Live report + photos + vidéos : Bloodybarbie

 

Alors là, si je dois remercier infiniment et déclarer mon amour fou pour Garmonbozia, c’est bien pour avoir organisé et permis cette date que je ne concevais même pas dans mes rêves : voir Tribulation, le meilleur groupe death old-school (avec la mention Horror) atypique à mon goût, en tête d’affiche pour défendre leur dernier album – ou chef d’œuvre – sorti en 2015 The Children Of The Night (http://www.soilchronicles.fr/chroniques/tribulation-the-children-of-the-night) ! Je me souviens lorsque j’ai vu l’annonce, j’ai cru que je rêvais, mais je me suis pincée et ça a fait mal, c’était bel et bien réel… Donc Garmonbozia, je t’aime (je sais, je l’ai dit je ne sais combien de fois mais celle-ci, c’est la plus intense, au nom de Satan tout puissant) !

Vampire : Passer la barre des sangs

Dans la même famille Century Media Records, j’ai découvert il y a trois ans, à l’occasion de la sortie de leur tout premier album, un autre très bon groupe nommé Vampire, œuvrant dans les ténèbres du Death old-school, aux fortes influences Death, Entomed, Dismember avec une atmosphère similaire à Bathory (normal, c’est des suédois)… que du bon quoi !  Je ne pensais pas les voir si tôt en tournée en Europe… eh bien, encore une bonne surprise pour moi, je vais enfin pouvoir voir ce que ça donne sur scène puisqu’ils se vendaient sur leur fiche presse comme étant « un groupe très intrigant en live ». Ils se disaient mystiques, intrigants et anonymes. Mais de ce que j’en ai vu, ça ne ressemblait en rien à ce qui nous faisait fantasmer.

Autant j’avais adoré leur album, autant en live, c’est moins bien que dans mon imagination. Je m’attendais à ce que ces Vampire nous vident de notre sang, je crois que j’ai poussé mes fantasmes trop loin. Bien évidemment, comme dans 80% des cas, on n’entend pas le chanteur du début jusqu’à la fin, un désastre, surtout lorsqu’il n’a pour fonction que de chanter et qu’à la base, c’est ce qui fait 30% (si j’ai bien calculé) du charme de ce groupe… surtout que sur album, il y a un petit effet ajouté au chant. Notre chronique vous en dira davantage : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/vampire-%E2%80%93-vampire

Bref,  le Vampire manquait de magie, ça ressemblait à du Death old school et bien speed tout ce qu’il y a de plus banal, bon sans pour autant être très bon, malgré ma bonne volonté des suédois et leur enthousiasme à jouer pour la première fois en concert France – si l’on excepte leur passage à la première édition du Fall Of Summer 2014.  Espérons les revoir bientôt dans de meilleures conditions.

Setlist Vampire:
-Orexis
-At midnight I’ll Possess Your Corpse
-Howl From the Coffin
-Ungodly Warlock
-Under the Grudge
-Black Deserts
-Jaws of the Unknown
-Night Hunter
-The Fen

Grave Pleasures : Ca fait grave plaisir (pour certains)

Je me souviens lorsque Garmonbozia nous a fait saliver en ne dévoilant pas l’invité spécial qui accompagne Tribulation lors de cette tournée… je m’attendais à un groupe meilleur que Vampire et inférieur ou égal à Tribulation… Jusqu’au jour où le groupe a été annoncé : Grave Pleasures. Je ne m’y attendais pas puisque c’est bien pire que les deux et pas du tout dans le même délire et style, puisqu’on doit quitter la planète « mort » pour la planète « gothique » ou « punk rock ». Garmonbozia, je t’ai toujours aimé mais sur le coup de l’annonce, la jauge de l’amour que j’éprouve a baissé de moitié !!!

