Photo + Report : Le Marquis Arthur

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Jour 1 :

En ce jour des morts, sous la douce froideur de l’hiver qui commençait à naître, deux soirée endiablées s’apprêtaient à commencer. Comme chaque année en ces premières nuitées de novembre, l’association Horns of Desolation est très fière de vous présenter son édition 2024 du Winter Rising Festival. Nous ne pouvons qu’approuver que part le nombre de groupe de divers horizons conviés, que le festival peut se revendiquer une renommé internationale. C’est d’ailleurs l’identité même de ce festival : faire jouer en France des groupes de Black Metal et Death Metal qui viennent du monde entier. Cela fait désormais plusieurs années que je couvre ce superbe festival, à la programmation toujours pleine de découvertes qui, depuis plusieurs années maintenant, ont conquis votre dévoué marquis, et que je me fais toujours un plaisir de vous conter.
Comme l’année dernière, le festival se déroulait à La Grange à Dîmes à Ecouen dans le Val d’Oise. Cette ancienne grange au pied du célèbre château de la Renaissance offre un cadre ô combien idéal pour l’événement : scène spacieuse avec un excellent éclairage (belles photos à l’appui hi hi) la grande cour, et la pièce polyvalente pour accueillir la boisson et les stands.

Côté boisson nous pouvions retrouver la Brasserie d’Orville, toujours fidèle au cours des ans et toujours avec leur délicieux breuvages. Car OUI, comme tout festival metalleux qui se respecte, la bière a coulé à flot !

Côté stand vous trouviez les labels Sleeping Church Records et Epidemia Records, Battle’S Beer ainsi que Malpermesita Records. Pour notre plus grand plaisir, il y avait également le retour d’Anima Mercurii et ses splendides, superbes, gravures et enluminures de style médiéval et renaissance. Et tout au long des deux jours, vous retrouviez les stands des groupes ou t-shirt et CD se vendaient comme des petits pains. J’en ai vu du merch depuis que je suis reporter, mais là j’ai eu l’incroyable découverte : la petite culotte rose à pois blancs du groupe Abigail, à la fois kitch et tellement osé, j’adore.
Bien, que commence les réjouissance de ce premier jour ! Pour le vendredi nous avions eu huit groupes : Trogne, Savage Annihilation, Black Mass, Abyssal Vaccum, Mourning Dawn, Perpetual Warfare, Hecate Enthroned et Abigail.

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C’est à Trogne qu’est revenue la charge d’ouvrir le festival. Un petit nouveau fait d’ancien pour commencer. Nous arrivant de Fribourg, les musiciens de ce groupe n’en sont pas à leur coup d’essais. Avec Trogne, ils offrent un voyage musical encore plus envoûtant et sombre. En effet ils explore avec ce projet les thématiques des débauches d’alcoolisme et abus de substance douteuses dirons nous. Pari réussi, l’atmosphère de leur premier EP retranscrit très bien ce mélange presque psychédélique et ténébreux. Le groupe étant encore jeune, ils n’ont qu’un EP « Ethyloccultisme » en trois chansons qui ont toutes été jouées bien sûr. Et pour le final, O. (le chanteur) sort une bouteille rempli d’un étrange liquide, qu’il brandit comme une offrande sacrée.

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Mais offrande tout court en fait, car il descend dans le public pour faire goûter ce sombre élixir étrange. Je n’ai pas eu la curiosité de tester car il fallait quand même que je reste lucide pour le reste du festival, mais ça avait l’air gouleyant vu la réaction des « goûteur ». En tout cas très bon choix de groupe pour débuter le festival. Mais nous retrouverons certains membres plus tard avec d’autres groupes !

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Changement de décor radical pour la suite, l’après-midi se poursuit et nous allons jouer avec les zombies !! Savage Annihilation plonge la scène dans la barbarie le gore et le pourri avec un Death Metal lourd à la thématique de la chair putréfiée, d’hérésie et de bien des choses douteuses de ce monde. Beaucoup de double pédale à fond, un chant guttural crade, et une basse qui t’en met plein la tronche, en clair difficile de rester indifférent à leur deux albums et EPs. A vrai dire, ce n’est pas trop ma tasse de thé (noir bien sûr), mais un concert qui me reste marquant, en particulier la chanson « Organe après organe » que j’ai reconnue, aussi violente que sale, difficile de l’oublier. Dans l’ensemble le public semble avoir bien accueilli ce concert, il est vrai qu’il s’inscrivait bien dans cette continuité du festival.

