Texte : Lusaimoi
Photos : Didier Coste
Tandis que les festivités ont (très bien, apparemment) démarré hier, ce n’est que ce matin que l’équipe de Soil, composée ici de Didier aux photos et (Lusai)moi au texte (même si j’ai pris mon appareil), arrive au stade Régis Perrin de Saint-Maurice de Gourdans. La faute à un travail qui prend du temps et des rendez-vous que l’on ne pouvait rater. A ce que j’ai pu entendre, ce vendredi était une bonne soirée, même s’il fallait aimer le Punk pour pleinement apprécier la tête d’affiche. Quoi qu’il en soit, je ne doute pas qu’un groupe comme Les Ramoneurs de Menhir ait réussi à mettre l’ambiance dans une foule bien chauffée par la scène locale et une machine à mousse qui fait toujours son petit effet. Une soirée entre fun et brutalité, comme chaque vendredi de Sylak, et comme toujours, ça leur réussit.
Pour nous, c’est Nonsence qui ouvre. En gros, le groupe idéal pour entamer une journée de fest. Une jolie énergie, un côté violent. Juste ce qu’il faut pour nous mettre dans le bain. Je regrette un peu quelque chose de trop frontal à mon goût. Un léger manque d’accroche qui ferait naître la petite étincelle de potentiel coup de cœur, même si des passages plus calmes se montrent intéressants. Une chouette découverte, à laisser mûrir en attendant une autre écoute pour pleinement la savourer.
Pour moi, le vrai premier coup de cœur, il vient avec R.A.B. Parce que rien qu’avec les balances, on sent qu’on va se faire plaisir, même si notre photographe ne semble pas immédiatement convaincu. Le groupe Revient Aux Bases avec un Hard Rock/Stoner épais, couillu et dansant à souhait. Chose d’autant plus vraie qu’il l’envoie dans un set détendu et fendard, un parfait équilibre entre parlotte et musique. J’ai un peu pensé à Flayed et ce n’est peut-être pas un hasard, puisque leur chanteur, Renato, A Bandé passé tout le show contre la barrière à chanter les paroles qu’il connaissait par cœur. Moi, le groupe m’a fait prendre dans les 200 photos, contre une cinquantaine par groupe habituellement. Quoi qu’il en soit, chez R.A.B, il n’y avait Rien A Balancer. Si tous les groupes de la scène locale pouvaient en donner autant, les salles seraient plus souvent Remplies A Bord.
Voilà, la machine est lancée, et la suite du programme ne devrait pas faire retomber la sauce avec du Death… Ah non, du Thrash, pardon. Je pensais qu’avec un nom comme Artillery, on allait nous servir une musique plus growlée. Mais c’est un Thrash assez Heavy que jouent les Danois. Second étonnement, c’est d’apprendre que les gars sont là depuis 1982, et qu’ils passent en troisième position (quatrième, en théorie, puisque Internal Suffering a dû annuler sa venue), même si je ne me plains pas de cet ordre vu que je ne les connaissais pas avant aujourd’hui. Et ce que je retiens surtout (mis à part Christian, d’Adipocère, qui a laissé son stand quelques minutes pour foncer dans un pogo), c’est un chanteur plutôt doué dans son genre – et avec de beaux cheveux mis en valeur par la petite brise qui s’est levée –, qui court sans cesse d’un côté à l’autre de la scène et pallie des musiciens plus statiques. Statiques, et néanmoins impressionnants, du genre qui nous sortent des soli de fous comme nous on se sert un café le matin. Un geste automatique parfaitement maîtrisé, à la « non, vraiment, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de difficile là dedans ».
Après trois groupes inconnus et un coup de cœur que j’ai bien envie de revoir, voilà le premier dont j’ai déjà entendu le nom. Et dire qu’Unearth le porte bien ne me semble pas exagéré. Dès l’introduction, la terre semble trembler et le son vrombit dans nos corps. La suite ne dément pas, avec un Metalcore violent et massif qui ne s’accorde que quelques concessions, comme un chant clair qui intervient sur quelques titres et des envolées bienvenues, uniquement présentes pour que le groupe revienne nous assommer ensuite. Une prestation plutôt bonne, même si la vraie claque Hardcore viendra plus tard.
