Photos + report : Le Marquis Arthur

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Par la barbe de Merlin, voilà un beau festival qu’il fait plaisir de voir revenir ! Le Paganfest est de retour avec une tournée ambulante dans toute l’Europe, composé de cinq groupes ô combien intéressants. Et après un changement, le festival pour sa date parisienne avait trouvé une salle digne de ce nom pour accueillir l’événement : le Zénith de la Villette ! Salle incontournable de la capitale, située dans le Parc de la Villette non loin de la Philharmonie, la réputation de la programmation de cette salle dépasse nos frontières, et pour tout style de musique. Certes, le festival n’a pas fait salle comble, mais il y avait facile 1500 voire 2000 personnes (et sûrement plus) : la fosse dégagée était pleine et il faut y rajouter toutes les personnes présentes dans les gradins. Un chiffre respectable tout de même. Nous avions donc cinq groupes pour la soirée : Elvenking, Heidevolk, Týr, Ensiferum et Alestorm. De beaux sets en perspective que votre dévoué Marquis se fait un plaisir de vous conter.

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Bien, que commencent les réjouissances de ce soir ! Je suis arrivé de bonne heure pour ne pas en rater une miette, accompagné d’un ami très cher et d’autres confrères reporter, nous nous préparions au premier concert. Et le privilège de l’ouverture fût confié à Elvenking ! Nous arrivant des terres chaudes de Vénétie, leur Folk Metal mélodique est juste magnifique. J’ai découvert le groupe avec le festival et très franchement très belle découverte. Fort de leur discographie d’une dizaine d’albums, ils sont bien établi dans la scène européenne. Et le spectacle est au rendez-vous dès l’ouverture avec leur chanteur Damnagoras coiffé de cornes de cerf, forcément ça attire le regard ! Entraîné avec ces superbes mélodies de leur violoniste, ils nous embarquent dans une forêt enchantée aussi magnifique que riche d’imaginaire. Un voyage folklorique dans un univers légendaire avec une inspiration elfique. Dans cet univers s’affrontent les forces magiques de la nature contre le mal, qu’il soit humain ou d’autre origine.

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C’est ce qui fait la force d’Elvenking : une musique très visuelle qui plonge immédiatement dans le fantastique, même le visuel des pochette fait penser au Seigneur des anneaux et univers imaginaires similaires. Groupe italien certes, mais je suis sûr qu’ils adorent jouer en France. Pourquoi ? La chanson ‘Silence de mort’ avec ses parties chantée en français, témoignant d’un attachement ou du moins une attirance francophone. Bien que leur musique soit plutôt « calme » vis à vis ce qui arrive après, j’ai beaucoup apprécié ce concerts. Les fans présents ont jubilé à coup sûr lorsqu’ils ont joué leur chanson incontournable ‘Pagan Revolution’. Et même temps, comment ne pas être séduit par ses riffs ô combien entraînant et l’esprit de liberté qu’elle dégage.

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Nous avions beau nous trouver à Paris dans une salle moderne, l’enthousiasme communiquant donnait juste envie de danser dans les bois en costume ! Un ressenti d’escapade et de rêverie qui a aussi très bien marché avec les autres groupes. Personnellement j’ai eu mon coup de coeur du set sur ‘The horned ghost and the sorcerer’, une chanson sur un fantôme tourmenté, on croirait vraiment un conte de folklore oublié de temps éloignés, admirablement mis en musique. Et en belle surprise pour la fin, une nouvelle chanson du futur album qui sortira au printemps. Baptisée ‘Luna’, cette chanson dédiée à l’astre nocturne est une ode de cette lumière blanche qui déchire l’obscurité de la nuit et guide vers l’espoir. Il y a presque une déclaration, un amour sans retour. En clair, une superbe fin pour un premier concert qui a admirablement lancé la soirée, nous rendant encore plus excité de voir, d’entendre la suite !

