Photos + report : Metalfreak

Ce 23 avril dernier, c’était la veille de mon birthday. Comme tous les ans, tu me diras… Alors hors de question de me faire caguer chez moi, et quitte à sortir et prendre du bon temps, autant le faire là où on se sent bien. Le Brin de Zinc évidemment ! Where else ?
En plus, il y avait un concert ce soir-là. Oui, enfin, comme (presque) tous les soirs, tu me rediras…

Et puis, bon, une fois n’est pas coutume, je n’avais pas envie de blasts, de grognements divers et variés, ni de sonorités trop saturées. Des fois, on aime bien à la fois sortir de sa zone de confort et savourer des musiques plus calmes et bourrées de feeling. Et changer d’univers musical permet aussi de voir d’autres gens : certes, ceux qui font partie du cercle amical n’y sont pas non plus, mais quelques cons qu’on n’a pas forcément envie de voir un soir d’anniversaire n’y sont pas non plus ! Ca s’équilibre…

Et surtout, je suis sur d’une chose au Brin de Zinc, que ce soit avec les membres du staff ou quelques habitués – photographes ou non -, je suis certain de tomber à coup sûr sur des personnes desquelles j’apprécie particulièrement la compagnie. Gagnant-gagnant !

Et si en plus la musique est bonne, que demander de plus ?

C’est que la description faite dans la bio concernant les Bordelais d’Order 89 avait de quoi me faire venir sans pour autant fêter un changement d’année : entre rock classique, post punk, electro, new wave voire techno (oui, enfin, ce dernier élément, je le cherche encore), les quatre gaillards avaient de quoi attirer pas mal de fan simplement de bonne musique. Mais on y reviendra plus tard.

C’est qu’avant, il y avait une première partie ! Ah ben oui, on fait les choses bien, au Brin de Zinc ! Et en effet, c’était UNE première partie : Jules Henriel, qui nous vient tout droit de Marseille, était tout seul sur scène. Enfin, avec ses guitares, tantôt acoustique, tantôt électrique ! Le chanteur / guitariste du groupe Parade avait aussi amené son humour avec lui, en plus d’une sorte de parka qui devait lui tenir on ne peut plus chaud. Mais il n’a pas écouté les conseils avisés de… ben tout le monde… et l’a gardé durant tout son set ! L’a bien du crever de chaud, le garçon ! Bref !

Et là, bonne humeur ou pas, esprit bon enfant ou non, entre deux plaisanteries avec le public, Jules Henriel chantait ! Et chantait bien, et tout seul ! C’est ce qu’on appelle porter fièrement ses couilles… Et sa musique l’habite (faites pas chier, y a pas de jeu de mots) : avec son univers entre folk rock et dark pop, on pensait régulièrement à R.E.M. (merde, c’est qu’il m’a fait réécouter l’exceptionnel « Automatic for the people » à peine rentré chez moi), Violent Femmes ou Pete Doherty en alternant des titres d’une grande douceur avec d’autres sur lesquels il se montrait plus écorché. Bref, j’ai aimé !!!

Les héros de la soirée n’ont pas mis longtemps avant de rendre l’assistance plus qu’attentive ! Quelque part entre Noir Desir ou Indochine mais avec la froideur des Trisomie 21, de Public Image Limited ou de Taxi Girl, Order 89 nous a abreuvé d’une poésie obscure au moyen d’une musique souvent sombre mais, que ce soit musicalement ou au niveau des paroles, se montrent d’une liberté totale.

Pour ma part, c’était une découverte, elle s’est transformée en belle surprise : musique sombre, lyrics prenants et intéressants chantés en Français. L’idée est de rassembler autour d’eux des personnes en quête d’évasion : je parlais tout à l’heure de « liberté » et on y est complètement en les écoutant : on s’évade, point ! Plus qu’une musique à écouter, celle d’Order 89 se vit ! C’est tout !

Et moi, de mon côté, ça m’a permis de me faire un beau cadeau d’anniversaire en les écoutant du début à la fin ! Merci Messieurs !