En attendant, c’est Swallow the Sun qui prend la suite. Adorant leurs albums, avec un Doom-Death pesant, beau et personnel, ces Finlandais-là, je voulais les voir. Et il est assez dommage qu’ils aient été programmés si tôt dans la journée, car le beau ciel bleu d’août ne sied guère à leur musique. Un ciel noir ou nuageux et lourd aurait été plus approprié. Dommage aussi que certains problèmes techniques aient également gâché la fête avec un chant d’abord complètement inaudible puis très en retrait. Et quand on sait à quel point le growl de Mikko Kotamäki peut être puissant et son chant clair d’une sublime fragilité, on ne peut que le regretter. Le set n’a rien de fougueux – la musique ne s’y prête pas – il est tout de même habité. Et puis le charisme de leur chanteur est tel, qu’il aurait pu rester une heure complètement immobile, il aurait complètement capté les regards. Dommage est le mot pour cette prestation. Alors à revoir en espérant que ce soit un soir d’automne ou d’hiver.
Je ne sais pas si c’est le show de Doom/Death qui a frustré les fêtards, mais avec le Stoner d’Orange Goblin, ceux-ci ont l’air d’être bien décidés à se rattraper. Dès le lancement, c’est une vingtaine de peluches qui ne va cesser de faire des va-et-vient de la scène à la fosse, obligeant même le groupe à commencer une collection. Vu du pit, le public semble fou. Et le groupe, entre un chanteur qui dès son entrée semble nous dire « Allez ! Venez ! On va faire la fête ! », un bassiste qui fait des têtes de guitariste en plein solo et un gratteux qui fait plus que le job, le leur rend bien. En résumé, Orange Goblin c’était vachement cool.
Et la claque Hardcore du jour promise un peu plus haut, arrive maintenant, avec Sick of it All. Parce qu’Unearth, c’était sympa, mais là, on est à un tout autre niveau. Faut préciser aussi que cette formation culte du NYHC fête ses 30 ans de carrière, alors de la bouteille, ces gars en ont. Néanmoins, voir les membres d’un groupe plus vieux que moi bouger comme celui de jeunots qui ont envie d’en découdre est toujours aussi étonnant. D’autant plus que leur musique, vindicative et directe, ne fait qu’augmenter cette impression. Je pense un peu au show de Madball, l’année dernière, à cela près que cette fois, le groupe entier s’empare de la scène et pas seulement le frontman. Une fureur qui se transmet au centre de la fosse, avec pogos, circle-pits et lancers de peluches, mais aussi aux bords de la foule, généralement plus passive et qui, à ce moment-là, se met à danser. Allez, pour chipoter, un « Make a Mark » aurait été bienvenue, alors faudra que je retourne les voir pour qu’ils me la jouent.
Et à la suite de ceux de New York, ce sont d’autres vétérans que l’affiche nous offre : ceux du Metal français. Mass Hysteria. Alors on peut dire ce qu’on veut sur le groupe (pour ma part, je ne m’y suis intéressé que récemment au détour d’un CD acheté sur un coup de tête), mais là où tout le monde sera d’accord, c’est que ces gars savent comment bouger un public. Dès l’entrée, le ton est donné et la pression ne retombera pas tout le long du set avec, point d’orgue, un titre entier joué en plein cœur d’un circle-pit. Une musique efficace, des paroles (en français) qu’une bonne partie du public connait sur le bout des lèvres, des musiciens particulièrement fougueux, et voilà la recette de Mass pour un show réussi. Je reprocherai un peu trop de blabla de la part de Mouss entre les morceaux (d’autant plus que je ne suis pas particulièrement fan de la musique engagée), mais la conviction qu’il y met – et le joli hommage aux victimes du 13 novembre – efface un peu les doutes qu’on pouvait émettre. Comme sur CD, ça m’a rappelé mon adolescence (alors que je ne les connaissais que de nom, à l’époque) et ça m’a fait un bon petit plaisir.