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Sortons les santiags et chapeaux en cuir noir, ce sont les Américains de Black Mass qui montent désormais sur scène ! Fondé il y a 12 ans à Boston, ils nous proposent un Black Metal aux influences de Thrash pour un résultat lourd mais très plaisant. Il y a presque un côté Hard Rock dans leur mélodies qui rend les chansons entraînantes. C’est bien avec eux que notre cher public a commencé à se lâcher, et il y avait de quoi.

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On était mis dans le bain tout de suite avec leur ouverture sur « Virgin sacrifice », choix curieux qui au final passait admirablement bien. Ils joueront une deuxième chanson de cet album ‘Warlust‘ avec « Fueled by drugs » au nom bien évocateur également, car même si leur musique est entraînante, on en oublierait presque leur thématique de la guerre et la mort (Masse noire …). Qu’importe, sur scène sa rend très bien. En beau choix de final nous avons eu « Blood ritual », je n’aurais pas mieux dit. Malheureusement pas encore de pogo mais ça commençait à bien s’agiter derrière moi malgré tout. Il reste un de mes concerts préférés de ce premier jour.

abyssal 8La scène passe désormais à un groupe Français.
Et oui, nous arrivant du pays de la Rosette, Voici Abyssal Vacuum qui monte sur scène. Bon, un début de concert compliqué à cause d’un sample défaillant, mais qu’importe ils se lancent quand même dans leur setlist de ce soir. Proposant un Black Metal caverneux et brut, néanmoins très appréciable. Et belle surprise en première chanson puisqu’ils ont joué une nouvelle chanson : « XII » (ah oui, toutes leur chansons et albums ne sont écris qu’en chiffre romain). Une intro intéressante, elle est une suite cohérente à leur discographie. Mais si vous attendiez à un ordre classique c’est raté, leur setlist mélangeait tous leurs albums sans ordre logique apparent. Les voici donc enchaînant sur « IV » du deuxième album, sombre et lente, l’image du groupe n’est pas vraiment la joie, quoi de plus normal pour un groupe de BM ha ha.

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Arrive leur chanson semblerait il la plus appréciée et connue « X », bien accueilli par le public en effet. Ce qui est amusant, c’est que pour la fin, nous avons eu deux chansons qui se suivent : « XVII » et « XVIII » mais en même temps elles sont une suite logique. Leur concert s’achève sur un sample, une belle sortie de scène bien trouvée qui nous emmène sur le groupe suivant.

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Restons français pour la suite avec un groupe à la thématique contemplative (que j’aime beaucoup) : Mourning Dawn. Des Lyonnais, nous passons aux Parisiens, avec un style pesant mais poignant de vérité, j’aime beaucoup l’ambiance de leur chansons, leur albums s’écoutent avec attention. Pour commencer leur concert, ils ont choisi un morceau on ne peut mieux choisi : « Intro » de l’album ‘The dead years‘. Il est vrai que Mourning Dawn, c’est une musique presque dépressive : ce tempo lent mais aux riffs lourds et une voix parfaitement choisie avec ce chant guttural dont s’échappe des tirades déchirées.

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Le concert leur a bien sûr permis de promouvoir leur dernier album avec par exemple la superbe chanson « Blue Pain » et surtout gardée pour le final « The color of waves ». Cette musique emplie de mélancolie me plaît beaucoup, c’est un concert que j’ai pris beaucoup de plaisir personnel à assister.

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Après ces deux groupes plutôt  »calmes », voilà la guerre qui débarque, mais vraiment ! Elle nous vient de la lointaine Colombie mais elle arrive avec fracas : Perpetual Warfare monte sur scène. Délivrant un Thrash Metal brutal et violent, ce sont bien eux qui nous ont le plus déchaîné le public aujourd’hui. A tel point que je ne suis pas resté très longtemps devant, mon appareil photo a plus de valeur qu’un pogo délirant et totalement hors de contrôle dans lequel prendre un mauvais coup…

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Mais je reconnais que ça dépote comme musique, et ils le font même très bien avec une énergie et un enthousiasme admirable. Parmi cette cohue mouvementée et indescriptible, il me semble avoir reconnue les chansons « Earthliens » et « Las venas veritas » du dernier album éponyme. Oui c’est sûr que leur thématique peu avenante sur l’Homme se base sur un minimum de vérité, mais le choix musical reste intriguant bien que très communiquant comme le prouvait notre public en pleine bagarre, mais, bien que le concert était très animé, ils n’ont pas battu le recors de pogo du Winter Rising, ce lauréat reste pour moi détenu par Rebaelliun qui a joué l’année dernière.