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Et quelle suite que voilà, car le prochain groupe est très attendu : Heidevolk monte désormais sur scène !! Ah là là ça fait tellement plaisir de les voir. Nos chers vikings des Pays-Bas sont bien connu dans l’Europe et au delà pour leur Folk Metal mythique. Véritables conteurs extrême de légendes nordiques, qu’elles soientt fictives ou réelles, comment ne pas être emporté dans ce plaisant tourbillon de riffs épiques sublimé par ce double chant de Jacco et Daniël. Et il faut dire que leur concert commence très fort : des pogos à foison sur toutes les chansons ! Je crois que le premier le plus notoire à eu lieu sur ‘Wahalla Wacht’. Mais le public ne se contentait pas simplement de pogoter : tiré de leur dernier album, ils ont joué ‘Hagalaz’ avec son chant faisant penser à une incantation, eh bien le sortilège a marché, ils ont pris possession de l’assemblée qu’ils ont ainsi déchaîné encore plus. Il faut dire que tout le concert était une vraie claque de bonheur.

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Mais ça ne se termine pas ainsi, oh non : il est temps de lever nos verres remplis de bières et de trinquer divinement, plaisir personnel, ils nous ont joué ‘Drinking with the Gods’. Chanson très réussie, elle donne vraiment l’impression de se trouvé attablé à côté d’Odin, j’ai beaucoup de monde se tenir en accolade le verre levé offrant ainsi une véritable osmose entre le groupe et le public, magnifique à voir. Voilà que le tocsin de leur dernière bataille de ce soir arrive, et bien sûr, fidèle à leur réputation voilà ‘Vulgaris Magistralis’ qui est joué pour notre plus grand plaisir. Autan vous dire que la fosse animé s’agitait aux rythmes des « Arwoo », en même temps, difficile de ne pas être pris dans la chanson qui bien que datant du premier album, reste toujours adoré du public, je ne me lasse jamais de l’écouter en voiture ha ha.

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Hélas les bonnes chose ne durent pas, leur concert était tellement captivant qu’il est passé trop vite … Pour ceux qui en redemande ou qui aurait rater leur passage, notez qu’ils reviendront en France pour l’Ar’ Vran festival en juillet. A vos agendas donc ! Votre cher Marquis y sera, naturellement.

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La soirée bat désormais son plein pour le troisième groupe du festival : Týr. Très franchement je n’ai pas compris cette polémique avec les dauphins, un groupe de musique n’est pas forcément lié à ce qu’il se passe dans son pays. Bon, les belliqueux mis de côté, nous assistons donc au lancement de leur concert. Là pour le coup on peut parler avec de vrais vikings scandinaves puisqu’ils nous arrivent du Danemark. Aussi anciens que leur amis italien d’Elvenking, ils ont évolué avec une approche musicale différente. Par tradition ou par piété filiale, ils ont choisi la thématique des légendes nordiques teintées de paganisme ambiant, mais musicalement il y a une forte influence Heavy pour moi.

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Leur concert commence avec un grand nuage de fumée sur la scène, belle métaphore de la brume sur les mers glacées, et telle la pointe du drakkar dépassant de la masse, on ne voyait que leur logo dépasser du fond de scène. Ce qui m’a beaucoup amusé sur ce concert, c’est le nombre de festivaliers portés par la foule qui se retrouvant à l’envers avant de disparaître, et formant ainsi un Y avec leur jambes, analogie d’une amusante coïncidence avec le Y renversé de leur logo, c’était drôle à voir. J’en ai vu plusieurs sur la chanson ‘Blood of Heroes’, de sujet aussi épique que tragique, qui fut poursuivie sur ‘Hail to the hammer’. De mon humble avis personnel, je trouve l’écoute de leur album un peu trop  »calme », mais le rendu en live sur scène est bien meilleur, excellent exemple démontré avec la chanson suivante ‘Northen Gate’ qui déclenche les passions, et qui a déclenché également un énorme wall of death orchestré par Heri Joensen.