Ce qui est rigolo avec Ensiferum, c’est que je les avais oubliés sur l’affiche. Je pensais qu’ils passaient demain, et que c’était Suicidal Tendencies qui, directement, suivait Mass. Mais en passant dans un genre radicalement différent, un Folk Metal enjoué et festif, les Finlandais offrent une respiration bienvenue. Une prestation tout en kilt, un jeu tout en headbangs qui vont bien, une accordéoniste au sourire ravageur, une musique alliant un peu d’épique avec une sacrée dose de bonne humeur qui ne vient pas pour autant gâcher l’ambiance que le groupe installe, quelques transitions tirant vers l’Europe de l’Est ou l’Amérique du Sud. Un show franchement sympa.
Et donc, c’est maintenant que Suicidal Tendencies entre sur scène, le dernier groupe de ce samedi. Les pionniers du Crossover. Et je ne sais pas si c’est le genre qui conserve, mais beaucoup aimeraient avoir leur recette. Bon, OK, seul Mike Muir, le chanteur aux mimiques de monstre, est d’origine, mais quand même ! Comme Sick of it All un peu plus tôt, ces types bougent plus que bien des jeunots pourtant censés être en pleine forme. Ils en deviennent difficiles à prendre en photo avec mon petit matos. Avec ces soli fous, ce groove, cette violence brute, ce côté direct et rageur très Hardcore, on se fait bien plaisir aux tympans. Et sur le retour, on se dit que c’est fou, tous les groupes cultes que parvient à ramener ce petit village de l’Ain.
Après une bonne petite nuit de sommeil, nous voilà de retour, à Saint-Mô, pour la dernière journée. En arrivant, de loin, on entend une voix particulièrement caverneuse nous parvenir de la scène. Une chose étonnante quand on sait que le premier groupe, Tusk, fait dans le Stoner. Et pour le coup, c‘est plus un Stoner Hardcore, avec le second côté mis en avant. Qu’importe le style, pourvu qu’on ait l’ivresse. Et le truc nous met tout de suite dans sa poche grâce à un show d’un dynamisme fou. D’une part, la musique nous montre un groove qui, dans la violence, convainc immédiatement, et de l’autre, les musiciens la mettent en valeur en livrant un set pour le moins bougeant. Une grosse mention spéciale au chanteur qui, hyperactif, court dans tous les sens, descend de scène pour se rapprocher du public et monte sur les structures à la Greg Puciato (avec moins d’assurance, mais ça viendra).
Bizarrement, ce début de journée, c’est un peu l’inverse de celui d’hier. Parce que si Tusk nous a mis dans sa poche direct, Self Esteem a plus de mal. Pourtant, le Hardcore Downbeat, c’est un genre fait pour la baston, ça devrait s’agiter, c’est plombant, lourd, massif et tout un tas d’autres synonymes. Un truc pour les hommes virils et musclés, qui veulent se foutre sur la gueule. Le groupe se démène et le genre me sied personnellement pas mal, mais quelque chose ne passe pas. Le public bouge un peu, mais globalement, il ne fait qu’écouter poliment. Le chanteur – à l’attitude un peu « wesh wesh », mais c’est un détail – tente à plusieurs reprises de remuer le monde et y parvient un peu à la fin. Pas assez au regard des efforts fournis.
Heureusement, cette petite baisse de régime disparait rapidement grâce à du Sludge. Un genre que moi j’aime comme mes œufs au plat : lourd, baveux et avec un petit supplément qui fait la différence. Et Hangman’s Chair, c’est exactement ça. C’est des riffs épais et gras, qui flirtent avec des passages magnifiques portés par une voix envoûtante. Tellement, qu’on est rapidement emporté dans leur univers pesant et enivrant à la fois, et il est réellement dommage qu’une coupure de courant soit venue casser la magie. Heureusement le son revient et les Parisiens n’ont pas de mal à regagner l’attention de leur public. Un show véritablement enlevé, et quand on me mentionne ensuite Pearl Jam comme probable influence, j’ai comme l’impression que c’est un compliment autant pour les élèves, que les maîtres.
