Overdrivers + The Soundroots + Electric Shock (Lyon, Rock ‘n’ Eat, 0 ...
Photos + report : Fast Freddy
Quand on regarde l’affiche, on se dit que c’est sous le signe du bon gros hard rock sévèrement burné que s’annonce cette première soirée de septembre au Rock ‘n’ Eat avec les ch’tis « australiens » d’Overdrivers, les gros moteurs d’Aquitaine de The Soundroots et les Grenoblois d’Electric Shock, trois formations dont on nous dirait qu’elles ont vu le jour quelque part au début des eighties que cela ne nous surprendrait pas, tant leur son semble d’époque ! Et à qui doit-on ce retour vers le futur ? Aux aficionados de Turbo Lovers qui ont toujours le nez creux pour nous concocter des dates qui restent ancrées pour longtemps dans nos mémoires et celle-ci, je vous le dis clairement, en fera partie !
Alors, descendons les marches de l’antre du metal de la capitale des Gaules pour une plongée dans le bon vieux temps ou le hard rock et les débuts du heavy ont bercé les plus expérimentés d’entre-nous dès leurs prémices ! Here we go !
Premier constat, malgré les nombreux concerts ce jour dans la région (LeymFest 8 pour lequel Soil Chronicles va également publier une chronique, Péché Capital Day #11, du punk à Aoste, du Rock à Saint-symphorien d’Ozon, …), il y a foule et le Rock ‘n Eat est rempli ! Le public a répondu présent et sorti l’attirail du parfait petit headbanger pour s’exprimer pleinement tout au long des différents sets !
C’est à Electric Shock que revient le privilège d’ouvrir la soirée !
Les Grenoblois, qui viennent juste de sortir leur nouvel album Blow it Off, cinquième réalisation depuis leurs débuts en 2011, ont à cœur de le défendre et s’emploient de belle manière à le faire ! Baskets montantes, jeans serrés, santiags, cuirs, chaînes et bracelets rivetés, les cinq comparses prennent possession des lieux et démarrent pied au plancher ! D’emblée, on sait qu’on va passer un bon moment ! Rythmique solide, riffs accrocheurs, chant en phase et prestation scénique énergique, Electric Shock, n’a pas besoin de plus d’un morceau pour s’accaparer les faveurs de la fosse, « Snake Boots » fait le job ! Les rhônalpins ont clairement un public de fidèles qui est présent aux premiers rangs et qui donne autant de voix pour accompagner les refrains qu’il headbangue à s’en faire péter les cervicales. Pas de temps mort, les morceaux s’enchainent et produisent tous leur effet, distillant une déferlante de Rock’n’roll dans nos cages à miel qui ne demandent que ça ! Que ce soient Chainsaw Charly (guitare), Nicko JR (batterie) ou Jules Dödestroyer (basse), les petits derniers arrivés sont pleinement à l’aise sur scène et la complicité avec Little Angus (déchaînée ce soir) et Volhard (la force tranquille) saute aux yeux ! ça se cherche et se trouve facilement pour proposer des jetés de guitares coordonnés et occuper le moindre cm2 de la scène du Rock’n’Eat ! Les nouveaux titres (Blow it Off, Lost Railroad, etc) font mouche, tout comme les classiques Rock ‘n’ Roll Overdose ou encore Wild Bastards qui déclenchent une quasi hystérie dans le pit ! La longue ovation finale du public témoigne de la qualité de la prestation à laquelle il vient d’assister ! Vous l’aurez compris, Electric Shock a montré une fois encore que leur nom n’était pas galvaudé et nous a envoyé du 666 volts en continu pour notre plus grand plaisir ! Quelle entrée en matière les amis !
Il faut un peu de houblon pour se remettre des émotions, reprendre sa respiration et accessoirement permettre le changement de plateau ! L’affaire entendue, c’est au tour de The Soundroots de se présenter sur les planches, ayant remplacé Barrakuda initialement prévus !
Combo originaire d’Aquitaine, quelque part entre Angoulême et Bordeaux, c’est la première fois que le quatuor, donnant dans le hard rock brut de fonderie et épuré de tout artifice inutile, se produit à Lyon… Et autant dire qu’on s’en souviendra, tant leur set fut une bénédiction pour nos esgourdes jamais rassasiées de pur Rock ‘n’ roll ! Dès le début de leur prestation, il n’y a pas tromperie sur la marchandise : ça envoie sévère et sans détour avec un son qui te file la chair de poule et qui te rappelle celui de plusieurs groupes qui continuent de te faire vibrer malgré le temps qui passe… L’influence de Motörhead et consorts planant dans les sous-sols des quais de Saône ! Des riffs efficaces, une rythmique couillue, une ligne de basse épurée et groovy à l’envie, une voix rauque et sauvage et un batteur féroce, bref de quoi t’embarquer à bord d’un bolide et braver l’immensité des paysages bordant la mythique route 66 ! Chacun est à sa place apportant une complémentarité qui confère à The Soundroots une impression de solidité, d’homogénéité mais aussi un sentiment de types bien bourrins aussi, à l’image de leur Rock ‘n’ Roll de derrière les fagots qui transpirait dans leurs titres, que ce soit I Wait, In a Cage, Riff’n’Live pour ne citer qu’eux ! Voilà maintenant plus d’une douzaine d’années que The Soundroots use ses semelles sur toutes les scènes de France mais pas que, salles petites ou grandes, fests, clubs ou café-concert, et nettoie les cages à miel de ceux inspirés d’assister à ce déferlement de hard rock de la première heure ! Ce soir, les Aquitains n’ont pas dérogé à ce qu’ils font à merveille, à savoir nous balancer en pleine face une zic qui envoie du steak sans prendre le temps de demander à tout à chacun le désidérata de cuisson ! Vous revenez quand vous voulez les gars, des sets pareils, on en redemande !
