Line-up sur cet Album
Leif Jensen : chant Michael Borchers : guitares Martin Walczak : guitares Alexander Bahl : basse Marc Andrée Dicken : batterie
Style:
Thrash metalDate de sortie:
24 mai 2010Label:
Metal BladeNote du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 08/10
Dans le genre « je continue mon petit bonhomme de chemin sans trop faire de bruit », Dew-Scented est un cas à part sur la scène thrash Allemande. Sortant ses albums avec une régularité digne d’un coucou Suisse, voilà le huitième album en dix-huit ans de carrière pour ces cinq thrashers, toujours d’une efficacité redoutable, et ce ne sont pas les changements de line up qui changeront d’un iota la qualité des compositions du groupe.
En effet, depuis le dernier album, le groupe se voit changé à 60% : deux nouveaux guitaristes – Michael Borchers et Martin Walczak en lieu et place de Florian Müller et Hendrik Bache – et un nouveau batteur – l’ex Obscenity Marc Andrée Dicken remplaçant Uwe Werning – à l’appel. Et force est de reconnaître que la sauce a pris assez vite
Autre changement, le label : Dew-Scented, après dix années passées chez Nuclear Blast, s’est vu signé un deal chez Metal Blade.
L’album, « Invocation », ne sera sûrement pas l’album de l’année en matière de thrash, mais se veut d’une brutalité et d’une qualité qui font qu’il sera malgré tout classé dans les meilleures productions du genre de 2010, et ce, aidé par une production aux petits oignons par Jörg Uken au Soundlodge Studio en Allemagne.
Avec Dew-Scented, on sait à quoi s’attendre : toujours ce thrash avec ses touches death metal, à grands coups de riffs acérés, parfois hyper brutaux, avec ce chant entre le thrash et le hardcore.
Musicalement, les influences de Slayer, particulièrement flagrantes tout au long de l’album, en particulier sur « Have no mercy on us » ou « Artificial life », Heathen ou The Haunted sont assumées fièrement, ainsi que les côtés hardcore du chant de Leif Jensen, notamment dans son phrasé très rythmique.
Symbole également d’une continuité chez le groupe, pour la huitième fois en autant d’album, le titre de la galette commence par un « I »,ce qui semblera peut être un détail pour vous mais chez eux ça veut dire beaucoup, après « Immortel », « Innocent », « Ill-natured », « Inwards », « Impact », « Issue VI » et « Incinerate ».
Petits changements malgré tout par rapport à leurs offrandes précédentes, ce côté plus mélodique qu’on peut discerner tout au long de l’album, sûrement dû à l’apport et la technique des deux nouveaux gratteux, l’instrumental « Totem » en étant un parfait exemple.
Difficile de sortir tel ou tel titre de cet album tellement les treize morceaux se fondent pour former un tout, sans ne jamais se répéter, ni lasser. On pourra malgré tout retenir le très Slayerien « Artificial life », l’éponyme « The invocation », « Condemnation » ou surtout le précité « Have no mercy on us ».
Un album qui devrait faire une fois de plus un sacré carton lors de l’exercice de prédilection du groupe, à savoir le live : ils m’avaient déjà bien scotchés quand je les avais vus en première partie de Bolt Thrower et de Rotting Christ le printemps dernier à Lyon. Ils avaient présenté un nouveau titre (« Have no mercy on us », de mémoire) qui avait fait l’unanimité dans le public, à en juger par les pogos qui se sont déclenchés à ce moment.
Sans parler de la disponibilité et de la gentillesse de Leif Jensen (chant) à la fin de leur set à leur stand merch’.
A noter, sur la version digipack de l’album, deux bonus tracks dont une reprise de D.R.I., « Thrashhard » pas piquée des vers.
A consommer sans modération.
Sîte officiel : http://www.dew-scented.de
Myspace : http://www.myspace.com/dewscented
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