A partir de ce moment, le Sylak nous offre une suite de groupes qui, dans différents styles, sont tous américains et œuvrent tous à la gloire de la violence sonore. C’est à Goatwhore d’ouvrir le bal. Dès les premières secondes, lorsque l’apparition de la batterie fait décoller les graviers du sol, on sait qu’on va avoir affaire à un déluge de brutalité, que set ne va pas être calme. Et le Black/Thrash du quatuor reste dans cette continuité. C’est rapide, furieux et direct pour un spectacle bien éloigné du Black misanthrope que l’on peut nous offrir parfois. Le public, lui, s’il ne se montre pas toujours enragé, est tout de même bien démonstratif. En quelques mots, ça envoie, et ce n’est pas qu’une question de décibels.
Le deuxième morceau de cette brochette porte un nom qui ne fait aucun doute quant à la teneur de sa musique. Dying Fetus fait dans le Death genre… brutal. Et rien à dire, ça matraque, en effet. Malgré tout, l’impression qu’il manque un petit quelque chose demeure. C’est peut-être dû à une constance dans le déchaînement qui engendre un manque de respiration et rend le tout un peu opaque, ou au jeu des musiciens, qui offrent une technicité de taré, mais restent quasiment immobiles. Et si je ne me suis pas vraiment ennuyé durant ce show, j’ai été semble-t-il beaucoup moins réceptif que la foule autour de moi.
Si la suite reste d’un niveau de violence similaire, on est dans quelque chose de bien différent avec The Black Dahlia Murder. Un truc moins opaque, plus moderne, un Death Mélo à l’américaine, mélangeant au genre de Göteborg sous stéroïdes, un peu de Core et un soupçon de Black, qui a influencé pas mal de formations. Et en les voyant, on comprend aisément pourquoi ces types restent les patrons du genre qu’ils se sont appropriés. Car même si le groupe jouit d’une popularité qui énerve les puristes, il faut bien avouer que la mélodie n’est pas là pour attirer les jeunes en manque de sensations, mais ne fait au contraire qu’amplifier l’agressivité dégagée. Et puis on ajoute à ça un jeu de scène illuminé par un Trevor Strand dont l’humour se manifeste aussi bien dans des danses hawaïennes sur certains soli de ses compères, que dans certaines de ses interventions entre les morceaux. Résultat : The Black Dahlia Murder sait comment rameuter et provoque même l’un des (le ?) plus gros circle-pit(s) de la journée.
Et la brochette se conclut par un Death old school. Si on avait pu craindre un set proche de celui de celui, très bourrin, de Dying Fetus, on est étonné dès les premiers instants par un Immolation qui sait convaincre (oui, bon, ils ont presque 30 ans d’expérience, mais Dying Fetus n’est que 3 ans plus jeune). D’autant plus qu’aujourd’hui, le groupe est amputé de l’un de ses guitaristes et le seul restant parvient à nous faire oublier ce quatrième membre. Avec une musique possédant un feeling plus important que celui de ses confrères cité plus haut, Immolation est exactement ce qu’il fallait pour conclure cette plage en évitant la lassitude du groupe de trop.
En ce début de soirée, on me dit que pour se figurer un peu Finntroll, il fallait s’imaginer des Trolls dans une forêt jouant du Metal. Et si je m’attendais à un aspect traditionnel plus prononcé (ce qui est habituellement le cas d’après les dires), l’image que l’on m’a donnée avant leur entrée sur scène est bien vue, d’autant plus que le cadre du stade aide un peu à se croire dans des bois. Finntroll, ce sont des gars en noir et blanc aux oreilles pointues nous jouant un Death folklorique enjoué qui fait du bien après toute cette vague de violence. Une ambiance renforcée par des trolliciens (je vais déposer le nom) heureux comme tout. Et le public, assez passif durant le groupe précédent, semble être de mon avis, puisque les slams et les pogos ne cessent pas.
