Line-up sur cet Album
Angela Gossow : chant Michael Amott : guitare Christopher Amott : guitare Sharlee D'Angelo : basse Daniel Erlandsson : batterie
Style:
Death-mélodiqueDate de sortie:
08/2005Label:
Century MediaNote du soilchroniqueur (Wën) : 08/10
Puissant. Mélodique. Apocalyptique.
Nous pourrions aisément, si le désir nous en prenait, nous contenter de ces seuls qualificatifs afin de décrire cette offrande des musiciens d’Arch Enemy et nous targuer ainsi d’avoir réalisé la plus courte chronique de l’histoire du heavy-metal. Seulement, dans un souci de conscience professionnelle et pour ne pas nous payer gratuitement la bouille du sympathique lecteur, nous allons tacher d’étoffer quelque peu notre argumentation.
Ce « Doomsday Machine », sixième réalisation des suédois d’Arch Enemy (la troisième depuis l’arrivée d’Angela Gossow au poste de grogneuse en chef) fait suite au très bon « Anthems Of Rebellion » (2003), disque aux compositions très directes si il en est. Cette nouvelle réalisation s’inscrit dans la même logique à savoir un death-mélodique ravageur et accrocheur, tout en se démarquant de son prédécesseur par une approche plus technique, mais surtout plus lourde. Mais n’ayez crainte, comme annoncé en début de chronique, la puissance et la mélodie restent, comme à l’accoutumée, les maîtres mots.
La puissance d’abord. Ce n’est un secret pour personne, Arch Enemy fait partie des figures de proue de la scène death-mélodique actuelle, et qui dit death-mélodique dit avant tout riffs tranchants et rythmiques percutantes. Cela fait des années que le groupe excelle dans ce domaine et comme nous étions en droit de l’espérer, ce nouvel opus ne déroge pas à la règle, proposant son lot habituel de décibels soutenus par un pilonnage en règle à la batterie. Les titres ‘Nemesis’ (attention, top-single), ‘Machtkampf’ ou ne serait-ce que l’intro de ‘Take it back my soul’ en sont d’assourdissantes preuves. Comment ne pas associer non plus cette déferlante sonore au chant d’Angela, plus vindicatif que jamais. Les parties vocales sont ici plus brutes qu’à l’accoutumée (moins d’effets sur la voix) mais également un peu moins linéaires (avec notamment des vocaux limite black sur ‘Skeleton dance’), renforçant encore, si besoin en était, cette impression de puissance.
La mélodie à présent. Outre l’extrême fluidité des soli inhérente à un disque d’Arch Enemy (ceux de ‘Take it back my soul’, ‘Skeleton dance’ et ‘Machtkampf’ n’en étant que quelques exemples), le travail et le soin apportés aux mélodies de cet album sont tout bonnement stupéfiants. Qu’il s’agisse de refrains (‘Mechanic god creation’) ou de parties instrumentales intrinsèques aux morceaux (‘My apocalypse’ et sa somptueuse guitare claire), le coté mélodique est ici porté à son paroxysme. Preuve en est d’ailleurs avec les titres ‘Nemesis’ et ‘Carry the cross’ qui sont la synthèse parfaite de tous ces éléments. Les petits instrumentaux de rigueur, au nombre de deux, n’ont pas non plus été oubliés.
Enfin, tout a été mis en œuvre sur cet opus, pour souligner le coté apocalyptique de la chose. Au niveau musical d’abord, la formation ayant tendance à ralentir la cadence, les titres se voulant plus mid-tempo (mais pas plus calmes pour autant). Mais ce n’est pas tout. L’artwork par exemple, signé Joachim Luetke (Kreator, Dimmu Borgir), se veut l’illustration parfaite des textes hurlés par Angela (cf. les chansons aux titres évocateurs que sont ‘My apocalypse’, ‘Skeleton dance’, ‘Mechanic god creation’) où l’humanité se terre sous un paysage de ruines et d’acier, la Terre n’étant plus que désolation. Enfin, la production, assurée de main de maître par Andy Sneap (Nevermore, Kreator, Trivium, etc.), est tout simplement monstrueuse et confère une aura véritablement massive aux chansons, faisant de ce disque un véritable hymne au nucléaire.
Pour conclure, contrairement aux deux derniers albums studio du groupe, ce n’est pas le chant de la miss Gossow que nous retiendrons de prime abord, mais véritablement les parties de guitares et le soin apporté à la construction des morceaux. Plus que jamais, ce disque porte la griffe des frères Amott (Michael et Christopher, guitaristes et principaux compositeurs du groupe) et cette évolution n’est pas un mal, bien au contraire. Pour ma part, voici l’un des disques de la rentrée 2005. Incontestablement.
Site officiel : www.archenemy.net
Page myspace : www.myspace.com/archenemy
Fansite français : www.archenemy-france.net
2 commentaires sur “Arch Enemy – Doomsday Machine”
Posté: 16th Août 2010 vers 20 h 22 min
Excellent album pour ma part! L’édition Digipack limitée dispose de reprises de 3 titres lives en supplément
Posté: 19th Sep 2010 vers 8 h 06 min
[…] dans les archives. Ça a commencé par Vani et son Nightwish de 2007, puis par Wën et son Arch Enemy. Bon, OK, pour la miss c’est un peu différent, il s’agissait de vous présenter, lecteurs […]
Laissez un commentaire