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Pour l’avant dernier groupe de la journée, ce sera Black Metal, je dirai même plus, Black British puisque ce sont les anglais d’Hecate Enthroned qui sont sur la scène. Groupe très apprécié pour avoir conservé son style BM des années 90, qui s’entend toujours par leur qualité sonore à l’ancienne, un claviériste toujours présent avec les sons typiques de ces années. Certes, aujourd’hui leur musique pourrait être considérée comme ‘trop classique’ car elle n’a pas beaucoup évoluée depuis leur début, moi je trouve au contraire que ça leur va très bien. Avec ce nom de la puissante déesse Grecque, un chant extrêmement strident et de saturation qui rend la voix presque incompréhensible, le tout sur thématique de mort et aversion de la religion, c’est ça Hecate Entrhoned !

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Et ils commencent très bien avec « Dark requiems » qu’ils poursuivent pour notre plus grand plaisir avec « Temples that breathe » pour retour sur leur album de 2019 (un des meilleurs selon mon humble avis). A vrai dire, ce qui m’a le plus marqué avec eux ce soir, c’est le chanteur Joe Stamps qui a un moment s’agenouille de façon douteuse en plein milieu de la scène qui se met à s’arracher les cheveux, ne me demandez pas pourquoi, je cherche encore une explication. Mais étrangement, ça semblait en symbiose avec la musique. S’ensuivent les superbes chansons « Whispers of the mountain ossuary » ou encore « The crimson thorns », c’est ce qui m’a beaucoup plu dans leur concert de ce soir, ce voyage plaisant à travers l’ensemble de leur discographie. Et comme souvent avec ces groupes qui ont pas mal de vécu, pour le final ils ressortent « Danse Macabre » du premier album, allusion satyrique à la célèbre chanson classique du même nom. Du début à la fin je suis resté captivé par leur concert qui est à n’en pas douter mon préféré de ce premier jour. Mais je n’étais pas le seul, je pense avoir décerner des vieux t-shirt du groupe sur certains festivaliers, montrant la présence de fans de longue date dans l’assemblée.

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Arrive alors le final, oh oui et pas n’importe qui : Abigail !!! Et oui ils sont de fiers représentants de la communauté Metal japonaise, et chose surprenante, plus on se rapprochait de ce dernier concert, plus je voyais des japonais dans la salle, piété de leur scène locale défendu jusqu’ici, c’est admirable. Moment mémorable pour moi de leur passage, ce n’est pas le concert lui-même, mais les balances : Yasuyuki qui nous a sorti avec sa plus belle voix saturée un « FUUUUUUUUUCK » retentissant et aigu qui m’a beaucoup fait rire. Mais il serait dommage de limiter leur concert à ceci. Alors que le concert précédent passait pour un peu  »calme », eux nous déchaîné à nouveau le public avec une maestria démoniaque parfaite, ce subtil mélange de musique entraînante, de la culture japonaise et des clichés des années 90 conservés avec une certaine nostalgie.

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Ils n’étaient que 3 sur scène, mais délivraient une énergie comme s’ils étaient le double ou plus encore. Pogo à volonté, scène difficilement approchable pour les photos (…) les gens qui commençaient à être bien éméché, des riffs extrêmes balancés sans arrêts, bref un concert très mouvementé et inoubliable pour beaucoup je dirais. Je n’ai pas retenu la setlist qu’ils ont joué (de toute façon je ne comprend pas le japonais …) mais le choix des chansons n’était peut-être pas si important avec eux, ce qui compte ce que l’effet était là : faire vibrer la foule avec un enthousiasme survolté. Mes félicitations, ça a marché ! Et c’est ainsi que s’achève doucement la première journée de ce superbe, que dis-je, splendide festival ! Mais l’amusement n’est pas terminé, la suite demain !