La soirée s’enfonce dans la nuit noire et obscure et quelques bières plus tard, c’est au tour d’Overdrivers de s’emparer de la scène pour une heure de live endiablé au son si caractéristique du rock australien qui immanquablement fait penser aux références du genre ! Certains diront 50% AC/DC, 50% Airbourne là où nous avons eu droit à du 100% Overdrivers made in France les amis !
Les Lillois ont réalisé une prestation époustouflante, débordante d’énergie positive, de celle qui te recharge un parc de Tesla en moins de temps qu’il ne faut pour le dire !
Les quatre comparses se sont littéralement éclatés sur scène et leur joie d’en découdre a rapidement gagné la fosse qui s’est enflammée sur chaque titre et qui a manifesté une pure folie à chaque instant ! La setlist fait merveille, composée par les morceaux phares de leurs LP-EP (Rockin’ Hell en 2016 et She’s on her Period en 2018 et Rock Out sorti il y a deux ans) qui sont, il faut le reconnaitre, de véritables pépites en matière de Rock ‘n’ Roll survolté ! Factory, High Mountains, Forever Young ou encore Rockin’ Hell font transpirer la fosse comme jamais, bien motivée par Adrien (guitare, chant) qui incite les rockers à donner de leur personne sur chaque morceau ! Anthony est déchainé, envoyant des soli plus efficaces les uns que les autres, Benjamin (basse) prend un plaisir fou à jouer avec les photographes et les premiers rangs et Florian assure un tempo de plomb derrière ses fûts, nous gratifiant d’un solo de batterie à l’ancienne en cours de set !
Il y a un peu de bouteille derrière, Overdrivers arpentant les scènes de France et de Navarre inlassablement pour nous servir, comme ce soir, une prestation aboutie, très pro, qui montre que ces types sont faits pour ça, qu’ils prennent un plaisir monstre et qu’ils sont put1 de bons dans ce qu’ils font ! On sent clairement que leur maison, c’est la scène et nulle part ailleurs !
Alors, clair qu’on va avoir mal au cou le lendemain et qu’on aura probablement quelques ecchymoses mais pas grave, on continue de communier en secouant frénétiquement la tête et en se démenant comme des beaux diables au pied de la scène !
Groupe à ne louper sous aucun prétexte tant ils ont un énorme potentiel et un sens inné de la scène ! Alors, il parait qu’It’s a long Way to the Top mais on vous souhaite que cette route soit la moins longue possible pour accéder à toute la reconnaissance que vous méritez ! Merci pour cette leçon de Rock ‘n’ Roll, Well done guys !
https://www.overdriversrock.com/
Put1 mais quelle soirée mes aïeux, de celle qui botte des culs et qui confirme que le hard rock pour petits graisseux et petites graisseuses possède encore de dignes représentants aujourd’hui ! De l’authenticité à tous les étages, musicalement et scéniquement ! Aucun faux semblant, les trois groupes nous ont régalé en nous livrant trois sets qui nous ont fait oublier l’espace d’un instant tous ce que nous avons vécu depuis le début des années 80 !
Merci donc à Overdrivers, The Soundroots et Electric Shock pour la qualité de leurs prestations qui n’ont d’égales que la simplicité et l’efficacité avec lesquelles ils les ont expédiées ! Merci aux Turbo Lovers pour s’être démenés pour notre offrir un tel plateau ! J’en profite pour indiquer qu’ils nous préparent d’autres dates tout aussi prometteuses mi-septembre avec Adversor, Blackened et Shotgun Logic, mi-novembre avec la troisième édition du Mo(r)moros Death Fest et encore mi-décembre avec Tentation, Meurtrières et Cabaret fantôme, le tout dans ton Rock ‘n’ Eat, que demander de plus ?
Merci Pedro et Julien pour le son et les lights et au staff du Rock’N’Eat de manière générale pour leur accueil que je ne me lasserai pas de dire qu’il est authentique lui-aussi !
See you soon !
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