Ils ne se sont pas toujours nommés ainsi puisqu’à l’origine c’était Beastmilk, qui s’est transformé en Grave Pleasures ; ils étaient de passage à Paris lors de leur tournée en tête d’affiche pas plus tard qu’en novembre, et dans une plus grande salle, même pour défendre leur nouvel album Dreamcrash.

Une si belle affiché gâchée par ce groupe qui me file la nausée – et dieu sait à quel point je peux être tolérante avec la musique – mais ce groupe, je n’ai jamais pu en écouter un album complet, quel que soit l’album. Je me suis donnée quand même une dernière chance d’apprécier… Qui sait, peut-être que live, ça passera mieux…

J’ignore encore ce qui fait leur mérite et notoriété mais bon, les goûts eu les couleurs, il parait que ça ne se discute pas. Je ne dis pas que tout est mauvais chez Grave Pleasures (ça serait insulter leurs fans et Neige – d’Alcest – qui était présent pour voir son ami le chanteur de GP), il y a des morceaux sympas qui ne nous font pas bailler d’ennui, comme « You are under Control » avec son côté doom/gothique très sympa et dansant avec ses jeux de guitares spéciaux et assez originaux, ou encore le jeu de batterie et grattes dans « Crying Wolves » pendant les deux premières minutes – si on fait abstraction du chant. D’ailleurs, le chanteur a demandé à ce qu’on lui baisse le micro juste après – ils auraient dû le couper – et qu’on monte la guitare. La cadence s’accélère avec un titre un peu thrash : « Futureshock »… Ca, c’était bien ! Et on replonge ensuite dans du Gothique ou du Doom très mélodique avec le très bon « Genocidal Crush » ou le mélancolique « Worn Threads » ! Finalement, je n’ai pas vraiment tout détesté !

J’ai tenu un morceau, deux, sept et j’en pouvais plus j’ai préféré le néant, le silence, l’air frais et le froid dehors, la faute uniquement au chant puisque le jeu instrumental est tout simplement génial ! Un batteur doué est un batteur qui chante en plus de jouer, et celui de Grave Pleasures fait partie de cette catégorie.

Il y avait beaucoup de monde pour eux, la salle était à moitié remplie et il y avait même des fans qui connaissaient les paroles par cœur, d’autres étaient en transe et dansaient bizarrement, comme dans une discothèque, c’était très drôle. Bref, comme diraient certains qui sont restés pour la moitié du set : « heureusement que la bassiste est mignonne sinon je ne serais pas resté ». Voilà comme le temps avait du mal à passer : l’heure la plus longue et la plus chiante du concert. Mais j’aurais peut-être mieux apprécié et digéré cette partie (j’en ai apprécié une bonne partie, mine de rien) si je n’étais pas dans l’état d’esprit death metal à fond.

Setlist Grave Pleasures:
– Utopian Scream
– Taste the Void
– You are now under our Control
– Crying Wolves
– Futureshock
– Genocidal Crush
– Worn Threads
– Crisis
– No Survival
– Fear your Mind
– Death reflects us
– Girl in a Vortex
– New Hip Moon
– Love in a cold World

Encore:
-Crooked Vein

 

Tribulation : une véritable tribulation de vampires suédois

Tribulation est pour moi la crème de la crème du Death Metal, un groupe encore underground qui commence tout juste à sortir de son trou et montrer ses talents au public. Difficile de classifier avec certitude : le groupe peut être soit death old-school, death progressive et une touche d’horreur pour raccorder le tout ! Avec ce groupe fondé en 2004, les suédois ont tout de suite trouvé la formule magique pour se démarquer, dans trois albums très différents et originaux : The Horror (2009), The Formulas Of Death (2013) et leur tout dernier The Children Of The Night (2015). Aucun raté, que du bon !

