Paradise Lost, Samael, Adagio à Lyon [14.12.2009]
Photos + report : Metalfreak
Première visite pour moi au Transbordeur de Villeurbanne et il me faut constater que la salle est idéale pour ce genre de date : Adagio pour ouvrir le bal, Samael et Paradise Lost pour achever une affiche de rêve.
Après avoir lutté contre le froid pendant une grosse demi-heure, le temps de se retrouver coincé à partir du surlendemain dans son plumard pour cause de grippe – me faisant louper WASP à Mulhouse pour le coup – , les portes s’ouvrent et on se retrouve rapidos dans la salle pour se boire un breuvage aussi salvateur que réchauffant.
Adagio :
Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour qu’Adagio ouvre les hostilités pour une demi-heure de set et cinq morceaux. ‘Vamphyri’ commence devant une poignée de spectateurs statiques, qui le resteront pendant tous les titres joués par le groupe. La salle est ouverte au quart, mais se remplira petit à petit pour être bien complète pour le show de Paradise Lost. Adagio enchaînera avec un ‘Fear circus’ tiré du dernier album (« Archangels In Black ») mais, n’étant en plus pas aidé par un son digne de ce nom, n’arrivera pas à faire secouer un semblant de tête du public. A la fin de son set, le groupe repartira, sûrement avec le sentiment de ne pas avoir convaincu un public resté désespérément statique. Pourtant, le niveau est là, contrairement au son !
Setlist Adagio :
01. Vamphyri
02. Fear circus
03. Second sight
04. Undead
05. Dominate
Samael :
Samael commence son show à 20h15 et d’emblée, on est scotchés par un son presque trop puissant : inutile de dire que les protections auditives étaient de rigueur pour ne pas se retrouver avec des acouphènes à la fin de la soirée. Xy se démenait comme un damné derrière son kit mi-batterie mi-clavier, le groupe ayant choisi délibérément de se passer d’un batteur depuis belle lurette. Aucun temps mort pendant ses trois quarts d’heure de folie. Samael m’a séduit, Samael m’a enchanté, Samael m’a impressionné. Vorph est d’un charisme énorme et le reste du groupe s’en donnait à cœur joie, avec un bassiste bondissant sans cesse, et un guitariste n’étant pas en reste par rapport à son compère quatre-cordiste ! Si le son s’est révélé bien plus puissant que pour Adagio, que dire des lumières, stroboscopiques à souhait, faisant régner une ambiance des plus hallucinantes, encore rehaussée par un écran géant laissant apparaître autant d’images occultes renforçant cette sensation voulue mystique. Pendant 45 minutes, Samael passe en revue tous les albums de son répertoire (en vrac, ‘Rain’, ‘Solar soul’, ‘Into the pentagram’, ‘Infra galaxia’, ‘Slavocracy’…) pour finir sur un apocalyptique ‘The ones who came before’ qui mettra tout le monde d’accord au vu des furieux headbangings qui sont partis tout azimuts un peu partout dans la salle.
Setlist Samael :
01. Rain
02. Solar soul
03. Reign of light
04. Infra alaxia
05. Western round
06. Ceremony of opposites
07. Black hole
08. Into the pentagram
09. Slavocracy
10.The ones who came before.
Paradise Lost :
Difficile de passer après une telle baffe, mais Paradise Lost va y aller de son set pendant une heure et vingt minutes avec un grand professionnalisme. Si on connaît tous le côté rigolard et bon enfant de Nick Holmes dont la bonhommie et l’humour potache ferait mourir de jalousie une mante religieuse, il faut dire que ce soir, il était particulièrement gâté, et nous avec : en gros, rien n’allait. Entre le mec qui se fait engueuler par le chanteur (ça veut dire quoi, ‘idiot’ en anglais ? Comme en français, non ?) parce qu’il filme avec son téléphone portable un coin du show, la bière-en-France-qu’elle-est-pas-bonne (normal, elle est fraîche, chez nous) et le son perfectible, tout était justifiable pour montrer à quel point ça faisait limite chier le chanteur d’être là.
Ce point d’égocentrisme mis à part, j’avoue que le show en lui-même m’a laissé aussi froid qu’un Holmes devant un parterre de fans… J’avoue qu’à aucun moment, je n’ai réussi à m’intéresser pleinement à ce concert. Je ne sais pas si c’est l’absence de Greg Mackintosh pour raisons personnelles, remplacé brillamment par le roady du groupe Milly Evans (malgré un gros pain à un moment), ou l’attitude générale du groupe et particulièrement du chanteur qui y est pour quelque chose, mais j’ai plusieurs fois décroché pour aller me boire un verre tellement l’ennui commençait à poindre par moment. Aucune émotion, aucune communication avec le public, et le minimum syndical en matière de « forme ». J’attendais beaucoup de titres comme ‘One second’ ou ‘Erased’, voire ‘As I die’, mais non, rien ! Pas le moindre frisson, pas la moindre envie de headbanger, même pas celle de reprendre avec le groupe des couplets de titres qui me font triper quand j’écoute les albums. Le son, trop fort concernant la basse et la batterie, masquera plusieurs fois la voix du chanteur limite asthmatique sur certains titres (quel massacre sur ‘One second’ !). Bref, je devais trop en attendre de ce groupe et la déception a été aussi grande que cette attente. Heureusement, le light show et les séquences sur l’écran géant ont remonté un peu cette ambiance mystico-gothisante qu’on était malgré tout en droit d’espérer. Un grand moment malgré tout ? ‘Requiem’, vraiment excellent de l’intro à la fin, enchaîné à un ‘Eternal’ de grande classe. Si tout le concert avait été de cet acabit, on aurait frôlé l’excellence.
Une autre fois peut être …
Setlist Paradise Lost :
01. Rise of the denial
02. Pity the sadness
03. Erased
04. I Remain
05. As I die
06. The enemy
07. First light
08. Enchantment
09. Frailty
10. One second
11. No celebration
12. Eternal
13. Requiem
14. Faith divides us
15. Last time
16. Say just words.
Metalfreak
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