Princesses Leya + Château Brutal à La Boule Noire (Paris) le 27/10/2018 ...
Live report, photos & vidéos : Bloodybarbie
Je m’impatientais de voir ce spectacle si bien vendu et promu sous l’intitulé : « La première comédie musicale metal »… ça vend du rêve ! Personne ne sait à quoi s’attendre mis à part la reprise “Makeba” et de voir Dédo, le prince des ténèbres, se produire sur scène avec Antoine Schoumsky, qui n’est certainement pas le prince des ténèbres mais un cynique humoriste!
Château Brutal :
Alors, pour bien chauffer la salle, le duo Château Brutal aura l’honneur de la distraire avec de la musique et des blagues ! On s’attend à un groupe de Grind mais rien de brutal dans ce château ! Dix ans d’existence et même de quoi se permettre de sortir de beaux vinyles. D’ailleurs, le stand merch du duo se situe au pied du batteur et tout est à 10€, il suffit de se servir et d’y déposer des billets !
Château Brutal n’a certainement pas l’humour le plus raffiné, ça parle de cul et de diverses poésies raffinées. Une figurante fait son entrée sur scène à plusieurs reprises avec de moins en moins de vêtements jusqu’à enlever le soutif tout en censurant les tétons. Les paroles sont drôles et sales mais plutôt bien écrites, la musique est bonne, entre punk, rock n’ roll, des brins de blues si ma mémoire est bonne ; on sent que ce sont de vrais musiciens mais qui ne se prennent pas au sérieux !
L’interaction avec le public est très forte, allant même jusqu’à nous balancer du lait (parce qu’un litre de sperme en bouteille, il faut le trouver) par la jeune demoiselle à moitié à poil (en même temps, on n’est pas loin de Pigalle) ou alors de la bière ! Ce n’est pas très aimable de leur part car certains d’entre nous ont pris une douche et ne veulent pas avoir du lait ou de la bière sur la gueule sans permission ! Autre interaction plus intéressante, l’idée de proposer à un batteur du public de prendre la relève sur un morceau, à deux volontaires pour prendre le micro sur une reprise ou encore d’ordonner un pit à quatre pattes… et beaucoup de gens ont joué le jeu !
Bref c’était bien amusant !
Les Princesses Leya :
Je m’impatientais de les voir pour deux raisons : parce qu’un duo aussi hétérogène que Dédo le prince des ténèbres et Antoine Schoumsky, qui vient d’un autre monde que celui du Metal, attisait ma curiosité quant au résultat, mais aussi pour donner une troisième chance à Dédo de me faire vraiment rire suite à quelques déceptions Le prince des ténèbres (2015) et Killing Joke (2016) alors que son court passage au Jamel Comedy Club lui promettait un bel avenir en tant qu’humoriste metalleux digne de nous représenter. Après tout, l’humour est aussi subjectif ; certains sont plus exigeants que d’autres !
C’est l’histoire de quatre personnes dont aucun n’a la coupe de Princesse Leya, Antoine, Dédo, Cléo et Fifou, qui veulent former un groupe avec pour objectif de conquérir l’Eurovision comme l’a déjà fait le père d’Antoine. Sauf qu’avec Dédo, le style de la musique présenté à l’Eurovision sera forcément du Metal. Jusque là, tout va bien. Cléo étant la copine d’Antoine, on découvrira aussi qu’elle couche avec le batteur goinfre qui carbure aux sucreries, Fifou, et qu’elle finira enceinte et l’annoncera à Antoine (mouais, qu’est-ce qu’on s’en fout de ce genre de détail). Mais le plus important, c’est l’histoire de l’audition de chacun des membres sous forme de flashback (qui était pas mal et parce qu’il faut bien ressortir le bon côté des choses). Bref je ne vais pas vous refaire le spectacle par écrit !
Musicalement, ça ne jouait pas trop de morceaux contrairement à Château Brutal, on a eu le droit à la célèbre reprises “Makeba” et quelques riffs et brins de reprises Nirvana et autres…
J’ai trouvé que Dédo tirait la gueule et semblait tendu et crispé ; j’ignore si c’est parce qu’il stresse sur scène mais c’était le cas aussi lors de son spectacle Killing Joke. Je ne demande pas qu’un acteur rigole à ses propres blagues mais au moins qu’il se montre cool ou un petit sourire de temps en temps comme le font ses camarades sur scène, qui eux y sont très à l’aise !
Le spectacle était relativement drôle dans le sens où il en fait rire certains mais pas d’autres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’au lieu de se centrer sur l’essence du spectacle qui est « LA première comédie musicale metal », ça partait dans tous les sens, typiquement des blagues humour noir, juif, femmes… des blagues classiques ou banales qui étaient souvent hors sujet, dont certaines étaient plus drôles que d’autres. Des “blagues” que j’ai vite préféré oublier. En tout cas, l’esprit metal et les boutades autour du Metal n’étaient pas présents.
Finalement que me reste-t-il du spectacle un mois après ? Malheureusement, des débris de souvenirs : je dirai que Château Brutal aura marqué plus les esprits.
Je voyais quelques personnes qui ne rigolaient pas pendant le show, je leur demande leur avis et je comprends vite qu’ils se retiennent… de s’en aller ! Je n’étais donc pas la seule à ne pas apprécier le spectacle.
J’espère tout de même que le spectacle s’est amélioré au cours de la tournée et qu’il sera meilleur la prochaine fois. En tout cas, ils ne sont pas prêts à décrocher l’Eurovision mais auront tout de même conquis une partie de La Boule Noire ce soir, qui affichait complet d’ailleurs. [NdWvG : c’est toujours bien de remplir une grosse salle… mais c’est mieux de se souvenir de son prénom ! ;)]
Un grand merci à Cartel pour avoir permis ce spectacle et pour l’accréditation ainsi qu’aux animateurs de cette soirée !
Ici l’interview des Princesses Leya !
Galerie photo :
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