’M Cursed ; Turn the Page ; Room 12 ; Schysophrenia ; Manhunt ; Anxiety ; U.F.O ; Go Away
Boxon :
Je ne sais pas ce que les cuistots de Lilianéjosé ont mis dans le catering, mais le quartet bien nommé va nous foutre un Boxon total !
On pousse encore un peu plus loin sur la route du Finistère sud et on atterrit à Douarn’. Ah ! Le soleil du Finistère qui darde ses rayons sur la scène… Mémé peut vous jurer qu’elle a vu le soleil en plein milieu de la nuit, au cœur d’une salle. Rien que par le sourire des gars présents juste sous nos yeux.
Que dire de ce set ? On a comme un mélange de rock anglais mêlé à un esprit punk, façon The Clash. D’eux-mêmes, ils se disent Punk – Rock Garage. Ils vont retourner l’Espace Léo Ferré. De l’humour, de la descente dans le pit, des roulades, un vrai côté décalé, limite j’m’enfoutiste. Et pourtant, le résultat musical est tout sauf en mode balec. Ça défouraille de tous les côtés. On a du talent et du show. What else !
On ne voit pas le temps passer, on a juste envie de se prendre une p’tite binouze et d’aller refaire le monde en leur compagnie. Sérieux ! Un groupe qui défonce !
Setlist : Inside Out ; One More Shot ; Why Everyne Should Be Just Like You ; Hat & Tricks ; No Asshole Rules ; The Lost Plane ; The Nazi Was a Bro ; Time To Get Fired ; Uptight Downtown ; Going Ti The West
O.D.S. :
On a attendu un peu… un peu… un peu… ça fait beaucoup de un peu… de fait, ça a fait un peu beaucoup d’attente. Maiiiiis on n’a pas regretté d’avoir attendu ! O.D.S. envahit littéralement la scène. Bruno me souffle à l’oreille « c’est de l’AC/DC ». Et effectivement, on ne peut nier l’influence des ex- minots australiens sur nos jeunes landernéens. Ils vont électrocuter le public. Un électrochoc, ni plus ni moins.
O.D.S., anciennement Onde De Shock, revient avec un nouveau line up et un nouveau titre lâché le 3 novembre. Nous avons l’atome crochu de départ, avec le trio fraternel des deux guitares et de la batterie. Viennent compléter la molécule, un chanteur à la voix heavy à souhait et un bassiste qui tient la baraque. On en a pour notre show, avec des personnalités aux mimiques qui nous harponnent le regard. On a clairement le sosie officiel d’Angus Young juste pour nous. Quant à la voix… bon sang ! Rob Halford, sors de cette gorge ! Ces vocalises, bordel !
A ce moment de la soirée, on est scotchés sur place ! J’adorerais les voir dans un registre un peu moins mimétique de celui de ses grands frères. Mais quel show !
Setlist : Oups… Mémé a failli sur ce coup….
Une soirée des plus sympathiques à Léo Ferré, ce samedi 18 novembre. Les absents auront eu tort. Et si le tort tue, malheureusement, cela pourrait être les finances de l’asso, qui sera loin d’avoir fait salle comble. Sérieusement, une soirée avec quatre groupes de la scène locale, quatre groupes qui nous auront mis une patate dans la tronche, tout ça pour huit euros… et vous faites la fine bouche ?! Non, là, Mémé va se fâcher toute rouge. Les groupes méritent mieux, l’association Lilianéjosé Rock Music mérite mieux.
A The Fennels, Slashers, Boxon, O.D.S. et Lilianéjosé, je voulais dire un grand merci pour cette soirée aux petits oignons ! Bravo !
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