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Jour 2 :

Eh bien eh bien, après cette fin de soirée agitée à la japonaise, et une nuit probablement bien courte pour beaucoup, voici le deuxième jour qui commence. Et comme d’habitude, il commençait le matin par une session de batteries proposer par l’association et plusieurs musiciens.
Bien, pour les réjouissances d’aujourd’hui, huit groupes étaient attendus sur scène : Konatus, Mortis Mutilati, Venefixion, Persecutory, Omegavortex, Goat Torment, Tsatthoggua et pour finir Perdition Temple.

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Le rôle d’ouverture de ce deuxième jour est donc revenu à Konatus. Très franchement, je ne savais pas qu’il y avait une scène Metal en Turquie, mais ils en sont la preuve, belle preuve d’ailleurs, car musicalement c’était intéressant. Bon il faut dire que quand je les ai vus arriver sur scène en jogging et baskets blanches, on aurais presque (je dis bien presque) cru voir un groupe de rap. Mais les premiers riffs ainsi que l’incroyable chant guttural de leur chanteur ont évacués toute hésitation : c’est bien du Death Metal et du bon.

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Je restais en fascination devant la coupe du chanteur, une magnifique chevelure à en faire pâlir Barbie équestre. Avis partagé avec d’autres festivaliers présents. Pour leur set, ils ont joué leur album « Psikoz », proposant un Death Metal extrêmement gore, presque dérangeant (à mon goût personnel), mais il en faut pour tout les goûts. Il est vrai que ce n’était pas mon groupe préféré de cette deuxième journée, mais grâce à eux, j’ai découvert la scène extrême turc.

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Après le passage de Konatus, une pâle lueur bleutée emplit la scène, la transformant comme un lieu abstrait du temps, mais dans lequel on distinguait des camouflages disposés sur les enceintes. Cinq silhouettes de noir vêtues et masquées arrive discrètement dans ce décor éthéré : Mortis Mutilati est désormais sur scène ! De la capitale aux confins de l’Auvergne, leur magnifique Black Metal, sur les regrets d’un temps passé et l’attrait pour les cimetières, offre une écoute aussi émouvante que réfléchie. Ils ouvrent le concert sur ‘Flames behind you’, le final de ce morceaux avec la voix ô combien captivante de la cantatrice Asphodel donne un sentiment transcendant, j’adore le chant lyrique féminin sur genre de chanson, ça rend la musique tellement plus profonde et le chant lyrique donne un sentiment théâtral, mais avec leur thématique nous sommes plus sur une tragédie.

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Pour notre plus grand plaisir, ce n’est pas le seul titre de l’album « The fate of flight 800 » (superbe album) qu’ils ont joués, il y a eu aussi ‘Deathcrown’, ‘The smoke of your corpse’ et aussi ‘Rising souls’. Rajoutez à cela quelques titres nostalgiques de l’album précédent « The stench of death » et vous obtenez leur set magnifique et complet. Mon concert préféré de ce deuxième jour, sans hésitation.

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Pour la suite nous restons Français mais nous partons vers l’Ouest avec Venefixion qui monte désormais sur scène. Avec ce nom venant de vénéfice, de l’ancien français qui veut dire un mélange de sorcellerie et empoisonnement (historien que je suis je connais le sujet), on se dit bien que ça ne va pas parler nuage et fleurs des champs, oh que non, nous plongeons dans leur univers sombre et grouillant d’immondices lugubres ou de malédictions en tout genre. Le choix mélodique dans leur Death Metal va admirablement bien avec leur thématique. Et comme démarrage de set, un choix qui absorbait tout de suite dans le vif du sujet avec ‘Of Wolves and Ghosts’ avec son riff d’ouverture qui annonce rapidement l’ambiance.

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Pas le temps de se reposer, ils poursuivent sur leur lancée avec ‘Summoned and Defiled’ tiré aussi de l’album « A Sigh from Below » ! Ce que j’aime bien chez eux c’est ce subtil mélange d’esprit old school avec des accords mélodiques plus récents, offrant une très bonne musique dans laquelle chaque metalleux fan de Death peut y trouver son compte et ce style se retrouve bien sur l’ensemble de l’album. Pour final de leur set c’est aussi la chanson finale de l’album ‘As light goes astray‘ qui fut choisie, et très bon choix avec ce chant scandé elle illustre parfaitement le côté dépravée de la chanson. En clair, Venefixion mériterait d’être plus connu selon moi, j’ai bien aimé leur concert.

