Line-up sur cet Album
- Greg : Chant
- Mathieu : Guitare
- Manu : Guitare
- Pierre : Basse
- Joe : Batterie
Style:
Thrash coreDate de sortie:
2010Label:
AutoproductionNote du soilchroniqueur (Fredo) : 7/10
Ils viennent de Toulouse. Ils sont aussi violents que leurs voisins landais de Gojira ou que leurs cousins de Dagoba. Colorés comme Punish Yourself. Ladies and gentlemen’s, please welcome Emia !!!
Il serait réducteur de ne qualifier ce groupe que comme un panaché de ces grands noms. Car Emia ne se contente pas de copier ces influences manifestes, mais les ingère et les distille à sa façon. Avec ses qualités propres. Déjà par sa démarche très anachronique, présenter un EP 7 titres après avoir distribué un DVD live… volonté de ne pas faire comme les autres, opportunité ? faudra leur demander à l’occasion. Mais pour l’instant, on a ce très beau « Run To Live » qui après sa courte et noizy intro nous assure 6 compositions de grande classe. Le titre d’ouverture « Run To live » commence justement par une course effrénée entre les vocaux scandés de Greg, dans la plus pure tradition hard core avec deux râpes aux riffs saccadés. Titre très complet, avec ses accélérations, quelques phrases déclamées dans notre langue, et surtout des passages qui enflammeraient n’importe quel mosh pit… une bonne gifle pour commencer, et les joues vont piquer jusqu’à la fin de cette (trop ?) petite demi heure. Elles vont même finir par devenir toutes rouges, parce qu’elles vont s’en prendre quelques autres ! car les compos sont viscéralement enragées, mais sont emmaillées de moments plus posés qui ressemblent à l’état bizarre dans lequel on se trouve après avoir piqué une bonne crise de nerfs. Au milieu du tumulte Greg parvient à moduler sa voix pour distiller des ambiances moins violentes, plus pesantes. Et la paire de gratteux arrive à jouer du rack d’effet pour proposer des sons plus clairs, plus aériens au milieu de l’avalanche de riffs et de rythmes nerveux. Chaque titre a en effet son identité propre, comme « Vortex » débutant par un riff énorme précédant un habile concerto pour voix hurlées et voix claires. « Boundless », meilleure chanson du Cd vous surprendra par son intro en son clair suivie d’une multitude d’alternances entre les deux types de chant et une accélération à laisser tout le monde sur le cul. De même que la ligne de chant sur le surprenant « Dear Mum » à la mélodie qui sait se faire émouvante alors que les paroles sont pourtant hurlées. Je ne sais pas vous, mais moi, si j’avais dit à ma mère que je l’aimais et que j’avais besoin d’elle comme Greg le fait avec une bonne grosse voix raclée de fond de gorge comme ça, ben ma maman n’aurait peut être pas eu la réaction escomptée…
Voilà. Tout ça pour dire que ce mélange de Thrash, de Hard Core, avec ces petites pointes discrète de Néo voir de Death Metal m’a enchanté. Pourtant, mon background musical personnel est assez éloigné de ce style de melting pot. Alors, faites comme moi, tentez l’ expérience Emia, et il y a de grande chances que cette démo très inspirée, de plus bien présentée et hyper bien produite finisse dans votre top 5 de l’année, dans la catégorie « groupes qui vont faire mal un jour »
Myspace : http://www.myspace.com/emiaspace
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