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Comme si ce WOD n’était pas assez marquant sur la chanson, nous avions assisté au vol dans la salle non pas d’un oiseau … mais d’une chaussure ! Au grand désarroi de son malheureux propriétaire, elle a vécue un voyage bien malmené. J’en ai vu des choses en concerts depuis que je suis reporter, mais là je n’avais pas encore eu le loisir de voir ceci, bien que j’imagine que la chose est sûrement bien plus fréquente qu’on ne le croit. Concentré dans le concert, nous arrivâmes trop vite à la fin du set, mais ils avaient prévu un final en beauté avec ‘Hold the heathen hammer high’ une chanson dont le nom s’articule aussi bien bourré que sobre. Mais son côté pêchu entraîne dans cette bataille plaisante. Et sur cette note joyeuse s’achève leur concert.

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Attention, votre dévoué Marquis a radicalement changé d’attitude avec le groupe qui suit, et la raison n’est pas des moindres puisqu’il s’agit d’un de mes trois groupes préférés : Ensiferum monte désormais sur scène !!! Aaaahhhh j’adore j’adore j’adore. Un plaisir d’autant plus apprécié car le célèbre groupe finlandais ne fait que de rares apparitions en France. Batailles ô combien épiques, légendes nordiques, le tout sur une extraordinaire musique, c’est ça Ensiferum ! Démonstrations de leur riffs délectablement entraînants, cette tournée est le moyen pour eux de mettre en avant leur dernier album sorti trois mois plus tôt (n°2 de mon top 10 albums de 2024).

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En effet, la tempête de l’hiver s’est abattue sur la capitale, qu’importe, l’enthousiasme survolté démontré pour leur arrivée sur scène n’a pu que leur plaire. Une entrée en scène dès le début triomphante sur l’intro ‘Aurora’ et qu’ils enchaînent sur ‘Fatherland’, une superbe chanson évoquant la piété filiale est l’attachement à sa terre. Sur le break musical à la fin du morceau j’ai vu des gens bras en l’air, et nous ne sommes qu’à la première chanson ! Mais bien sûr nous avons eu la chanson éponyme de l’album : ‘Winter Storm’ et il faut le dire, impressionnante en live ! Cependant il y a eu plus marquant : le retour de la chaussure volante ha ha ! Cela semblait contagieux car j’en ai vu une deuxième différente voler (non je n’avais pas la berlue). Vous vouliez plus prenant ? La suite en a réjouis plus d’un, ils ont joué ‘Lai lai hei’. Comment ne pas succomber à cette irrésistible envie de chanter avec eux, j’ai craqué bien sûr, j’aime trop cette chanson. Et alors que je disais à un très cher confrère « j’espère qu’ils vont jouer une chanson tirée de ‘Victory songs’, c’est mon album préféré », je vous le donne en quatre, je vous le donne en cent : ils ont joué LA chanson ‘Victory song’ justement !

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Dommage que je n’ai pas eu le temps de prendre en photo, la moitié de la fosse, à l’entente des premières notes de cette chanson, s’est mise assise et tout ce petit monde, dans une synchronisation surprenante, s’est mis à ramer, c’était beau à voir. Comme si ce concert n’était pas déjà ô combien épique, la suite l’a été encore plus puisqu’ils ont joué ‘Two of spades’, admirable par sa rapidité, rendant ainsi les pogos encore plus bourrins, mais le rythme s’empare de nous avec cette chanson grâce à son côté volontairement disco. Hélas, quand on s’amuse le temps passe trop vite, et voilà qu’il est déjà l’heure de leur dire au revoir. Une petite dernière pour la fin tout de même, bien sûr, et avec eux elle fût parfaitement choisie : ‘Iron’. Il n’y a plus rien à dire, la conquête du public est totale, une véritable grosse poutrerie musicale comme on les aime. Vous vous en doutez, c’était mon concert favori de la soirée, un souvenir que je n’oublierai pas.