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Pour la suite, nous restons sur du Death Metal, mais cette fois-ci la musique nous est portée de l’autre rive de la Méditerranée : de la vielle Istanbul nous arrive sur scène Persecutory. Comme avec Konatus, ils ont été pour moi une découverte de la scène extrême Turque. Et très franchement c’est pas mal, un esprit musical hérité des années 90, à l’incontournable thématique de l’occultisme et de la mort sous diverses formes. Une fois sur scène (et les présentations faites) ils ont débuté sur ‘Adorned in Primeval Seas’ avec ce chant guttural uniforme et clair.

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Pour l’ensemble de leur set ils piochaient allègrement entre leur deux albums et l’Ep, semblerait il sans symbolique particulière, je pense que pour eux l’idée étaient de montrer un bon aperçu de leur production musicale. Avis conforté par la chanson suivante ‘Ecstatic Demonlords’ du dernier EP sorti seulement dix jours avant le festival, un premier essai très réussi, les trois chansons dudit EP ont été jouées ce soir, en gardant bien sûr le meilleur pour la fin : ‘The glorious persecution’ avec cette version toujours aussi sombre et détraqué d’étranges déités monstrueuses évoquées dans leur textes. Souhaitons une bonne continuation de concerts en Europe !

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Remontons un peu plus au nord avec cette fois-ci sur scène un groupe allemand : Omegavortex. Là on on descend bas dans les niveaux des bas fonds ou plutôt vers l’inconnu cosmique, oh oui leurs chansons correspondent très bien à cette thématique d’un trou noir irrévocable et n’épargnant rien (surtout pas nos oreille hi hi). Mais leur concert c’est toujours une grosse claque qui fait plaisir, la seule chose dommage, c’est qu’on aimerai une discographie plus grande de leur part ! Illustration de ce néant spatial lugubre avec comme première chanson ‘Cosmic horror maelstrom’ avec laquelle on en a pris plein les yeux. Mais pas le temps de s’en remettre avec l’enchaînement sur ‘Paranormal Death’ tirée de leur split avec Pious Levus.

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Vous en redemandez encore ? Pas de problème, voilà ‘Mutilation paradise ‘ qui arrive. Ce qui était amusant, c’est plus les chansons montaient en puissance, plus l’énergie émanée devenait délectablement contagieuse. On ne s’est pas ennuyer avec eux, oh ça non. Je pense que c’est entre eux et Goat Torment que c’est créé le plus grand nombre de pogo pour ce deuxième jour de festival. Il faut dire que c’était tellement lourd mais prenant que j’en ai perdu le fil des chansons. Ah mince, c’est déjà fini ? Dommage on s’amusait bien, un excellent concert en tout cas !

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Il est 20h, et pour le repas vive la Belgique c’est steak frites ! Ou devrais je plutôt dire steak de chèvre frites, et oui, Goat Torment monte désormais sur scène. Je ne comprend toujours pas cette fascination de groupes de Black et Death pour les chèvres, bien que lié aux cultes sataniques. Pour eux qui nous proviennent de la cité des comtes de Flandres, il ne font pas exception à la règle avec cette thématique sur les rites et cultes sataniques justement. Pour l’ouverture de leur concert ils ont choisi ‘ Pantheon of devourment ‘, première chanson de leur dernier album « Forked Tongues », noir et obscur comme l’ensemble de leur discographie, je pense qu’une chanson plus agressive comme ‘Profanation’ aurait donné une entrée en scène plus captivante, mais bon.

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Du dernier album nous aurons eu également ‘Disorder and Disruption’ ou encore ‘Ravenous Ghouls’ ainsi que la chanson éponyme de l’album. A vrai dire, bien que s’écoutant correctement, je trouve leur musique un peu répétitive et les chansons se ressemblant toutes un peu. Mais leur audimat est non négligeable, j’ai vu plusieurs festivaliers avec des t-shirts : achat anticipé du concert ou preuve de fans présents, ils avaient des supporters quoiqu’il arrive. Pour le final, un petit retour appréciable sur leur premier album avec ‘My hands reach out’, probablement la chanson de leur set que j’ai le plus écouté avec plaisir. Bien qu’ayant une musique qui a plu, ce fût au final un concert relativement calme, je me serai attendu à plus de pogos par exemple.

