Witches + Hellixxir + Sharked (Chambéry, le Brin de Zinc, 30 avril 2022) ...
Photos + report : Metalfreak
Une soirée avec ces trois groupes : Sharked, Hellixxir et Witches, je n’allais pas la louper !
Quand en plus, en tête d’affiche, il y a un de ceux desquels je suis le plus fans depuis des décennies, même une chute de météorites ne m’empêcherait pas d’y aller. Depuis quand n’avais-je plus vu Witches en concert ? 28 mai et 17 juin 2016 : la première date à Paris juste avant ADX, la deuxième au Hellfest, sous l’Altar à peine réveillé !
C’était l’occasion d’une séance de rattrapage, d’autant que le groupe, toujours emmené par l’énergique Sibylle Colin-Tocquaine, nous a sorti en 2020 un « The fates » qui se veut être, conformément à ce que le groupe m’avait dit en interview en 2020, ce qu’ils ont sorti de plus brutal ! On voulait une bonne dose de violence ? Fallait être au Brin de Zinc le 30 avril dernier !
« Bon sang, mais c’est bien sûr ! » (Commissaire Antoine Bourrel, les Cinq dernières minutes, entre 1958 et 1973).
C’est effectivement ce que je me suis surpris à dire après avoir looooongtemps cherché où j’avais déjà vu le chanteur de Sharked. Pas lors d’un concert de Sharked, en tous cas : pour le coup, c’était mon baptême concernant cette formation Lyonnaise que mon ami Chris Besse, présent ce soir-là aussi, avait shooté dans cette même salle en décembre 2018. Je m’admets un côté observateur, mais pas au point de me rappeler de tous les clichés des autres photographes qui sont réguliers en ces pages. Non, ce chanteur, très photogénique de par son visage très expressif, c’est aussi celui de RosenKreuz ! Il a fallu le temps du set pour m’en rappeler ! En même temps, d’habitude, il arbore une belle crète bien punkisante ! Là, tout bien coiffé, il ne reste que les tatouages pour faire le rapprochement !
Musicalement, ça a permis de bien chauffé la salle tant le groupe y met de la conviction et de l’énergie. Bon, ok, les samples ont eu du mal à passer mais ça a malgré tout permis de découvrir un groupe que je compte bien revoir tant la conviction que ses membres, le chanteur en tête, y mettent est au service d’un death metal / deathcore de qualité ! Et s’il restait quelques personnes sceptiques concernant la capacité destructive des trois groupes de cette soirée, ils n’ont pas été déçus par le premier groupe. Pour ma part : à suivre !
Je ne ferai pas l’affront de re-représenter Hellixxir tant ils arpentent les scènes depuis plus de vingt ans avec leur thrash metal légèrement mâtiné de black ! Je ne m’en suis jamais caché, j’avais accueilli avec une certaine réserve le passage plus extrême après la dramatique disparition d’un Camille Marquet parti trop tôt, et j’ai mis quelques mois avant de me faire à l’arrivée d’Alexandre Manin en 2014 derrière le micro !
Déjà, par rapport à la dernière fois que j’ai vu le quintet Grenoblois, il y a un changement de bassiste, plus discret, moins présent derrière le micro, mais tout aussi efficace : c’est désormais Alexandre Manin seul qui s’occupe de tout ce qui est vocal. Et j’avoue que ce set m’a particulièrement séduit. J’ignore si c’est une relation de cause à effet depuis le changement de line up, mais le groupe semblait plus enclin à une certaine interactivité avec le public. Même si la haute teneur technique de la musique d’Hellixxir impose une certaine concentration, surtout chez les guitaristes (qui sont toujours aussi talen-tueurs), ils semblaient plus libérés que les dernières fois où je les ai vus.
Ce qui a donné un moment, certes non dénué tant d’agressivité que de mélodies, des plus plaisants.
Le temps de boire un verre en discutant avec quelques personnes présentes et Witches met son matériel en place tranquillement !
Pendant le set d’Hellixxir sont arrivées cinq personnes qui, visiblement, ne se doutaient pas de quel genre de musique il s’agissait ce soir-là ! Quand elles ont vu le quintet balancer des riffs sauvages sur des chants un rien black, elles se sont regardées en se demandant sur quelle planète elles étaient tombées. Un échange furtif de regard et l’une d’elle me sort un « C’est costaud quand même ! » (façon polie de dire que ce genre de sauvagerie n’est pas leur came). J’ai pris un petit air malicieux et ai glissé un subtil « Ne vous inquiétez pas, le groupe suivant, c’est une chanteuse, ça sera beaucoup plus soft… » ! Les pauvres !
Dès les premières notes de « We are », elles ont compris que je m’était un petit peu moqué d’elles !
Et ce n’était que le début d’un set de pure folie : les mecs qui entourent Sibylle Colin-Tocquaine, on ne va pas se mentir, ce sont des tueurs ! Ca a été à vitesse grand V, Witches a puisé sa setlist dans toutes les périodes, de la fin des années 80 à aujourd’hui ! Et chaque titre restait cohérent avec l’ensemble, quelque soit l’époque à laquelle il a été composé !
On s’est pris une véritable tornade de riffs en non stop, sous des rythmiques à la limite de l’épilepsie ! Ca a secoué ferme dans le pit, quelques pogos bien sentis se sont déclenchés sous les coups de boutoirs des musiciens qui ont tout fracassé pendant plus d’une heure !
Witches aime quand ça va vite, quand c’est old school et quand ça riffe à tout va… Et nous, on adhère. Clairement, les adorateurs de speed, de thrash et de death metal se devaient d’être au Brin de Zinc ce 30 avril, un samedi en plus. Seulement une cinquantaine, ça se passe de commentaires…
Une vrai baffe comme on les aime.
Merci à Sharked, Hellixxir, Witches, le Brin de Zinc et Metal In Veins.
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