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C’est la fin mes canards. Et ce, sans mauvais jeux de mots, puisque nous voyons apparaître sur scène pour le dernier groupe des canards gonflables géants, annonçant de manière sans équivoque qui arrive : Alestorm bien entendu ! Les célèbres pirates anglais connu mondialement dans le Metal ont toujours su passer sur les festivals avec fracas et humour hilare, laissant autant de pagaille que de bonheur. Vous l’aurez compris, ils sont prêts à nous faire embarquer dans leur bateau pirate de l’incroyable. Groupe attendu ? Bien sûr que oui !

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Et pour s’en assurer il suffisait de voir le nombre de gens déguisés en pirates ce soir. A L’AVENTURE MOUSSAILLON ! Le concert s’ouvre sur ‘Keelhauled’, choix explicite pour bien dire que rien n’est pris au sérieux dans ce groupe. Et ils enchaînent sur ‘Shipwrecked’ qui met en avant le travail musical de Patty Gurdy qui ne se contente pas de jouer, elle chante aussi puisque nous la retrouvons sur le refrain de ‘Voyage of the dead marauder’ tiré de leur dernier EP, il faut dire que la tournée du Paganfest leur permet de bien le promouvoir, ils ont aussi joué Uzbekistan, elle est déjà prenante en album, mais en vrai encore plus entraînante. Impossible de passer outre, il y a bien sûr eu l’incontournable reprise de Taio Cruz ‘Hangover’ qui rappelant les côtés amusants d’une bonne cuite.

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Mais ça donne chaud de boire sur scène il semblerait, au début de la chanson, voilà le claviériste Elliot Vernon qui se met torse nu sous des sifflement bien admiratifs. Dommage qu’il s’est arrêté là, ça manquait de fesses à l’air vu l’ambiance. Et pirate oblige, pour le break de la chanson, un deuxième chanteur arrive, enfin plus précisément, un requin arrive !! Et qui prend son rôle absurde très à cœur car il se met à courser les musiciens pour les croquer. Pour rester sur l’ambiance pirate, c’est la chanson ‘Nancy the tavern wrench’ qui déclenche le retour des rameurs dans le public, et il y avait deux fois plus de monde qui l’a fait comparé à Ensiferum avant, transformant le public de la fosse en véritable galériens, et bien en rythme avec la musique, magnifique. Vous croyez que les gens vont commencer à fatiguer, grave erreur vu ce qui arrive. Prétendant que c’était la fin du concert, c’est ‘Party’ qui est joué ! …

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Les mots manquent pour décrire le boxon fulgurant qui est apparut. Impossible de rester stoîque devant une telle chanson, ça pogotait et dansait à foison dans tout les sens, le tout sur une lumière de scène multicolore digne des plus grandes fêtes psychédélique, on ne se savait plus où donner de la tête dans cette joyeuse cohue. ET NON, en fait ce n’était pas la fin, ils ont joué non pas un, mais deux rappels gardant bien sûr le meilleur pour la fin : le vrai final a été ‘Fucked with an anchor’ et son langage fleuri qui fut très apprécié. Et c’est seulement maintenant que j’ai compris que les grandes bâches verte qui étaient devant la scène n’était pas là pour rien : il s’agit d’autres bouées qui se sont gonflées tout au long de la chanson et forme les lettres « Fuck you » c’était à la fois déplacé mais en même temps admirablement marquant pour la fin du concert, le genre de détail qu’on n’oublie pas.

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Cette fois, ils ont vraiment tiré leur révérence, mais non sans un dernier trait d’humour puisqu’ils quittent la scène sur l’emblématique générique du dessin animé « Wallace & Gromit », c’est bien anglais ça. En toute franchise un concert mémorable. Il me reste cependant une dernière anecdote pour la soirée : alors que je me dirigeais vers la sortie, j’ai aperçu sur le bord d’un gradin une semelle de chaussure décollée, je reste persuadé qu’il s’agit du cadavre de la chaussure volante que nous avons vu lors des concerts !
Eh bien, une bien belle soirée, laissant un enthousiasme palpable et revigorant ! Je remercie très chaleureusement Garmonbozia pour l’accréditation, je salue mes collègues / confrères présents et bien sûr, je vous donne rendez-vous sur un prochain concert !

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