Line-up sur cet Album
- Arnold Petit : Chants
- Jean-Christophe Guillard : Guitares
- Paul-Emmanuel Bastit : Basse
- Matthieu Henocq : Batterie
- Marie "Eira" Koscianski : Claviers
Style:
Progressif à tendances extrêmesDate de sortie:
Janvier 2011Label:
AutoproductionNote du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7/10
La mélancolie, humeur de la bile noire, provoque un état de tristesse, et est à l’origine considérée comme une source de génie et de folie permettant de passer un temps de crise et de trouver un autre sens à la vie. L’état où l’on se trouve pendant un bilan de notre vie, à peser le bien et le mal, pour savoir comment nous orienter par la suite… La tristesse engendrée peut nous emmener alors à prendre plusieurs décisions, se réveiller et s’activer dans un but précis, devenir plus sensible à certaines choses, ou alors de ne plus les laisser passer.
Depuis début 2008, dans la région parisienne, d’abord trois, puis cinq personnes sont en état de mélancolie profonde, et afin d’éviter toute bavure, leur thérapeute propose une psychanalyse de groupe. Celle-ci permettant aussi de ne pas renfermer chaque personne sur elle-même et de l’intégrer à la société. Ce traitement de leur état se fait par un rejet de leur haine et de leurs délires, et les personnes mélancoliques s’exprimant beaucoup plus par les arts, Beyond The Pain est formé.
La thérapie commençant à avoir des résultats positifs, les cinq sujets deviennent des cas d’études et sont présentés plusieurs fois dans des cliniques spécialisées comme Le Klub de Paris ou l’Exotique de Chartres, le but de leur présentation étant de montrer aux malades pensionnaires de la clinique un moyen de s’en sortir en suivant l’exemple de Beyond The Pain, en exprimant leurs douleurs et leur haine. Les thérapeutes comprirent vite que les pensionnaires de ces cliniques sont trop atteints pour suivre ce traitement, ils leur préconisent donc une expression physique de leur rage, en se défoulant lors des présentations des cinq cas d’études. Cependant ils estiment en 2009 qu’une personne de plus peut les rejoindre en jouant alors d’un autre instrument : un clavier. Les voila alors six malades en thérapie.
Continuant les diverses représentations, une idée est venue à Beyond The Pain, pourquoi ne pas proposer un moyen aux personnes réduites à l’isolement de pouvoir exprimer physiquement leur haine sans avoir à se déplacer ? C’est ainsi que « Swallow The Real » est lancé en tant que traitement. Celui-ci, d’abord à l’essai devrait normalement rapidement être pris par un grand groupe pharmaceutique distribuant les médicaments à plus grande échelle.
Une tension monte, la pression se fait de plus en forte, on a peur, on fuit le danger, mais celui-ci est bien trop proche, on ne peut y échapper, la tension continue de monter, on explose…
Le succès de la thérapie de « Beyond The Pain » est dû à la place donnée à chaque membre, tous s’expriment de façon égale et ont le droit à des moments privilégiés pour dégager leur folie.
Jean-Christophe utilise des guitares incisives puissantes mais sur certains passages lents, il arrive à donner une harmonie à sa maladie et l’exprimer tout en mélodie, comme l’introduction de « Flesch Made Mad »… Marie aime le suivre discrètement de son clavier, on la sent un peu timide et réservée, mais elle sait quand même défendre sa place. Matthieu lui se défoule plus, choisissant la batterie et un martèlement lourd et rapide des fûts pour s’en sortir. Paul-Emmanuel est lui à la basse pour rythmer le tout mais surtout pour donner un groove assez surprenant, donnant une touche rock’n’roll sur des titres comme « The Alternate Eve » ou alors nous balançant le tout comme sur un navire à la mer sur « Shape Her Death ». La place la plus importante revient à Arnold qui a prit le chant pour s’exprimer, celui-ci est puissant et mélodique, mais succombe de temps en temps à des accès de folie, comme sur « Septischism », qui nous accroche, nous permettant de mieux dégager notre fureur.
L’ensemble nous donne un traitement des plus efficaces, très mélodique et planant, mélangeant à merveille les parties lentes et rapides, la mélodie et la réflexion à la hargne de la folie. « Swallow The Real » a de quoi soigner plus d’un dangereux malade. Il dégage de l’atmosphère de Beyond The Pain assez d’énergie pour revitaliser une foule entière.
« Swallow The Real » est une pilule à prendre matin et soir pour tous les névrosés. A savoir que le traitement peut se faire à long terme et qu’on ne risque pas de surdosage, une bonne cure de temps en temps, et on ressort bien plus sain d’esprit.
Myspace : http://www.myspace.com/beyondthepainmusic
Site officiel : http://www.beyondthepain.fr/
Laissez un commentaire