Photos + report : Metalfreak

J’ai beau chercher, je ne me rappelle pas être allé au Ninkasi Gerland pour quelle que raison que ce soit depuis longtemps. En tous cas, pas depuis le début de cette putain de pandémie et des restrictions parfois incompréhensibles qui ont suivi !
La dernière date sur Lyon avant ce 12 mars 2022 a été un concert avec Mortuary en tête d’affiche au Rock ‘n’ Eat en janvier 2020 !

Putain deux ans, comme dirait l’autre !
Et d’un autre côté, la flambée du prix de l’essence fait réfléchir à deux fois avant de prendre la voiture avant de faire les 250 kilomètres aller-retour.
Ce soir était l’occasion de faire d’une pierre plusieurs coups : refaire un tour dans la ville l’après-midi histoire de visiter les disquaires aux rayons metal exponentiels (comprendre : plus intéressants que la moyenne vu que notre Metallian Store favori et Grenoblois a dû définitivement fermer ses portes – Virgil et Baptiste, on pense à vous -), voir quelques amis sur places pas vus depuis longtemps pour les mêmes raisons évoquées plus haut, et bien sur assister à un concert, organisé par Access Live, de deux groupes français formidables en tous points : Rising Steel et Sortilège.

Ce soir-là a été un festival de « Putain ça fait longtemps« , de « Quoi de neuf ? » et de « Bordel, ça fait plaisir de te revoir« , de boissons bues entre amis et de discussions sur tout et n’importe quoi !
Bon, ça, c’était avant que Rising Steel ne monte sur scène et ne nous abreuve de son heavy / thrash metal percutant à souhait !
Tiens, un nouveau guitariste : Stéphane Rabilloud (Urgent, ex-Öblivïon, ex-KingCrown, ex-Nightmare) en lieu et place de Mathias Quillard : on connait le gaillard et vu son CV, ce n’est pas à lui qu’on donnera des leçons de metal.

Pour un premier concert depuis longtemps, le quintet Grenoblois, toujours emmené par un Emmanuelson désireux d’en découdre, a bien tenu la barraque et a chauffé un public avant tout venu pour les héros de la soirée. Et vu comme les têtes secouaient en quasi-permanence dans la fosse, Rising Steel a su convaincre au mieux les spectateurs présents.
Un set sans surprise, le nouveau guitariste s’est fondu dans le groupe comme s’il était là depuis le début et le contrat était rempli : riffs saignants par les deux gratteux, bassiste à la banane omniprésente qui prouvait qu’il était heureux d’être sur scène, batterie précise et chant guerrier comme d’habitude !

A se demander s’il s’était bien passé deux ans entre le précédent concert et celui-là ! Le quintet nous a balancé des titres des deux albums et de leur premier EP avec une fluidité totale.

Bref, la salle était chauffée à bloc pour accueillir les héros de la soirée.

Setlist :

Fight them all
Mystic voices
Black heart
Watcher
Pussy
Warlord
Dead or alive
Gloomy World
Breaking the silence

Après cette salve guerrière à haute teneur metallique, on retrouve les même potes un peu partout dans la salle pour se refaire une bonne louche de discussions entre personnes contentes de se revoir après pas mal de temps : on ne va pas se mentir, Sortilège a mis un peu de temps avant d’arriver, ça a permis de prolonger les conversations.

Les techniciens installent la setlist à côté des retours et / ou des pieds de micro et on se dit qu’on n’est vraiment pas venus pour rien : pas moins de 18 titres sur la feuille, ça laisse augurer au minimum une heure et demie de plaisir.
Et les titres ? Pas des moindres, repris de l’EP éponymes de 1983 et des trois albums du groupe, dont la majorité ont été réenregistrés sur « Phoenix » : autant dire que le public n’a pas tardé à chanter en chœur les refrains magnifiés par un Zouille qui n’a jamais eu le niveau vocal qu’en ce moment, preuve d’un travail de fou pour l’entretenir et encore l’améliorer.

Et les musiciens ? Des tueurs, quoi d’autre ?
Tu pouvais regarder où tu voulais, il se passait toujours un truc : un régal pour les photographes, d’autant plus que les lumières mettaient bien le concert en valeur ! Bien des ingés light devraient en prendre de la graine…

Outre Christian « Zouille » Augustin au chant, capable de nous faire ressentir les émotions qu’il veut, Sortilège était formé du bassiste Sébastien Bonnet (ex-Zuul Fx), du batteur Clément Rouxel (Duality, Lyzanxia, T.A.N.K., One-Way Mirror, ex-Zuul Fx) et des guitaristes Bruno Ramos (ex-Mistreated, ex-Manigance) et Olivier Spitzer (ex-Satan Jokers, ex-Stators, ex-Shakin’ Street…), et autant dire que le set a été carré et précis !

Quel show ! Avec un Zouille qui ne cachait pas son plaisir d’être sur scène, on a eu droit à quelques interactions avec le public des plus sympathiques avec tout un paquet de titres connus de la majorité des personnes présentes . Pêle-mêle, on a eu le plaisir de (ré)entendre des morceaux tirés de « Sortilège » (1983) avec « Progéniture Destructrice (*) », « Amazone », « Gladiateur (*) », « Sortilège (*) »), de « Métamorphose » (1984) avec « Civilisation perdue (*) », « Le cyclope de l’étang », « Délire d’un Fou (*) », « D’ailleurs » (*) et « Majesté (*) », de « Larmes de héros » (1986) avec « Marchand d’hommes » (*), « Messager » (*), « Chasse le dragon » (*), « Quand un aveugle rêve » (*) et « Mourir pour une princesse » (*) et de « Phoenix » (2021) avec « Phoenix » et « Toujours Plus Haut ». Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Sortilège nous a gratifié de deux nouveaux titres, « Walkyrie » et « Vampire », qui feront partie de la tracklist du prochain album.

(NB : (*) = titres réenregistrés sur « Phoenix« )

C’est sous un tonnerre d’applaudissements que le groupe prenait congé avec la promesse de revenir très bientôt.
Mon petit doigt me dit qu’on risque de les applaudir à Grenoble fin mai !

Setlist :

Marchand d’hommes
Messager
Progéniture Destructrice
Civilisation perdue
Phoenix
Le cyclope de l’étang
Walkyrie
Délire d’un Fou
D’ailleurs
Chasse le dragon
Amazone
Toujours Plus Haut
Vampire
Majesté
Gladiateur
Quand un aveugle rêve
Mourir pour une princesse
Sortilège

Magnifique soirée qui impose de francs remerciements à Access Live, à Yves Campion, au staff du Ninkasi Gerland et bien sur à Rising Steel et Sortilège !
Inoubliable !