Line-up sur cet Album
Thomas P. – Guitare & chant Benoit Bedrossian – Guitare Ashley Mungaroo – Basse Alexandre Byrde - Batterie
Style:
Noise rockDate de sortie:
2009Label:
Auto ProductionNote du Soilchroniqueur (Son) : 07/10
Né en 2009 de la rencontre de deux groupes de rock et de métal (Ex-Brainwash et Koloscopia), Carne retient l’attention du fait de la direction assez différente que les musiciens ont choisi de prendre. Oublié la tangente extrême que l’on retrouve dans le core acidulé de Koloscopia, ce sont plutôt les rythmes alternatifs de Brainswash qui refont surface, mais avec un son bien carnien qui évite de justesse le groupe doublon, le groupe qui remplace…
Les musiciens se connaissant déjà bien, rien de plus « facile » que de créer rapidement ensemble un son, une couleur musicale à partager avec qui voudra bien l’entendre. Leur premier EP « En attendant la fin » nait donc presque en même temps, prélude à un premier album qui verra le jour bientôt. Paradoxe donc avec ce titre, quelle fin peuvent ils bien attendre, eux qui viennent tout juste démarrer le projet ? Quoi, veulent-ils nous pondre une musique d’ambiance, une musique d’ascenseur, avant d’atteindre le 7 eme ciel ?
Peut être aurons nous la réponse après 26 minutes d’écoute attentionnée. En premiers ressentis, les influences grunge, noise et néo ont la part belle dans des morceaux instrumentaux et chantés. Alternant compostions calmes, frustrantes (Nos années perdues), néo rock et catchy (Il n’y a rien), instrumentales sombres et métalliques (Des corps sains, 4), néo grunge punk metal (arghhhh) (Les vivants, Mon autorité), cet EP brouille en fait les pistes, et à la fin, on se rend compte qu’il y a encore tout à attendre. Sentiment que le groupe n’a pas encore exploré toutes les facettes de leur fusion, que le mélange des genres n’a pas encore atteint sa cuisson à point. Le chant éraillé de Thomas se cherche parfois, se trouve parfaitement dans certains morceaux, et l’on gage à penser qu’avec du travail et de l’expérience (qu’ils commencent à bien avoir avec de nombreux concerts à leur actif), ce chant écorché mais bien accroché trouvera facilement ses marques.
Avec une production bien léchée, Carne n’a pas à rougir de ce premier travail gravé dans le marbre. Sans révolutionner le genre, le groupe arrive à titiller l’auditeur par son énergie, et c’est plutôt bon signe. Mention spéciale aux instrumentales qui jouent un rôle important dans l’identité de la musique Carniene… Allez, quand on cherche bien, on trouve, et pas besoin d’attendre la fin des temps pour ca…
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