Report par Théo.
On a tous eu peur, quelques jours avant son concert parisien, le « Prince of Darkness » Ozzy Osbourne nous faisait des petites frayeurs en s’endormant dans une cabine à UV… et puis les rumeurs allaient et venaient : annulation, maladie… Mais finalement le Madman de 62 ans était bien présent à Bercy ce lundi 20 septembre.
Après 7h de route et quelques pintes, nous pénétrons dans Bercy vers 20h30, avant de nous apercevoir que Danko Jones et Korn venaient de finir de jouer. Nous qui pensions être en avance… Je ne suis pas pour autant fan de ce dernier groupe mais voir au moins une fois leur prestation en live ne m’aurait pas dérangé. A notre grande surprise, Bercy est loin, mais alors très loin d’être complet. Ce sont seulement 6 000 personnes qui attendent ici. On voit de tous les âges, jeunes, adultes, grands-parents … preuve que le frontman de Black Sabbath arrive toujours à être apprécier et écouter au fil des générations. Nous n’avons pas besoin d’attendre très longtemps pour qu’Ozzy derrière la scène, prenne le micro et tape la chansonnette afin de chauffer le public dont la moitié (dont nous) n’avait pas compris que c’était bel et bien lui qui parlait. 2 minutes plus tard , les lumières s’éteignent et le Palais Omnisport s’embrase. Sur une intro assez classique de Carmina Burana, le Madman arrive sur scène accompagné de ses musiciens (dont Tommy Clufetos de Rob Zombie et Gus G. de Firewind). Tout content d’être de retour (cela fait 18 ans qu’il n’avait pas frôlé le sol français), le musicien fait chanter le public en leur disant qu’il est très heureux d’être là et demande au public d’être « fou comme vous n’avez jamais été », et en finissant son discours pas un « Let the Madness begins » avant que résonne les premières notes de « Bark at the Moon » Le son est relativement fort et dans la fosse, c’est l’hystérie générale. « Let me hear your Scream » sera joué ensuite ( ce sera le seul extrait de son dernier album pour la soirée ) , et passe très bien en live , comme si c’était un tube vieux de 20 ans connu de tous. Suivi des classiques « Mr. Crowley » et « I don’t Know », Ozzy commence à se renverser des seaux d’eau sur la tête et prend un malin plaisir à arroser la foule, les photographes et la sécurité à l’aide d’un canon à mousse (bière ?). «Fairies Wear Boots » , premier d’une longue série d’extrait de la période Black Sabbath (dont 7 chansons seront jouées ce soir) fait plaisir au fan les plus anciens, qui doivent vraiment vivre un vrai rêve de gosse. Sur « Suicide Solution », Ozzy explique que c’est la chanson qui « lui a attiré le plus de problèmes ». « War pigs » extrait du culte Paranoid, « Shot In the Dark » qui n’avait pas été joué depuis plus de 15 ans, « Rat Salad » et « Iron Man », « Killers of Giant », « I don’t want to change the World », le très bon « Crazy Train » et nous arrivons déjà à la fin des rappels. Le musicien le plus timbré de la planète revient sur « Mama I’m Coming Home », qui voit tout le monde chanter et des centaines de briquets s’allumer. Vient ensuite le tube par excellence « Paranoid », extrait de l’album éponyme de Black Sabbath et le gang s’ eclipse de nouveau… pour revenir sur un « Flying High Again » et finir définitivement sur « Into the Void ». On aura même le droit à un petit « I Love you All » une fois que les lumières se seront rallumées.
Cela fait déjà plus de 2h, montre en main, qu’Ozzy est déjà là, et nous n’avons franchement pas vu le temps passer ! Alors même s’il se fait de plus en plus vieux, qu’on le voit souvent souffrir de tremblements et que la voix n’est peut-être pas par moment ce qu’elle était, à la vue du concert de ce soir, on peut se dire qu’on vient certainement d’assister à un de nos meilleurs concerts… Un papy du rock comme lui qui s’amuse comme un gosse sur scène en ayant tout le temps le sourire aux lèvres, c’est juste fantastique ! On le sait tous, personne n’est éternel, on ne sait pas encore comment se passeront les prochaines années pour lui, mais si on pouvait revivre ce rêve musical de tout metalleux qui se respecte encore une fois, ce sera sans problème. On peut le dire : Les absents ont eu bien tord !
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