Photos + report : Metalfreak
Qu’on se le dise une bonne fois pour toute en début de chaque journée de ce report mais il a fait une putain de chaleur pendant les trois jours du premier weekend d’août pour cette nouvelle édition du Sylak.
Ce festival qui gagne en crédibilité d’année en année nous a encore offert trois jours de pure folie, bien loin de la dimension surhumaine d’un Hellfest, mais qui, même en se cantonnant à 10.000 entrées, a fait sold out.
C’est dire si les habitués s’y sentent bien, et si les nouveaux arrivants ont envie de revenir.
Jour 1 : chaleur, mousse et barrière qui se brise.
C’est donc sous une chaleur à acheter une maison en viager que débute le festival avec un groupe punk / rock qui a été une très belle découverte.
C’est sûr, quand on a été bercé à une époque – pas si lointaine que ça, quelque part – par les keupons de The Ramones, Tagada Jones, Les Shériff avec un petit côté hardcore pas déplaisants, et quelques chœurs rappelant Les Thugs, on est obligés quelque part de garder une oreille attentive sur Mus Flat.
Ça envoie du riff comme pas permis, ça déménage sévère et on se prend trente trop courtes minutes d’une musique survitaminée.
C’est rafraichissant au possible et vu la chaleur ambiante, ça ne fait pas de mal.
Non, ça n’a pas jeté un froid pour autant, mais ça a fait un putain de bien…
Pour un peu, on aurait pu croire que Jack Black a investi la scène et pendant trois quarts d’heure, on se mange un délire punk-rock-metal-délire-kitsch à la façon de Tenacious D. D’ailleurs, quand on s’appelle The Roadies Of the D., on sait de suite à quoi s’attendre.
C’est fun, ça ne se prend pas au sérieux, ça se la joue héros raté en arborant une cape de fortune, ça exagère son humour et ça fait dans le faux américain qui ne sait parler qu’avec un chewing-gum en bouche.
Bref, ça joue les déjantés, c’est festif au possible et ça fout une ambiance d’autant plus folle que démarre le traditionnel envoi de mousse du premier jour du festival.
Et on ne dit pas « festif », mais « poil au cul »…
Les avoir loupés au Hellfest 2017 pour cause d’interview m’avait quelque peu frustré, d’autant plus que leur quatrième album « Heroes on empty streets » sorti en mai 2017 m’a pour le moins emballé au point de leur mettre un mérité 9/10 lors de sa chronique (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/thedecline-heroesonemptystreets).
Comme pour l’album : The Decline ! nous a envoyé énergie positive, cocktail de punk et de rock survolté, et ces côtés ‘The Ramones meet New Model Army’ donnent une envie de sautiller frénétiquement à chaque fois qu’un refrain se fait entendre.
Bref, un vrai kif !
Et la soirée n’allait pas en diminuant qualitativement : si Flayed faisait un retour dans le passé d’une bonne décennie par rapport aux intonations eighties de leurs prédécesseurs, les six rockers n’ont pas fait dans la dentelle.
Chaque fois qu’on les voit, il y a un petit truc en plus qui se rajoute et qui transforme un bon set en une avalanche de décibels à l’énergie remarquable.
Qu’on se le dise : Flayed tue, point !
Et ils ont axé leur set sur des titres de l’album à venir et qui laisse présager un album de feu. Pour l’avoir chroniqué dernièrement (ici), on peut dire qu’ils ont frappé fort.
Ça part de partout, les musiciens sont monstrueux et chacun des titres se voit magnifié par le timbre assez exceptionnel d’un Renato qui vocifère sa rage comme si sa vie en dépendait, le tout dans une ambiance on ne peut plus bon enfant.
J’avoue honteusement, je pense que j’aurais apprécié le set des Sticky Boys à sa juste valeur si mon excitation de revoir Benighted ne grandissait pas à vue d’œil (pas de jeu de mots, pervers, je vous vois venir)…
Leur avant dernier album « Make art » de 2014 (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/sticky-boys-make-art) m’avait tellement décollé les tympans qu’il me tardait de les voir un jour en concert. D’ailleurs, il faudrait que je me fasse une séance de rattrapage avec leur dernier « Calling the devil » car leur prestation du soir a été des plus correctes avec leur hard rock influencé par les plus grands, AC/DC, Airbourne, Rose Tattoo voire Motörhead.
Un bon paquet de titres pour autant de hits potentiels !
Du bon taf…
J’en ai rêvé, Benighted l’a fait : voir un crash barrière se casser la gueule !
Pour la petite anecdote, lorsque je me trouvais dans le pit photo, j’avais la sensation de ressentir la poussée des pogos effrénés qui se sont déclenchés dès le premier titre.
Pour Benighted, on ne va pas se répéter de report en report : ça explose tout, c’est d’une brutalité et d’une violence rarement égalée…
On le sait : un concert brutal et énorme de Benighted, ça relève du pléonasme !
Mais pour le coup, ce soir-là, non seulement les Stéphanois ont mis la surmultipliée, mais le public a été au rendez-vous au-delà des espérances de la bande à Julien Truchan, qui continue à hurler ses insanités avec une bonhommie qui le caractérise.
Bref : 20 minutes d’interruption pour remettre en place la barrière, qui s’est littéralement cassé la figure sous la poussée humaine et on ne peut que louer le professionnalisme de tout le staff de la sécurité qui a su faire en sorte qu’aucun blessé n’a été à déplorer…
Et à peine la barrière remise en place, le set de Benighted reprenait, les pogos aussi, et sans incident cette fois ci !
Après une telle déflagration, comment peut-on avoir envie de dormir ?
Laissez un commentaire