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La fin des concerts n’est plus très loin, mais de belles surprises sont encore à venir ! Un retour allemand pour cet avant dernier concert, et pas avec n’importe qui : Tsatthoggua quand même !! Ils sont bien connu depuis longtemps même sous leur ancien nom Dissection. Certes, comme beaucoup de groupes de Black Metal, ils ont la thématique de l’anti christianisme, mais ce qui fait leur démarcation (au delà de leur musique aussi lourde que plaisante), c’est bien sûr leur amour et approche du monde fetish et sadomasochiste, et aucun doute possible quand nous les avons vu arriver avec des cagoules, harnais en cuir et accessoires diverse , en fait avec eux la scène ressemblait dorénavant plus à un donjon sexuel détraqué avec musique extrême qu’autre chose (c’est bien connu des allemand ça ha ha).

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Ceci ne m’a pas déplu, tout comme beaucoup d’autres festivaliers. Oh pas d’oreille ou d’œil chaste et pur ici, pleurons les alouettes qui ne baisent qu’au printemps ! Sur ces belles paroles, nous avons pris en pleine poire une première poutrerie musicale avec la chanson ô combien entraînante ‘ The Doom-scrawl of Taran-ish’ tiré de leur superbe album sorti quelques mois plus tôt. Ils continuent de transformer la salle en défouloir sans nom avec ‘Vorwärts Vernichter’, en fait leur chanson sont tellement crues et grossières que si elle ne vous pénètre pas les oreilles, elle passera ailleurs … La suite comme vous pouvez le deviner a été en enchaînement de chansons de leur album provoquant pogos et boxon dans la foule en liesse. Une gâterie finale jouée sous une acclamation des fans, ils ont terminé avec ‘Status Stürmer’ de « Hallelujah Messiah » de 2020, je n’aurait pas dit mieux que ses riffs stridents pour conclure en beauté. Bon je vous rassure, aucun acte sexuel n’a été déclaré pendant le concert (heureusement quand même). En tout cas une prestation ô combien mémorable que nous ne sommes pas prêt d’oublier et qui donne envie de guetter leur prochaine venue en France.

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La soirée arrive à sa fin très cher compagnons de l’ombre, et son dernier acte est américain : c’est Perdition Temple qui se voit confier la charge de clôturer le festival. Je suis surpris de voir ce choix mais en même temps le groupe est connu. Offrant un Black aux échos de Death, ils débutent sur un bon exemple de leur identité musicale avec ‘Nenmesis Obsecration’. Avec un nom de groupe équivoque, prônant la débauche et l’obscène païens, la chansons est une démonstration de leur violence mélodique crue et blasphématrice de haut niveau dans le texte, c’est une déflagration brute de décoffrage, mais étonnement appréciée. La suite s’enchainent avec ‘Desolation usurper’ du même album « Sacraments of Descension » de 2020. Heureusement il y a quand même eu au moins un morceau du dernier album avec ‘Redemption abattoir ‘. Mais alors que le concert et les pogos qu’il générait battait son plein, ils se sont arrêter de jouer soudainement, dans une incompréhension générale, je m’étais retiré dans le fond de la salle pour éviter les mauvais coups à mon appareil et je n’ai pas vraiment compris ce qui s’est passé … Plusieurs version sont parvenues à mes oreilles donc je ne donnerai pas d’avis mais cela a donné une fin à l’image de leur musique : brutale.

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Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et voici que sonne le glas de ce superbe festival qui encore une fois est un succès, j’ai beaucoup aimé retrouvée des visages connus ou reconnus parmi les festivaliers, démontrant que les habitués au Winter Rising Festival se font de plus en plus nombreux, pour notre plus grand plaisir.
Je remercie très chaleureusement l’association Horns of Desolation qui organise chaque année le festival et qui une fois encore m’a donné l’accréditation afin de vous transmettre souvenirs visuels et écrit de cet événement génial que je vous invite à venir découvrir l’année prochaine !
Je salue ma collègue Musta présente en festivalière et d’autres collègues de la Nuée des Ombres. Rendez-vous au prochain concert noir !

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