Autre découverte et petit plaisir du soir : Exodus. Même si le Thrash, ce n’est pas du tout ma came, même si je trouve que le chanteur a une voix fatiguée, ce set me fait du bien. Avec leurs belles crinières au vent, les gars nous donnent de bons riffs et de jolis duels de guitares. Parfait pour les photos, parfait pour les slams. Et si ce report peut vous sembler court, c’est simplement qu’il n’y a rien d’autre à ajouter. Fallait juste y être et profiter sans penser à autre chose.
Pour cette fin de festival, je dois dire que j’ai été un peu déçu. Déçu oui, que Tarja ne soit pas en tête d’affiche. Détestant Nightwish par tous les pores de ma peau, le show de leur ex-chanteuse ne m’intéressait que guère et si elle avait conclu ces deux jours, j’aurais pu partir un peu plus tôt, histoire d’être un peu plus frais pour le boulot demain matin. Mais bon, Converge étant le groupe de clôture, il fallait que je reste un peu. Alors je pensais aller photographier la première chanson puis partir dans ma voiture faire une sieste.
Après une intro bien trop longue, le groupe entre sur scène et étrangement, ça ne me déplait pas. Ça sonne réellement moins prétentieux que ce que les créateurs de « The Fish… » « The Wishmaster » ont pu nous pondre. Un truc plus direct, pêchu. Puis la montée de Tarja sur scène, sa robe blanche et ses coucous à la foule me font penser à une princesse Disney lors de la parade de Main Street. Mais rapidement, la dame se donne et montre un visage bien plus énergique que ce à quoi je m’attendais. Bien sûr, malgré certains moments où le truc fonctionne étonnamment, le mélange Metal/Opera me semble toujours aussi bancal, et c’est au bout de quatre ou cinq morceaux, que je décide de me retirer, étonné. Moi, ne pas détester Tarja. Voilà quelque-chose d’inattendu et c’est aussi ça, la magie du Sylak et de sa programmation : on découvre des choses qu’on ne serait jamais allé voir autrement.
C’est donc moins en forme que prévu, que j’assiste au dernier show de cette sixième édition. Converge. Un groupe que je ne connais que de réputation, mais que j’avais tout de même sacrément envie de voir. Déjà parce que leur style musical a de quoi émoustiller mes oreille, et ensuite parce que même ceux qui n’aiment pas le groupe sont d’accord pour dire qu’il faut le voir en live. Deux choses qui se confirmeront lors de leur entrée sur scène. Leur Hardcore chaotique possède quelque-chose de réellement taré, une sorte de noirceur qui se mêle à des éléments barrés et à une rage redoutable d’efficacité. Du groupe, il se dégage une aura puissante qui, à certains moments, me cloue sur place. Durant le reste, je tente de les prendre en photo, chose pas aisée, à cause d’un jeu de lumière étrangement minimaliste qui, toutefois, ne gâche en rien le spectacle et contribue même à mettre en valeur les musiciens. C’est donc avec une certaine déception que je me vois contraint de quitter les lieux avant la fin. J’aurais aimé continuer à me prendre claquounette sur claquounette. Malheureusement, certaines obligations m’en empêchent.
Voilà maintenant l’heure du bilan. Et que dire de cette édition ? Le Sylak ne change pas. Il conserve tout ce qui a forgé son caractère depuis maintenant six ans. Une programmation éclectique, qui ne peut satisfaire tout le monde à 100%, mais qui nous fait côtoyer et découvrir des formations que l’on n’aurait jamais décidé de voir autrement. Une ambiance qui, malgré la recrudescence de l’affluence, reste humaine et agréable. On peut croiser des membres de groupes se balader dans la foule, on peut s’allonger sous les arbres en écoutant d’une oreille distraite ce qui se passe au loin. J’ai d’ailleurs l’impression que certains ne viennent que pour l’ambiance, peu importe l’affiche. Même si cette dernière, pour ma part, je lui reprocherais une Tarja venant un peu trop tôt – et un Converge un peu trop tard du coup.
Le Sylak ne change pas, mais il évolue et se perfectionne. Alors on oublie la tristesse de la fin de fest, et on se dit à l’année prochaine.
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