Cela ne fait qu’un an que j’ai découvert ce groupe d’enfer à travers la promo de leur dernier album, via Century Media, qui m’a mis complètement en transe. Clairement, dans mon top10 des albums death metal de tous les temps ! Je l’ai écouté jusqu’à en connaître chaque note de chaque instrument, voire sucé jusqu’à la moelle (le vampirisme, quoi).  Ensuite, je rêvais de les voir en live et mon rêve s’est réalisé en mai 2015 lorsque je les ai vus dans une petite salle en banlieue de Montpellier avec Melechesh et Keep of Kalessin. Je m’en souviendrai de cette date intimiste – moins de 100 personnes avec une telle affiche, c’est quand même misérable et lamentable – et fort sympathique (http://www.soilchronicles.fr/reports/melechesh-keep-of-kalessin-tribulation-embryo-au-secret-place-montpellier-le-22052015).

Ceux qui se trouvaient en première ligne au Glazart, comme moi, se sentaient certainement très bizarres à cause de cette fumée asphyxiante (sans parler de l’encens) qu’ils mettent pour installer une certaine ambiance étrange, sans parler de la tonne de fumée qu’ils balancent sur scène durant tout le concert, et avec leur maquillage de vampire ou de créatures obscures. Ça fait très « ambiance underground des cavernes ». Le tout agrémenté de Death Metal particulier et authentique, voilà ce qui définit d’une façon unique ce groupe que j’aime tant…

Le quatuor fait irruption sous ce gros nuage de fumée avec l’hymne et l’intro « Cauda Pavonis »,  pour commencer tranquillement leur set avec le sombre et sexy « Vagina Dentata » et son jeu de batterie très spécial, morceau auquel s’enchaine le plus groovy et rapide « Melancholia ». Une chose est certaine : la guitare lead est accordée différemment de sur album, limite désaccordée sur ce morceau spécialement ; quand on n’est pas habitué, ça fait très bizarre…

Petit interlude très atmosphérique et horrifiant avant d’enchainer sur le frénétique « Beyond The Horror », et là, ils se déchaînent à fond : c’est sans doute le plus rapide de la setlist, avec de multiples super soli ! Une demi-heure plus tard, le frontman Johanness prend la parole pour exprimer leur joie d’être de retour à Paris, saluant Vampire et Grave Pleasures et annonçant mon morceau préféré de toute leur discographie : « Motherhood of god ». Grand moment extase pour ma part lorsqu’ils interprétèrent, même si cette version était assez différente de la version originale, moins bien par moments.

Tribulation perdrait la moitié de son charme si leur sacré guitariste, Jonathan, ne faisait plus parti de ce groupe… parce qu’il est bien l’essence et l’attraction principale qui ne peut que marquer les esprits au fer rouge. D’abord, parce qu’il ne joue pas le rôle d’un possédé : il est VRAIMENT possédé par sa musique, mais surtout par sa guitare. En temps normal, c’est quelqu’un de timide même, de très timide (pour avoir discuté avec lui), mais dès qu’il prend sa guitare, c’est la métamorphose, comme un super pouvoir qu’il acquiert en prenant cet objet.

Dès qu’il commence à jouer, il est en complète transe et se met à faire une danse bizarre – que j’appelle la danse « contemporaine » – très technique, avec comme partenaire sa guitare, tous deux en totale fusion, et ils occupent un maximum d’espace. Il arrive à faire des figures improbables grâce à son corps maigre et très souple (les photos et vidéos en témoigneront), équipé d’ailleurs de mocassins spéciaux pour permettre une telle fluidité et souplesse. Même avec tout ça, il exécute ses notes de solo à la perfection sans la moindre faute (alors que si on prend un autre guitariste qui fait le fou mais plus simplement sur scène, comme Markus le guitariste d’Insomnium et Omnium Gatherum, on lui compte au moins 10 fausses notes par heure). Bref, Jonathan est impressionnant et si plaisant et amusant à contempler qu’on sent aussi qu’il aurait aimé avoir un micro (pas fixe bien sûr, vu comment il bouge) car il fredonne toutes les paroles ! Sacré mec ! !! Y’en a une qui a bien choisi ma place pour le mater pendant tout le concert (et on n’est même pas à un spectacle de gogo).

