Warm-Up Dark Medieval Fest (Lyon, Rock ‘n’ Eat, 04 mars 2022) ...
Photos + report : Cassie Di Carmilla
Après presque deux ans sans festival, me voilà arrivée au Rock ’n’ Eat (Lyon) comme de retour en terre sainte, le 04 mars 2022 pour le Warm-Up du Dark Medieval Fest. , organisé par Golden Stone Events.
Figée sur place pendant un bref instant, je réalise le temps qui s’est écoulé depuis ma dernière venue tout en constatant que rien n’a changé depuis la fois précédente. Je regarde autour de moi avec le plaisir de retrouver des visages familiers tous aussi enjoués que moi d’assister à cet évènement.
Le temps reprend sa course très rapidement avec l’arrivée en scène de Arides.
Je redécouvre la prestation des chalonnais pour la deuxième fois sur leur album ‘Sur les Terres Oubliées’ (Asgard Hass, 2019). Pour un opening, ils imposent déjà le respect d’une foule, qui s’est rapprochée de la scène, captivée par l’entrain des musiciens . Les paysages de désolation décrits dans les morceaux offrent un contexte propice au genre atmosphérique et pourtant, il se retrouve si loin du black atmo lancinant et contemplatif auquel on pourrait s’attendre au vue de la thématique abordée. La musique se veut à la fois sensible et rude, tragiquement belle mais impitoyable. On ressentirait presque le vent s’engouffrer dans la salle de concert au grès des éoliennes de cheveux qui tournoient devant le public. C’est une tempête en plein désert.
Setlist : Sur Les Terres Oubliées / Forteresse Noire / La Nostalgie De L’être / Brume d’Automne / Paysage Solitaire / Désolation
Le calme revient. Catubodua s’installe…
Catubodua est une déesse guerrière de la mythologie celtique gauloise, dont le nom signifie « corneille de combat » mais ce soir, c’est tel le phénix qui renait de ses cendres qu’il se présente devant nous. Il m’a déjà été donné l’occasion de voir le groupe sur scène à plusieurs reprises mais, le revoici avec un nouveau line-up : une chanteuse en voix lead et un guitariste supplémentaire.
Cette fois, la salle est remplie. Les acolytes serrés commencent leur set. Officiant comme une déesse au milieu de ses quatre guerriers, la chanteuse puise dans son coffre pour donner un nouveau souffle au groupe. Comme redynamisés par cet envoutement, les autres protagonistes voient leur énergie décupler. Le batteur se lève un instant, le bassiste ne cesse de s’agiter. Je suis agréablement surprise par ce nouveau sabbat du groupe de Black Pagan. Seule ombre au tableau, lors des passages en voix clean, ce qui devrait être un backing masculin prend le dessus sur la voix féminine du chant lead.
Setlist : Dernier Serment / Chemin des Sacrifiés / Antumnos /Esprits Égarés /Sagesse Ancestrale
La salle se vide à nouveau, à ma plus grande stupeur car la soirée est loin d’être finie. C’est au tour de la tête d’affiche de faire son office : Embryonic Cells. C’est donc devant un public restreint que le quatuor débute son set énergique.
J’avais découvert le Blackened Death du groupe en album il y a quelques années lorsque Pierre Le Pape y parcourait ses touches noires et blanches. C’est donc sans claviériste que le groupe se dévoile à moi pour la première fois. C’est aussi mélodique en live qu’en album mais, cependant musicalement moins sombre que les groupes précédents.
Comme une lumière au bout du tunnel. Un espoir. Il y a une bonhomie et une complicité qui se dégage de ces artistes qui atteint un public conquis. Les personnes scandent les paroles de ce groupe aguerri de vingt ans de scène, détenteur de cinq albums et d’un nouveau en préparation. Deux nouveaux titres seront d’ailleurs l’offrande de ce set.
Le quartet s’additionne d’une tête supplémentaire lorsque le chanteur invoque Azathoth (morceau qui fête ses 14 ans). De ce crâne, le chanteur en puise un sang (cinématographique) qu’il s’étale sur le visage : un sacré rite qui en met plein les oreilles et les yeux !
Setlist : To Pay our Share / You’re so Full of Fear / Echo of my Dreams / O Father Time / Azathoth / Across the Mountain / The Endless Hole
Et le temps passé trop vite. J’ai eu l’impression qu’à peine monté sur scène, Embryonic Cells en était déjà redescendu.
J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ces musiques que je pensais déjà connaitre. C’est donc bien un renouveau après une traversé d’un désert de salles vides et des retrouvailles ardentes entre des artistes et leur public. J’en veux encore ! Je ne saurais me contenter d’un concert pour rattraper le temps perdu ! Je réserve cette frustration de côté pour mieux la libérer lors du festival. L’attente se fera longue jusqu’au 02 avril mais le plaisir n’en sera que décuplé (surtout avec une telle programmation).
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