Reportage et photos : Antirouille
Pour cette première journée, la prog nous proposait : Death Decline / Assignate Fate / Dead Kiwis / Sublime Cadaveric Decompostion / Ultra Moule / Born From Pain.
Sitôt la fouille à l’entrée faite que retentissent les premiers riffs de guitares venus de la scène. On presse le pas et nous voilà devant Death Decline. Ce n’est pas la première fois que je les vois live et mon intérêt reste intact durant leur set carré, propre, pro. Il faut dire que nos Dijonnais sont aguerris à la scène, et même aux plus grandes. Leur thrash death fait mouche et les premières bousculades ne se font pas attendre dans un pit grandissant au gré de l’arrivée des festivaliers. Je te garantis que la température n’était pas descendue dans la fosse en ce début de soirée.
Death Decline ne sera pas le seul groupe à déchainer les enfers ce soir, plus tard dans la nuit les Sublime Cadaveric Decomposition étaient bien décider à foutre un bordel monstre. Changement radical de line up depuis la fois où je les ai vu sur Chambéry, de cette formation, seul reste Seb au micro, rejoint par Duff qui fait son retour au sein du groupe à la basse, Mat à la batterie et Thomas à la guitare. SCD nous jouera ses classiques, et les jouera avec une joie non dissimulée ; les gars ont envie de jouer, ça se voit et c’est communicatif car on prend un malin plaisir à prendre leur grind en pleine gueule.
Dans le registre « tu vas t’en prendre plein la tronche » Assigned Fate s’est imposé avec un death sous amphétamines fait pour te lamer la face, affublés d’un look de bucherons tout juste sortis de leur foret. Tu vas te prendre mandale sur mandale sur une rythmique assassine, des riffs acérés et des belles lignes de guitare. Dans le pit ça s’affole sévère et les slams se succèdent. Belle découverte pour moi, Assigned Fate est clairement un groupe que je vais suivre. Le plus : un putain de groove de derrière les fagots qui ne te ménagera pas non plus.
Les Dead Kiwis nous ont bien secoué la carcasse. Avec Pi comme frontman, il fallait s’attendre soit à une grimpette n’importe où, pourvu que ce soit haut, soit un bain de foule. C’est cette dernière option qu’a choisi notre furieux au grand désespoir de la technique qui voyait le câble du micro s’enfuir de plus en plus dans la foule et la mousse. Car oui, tu connais, le Sylak le vendredi c’est soirée mousse. Musicalement c’est enragé à souhait ; Pi hurle sa rage, la rythmique ne te laisse pas de répit, bref, c’est puissant, rapide et bien vénère. Bordel quelle énergie !
Born From Pain va finir de te décaper la face avec un thrash metal incisif dopé au hardcore. Dans le pit la folie est montée à son paroxysme avec des festivaliers surexcités qui se lancent dans des circle pits endiablés, se cassant la gueule et disparaissant dans la mousse. Bordel que ça envoie ! Ils ne vont pas te ménager un seul instant, jouant dans l’urgence dans le but de te casser les dents. La soirée se finit ainsi, te laissant tout électrique, plein de sons et d’images, de quoi te refaire un concert dans la tête.
Entre Dead Kiwis et Born From Pain, il y avait Ultra Moule…et j’ai eu du mal à entrer dedans. Pas assez lubrifiée peut-être, et de peur de me faire un peu mal, j’ai préféré me retirer. Pas de metal ici, un trio de filles… (féministes ?) J’ai pas compris. « Bouffe ma chatte », « paye ta chnek »…le tout accompagné par un violon et un violoncelle, j’ai rien pigé au truc me demandant qu’est-ce que ça faisait ici. Un délire surement, bien perçu par certains festivaliers, pas par moi, je passe mon tour. On ne peut pas tout aimer.
Aller dodo au camping, enfin… si tu as lu « derrière la scène », le dodo fut bref. « Apéroooooo »
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