Jonathan, l’espace d’un moment s’étire et crie : « Come on ! », tel un possédé (au vu de son regard diabolique) et entame le jeu de guitare très spécial et personnalisé. « Randa », c’est la fête des guitares, tout simplement magnifique !! Et pour terminer en toute mélancolie et beauté : « Winds », 7 minutes extraites du dernier album.

Court moment d’absence, absence comblée par un beau et long interlude (2-3 min), pianoté sur un nuage rafraichi de fumée, avant leur retour pour un autre morceau très différent du reste, « Ultra Silvam » (ils sont tous spéciaux de toute façon).

Si Johannes vous dit  « Are you feeling strange ? » d’une façon très classe et sexy, c’est pour vous annoncer « Strange Gateways Beckon ». Il nous adressa par cette phrase, sa dernière parole avant de nous quitter. Pour terminer, un peu de death/thrash avec un « When the Sky is black with Devils » de toute beauté. Avant de nous souhaiter bonne nuit, ils nous jouent leur outro épique aux guitares, comme dans leur tradition.

Ce qu’il y a de génial chez Tribulation, c’est que les morceaux live sont joués un peu différemment des titres en album et ça rend vraiment bien, car c’est très bien d’apporter une petite touche personnalisée en concert, et pour chaque morceau (même si ces versions live ne sont pas toujours agréables, surtout quand on y est pas habitué, en plus de ce spectacle de « Dance of Death » comme dirait Maiden).

Voilà  pourquoi il FAUT ABSOLUMENT aller voir Tribulation en concert. Chaque morceau est une merveille, chaque morceau est unique en son genre, chaque morceau vous hantera et ne vous quittera plus. C’est la magie de Tribulation, tout est bon chez Tribulation !

Une setlist d’une heure seulement, pour ainsi dire les 11 merveilles du Death, brève mais intense, piochant dans le meilleur de chaque album (en même temps, il n’y en a que trois).

Constat anormal : il y avait beaucoup trop de filles pour un concert de ce genre, mais j’ignore pour quel groupe elles sont venues.

Pour une fois, du début jusqu’à la fin, on n’y a pas décelé de problèmes de balance ou de son en général, ambiance parfaite ! Il ne faut pas se mentir, Johanness ne chante pas toujours bien et juste en live, il y a des chutes par moments !

C’est grave un plaisir, cette affiche, si l’on oublie la présence de Grave Pleasures entre ces deux super groupes (excusez mon jeu de mots pourri, j’assume).

Un GRAND merci comme d’habitude à notre cher Gamonbozia pour avoir permis cette date authentique, à Century Media pour l’invitation et aux trois (deux pour ma part) groupes qui nous ont fait vivre une soirée magique (surtout Tribulation).

P.S : Retrouvez la galerie photos du concert tout en bas avec les mille et une figures de Jonathan (Tribulation), sacré lui !

Setlist Tribulation:
– Cauda Pavonis
– Vagina Dentata
– Melancholia
– In the Dreams of the Dead
– Beyond the Horror
– The Vampyre
– The Motherhood of God
– Rånda
– Winds

Encore:
– Ultra Silvam
– Strange Gateways beckon

 

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1 Commentaire sur “Tribulation + Grave Pleasures + Vampire au Glazart (Paris) 26/01/2016”

  1. 1
    Tribulation + Grave Pleasures + Vampire au Glazart (Paris) 26/01/2016 | Soil Chronicles

    […] Voici le live report complet avec vidéos si vous voulez un peu de lecture, sinon une image vaut mieux que mille mots (enfin je ne suis pas tout à fait d’accord) : http://www.soilchronicles.fr/reports/tribulation-grave-pleasures-vampire-au-glazart-paris-26012016 […]

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