Voivod + Nightrage (Grenoble, l’Ilyade, 22 septembre 2018) ...
Photos + report : Metalfreak
Décidément, Metallian Productions et RPO ont décidé de nous mettre de grosses claques en cette rentrée 2018.
Après la date « An acoustic night » il y a à peine une semaine et fort bien relatée par notre Antirouille, ce sont les Québécois de Voivod accompagnés des Grecs de Nightrage qui viennent coller un séisme magnitude 10 sur la capitale Iséroise.
Merde, Voivod, quoi !
Le genre de date qu’on ne peut pas louper pour peu qu’on soit un tant soit peu fan d’un groupe à la fois légendaire et pétri d’un talent tellement fou qu’il en est inimitable…
En clair, je m’attendais à me retrouver à devoir jouer des couder pour essayer de tenter d’approcher de la scène pour shooter à la va-vite avant de me faire expédier par une horde de fans en délire.
Je t’en foutrais !
Si on était une centaine dans la salle, c’était déjà un maximum.
Je ne veux pas dire mais… vous étiez où, tous ? Surtout ceux qui geignent à longueur de rézosocios qu’il n’y a pas assez de concerts dans la région.
Un groupe comme avec le statut et le background de Voivod (et Nightrage également qui a une petite carrière qui se défend plus qu’honorablement), ça se zappe comme ça ?
On peut bien comprendre qu’il y avait un concert au Brin de Zinc (40 à tout casser, me dit mon Antirouille dépêché sur place pour Deathawaits + Deus Ex-Machina + Shräpnel), qu’on était en plein milieu de la Coupe Icare (Ouais, la nuit tombée, il n’y a plus grand chose)…
Non, là, on ne comprend pas…
Toujours est-il que cette affiche-là était à ne pas louper !
Nightrage, dont – rappelons-le – les premiers chanteurs furent Gus G. puis Tomas Lindberg, ouvre les hostilités et ça tabasse d’entrée : un « Being nothing » qui date de 2005 (album « Descent into chaos« ) met de suite tout le monde d’accord. La formation Grecque n’est pas là pour rigoler et compte bien nous le faire savoir.
Leur death metal, aussi puissant que mélodique, fait mouche d’entrée et le groupe alterne les anciens titres comme « Scathing » et « Spiral » de « A new disease is born » (2007), « Wearing a martyr’s crown » et « Insidious » tirés des albums de même noms (respectivement 2009 et 2011) et ceux du dernier album en date, « The venomous » (2017), avec « In abhorrence », « From ashes into stone », « The venomous », et « Affliction ».
Le chanteur Ronnie Nyman (Valley Of The Dead, ex-Enemy Is Us), arrivé en 2014 dans le groupe, se permet même le luxe de venir pousser ses vocalises au milieu d’un public malgré tout bien clairsemé et le set se terminera sur un survitaminé « The tremor » issu du tout premier album de la formation « Sweet vengeance » (2003).
Et on n’aura pas attendu très longtemps avant que l’ensemble du groupe vienne nous rejoindre dans la salle, au merch’, pour une séance de dédicaces, selfies et autres discussions dans une excellente ambiance.
Dire qu’il y a d’autres groupes qui vous proposent des meet and greet payants, preuve que certains oublient un peu trop vite d’où ils viennent…
Bravo Nightrage : scéniquement, musicalement et niveau attitude, vous êtes des grands !
Setlist :
Being Nothing
In Abhorrence
From Ashes Into Stone
Scathing
The Venomous
Insidious
Affliction
Wearing a Martyr’s Crown
Spiral
The Tremor
Pendant l’installation de la scène précédant l’arrivée de Voivod, je ne pouvais pas ne pas ressentir une vraie forme d’excitation.
Enfin, plus de trente ans après m’être secoué les cervicales sur l’album « War and pain« , je voyais enfin l’un de mes groupes favoris sur scène.
Si seuls Michel « Away » Langevin (batterie) et Denis « Snake » Bélanger (chant) restent les membres originels de ce ce quatuor des plus originaux, il faut reconnaitre que les deux « nouveaux », Daniel « Chewy » Mongrain (guitares) présent depuis 2008 et Dominique « Rocky » Laroche (basse) arrivé en 2014 (à la place d’un Jason Newsted qui avait pris le poste après le décès tragique de Denis « Piggy » D’Amour) tiennent sacrément la baraque.
Voivod a su alterner titres issus des derniers EP (« Post society » en 2016) et album (« The wake » encore tout chaud) avec d’autres plus anciens tous issus de la période 1984 – 1993, soit entre « War and pain » et « The outer limits » (hormis « Rrröööaaarrr », volontairement zappé ?) et on remarquera aisément que chacune des périodes du groupe se fond merveilleusement aux autres.
Quand on vous dit Voivod a su créer un son intemporel…
Toujours est-il que se remettre entre les oreilles des tueries qui n’ont pas pris une ride comme « Ravenous medicine », l’époustoufflant « Order of the blackguards », « Voivod » ou le rappel « Overreaction », entre des morceaux issus de « Dimension hätross » (« Technocratic manipulators »), de « Nothingface » (« Into my hypercube »), de « Angel rat » (« The prow ») ou de « The outer limits » (« The lost machine ») es toujours d’un plaisir infini… le tout magnifié par un son parfait.
Et les alterner avec des morceaux de « Post society » (« Post society », « Fall ») et de « The wake » (« Obsolete beings », « Iconspiracy », « Always moving »), ça relevait du bon gout : on a tous adhéré, d’autant plus que Snake, d’une bonhommie remarquable, savait, avec une aisance typiquement Québecoise, nous présenter les morceaux non sans un certain humour et une interaction bon enfant avec le public.
Et eux aussi, après le show, sont venus saluer un à un et discuter avec les fans restés dans la salle, avec une sympathie touchante.
La marque des très grands.
Setlist :
Post Society
Ravenous Medicine
Obsolete Beings
Technocratic Manipulators
Into My Hypercube
Iconspiracy
The Prow
Order of the Blackguards
Fall
Always Moving
The Lost Machine
Voivod
Rappel :
Overreaction
Un grand merci à Metallian Productions, RPO, leurs staffs, et les artistes pour cette soirée inoubliable… ainsi qu’à ceux qui ont su se bouger le cul pour y assister !
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